1.
La
concurrence entre sites, un défi pour le CEE
|
EADS
en crise ?
Le
calme ne revient pas chez le fabricant d'avions Airbus, section la plus
importante du groupe EADS. Le programme « Power8 »
devrait
permettre d’économiser des couts à
hauteur de
plusieurs milliards, bien que les carnets de commandes de l'entreprise
soient remplis. Les frais de gestion devraient diminuer de 30 pour
cent, la fabrication être tendue et répartie plus
efficacement sur les différents sites industriels. Une
partie de
la production sera réalisée par des entreprises
en dehors
du groupe et une série de sites va être vendue
à
des investisseurs. Le retard de livraison du nouvel Airbus A 380 a
été l’élément
déclencheur de
ces plans (voir
rapport dans CEE-News 3/2006).
C’est
le 28 février 2007 que le comité d'entreprise
européen a été informé du
programme
« Power8 ». Le jour avant, le groupe de coordination EADS de
la Fédération Européenne des
Métallurgistes (FEM) à Bruxelles avait
décidé d’un cahier des revendications.
Après l’annonce du programme Power8 par
l'employeur, la fédération allemande IG Metall
formula également ses exigences dans sa «
déclaration de Varel ».
Lors
de la séance du
CEE du 14 mars 2007 à Toulouse, les syndicats avaient
formulé plus de 100 questions à la direction du
groupe, il n’a pas eu de réponse à
toutes les questions. La direction donne l'impression de mener un
monologue au lieu de discuter avec les représentants des
travailleurs, disait le syndicat Force Ouvrière (FO) dans un
communiqué de presse après la séance.
Les
représentants des travailleurs demandent non seulement la
reprise du plan de restructuration « Power8 », mais
veulent également mener des négociations avec la
direction centrale sur l'avenir industriel d'Airbus. Des actions de
protestation dans toutes les usines d'Airbus auxquelles
participèrent 40.000 personnes ont eu lieu dans toute
l'Europe, dont 20.000 personnes à Hambourg (voir la photo)
le 16 mars 2007. Une autre séance du CEE le 4 avril 2007,
à Toulouse, est restée sans résultat
malgré une grève de quatre heures des milliers de
travailleurs à la veille de la séance.
La
solidarité internationale chez Airbus n'était pas
évidente. En janvier 2007, le syndicat FO qui dispose
d’un grand soutien parmi le personnel d'Airbus (47% des voix
aux
élections de CE à Toulouse) avait
présenté
une expertise, d’après laquelle les sites
français
étaient plus efficaces et plus économiques que
les autres
sites en Europe. Rüdiger Lütjen, président
élu
du comité de groupe d'Airbus Allemagne, traitait cette
étude « d'insolente » et en refusait
entièrement le contenu. Les usines allemandes seraient aussi
productives que les françaises, parfois même plus
productives. Les textes suivants ne sont que disponibles en langue
allemande :
Interview
du président du CEE
Comment
se présente la coopération des
représentants des
travailleurs au sein du groupe EADS ? En dessous du Holding, il y a
plusieurs comités d'entreprise européens pour
chacune des
différentes divisions (pour Airbus par exemple). Le
président-élu du CEE du groupe EADS, Gérard
Patot (photo), vient de l'usine de fabrication
d'hélicoptères Eurocopter à Marignane
près de Marseille. Il est membre du syndicat CGT-FO et
dirige le comité d'entreprise européen
d’Eurocopter. Kathleen Kollewe l'a interrogé sur
ses expériences pour CEE-News.
Nokia
Siemens Networks ne présente
pas des dates
Le 14
février 2007, des représentants des travailleurs
de Siemens et de Nokia venant d’Allemagne, de Finlande, de
France, de Belgique, d’Espagne et d’Autriche se
sont rencontrés à Bruxelles à la
Fédération Européenne des
Métallurgistes (FEM). Bien que la fusion des
activités « réseaux
» (voir
rapport dans
CEE-News 2/2006) soit déjà
réalisée au 1er
avril 2007, les élus n'avaient pas encore reçu de
chiffres fiables, ni de documents économiques leur
permettant de se faire une opinion sur les conséquences. Le
nombre d’emplois perdus parmi les 60.000 employés
de l'entreprise commune se situera entre 10 % et 15 % de
l’effectif. La direction a été
critiquée pour le manque de transparence dans un
communiqué de presse. Jusqu'à présent,
il n'y a pas encore de comité d'entreprise
européen pour Nokia Siemens Networks (NSN), c’est
le comité de coordination de la FEM qui assure la
représentation du personnel en ce moment.
BNP Paribas informe très tard le CEE
Le
comité d'entreprise européen de la banque
française BNP Paribas se trouve devant une
renégociation
de l'accord CEE, après la reprise de la banque italienne BNL
(Banca Nazionale del Lavoro) et ses 17.000 employés. Il
n’y a pas que la répartition des mandats qui est
actuellement sur le banc d'essai. La position que les
représentants des travailleurs vont prendre face
à la
réduction du personnel qui aura lieu en Italie, Espagne et
Luxembourg suite à la fusion, est une question beaucoup plus
importante en ce moment. Lors d'une session extraordinaire le 20
février 2007, le CEE a été pour la
première
fois informée des plans. Il y avait
déjà eu des
contacts bilatéraux avant entre les syndicats CGT (France)
et
CGIL (Italie), des contacts intensifs qui ne pouvaient cependant pas
offrir une perspective européenne pour les
négociations
en cours du plan social.
Accord de principe pour RWE
Energy
Le 14 mars 2007, le
comité d'entreprise européen et la direction
centrale de RWE Energy ont signé à Dortmund un
accord de principe concernant le traitement des restructurations.
L'arrangement concerne l’Allemagne, la Hongrie, la Pologne,
la Slovaquie, l’Autriche et les Pays-Bas, il est
basé sur l'accord du CEE de 2005 (voir rapport dans
CEE-News 2/2005). Chez RWE, il n'y a pas de comité
d'entreprise européen de groupe, mais des comités
pour les différentes sections.
Des négociations au niveau
européen chez Sanofi-Aventis
La direction centrale du groupe pharmaceutique
français s'est récemment
déclarée prête à mener des
négociations avec le comité d'entreprise
européen au sujet de la formation permanente dans
l'entreprise, sur les conséquences sociales de
restructurations et sur l'intégration de personnes
handicapées. Un groupe de travail réunissant pour
la première fois les deux côtés se
rencontrera le 19 avril 2007, pour harmoniser la procédure
exacte. La question de savoir si les négociations doivent
être menées par le comité restreint du
CEE ou par un comité de coordination syndical n'a pas encore
été élucidée. Dans beaucoup
d'entreprises de la métallurgie, il est courant
qu’un tel comité fonctionne en
parallèle aux structures du CEE.
