1.
Des employeurs
libèrent le chemin pour des négociations
|
Nouvelle
directive CEE : échec pour les intransigeants
Jusqu'au
dernier moment, tous les regards étaient
fixés avec impatience sur ce bâtiment à
proximité des institutions de l'UE à Bruxelles ou
se situe le quartier général de la
confédération patronale européenne
BusinessEurope. Elle devait annoncer sa décision le 2 avril
2008. À la différence de l’adoption de
la directive CEE en 1994, les associations des employeurs continentaux
ont pu forcer cette fois la résistance de l'industrie
britannique pour trouver une solution pragmatique. Jusqu'en janvier
2009, le temps est aux négociations directes avec les
syndicats sur le texte de la nouvelle directive CEE.
Cette
décision n'a pas été facile pour les
employeurs, mais la pression des syndicats, du Parlement
européen et de la Commission européenne avait
augmenté de plus en plus au cours des derniers mois (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007). Sans cette volonté
de compromis, le procédé législatif
n’aurait plus pu être influencé par le
patronat.
Rétrospective
: la deuxième phase des consultations est partie avec du
retard
Déjà
en début janvier 2008, une initiative de la Commission (voir
rapport
dans les CEE-News 4/2007), était attendue, elle ne
tardait cependant pas pour arriver. Après un travail de
lobby intensif des employeurs (voir rapport dans
les CEE-News 3/2007), qui visait en particulier à
affaiblir les règles en matière
d’information et de consultation du CEE, des pourparlers
intensifs avaient lieu dans les coulisses entre les fonctionnaires
autour du commissaire social Vladimír Špidla et
les représentants des syndicats et des associations des
employeurs. La commission européenne était
finalement prête à rendre plus acceptable
son ébauche pour les employeurs pour aplanir le chemin pour
des négociations directes entre les partenaires
sociaux.
Le
20 février 2008, la Commission européenne
présentait finalement au public son papier de consultation.
Le même jour encore, la Confédération
européenne des syndicats (CES) réagissait par un
communiqué de presse approbateur.
Rapport
de suivi scientifique
La
Commission européenne avait chargé le cabinet de
conseil GHK Consulting de Londres, d’examiner les
conséquences de la proposition de loi pour les entreprises
et d’effectuer un calcul des frais et de l'utilité
du travail de CEE. En ce moment, GHK Consulting est en train de mener
des interviews par téléphone avec les employeurs
et les représentants des travailleurs dans 80 entreprises
(c'est une entreprise sur dix avec un CEE).
La
présidence française veut ficeler un paquet
« restructurations »
La
révision de la directive CEE pourrait connaître
une dynamique supplémentaire dans la deuxième
moitié de l'année 2008, quand la France prendra
la présidence de l'Union européenne. Sous la
devise « anticiper le changement », le gouvernement
français veut convoquer un forum, qui devra discuter
d’une implication rapide des travailleurs en cas de
restructurations. La Commission européenne veut
créer des synergies de toutes les initiatives de loi
touchantes à ce sujet pour construire une
stratégie solide. Déjà le 28
février 2008, le Commissaire social Vladimír
Špidla avait déjà annoncé
plusieurs initiatives pour le temps de la présidence
française devant le Comité économique
et social européen à Bruxelles. À
côté de la révision de la directive CEE
en particulier, en fait également partie :
|
2.
Décisions de
tribunaux dans les questions de CEE
|
Aucune
fusion d'entreprise sans audition du CEE
Une
décision significative pour la jurisprudence des CEE dans
toute l'Europe a été prise le 16 janvier 2008 au
palais de justice de Paris (voir la photo). La chambre sociale du plus
haut tribunal de révision français, la Cour de
cassation, confirma une ordonnance provisoire du comité
d'entreprise européen de Gaz de France. Celui-ci avait
arrêté en dernière minute la fusion
avec le groupe d'énergie français Suez en
novembre 2006 (voir rapport dans les CEE-News 4/2006).