Priorité au renforcement des
comités d'entreprise européens
Vu la vague de
restructurations au-delà des frontières que l'on
observe actuellement, la Fédération
Européenne des Métallurgistes (FEM)
considère que l'une de ses tâches principales est
d'organiser de la solidarité à
l'intérieur des entreprises multinationales.
Après la première conférence sur la
politique syndicale d'entreprise en novembre 2006 à
Bruxelles, elle a maintenant présenté un papier
de position. Le point le plus important est le renforcement des
comités d'entreprise européens.
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2.
Quel travail de CEE
après une fusion d'entreprise ?
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Accord de CEE pour la banque
UniCredit a été conclu
Le
26 janvier 2007, un accord de CEE a été
signé pour la banque italienne UniCredit. Les
négociations ont eu lieu après le rachat du
Groupe HVB (HypoVereinsbank et la banque Austria Creditanstalt) par
UniCredit. Elles ont été entamées
parce qu’il existait déjà un CEE
seulement en Allemagne, mais non en Italie. Le nouveau CEE
représente 145.000 travailleurs dans toute l'Europe, des
pays de l’Union Européenne, mais aussi en Suisse,
en Croatie, en Bosnie, en Serbie, au San Marino, en Turquie, en Russie
et en Ukraine. Le plus grand nombre des employés de la
banque se trouvent en Italie, en Pologne et en Allemagne.
Le
CEE d'UniCredit dispose désormais de droits de participation
allant très loin et dépassant la simple
information et consultation. Ils peuvent être
comparés aux règlements récemment
convenus chez l’assurance Allianz (voir rapport dans
CEE-News 3/2006).
L'accord prévoit deux séances
régulières
par an et jusqu'à deux réunions
supplémentaires en
circonstances exceptionnelles. Le comité restreint du CEE
est
composé de six membres qui doivent venir de quatre pays
différents, il peut créer des groupes de travail
pour
certains sujets et conclure des accords avec la direction centrale. Des
sujets comme la formation continue, l'égalité des
chances, la lutte contre la discrimination, ainsi que
l'hygiène
et la sécurité ont été
expressément
nommé.
Des négociations sur le nouvel accord de
CEE pour ArcelorMittal
Après
la reprise d'Arcelor par Mittal (voir rapport dans
CEE-News 2/2006), les deux comités d' entreprise
européens seront également fusionnés
prochainement. C’est le 19 et le 20 mars 2007 que le
troisième tour de négociation a eu lieu
à Bruxelles pour déboucher sur un nouvel accord
de CEE. Pour les comités d'entreprise, les principes du
dialogue social développés chez Arcelor doivent
également être appliqués chez
ArcelorMittal. Dans la mesure où ceci est garanti, le nombre
des délégués dans le nouveau CEE reste
le seul point de discorde avec la direction centrale. Les
représentants des travailleurs veulent augmenter le nombre
de 48 membres actuellement à 72 et le bureau de 16
à 25 membres. La direction centrale s’y oppose. Le
quatrième tour de négociation doit avoir lieu
dans la ville nord-espagnole d'Avilés le 17 et 18 avril 2007.
Des
représentants de différentes directions du groupe
ArcelorMittal et venant de toutes les régions du monde, ont
rencontré le 3 et 4 avril 2007 à Turin les
experts de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour discuter
des conséquences juridiques possibles d’un
accord-cadre mondial. Avant le rachat par Mittal, Arcelor avait conclu
un tel accord-cadre avec les syndicats en septembre 2005 (voir rapport dans
CEE-News 3/2005).
Le
CEE d’Axa intègre les
délégués de Winterthur
Après
la vente de l'assurance suisse
Winterthur au groupe d'assurance français Axa par le
Crédit Suisse en décembre 2006, le CEE d'Axa a
décidé d'intégrer à
l'avenir dix représentants des travailleurs de Winterthur.
Neuf parmi eux faisaient déjà partie du CEE du
Crédit Suisse. Ni l'employeur, ni le secrétaire
de CEE d'Axa ne pensaient qu’il était
nécessaire de négocier un nouvel accord CEE
à l’heure actuelle (voir rapport dans
CEE-News 3/2006). Avec cela le comité d'entreprise
européen d'Axa a augmenté de 51 à 61
membres. Il tiendra sa prochaine séance en juin 2007
à Berlin. Le secrétaire du CEE du
Crédit Suisse participait déjà avant
aux séances du comité restreint du CEE d'Axa en
tant qu’invité permanent, afin de faciliter
l'intégration. Depuis 2005, les principes du dialogue social
pour ce type de restructurations sont appliqués chez Axa.
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3. Les
CEE engagent une procédure juridique
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Dans l’attente
d’un jugement important pour Alcatel - Lucent
En
fait, la décision aurait déjà
dû être
prise le 3 avril 2007, mais le tribunal français
appelé
par le comité d'entreprise européen avait
ajourné
sa décision au 27 avril 2007. Plusieurs centaines
d’employés, également venus de
l’étranger en car, s’étaient
rendus à
Paris pour suivre la décision dans la salle
d’audition. Le
tribunal doit décider, si la direction centrale a suivi
suffisamment ses devoirs d'information et de consultation sur le plan
de restructuration par rapport au « European Committee for
Information and Dialogue » (ECID), le nom officiel du CEE.
Le
groupe français Alcatel (58.000 travailleurs) et
l'entreprise
américaine Lucent Technologies (30.000 travailleurs), une
ancienne filiale d’AT&T, ont fusionné le
1er
décembre 2006. Le nouveau groupe transatlantique avec
siège à Paris est ainsi devenu un des plus grands
fabricants de technologies de téléphonie et de
l'Internet
au niveau mondial. Suite à la fusion, 12.500 postes sont
actuellement sur la liste de suppression, les usines en Allemagne
à Stuttgart et Nuremberg seront particulièrement
concernées.
Après de
nombreuses protestations locales dans les pays concernés
(France, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Belgique), le
comité d'entreprise européen appelait
à une journée de protestation. Environ 4.500
personnes, venues de plusieurs pays, ont participé
à une manifestation à Paris le 15 mars 2007. Lors
de la phase de préparation de cette journée, la
direction centrale avait menacé de couper la page Intranet
du CEE pour l’empêcher d’utiliser la
plate-forme électronique pour protester.
Un
« écouteur »
dans les cabines des interprètes
Les
méthodes utilisées par la direction centrale
d'Alcatel -
Lucent pour imposer la restructuration contre les comités
d'entreprises ont été
révélées le 23
mars 2007. Des membres du CEE ont découvert un juriste de
l'entreprise qui s’était clandestinement introduit
dans la
pièce de régie des interprètes pour
suivre de
là-bas le débat interne des
représentants des
travailleurs. L’attitude a été rendue
publique dans
un communiqué de presse du CEE.
L'argumentation
juridique de
l'employeur
Dans la phase préparatoire de la
fusion, les représentants des travailleurs des deux
entreprises avaient essayé de négocier un nouvel
accord de CEE (voir
rapport dans CEE-News 3/2006). Leur tentative avait cependant
échoué à cause de la
résistance de la direction. Pour cette raison,
l’ancien accord d'Alcatel reste toujours valable dans
l'entreprise fusionnée.
Dans la procédure au tribunal en
cours en ce moment, la direction centrale argumente que l'ECID est
uniquement un comité de dialogue social et pas un
comité d'entreprise européen à part
entière. Les droits d'un CEE selon la directive au niveau de
l'information et de la consultation ne le concerneraient pas non plus,
parce que le comité avait été
fondé sur base « volontaire » en 1996
avant l’entrée en vigueur de la
législation nationale en matière de CEE. De tels
accords jouissent toujours d'une protection des droits acquis selon
l’article 13 de la directive CEE.
Les conséquences possibles
du jugement
Sur ce fond, une signification
considérable revient à la décision du
tribunal français à l’avenir, ceci vaut
pour toutes les entreprises ayant également conclu un accord
de CEE « volontaire » avant la date limite en
septembre 1996. Après les calculs de l'Institut syndical
européen, il s'agit d’environ 430 entreprises dont
font partie presque tous les noms connus de la grande industrie (y
compris beaucoup de groupes cotés au DAX allemand). Si le
tribunal de Paris suivait l'argumentation syndicale, cela
dégagerait des possibilités
insoupçonnées pour améliorer les
faibles droits de participation des CEE - même sans une
révision de la directive CEE.
Un
accord de CEE déclaré non valable
Il
y aura un nouvel accord de CEE dans le groupe
français de construction et de
télécommunication Bouygues, l’accord
« volontaire » datant de 1995 avait
été déclaré non valable par
un tribunal à Paris. En mars 2007, la direction centrale
s’était déclarée d'accord
avec la formation d'un groupe spécial de
négociation (GSN) de 17 membres.
Le
12 octobre 2006, une cour d'appel avait
déclaré non valable l’ancien accord. La
plainte avait été déposée
par le syndicat CGT parce que celui-ci se voyait
désavantagé lors de la désignation des
délégués au CEE. Les juges venaient
à la conclusion que l'accord sur la formation d'un
« comité européen pour un dialogue
social » avait correctement été conclu
selon
l’article 13 de la directive CEE, mais qu'il n'avait pas
correctement
été prolongé plus tard. La CGT, comme
un des signataires de l'accord, n'avait pas été
d'accord avec la prolongation. Dans les faits, la décision
du tribunal a comme conséquence que chaque syndicat peut
empêcher la prolongation d'un accord article 13 en Europe,
s'il a été parmi les signataires initiaux.
Une
affaire comparable est également
en cours en ce momen devant le conseil des prud'hommes de Stuttgart
en Allemagne. Le plaignant est le comité d'entreprise des
librairies de gare Stilke à Hambourg. Stilke est une filiale
du groupe suisse Valora (voir rapport dans
CEE-News 1/2006).
Le cas Vaxholm (ou Laval) devant la Cour
européenne de Justice
Le 8
janvier 2007, la Cour européenne de Justice (CEJ) a pour la
première fois statué sur le cas Vaxholm (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). La procédure a une signification
européenne, car la question centrale est de savoir si le
droit européen autorise les conflits de travail, pour forcer
des entreprises étrangères à
également observer pour sa main-d’œuvre
étrangère, les conventions collectives
suédoises sur le territoire suédois. La
Confédération européenne des syndicats
(CES) prenait comme occasion le début du procès
à Luxembourg pour faire connaître sa vision
juridique.
|
4. Les employeurs considèrent comme
risquées
les
procédures devant les tribunaux
|
Déjà
en novembre 2006, un jugement qui peut être
considéré comme une grande avancé pour
la jurisprudence sur la directive CEE, avait été
pris par un tribunal français. Dans le cadre d’une
procédure d’urgence, le comité
d'entreprise européen de Gaz de France a pu stopper en
dernière minute la fusion prévue avec Suez. Bien
que la cour d'appel française n’ait pas encore
pris la décision finale (on ne peut pas attendre une
décision à court terme), d'autres
comités d'entreprise européens se sont
déjà saisis de ce jugement.
Le
CEE de Thomson menace d’intenter un procès
Le
comité restreint
du CEE de Thomson a décidé le 8
février 2007 d’intenter un procès. Le
groupe français d’électronique veut
fermer ses centres de production DVD au Luxembourg et en
Grande-Bretagne et les délocaliser en Pologne. Les droits
d'information et de consultation du comité d'entreprise
européen, sur lesquels s'étaient mis d'accord en
mai 2006, la direction centrale et le CEE dans un appendice
à l'accord de CEE, n’avaient pas
été respectés. Le
secrétaire du CEE s’était fait
interdire l’accès à ces deux sites.
Après
cette
décision, la direction se déclarait
prête à financer une expertise
économique pour le CEE et à stopper
provisoirement les mesures prises dans les deux pays. Le CEE voudrait
imposer des standards sociaux minimums, qui doivent devenir un
élément du plan social pour les usines
concernées.
La direction de
Michelin fait des concessions en dernière minute
Le
comité d'entreprise européen du fabricant
français
de pneus Michelin s’est également
référé à la
décision de tribunal
mentionnée en haut au sujet de Gaz de France. Le 3 avril
2007,
un litige a été évité en
dernière
minute. Lors d'une rencontre dans les locaux de la
Fédération européenne des syndicats de
chimie
(EMCEF) à Bruxelles, la direction s’est
déclarée prête à
procéder aux
consultations et séances spéciales du CEE
demandé.