Le
jugement dit que les conseils de surveillance et d'administration
d’entreprises multinationales ne peuvent pas
décider de fusionner avec d'autres entreprises, avant
d’avoir terminé correctement la consultation du
CEE dans tous les détails. Fait aussi partie du
procédé l’analyse économique
par des cabinets de conseil que le CEE choisit lui-même. Les
juges octroient une autonomie au CEE en matière de droit de
participation - indépendant du droit des comités
d'entreprise de certains pays. La décision constitue le
point culminant d'une série de jugements en France
renforçant la représentation transnationale des
travailleurs.
Le
comité central d'entreprise français de Gaz de
France non plus n’avait pas été
correctement impliqué. Quelques jours plus tard, le 22
janvier 2008, le Tribunal de Grande Instance de Paris
renforçait également ses droits.
Le
nouveau procédé de consultation se termine avec
des garanties sociales
La
fusion a avancé en Septembre 2007 même avant la
fin du litige devant le tribunal et malgré la
résistance des travailleurs (voir rapport dans
les CEE-News 3/2007). Lors d'une séance du CEE du
20 et 21 décembre 2007, les représentants des
travailleurs de Gaz de France ont demandé d’autres
documents, pour les soumettre au contrôle de leurs
conseillers, et ont soumis un catalogue de 35 questions. Sans
réagir, la direction centrale a convoqué une
autre séance du CEE pour le 8 et le 9 janvier 2008. Sa
tentative de terminer l’audition encore avant
l’annonce du jugement final a été
déjoué par les représentants des
travailleurs. Dans le courant des deux jours de séance
turbulents, cinq résolutions ont été
arrêtées, couvrant différents aspects
de l'audition et demandant en particulier :
1.
plus d’informations sur les conséquences sociales
et juridiques de la fusion et
2.
de disposer de plus de temps pour l’étude des
informations par ses conseillers.
Une
autre séance extraordinaire du CEE du 22 janvier 2008 est
également restée sans résultat. En
réaction à la critique et au jugement du tribunal
annoncé entre-temps, la direction du groupe livra tous les
documents demandés et participait de nouveau à la
discussion lors du CEE du 21 février 2008. Le 11 mars 2008,
après lecture des études des conseillers, le CEE
prenait finalement position contre la fusion. En même temps,
la direction du groupe faisait une déclaration sur les
garanties sociales après la fusion, ce qui peut
être évalué comme un succès
des travailleurs.
Après
des concessions de la direction, le CEE de Suez, le 7 janvier 2008,
avait déjà exprimé sa position, il
refusait également la fusion. Après la fin
juridiquement correcte de la procédure de consultation dans
les deux groupes, le chemin est ainsi libre pour la fusion.
L'avenir
des deux CEE
Avec
la fusion le CEE de Suez est automatiquement dissolu et le CEE de Gaz
de France assurera la représentation pour le groupe entier.
Simultanément un groupe spécial de
négociation (GSN) est formé, dont le nouvel
accord CEE doit être négocié dans les
trois mois. Il a ainsi été obtenu plus que chez
Alcatel - Lucent, où la direction centrale avait
refusé strictement une nouvelle négociation de
l'accord de CEE après la fusion (voir rapport dans
les CEE-News 3/2006).
Décision
sur la contestation des élections chez Schneider Electric
Le
tribunal fédéral du travail (BAG) à
Erfurt statuait le 18 avril 2007 sur la question de la
compétence d’un tribunal en cas de contestation de
l’élection de membres allemands au
comité d'entreprise européen d'un groupe
français. Le BAG corrigeait la décision de juin
2005 du conseil de prud'hommes Düsseldorf (voir rapport dans
les CEE-News 4/2005) et renvoyait la procédure
devant le tribunal du travail régional à
Düsseldorf, où un jugement tombait en
décembre 2007. Sont par conséquent seuls
compétents les conseils de prud'hommes allemands et pas les
français. Les textes suivants n’existent qu'en
langue allemande :
|
3. Réactions
au sujet des délocalisations d'entreprises
|
Nokia
méprise les droits du CEE en cas de fermeture
d’entreprises
Le
15 janvier 2008, à la surprise de tout le monde, le groupe
d'électronique finlandais Nokia annonçait la
fermeture au 30 juin 2008 de l’entreprise de
téléphones portables à Bochum et
employant 2.300 personnes. Avant cela, l’entreprise avait
reçu des subventions de 100 millions € et garanti
un certain nombre d’emplois jusqu'au 31 décembre
2007. Deux semaines après l’expiration de ce
délai, la fermeture fut annoncée,
malgré une augmentation du profit de 60% au cours du 4e
trimestre 2007. Le gouvernement régional à
Düsseldorf réclame actuellement 41 millions
€ de Nokia.