D’un
point de vue allemand, de telles revendications doivent être
expliquées, étant donné le manque de
droits de
participation du CEE. L'étude du Prof. Kotthoff, que nous
avons
déjà présenté à
plusieurs reprises
dans les CEE-News, présente une séance de CEE
typiquement
française :
Le lobby patronal recommande
une estimation des risques
Le
cabinet de conseil et de lobbying de Londres « European Study
Group » proche des employeurs a récemment
publié une contribution sous le titre « Les
comités d'entreprise européens montrent leurs
muscles ». Elle dit que les syndicats utiliseraient les
comités d'entreprise européens pour mettre en
difficultés les employeurs. Après plusieurs
années de paix et d’harmonie, ils utiliseraient
les comités d'entreprise européens pour
influencer activement par voie juridique les décisions des
entreprises multinationales. Il s’agirait d’une
nouvelle stratégie, parce qu’en matière
de révision de la directive CEE les choses
n’évoluent guère à la
Commission européenne. À la fin se trouve encore
une note publicitaire de l'auteur : les directions du personnel
devraient être conseillés dans
l’estimation des risques, pour ne pas devenir la prochaine
victime de telles stratégies syndicales.
Les
syndicats par contre
considèrent la déclaration de l’
« European Study Group » comme un appel
à violer la directive sur le CEE. Les textes
suivants ne sont que disponibles en langue anglaise :
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5.
Des standards sociaux minimums
convenus
|
Charte sociale européenne chez Generali
Après une
journée européenne d’action contre les
plans de restructuration organisée le 17 octobre 2006 par le
comité d'entreprise européen du groupe
d'assurance italien Generali, la direction a
présenté le texte d'une Charte sociale
européenne au comité restreint à la
séance du 28 novembre 2006 à Venise. Elle
deviendra un élément de l'accord CEE.
À côté de l'interdiction du travail des
enfants et de la discrimination, la Charte contient aussi une
obligation de l'entreprise d'encourager le développement de
compétences et la formation en cas de restructurations. Dans
tous les pays où Generali a des succursales, les
représentations des travailleurs doivent être
à l'avenir impliqué à temps dans les
procédures de consultation.
Des accords-cadres
mondiaux sur les standards sociaux minimums
Un accord-cadre international
vient d’être signé le 15
décembre 2006 à Sydney pour les 40.000
travailleurs du National Australia Group (NAG), en
Australie, en Nouvelle-Zélande et en Grande-Bretagne.
L'accord prévoit une rencontre des représentants
des travailleurs avec la direction de la banque une fois par an pour
vérifier le respect de l'accord.
France
Télécom veut aussi se
présenter
comme entreprise socialement responsable. Dans l'accord sur des
standards sociaux minimums, du 21 décembre 2006,
signé avec les syndicats à Paris et valable
mondialement la direction s'engage à inclure à
temps les représentants des travailleurs
concernés par des restructurations. Une offre
écrite d'engager des négociations sur la
création d'un comité d'entreprise mondial a suivi
l’accord, le 15 février 2007.
L’Internationale
des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) a
signé le 22 janvier 2007 à Rotterdam un
accord-cadre avec l'entreprise de construction néerlandaise VolkerWessels.
L’accord est mondialement valable, il est
également soutenu par le comité d'entreprise
européen. Un groupe de surveillance constitué par
les syndicats et la direction du groupe va vérifier
l'observation de l'accord une fois par an. En dehors des Pays-Bas,
VolkerWessels est représenté en particulier en
Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis
et au Canada.
Industrie
textile :
Des conversations avec les sous-traitants en Portugal et la Turquie
Des
représentants de
la direction et des employés du groupe espagnol de commerce
de détail en textile Inditex ont eu des conversations
à Porto et à Istanbul avec des entreprises de
textile locales. Inditex voudrait diminuer le nombre de ses
sous-traitants et en faire une sélection qualitative avec
une préférence pour les entreprises qui
remplissent consciencieusement le code de conduite d'Inditex. La
qualité des conditions de travail et les risques de
santé pour les travailleurs seront
évalués dans un audit. L’accord
prévoit également le renoncement à des
heures supplémentaires excessives et à des
salaires en dessous du niveau légalement autorisé.
|
6. De
fondations de nouvelles SE
|
Des négociations en
cours chez Fresenius
Après
la décision de l'assemblée
générale du 4 décembre 2006 de
transformer l'entreprise médicale en une
société européenne (SE) à
la mi-janvier 2007, les négociations sur un accord de
participation avec les travailleurs ont commencé au niveau
européen. Avec la transformation, la direction centrale ne
veut pas seulement simplifier les structures juridiques de la
société, mais aussi éviter un
élargissement du conseil de
surveillance à 20 membres. Pour une
société anonyme allemande, ceci serait une
obligation légale, pour une société
anonyme européenne c'est une question de
négociation.
BASF aussi, veut se transformer
en SE
Le
leader mondial du secteur de l'industrie chimique a annoncé
le 27 février 2007 qu’il va prendre la forme
juridique de société européenne (SE).
La décision officielle doit être prise par
l'assemblée générale le 26 avril 2007.
Du côté des travailleurs, on élira un
comité spécial de négociation (GSN)
de 29 membres qui doit ensuite négocier un accord
de participation avec la direction centrale, ceci dans un
délai de six mois. Le côté des
travailleurs veut transmettre le travail de détail
à une petite commission de négociation.
Le
côté patronal voudrait apparemment imposer une
réduction du conseil de surveillance de 20
à 12
membres. Cette question a également joué un
rôle
lors des négociations dans le groupe d'assurance Allianz
(voir
rapport dans CEE-News 3/2006) et chez Fresenius. Le
comité d'entreprise européen qui existe depuis
1995 (nom officiel : « BASF Euro Dialog ») sera
remplacé par un comité d'entreprise
européen de type SE, les syndicats revendiquent des droits
élargis pour ce dernier. Le forum de dialogue BASF
était l'un des pionniers de la première phase des
comités d'entreprise européens et dans beaucoup
de domaines, il n’est plus à la hauteur : le forum
ne peut se rencontrer qu’une fois par an par exemple.
Conrad Electronic
enregistré comme SE
Le
détaillant allemand Conrad Electronic est devenu une
société européenne (SE) depuis le 18
août
2006. Pourtant les 2.300 travailleurs n'envoient pas de
représentants dans le conseil de surveillance, leurs
intérêts sont défendus par le
comité
économique du comité de groupe allemand.
Elcotoq veut
transférer son
siège au Luxembourg
Le
1er octobre 2005 le groupe d’électronique Elcoteq
domiciliée en Finlande était l'une des
premières entreprises européennes à
prendre la forme juridique d'une SE (voir rapport dans
CEE-News 1/2006). La direction du groupe annonce
qu’elle va déplacer le siège social au
Luxembourg le 1er janvier 2008, pour mieux faire avancer sa
stratégie de mondialisation et améliorer sa
compétitivité. Ceci n'aura pas de
conséquences sur l'accord de participation.
|
7.
Les
comités d'entreprise européens dans le secteur
des services
|
Grand
retard dans la création de CEE
Le
secteur de service est la
plus importante branche économique du marché
intérieur européen, après l'industrie
métallurgique en ce qui concerne le nombre des entreprises
concernées par la directive CEE. Si dans les secteurs
proches de la production comme la métallurgie et la chimie,
plus de 40% de tous les comités d'entreprise
européens ont déjà
été institués, le secteur de service
occupe la dernière place avec seulement 24% (selon les
calculs de l’Institut syndical européen, voir
aussi le
rapport dans CEE-News 2/2006). En juin 2005, il y avait 148
comités d'entreprise européens dans 143
entreprises des 595 sociétés de services
concernés par la directive sur le CEE. Entre-temps, ce
nombre pourrait déjà être un peu plus
élevé. Environ la moitié de ces
comités existe déjà depuis le milieu
des années 90.
Les
entreprises dans les secteurs du métal et de la chimie
dépourvues de CEE sont des plus petites entreprises. Dans le
secteur tertiaire par contre, il y a encore un nombre
considérable de grands groupes sans CEE. Les entreprises
britanniques et suédoises ont été plus
rapides à la fondation de CEE que les entreprises de service
d'Allemagne ou de France. Une autre particularité importante
: dans aucun autre secteur économique européen,
les comités d'entreprise ne sont si fréquemment
confrontés à des fusions et des rachats que dans
le secteur des services.
Nouvelle coordinatrice pour le
travail des CEE
La
coordination des comités d'entreprise européens
dans le secteur de service est effectuée par le bureau de
Bruxelles de l’Union des syndicats de service (UNI). Sur
place, c’est Ivonne Jackelen (photo) qui
est chargée de cette tâche depuis octobre 2006.
Werner Altmeyer l’a rencontré à
Bruxelles pour parler de son travail avec elle.
En
ce moment, UNI s'occupe de
172 comités d'entreprise européens existants ou
encore en phase de création :
-
59
entreprises de l'industrie graphique et de l'édition
-
59
banques et assurances
-
22
entreprises des technologies
de l'information
-
10
groupes de poste et de
télécommunication
-
10
entreprises du commerce en gros et en détail
-
6
entreprises du secteur de
nettoyage et de la sécurité ainsi que
-
chaque
fois deux entreprises
intérimaires, du tourisme et de l'industrie du
divertissement.
La
page Web d’UNI (en
langue anglaise) :
Des banques concluent les premiers accords de CEE
en Chypre
Depuis le 1er mai 2004, la
Chypre du Sud fait partie de l'Union européenne et entre
donc dans le champ d’application de la directive CEE. Sur les
2.204 entreprises qui tombent dans le domaine d’application
de la directive CEE il n’y a que 65 entreprises en tout
à avoir une succursale sur l'île
méditerranéenne, dont 33 avaient
déjà fondé un CEE en juin 2005. En
février 2007, les deux premiers accords de CEE ont
été signés pour des entreprises
chypriotes, pour la Marfin Popular Bank et pour la
Bank of Cyprus. Les deux accords
dépassent le règlement minimum de la directive
CEE et ils concernent également des succursales en
Grèce et en Grande-Bretagne. Les négociations ont
été menées surtout par le syndicat
chypriote des employés de banque (ETYK).
D'autres rapports sur
les secteurs dans des numéros anciens de CEE-News (en
allemand):
|
8. Tchèquia : Nouveau code du travail et les
activités des CEE
|
Depuis le 1er mai 2004, la République
tchèque fait partie de l'UE. Avec 10 millions d'habitants,
le pays est plus grand que l'Autriche. Tchèquia a une longue
tradition industrielle, beaucoup d'entreprises ont cependant
été vendues à des investisseurs
étrangers au cours des dernières
années. Les filiales de groupes étrangers
procurent la moitié de la production industrielle, un tiers
de l'emploi industriel et environ 70% des exportations aujourd'hui.
Le
taux de syndicalisation est de 30 % environ, autant
d'employés sont couverts par les conventions collectives. La
zone grise des secteurs sans règles tarifaires est bien plus
grande en Tchèquia que dans la majorité des pays
d'Europe de l'Ouest. La confédération des
syndicats tchèques ČMKOS organise environ 600.000 membres
dans 33 fédérations. À
côté de cela, il y a de petits syndicats
relativement insignifiants comparés à ČMKOS. Le
1er janvier 2007, un nouveau code du travail apportant quelques
changements est entré en vigueur en Tchèquia.
Voici quelques documents que nous avons rassemblés et qui
sont utiles à la compréhension du droit de
travail tchèque :
Le modèle
tchèque de la représentation des travailleurs
dans l'entreprise
Depuis
le passage à l'économie de marché, la
République tchèque ne connaissait que la
représenta-tion syndicale dans l'entreprise, trois personnes
suffisaient à créer un syndicat. Pour permettre
une représentation selon les standards européens
également aux travailleurs dans des entreprises sans
syndicats, un règlement sur la création de
« comités d'entreprise » a
été inscrit dans le Code du travail en 2001.
Selon ce règlement, un comité d'entreprise peut
être fondé sur demande d’un tiers du
personnel, s'il n'y a pas de représentation syndicale dans
l'entreprise. Il sera automatiquement dissous si une
représentation syndicale est créée
à une date ultérieure. Cette solution,
appelée « le modèle
tchèque », n’existait avant
dans aucun autre pays européen. Selon la loi, le
comité d' entreprise a moins de droits que la
représentation syndicale. Si un travail de comité
d'entreprise actif se développe dans une entreprise sans
syndicats, il y a un attrait pour transformer le comité d'
entreprise en représentation syndicale.
Des comités
d'entreprise
européens en Tchèquia
Comme
dans les autres pays d'adhésion, la directive CEE est
entrée en vigueur le jour de l'admission de la
Tchèquia à l'Union européenne, le 1er
mai 2004. Sur les 2.204 entreprises dans toute l'Europe qui pourraient
fonder un comité d'entreprise européen, 636 sont
représentés avec une succursale en
Tchèquia (selon les calculs de l'institut syndical
européen de juin 2005). Ce nombre est environ comparable au
Danemark ou à Irlande. Pour les nouveaux pays
d’Union européenne, la Tchèquia se
place en troisième rang après la Pologne et la
Hongrie.