Le
30 janvier 2008, des représentants des travailleurs
européens des entreprises de Nokia se rencontraient
à Bruxelles sur l'invitation de la
Fédération européenne des
metallurgistes (FEM). Ils condamnaient la procédure de la
direction, demandèrent une session extraordinaire de
l’euroforum (ainsi le nom officiel du CEE) et une expertise
juridique quant à une atteinte possible à la
directive CEE. Nokia avait déjà
créé son forum européen en 1993, quand
l’adoption de la directive CEE n’avait pas encore
été acquise et était ainsi un pionnier
de l’Europe sociale à
l’époque.
Le
12 février 2008,
une délégation du comité d'entreprise
de Bochum menait des conversations avec la direction du groupe Nokia en
Finlande sans cependant obtenir le retrait de la décision de
fermeture. Un jour plus tard, les syndicats finlandais en commun avec
l’IG Metall et la FEM sortaient la «
Déclaration de Helsinki » concernant la
politique d'entreprise de Nokia, dans laquelle ils demandaient un cadre
loyal pour la participation à des tels décisions
de restructuration. Depuis le 20 février 2008, le
comité de groupe allemand négocie sur des
compensations avec l'employeur.
La
situation en Roumanie
Le
11 février 2008, la production démarrait avec 350
travailleurs à Jucu près de Cluj-Napoca,
il devrait y avoir jusqu'à 3.500 travailleurs plus tard. Le
parc industriel avait été construit avec 60
millions € du programme PHARE de l'Union
européenne, au départ sans investisseurs en vue.
Depuis 2007, l’UE ne met plus à disposition des
fonds pour encourager les déplacements d'entreprise au sein
de l’Europe (voir rapport dans les
CEE-News 2/2006). Une entreprise de construction allemande
construit les bâtiments Nokia à Jucu.
Jusqu'à
présent, les syndicats roumains n'ont pas encore
réussi à organiser le personnel et à
négocier une convention collective. Des médias
rapportent que des « chiens de garde » en uniforme
sont chargés d’empêcher des contacts
entre les travailleurs nouvellement engagés avec des
journalistes ou les syndicats. Le syndicat du métal de la
confédération des syndicats roumains Cartel ALFA
accuse Nokia d’exploitation, car le personnel doit travailler
de 60 jusqu'à 70 heures par semaine malgré les 48
heures permises légalement. Le 5 février 2008,
l'entreprise s’est présentée chez le
ministre roumain du Travail Paul Păcuraru, pour demander un amendement
de la loi du travail. Depuis le 18 mars 2008,
l’Administration anticorruption roumaine passe à
l'examen les contrats entre Nokia et les autorités locales,
après l’arrestation de maire de Jucu en
été 2007.
Site
de recherche de Novartis en danger
Le 18 décembre 2007,
les 240 employés de l’Institut de recherche
Novartis à Vienne (voir photo) ont appris la fermeture de
leur entreprise par message vidéo. Le comité
d'entreprise veut exploiter toutes les possibilités, pour
faire annuler cette décision. Le 7 février 2008,
sur demande des syndicats, la commission économique de
l'État s'est également penchée sur ce
sujet. Elle peut ainsi vérifier la décision de
l'entreprise, demander des expertises et donner des recommandations.
Depuis
1995, le groupe pharmaceutique Novartis dispose d’un
comité d'entreprise européen (euroforum) selon le
droit autrichien. Le siège de l’entreprise est en
Suisse. En 2006, le CEE avait mené un projet de comparaison
des conditions de travail au niveau européen avec le soutien
de l'UE.
Fermeture
partielle d'une aciérie en Lorraine ?