Toutefois, pour huit seulement
des 636 entreprises le siège central se trouve sur le
territoire tchèque. L'économie nationale est
dominée par les groupes étrangers qui utilisent
souvent le pays comme un « établi à distance
» dans le cadre du marché intérieur
européen. En tout 231 des 636 entreprises viennent
d'Allemagne. À peine la moitié de toutes les
entreprises avec des succursales en Tchèquia avait
déjà fondé un CEE en juin 2005, les
333 comités existants doivent être
élargis à des
délégués tchèques
maintenant. Une étude datant de 2003 montre que plus de 50
délégués tchèques
étaient déjà impliqués dans
différents comités à cette
époque ; dont la moitié dans l'industrie
métallurgique.
Première
fondation d’un CEE dans une entreprise tchèque
Le
3 avril 2007, un accord CEE
a été signé à Prague pour
le producteur d’électricité ČEZ. Il
s'agit du premier comité d'entreprise européen
dans une entreprise tchèque et de la première
fois qu’un accord CEE s'étend exclusivement
à de nouveaux pays de l’Union
européenne. Le CEE représente 25.000 travailleurs
en Tchèquia, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie. Il
compte 23 membres dont sept forment le comité restreint. Les
droits d'information et de consultation du nouveau CEE
dépassent largement le règlement minimum de la
directive CEE. Les documents suivants ne sont disponibles qu'en anglais
:
Guide à la fondation
de CEE dans des langues de l'Europe de l'Est
Dans
le cadre d'un projet financé par l'Union
européenne, la Confédération des
syndicats slovènes ZSSS a publié en juin 2006 un
guide à la création de comités
d'entreprise européens à destination des
représentants des travailleurs des pays
d'adhésion. Il est disponible en slovène, en
polonais, en tchèque et en français.
Les thèmes
principaux de pays dans les CEE-News (en langue allemande) :
|
9. Recherche
en matière de CEE
|
Direction
et CEE, une relation contradictoire ?
Depuis
janvier 2006, un projet de recherche sur des comités
d'entreprise européens en Autriche est en cours à
l'institut sociologique et politique de l'université de
Linz. Des élus au CEE, des permanents syndicaux et des
représentants des directions de douze groupes sont
interrogés. Comme déjà
l'étude allemande du Prof. Kotthoff (voir rapport dans
CEE-News 3/2006), les chercheurs de Linz distinguent
plusieurs modèles. Ils ont examiné le
rôle de la direction centrale et fait une classification par
types. À partir de ce numéro, nous
présentons quelques résultats choisis :
Type
1 : La « culture de coopération
»
Pour le type 1,
la direction considère la participation du CEE comme
importante, pour augmenter l'identification avec l'entreprise et
créer une image positive en interne et à
l'extérieur. L’entreprise a fréquemment
eu de bonnes expériences avec la coopération dans
le pays de souche du groupe, ce qui favorise
l’émergence d'une coopération pleine de
confiance au niveau européen.
L'entreprise suit la ligne d’une politique d'information
transparente et loyale par rapport au comité d'entreprise
européen et elle accorde une grande importance à
la consultation et à la discussion. Les relations ne sont
cependant pas tout à fait libres de conflits
d’intérêts, mais des compromis sont
toujours à portée en raison des relations de
coopération établie. Certaines questions ne sont
pas décidées contre les
délégués du CEE. Ceci n'est cependant
pas valable pour la stratégie d'entreprise qui reste dans le
domaine de compétence unique de la direction du groupe, mais
bien pour la politique de travail (par ex. pour un système
uniforme de prime du groupe ou des aspects sociaux de
l'intégration au groupe).
Pour pouvoir
profiter des possibilités de participation, le CEE doit bien
coordonner ses positions en interne et se mettre d'accord sur un style
commun de politique face à la direction centrale. Seulement
un petit nombre de groupes se démarque par une culture
orientée vers le consensus coopératif du type 1.
Une description des autres types suivra dans les prochains
numéros de CEE-News :
Avec le CE à la main
vers l’Europe de l'Est ?
Sous
le
titre « Efficacité du marché et droit
de
participation des travailleurs » l'Institut de sociologie
économique de l' université de Vienne a mis en
route en
septembre 2006 un projet de recherche en coopération avec le
service de recherche et de conseil du monde de travail à
Vienne
(FORBA) et le Warwick Business School de Grande-Bretagne. Les
chercheurs étudient la question, si les entreprises
multinationales dont le siège est en Europe de l'Ouest
transfèrent leur modèle social à leurs
filiales en
Europe centrale et de l'Est. Ou s’ils choisissent
l’Europe
centrale et de l'Est justement parce que les syndicats dans ces pays
ont moins à dire et que les comités d'entreprise
sont
à peine connus ?
|
10.
Pages Web intéressantes
|
Le droit du travail
européen du point de
vue britannique
Le
groupe d'avocats Thompsons Solicitors fondé à
Londres en
1921 joue un rôle important au Royaume-Uni dans la
représentation judiciaire de travailleurs
syndiqués et de
permanents de syndicats. Avec ses 800 collaborateurs dans 22
succursales il ne s'occupe pas uniquement de droit du travail
individuel, mais aussi de droit du travail collectif. Depuis 1996, il
publie son propre magazine qui est librement accessible sur l'Internet
: Le Thompsons Labour and European Law Review.
Un CEE crée sa
propre page Web
Le
Comité d'entreprise européen du groupe de
tourisme de Club Méd a mis sur l'Internet une page d'accueil
exemplaire. Sous son nom officiel « Comité
européen de dialogue social », il
présente son travail en cinq langues (dont
l’anglais et le français). Les discussions avec la
direction centrale lors des séances du CEE peuvent
être consultées, par exemple les questions et les
réponses au sujet du plan stratégique du groupe.
Des accords d'entreprise dans certains pays sont mis à
disposition, les communiqués de presse peuvent
également être
téléchargés.
Évaluation
statistique des accords CEE
À
côté de la base de données CEE de
l'Institut
syndical européen, à Bruxelles, il y a une autre
possibilité de faire des recherches sur les contenus des
accords
de CEE. L'agence pour le développement social (SDA) met
aussi
à disposition une base de données, en cinq
langues (dont
le français). Les caractères importants du
travail des
CEE sont traités statistiquement. Les
possibilités de
recherche peuvent être vues dans une liste qui se trouve sur
la
page Web.
Le Blog des travailleurs de
General Motors
Depuis
le 26 mars 2007, il y a un forum d'Internet public (« Blog
») qui permet des discussions et un échange
d'information à travers l'Europe pour les travailleurs de
General Motors. Le Blog a été mis en place par la
Fédération Européenne des
Métallurgistes (FEM) et il est
considéré comme premier outil de ce type en
Europe.
Nous
avons rassemblé de nombreux autres liens
intéressants dans une liste de liens.
|
11. Nouvelles
publications
|
Des
dictionnaires pour le comité d'entreprise
La deuxième édition
remaniée d'un dictionnaire allemand - anglais a paru
récemment, il est issu d’un projet de langue de la
Fédération allemande mines, chimie,
énergie (IG BCE). Le dictionnaire contient environ 5.000
mots-clés du monde de travail, il couvre les domaines
Travail, Économie, Formation, Union européenne,
Droit, Politique et de la Sécurité du travail. Le
livre offre une traduction des termes spécialisés
qui manquent généralement dans les dictionnaires
classiques.
Christiane
Horstenkamp
Wörterbuch Arbeit - Recht -
Wirtschaft
Englisch - Deutsch, Deutsch - Englisch
Francfort 2007, 2ème édition, 310 pages,
ISBN 3-7663-3742-4, € 19,90
→ Commande
en ligne
Un dictionnaire allemand - français
comparable, a été présenté
par la DGB de Sarre en septembre 2006. Il doit servir d'outil de langue
dans le cadre de formations et du travail syndical international. Le
nouveau glossaire permet une recherche rapide et pertinente de termes
techniques, aussi bien lors d’une conversation ou
d’une discussion que dans le cadre de
négociations. Il peut être
téléchargé gratuitement ou
commandé sous forme imprimée auprès de
la DGB de Sarre.
Jacques
Bister/Marcel Mansfeld/Christine Parkin
Vocabulaire
pour l’activité syndicale
Allemand -
Français, Français - Allemand
Sarrebruck
2006, 100 pages, € 10,19
→ Téléchargement
du dictionnaire
→ Commande
du dictionnaire
Nous avons rassemblé
d’autres outils de traduction pour les élus,
cliquer ici
(en langue allemande).
Des licenciements collectifs en
Allemagne et Angleterre
Pour peu de pays
européens que l’on compare en matière
de droits de participation dans l'entreprise, les
différences sont aussi grandes que dans le cas
d’une comparaison germano-britannique. Cette thèse
essaie de déterminer des éléments
communs et des différences. Elle tente de voir comment les
normes européennes sur la participation des travailleurs en
cas de licenciements collectifs ont été mises en
application au niveau national. Pour rappel : en 1994, le gouvernement
conservateur Major avait subi une défaite grave devant la
Cour européenne de justice (CEJ) à Luxembourg
parce qu'il n'avait pas complètement transposé
les standards européens correspondants dans le droit
britannique. Nous avions déjà publié
des informations sur la situation juridique en septembre 2005, dans le
cadre d’un focus sur la
Grande-Bretagne du CEE News.
Melanie Buhlinger
Mitbestimmung
bei Massenentlassungen auf Grund von
Rationalisierungsmaßnahmen in Deutschland und England
Eine
Untersuchung zur Notwendigkeit und zu Möglichkeiten einer
Modernisierung der betrieblichen Mitbestimmung, Baden-Baden 2007, 246
pages, ISBN 978-3-8329-2534-5, € 48,-
→ Des
informations plus détaillées
→ Commande
en ligne
Des ordonnances provisoires pour le CEE ?
Cette thèse examine la transposition
de la directive CEE en droit de travail allemand, autrichien et
suédois. L’auteur étudie comment un
comité d'entreprise européen peut faire valoir
ses droits de participation selon le droit du travail national
à travers une protection juridique provisoire ainsi que les
droits à l'élimination et à l'omission
en particulier. Le livre présente aussi de façon
intelligible les interprétations juridiques conformes
à la directive. Comme la révision de la directive
CEE n’avance pas en ce moment à Bruxelles, il est
particulièrement important pour le CEE
d’épuiser toutes les possibilités
juridiques existantes. Le livre n'est que disponible en langue
allemande.
Lars
Hinrichs
Die Durchsetzung der Beteiligungsrechte
des Europäischen Betriebsrats
Die
Umsetzung der Richtlinie 94/45/EG ins deutsche,
österreichische und schwedische Arbeitsrecht
Frankfurt
am Main 2007, 335 pages, ISBN 978-3-631-56148-5, € 56,50
→ Des
informations plus détaillées
→ Commande
en ligne
Des commentaires sur la loi
allemande relative à l’antidiscrimination (AGG)
Les quatre directives européennes
relatives à l’antidiscrimination ont entre-temps
été mises en application dans la plupart des pays
européens et également en Allemagne depuis
août 2006. Étant un sujet d’origine
européen, l’occasion se prête bien aux
CEE pour lancer des activités sur
l’égalité de traitement et en
matière d’antidiscrimination. Deux nouveaux
commentaires ont été publiés
à ce sujet :
L'œuvre
de Schiek examine le sujet explicitement dans une perspective
européenne. En partant directement de commentaires sur la
loi
allemande, elle démontre comme les directives
européennes
ont été mises en application. Des exemples
d'autres pays
de l’Union européenne sont directement
insérés dans les commentaires respectifs. Le
texte des
directives correspondantes est mentionné très
clairement
en dessous des paragraphes de la loi allemande. Des exemples positifs
de codes de conduite se trouvent dans l'appendice du commentaire.
Dagmar Schiek (ed.)
Allgemeines
Gleichbehandlungsgesetz (AGG)
Ein
Kommentar aus europäischer Perspektive
Munich 2007, 552 pages, ISBN
978-3-935808-70-5, € 89,-
→ Commande
en ligne
Le commentaire de Däubler et de
Bertzbach soulève également la perspective
européenne. Sur plus de 60 pages d’introduction,
il met en évidence l'influence du droit communautaire sur la
loi allemande (AGG) et donne l'origine des quatre directives
européennes. En outre, il aborde également
l’interdiction de la discrimination dans le droit
international. Il est un peu plus orienté vers les aspects
pratiques que l'ouvrage de Schiek. Ce premier convainc cependant par sa
perspective européenne courante.
Wolfgang
Däubler/Martin Bertzbach (ed.)
Allgemeines
Gleichbehandlungsgesetz
Handkommentar
Baden-Baden
2007, 785 pages, ISBN 3-8329-1384-7, € 89,-
→ Commande
en ligne
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12. Le
réseau de formation et de conseil :
Des exemples de notre travail
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Classement
difficile de CEE en cas de joint venture
La
fédération de transport de la
Confédération
italienne CGIL veut fonder un comité d'entreprise
européen pour le Groupe Contship Italia. L'entreprise de
Gênes est une filiale du groupe d'Eurokai de Hambourg et
d'Eurogate de Brême, cette dernière est une
entreprise
commune (50 % chacun) de Eurokai et de BLG Logistics Group (la
société d'entrepôt de Brême).
Les entreprises
impliquées exploitent de nombreux terminaux de
conteneur à la mer du Nord, dans la
région de l'Atlantique et
méditerranéenne.
Les possibilités de
créer un CEE dans une situation juridique aussi difficile
étaient l’objet d'un atelier international qui a
eu lieu du 2 au 4 février 2007 dans la ville portuaire
croate de Rijeka. Le réseau de formation et de conseil
"euro-ce.org" avait élaboré un papier de
discussion auquel avait contribué en tant
qu’expert le spécialiste du droit de travail de
l'Université de Hambourg Prof. Dr Ulrich Zachert.
Internationalisation
du contrôle aérien
Le
Parlement fédéral allemand avait
décidé que
la société de contrôle
aérien DFS devrait
être privatisée le 1er janvier 2007. Mais le
président de la République a
arrêté la loi
en octobre 2006 parce qu’il avait des doutes sur la
constitutionnalité. Indépendamment de cela, il
faut
cependant s'attendre à ce que les 5.300 employés
du DFS
vont être confrontés à des
restructurations dans le
cadre du plan « Single European Sky ». La DFS n'est
représentée qu'en Allemagne et aux Pays-Bas pour
le
moment.
Du
6 au 9 février 2007, un événement a
été organisé à Berlin pour
les élus des services de la navigation aérienne
afin de se familiariser avec les conséquences de
l'internationalisation à venir. L'un des thèmes
préparés par le cabinet « euro-ce.org
» concernait les bases juridiques
de la participation en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en France
et en Suisse.
La SA Drägerwerk fonde un CEE
Un
comité d'entreprise européen va être
créé pour les 6.500 travailleurs de la
société Drägerwerk, fabricant de
technique
médicale et de sureté, en Allemagne, en
Grande-Bretagne,
aux Pays-Bas, en France, en Espagne, en Italie, en Belgique et en
Suède. Dans la région
côtière d’IG
Metall, Dräger est l'une des dernières entreprises
de cette
taille à ne pas encore avoir un CEE. Le 26
février 2007,
la séance constituante du groupe spécial de
négociation (GSN) avait eu lieu au siège du
groupe
à Lübeck avec la coopération du
réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org ».
La
division du CEE imminente
Depuis
2001, il y a un comité d'entreprise européen chez
American Standard, il s’est rencontré pour sa
séance annuelle du 5 au 9 mars 2007 à Bruxelles.
Sujet
central de la rencontre fut la réorganisation future du
groupe,
qui met en question la pérennité du CEE. Avant la
décision de la direction du groupe aux
États-Unis, Dr
Werner Altmeyer et Dr Heiner Köhnen du réseau de
formation
et de conseil « euro-ce.org » avaient
été
sollicités pour organiser un atelier CEE de trois jours. Les
contenus du colloque prenaient cependant un caractère
explosif
vu les événements actuels.
Pour
la dernière fois probablement, toutes les trois sections se
sont
rencontrées à une séance commune. Le
domaine des
climatiseurs (« Trane ») doit être
continué,
celui des systèmes de réglages de freins et de
véhicule (« Wabco ») va être
introduit en
Bourse et la section de bain et cuisine (« Ideal Standard
») va être vendue à un autre groupe. Les
représentants des travailleurs se retrouveront alors dans
trois
comités d'entreprise européens
différents à
l'avenir. Tandis que l'accord de CEE de American Standard garde sa
validité chez Trane, un groupe spécial de
négociation (GSN) doit être formé chez
Wabco pour
négocier un nouvel accord de CEE. Les
représentants des
travailleurs d'Ideal Standard seraient à intégrer
dans le
CEE du groupe qui la rachète, s’il existe un CEE
dans
l’entreprise.
Les conseillers de CEE vont se
rapprocher
Le
19 et 20 mars 2007, les conseillers des
comités d'entreprise venant de France et
d'Allemagne se sont rencontrés à Paris pour
échanger leurs expériences. L'hôtesse
de la rencontre était la société de
conseil française Alpha qui avait pris l'initiative avec PCG
Project Consult à Essen. Le réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » était
représenté par Dr Werner Altmeyer. Des instituts
de conseil de Grande-Bretagne, d’Espagne et autres pays
doivent être invités à une autre
rencontre en été 2007. Le but est le regroupement
de compétences de conseil dans un contexte transfrontalier.
Nos activités de
publications
En janvier 2007, deux articles
ont été publiés en allemand : sous le
titre « Les comités d'entreprise
européens agissent et n'attendent pas le
législateur », Werner Altmeyer analyse dans la
revue Arbeitsrecht im Betrieb quelques accords de
CEE conclus récemment. L'article «
Représentation d'intérêts en France.
Vive la France ? » a été
publié par Werner Altmeyer et par Christian Dufour dans la
revue der betriebsrat.
Des publications francophones
Nous avons de nouveau
envoyé une version abrégée
française de CEE-News le 12 février 2007 et la
revue Confrontations Europe
a publiée un article qui thématise les
défis des
comités d'entreprise européens face à
des
restructurations.
Vous trouverez d'autres
publications sur notre page
de publications.
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13. Les
dates de colloque actuelles
|
Des inscriptions sont possibles
pour les colloques et ateliers co-organisés par nous :
L'Europe pour les
secrétaires syndicaux de l’IG Metall
Institutions, champs de
politique, comités d'entreprise européens
08 – 10/10/2007
à Bad Orb (Allemagne)
Activités de
comités d'entreprise en Europe, le comité
d'entreprise européen (CEE)
Fondements juridiques,
établissement, communication interculturelle
04 – 09/11/2007
à Hambourg → plus
d'infos sur ce séminaire (en langue allemande)
Des manifestations intra
Vue d'ensemble des sujets
traités lors des colloques intra :
→ Les
sujets des
formations intra
→ Les sujets des
interventions et présentations
|
Les
CEE-News sont
publiés par :
Trainings-
und Beratungsnetz
"euro-betriebsrat.de" GbR
Ont
participé à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Heiner Köhnen, Kathleen Kollewe, Reingard Zimmer
Distribution
de l’édition allemande : 7.960 destinataires
Distribution de
l'édition anglaise : 870
destinataires
Distribution de
l'édition
française : 495 destinataires
Des
archives de la newsletter : www.ewc-news.com
Des suggestions pour la
Newsletter et des articles sur votre CEE nous font plaisir. Veuillez
nous écrire à : info@euro-ce.org
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