Le
16 janvier 2008, le comité d'entreprise de l'usine
ArcelorMittal de Gandrange au bord de la Moselle, a
été informé que 600 des 1.100 postes
seraient supprimés. La Fédération
européenne des métallurgistes (FEM) à
Bruxelles demande le maintien d'un site économiquement
viable et le comité d'entreprise européen
d'ArcelorMittal veut défendre un concept alternatif de
production. La société de conseil Syndex
chargée par le comité d'entreprise, a
présenté les résultats de son
expertise le 14 mars 2008. Le résultat sera
également discuté au comité restreint
du CEE (pour l'accord CEE d'ArcelorMittal voir rapport dans
les CEE-News 2/2007).
Pour
apporter des idées divergentes dans la discussion, la CGT
avait demandé une contre-expertise du cabinet de conseil
EVS. Une telle « bataille
d’experts » entre des syndicats est
difficilement compréhensible en dehors de la France. En
Lorraine, la CGT est minoritaire dans beaucoup d’entreprises,
la première place revient à la CFDT depuis
quelques années.
Des
négociations de plan social à la
française
L'usine
de pneus Kléber à Toul (Lorraine), filiale du
groupe français Michelin avec 800 travailleurs, fermera en
bloc en 2009. Dans le courant des actions de protestation, le
personnel a séquestré deux directeurs de
personnel sur le site de l'usine pour les laisser partir librement
trois jours plus tard après un accord sur un plan social. En
même temps, des barricades ont été
érigés et des pneus incendiés. Le 17
février 2008, cela aboutissait à un accord avec
le soutien de la ministre française du Travail Christine
Lagarde. L'action trouva un écho au niveau de la presse
européenne, le journal de Francfort (FAZ) prévint
: « Celui qui négocie avec les syndicats
français doit s’habiller
chaudement. »
Des protestations en
Italie
L'usine d'appareils
ménagers d'Electrolux à Florence (Italie) qui
emploie de 900 travailleurs va fermer. Les syndicats italiens appellent
à une grève diurne pour cette raison. Dans une
lettre de solidarité, le syndicat espagnol UGT
réclame l’application des standards minimums
uniformes pour tous les cas de restructuration dans les pays
européens. Electrolux avait déjà
fermé l’usine AEG à Nuremberg (voir rapport dans les
CEE-News 1/2006). Les textes suivants ne sont que disponibles
en langue anglaise :
En
juin 2007, une conférence sur l'avenir d'industrie
d'appareils ménagers en Europe avait eu lieu à
Arezzo (Italie), à laquelle on avait également
discuté sur Electrolux (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007). Un accord-cadre avait
été conclu pour les entreprises italiennes du
groupe d'appareils ménagers suédois en janvier
2007.
Pas de
hausse du nombre de délocalisations d'entreprise
à constater
Le
22 janvier 2008, la fondation Hans - Böckler publiait les
premiers résultats d'une enquête WSI
réalisée parmi 2.000 élus au
comités d'entreprise allemands. Selon
l’étude, environ 8% de toutes les entreprises
étaient concernés par une
délocalisation. La plupart se passent à
l'intérieur de l'Allemagne, une délocalisation
sur cinq va à l’étranger.
|
4.
Des accords CEE adaptés
|
RWE
a un CEE de groupe maintenait
Le
pas vers une double structure de CEE au sein du groupe
énergétique RWE a été
franchi le 16 novembre 2007, lorsqu’un accord-cadre
sur la formation d’un forum européen a
été signé au niveau le plus
élevé du Holding. Le groupe spécial de
négociation (GSN) avait d'abord été
créé en avril 2007 et
négocié de manière rapide et
constructive.
Le
nouvel accord remplace un accord de principe de l'année
1995, qui s’était expressément abstenu
de créer un CEE de groupe et prévoyait la
formation de « CEE sectoriels ». Après
la reprise du groupe britannique Thames Water en juin 2002 avait
d’abord été créé
un « forum européen d'eau »
(voir rapport
dans les CEE-News 4/2005). Est venu ensuite le «
forum européen d'énergie
» pour le secteur de la vente et du
réseau électrique RWE Energy (voir rapport dans les
CEE-News 2/2005) et le «
forum européen de production
» pour les centrales électricques de RWE
Power en janvier 2006.
Les
représentants des travailleurs des filiales respectives ont
été informés des
développements en Europe par la direction de RWE et ont
ainsi pu accorder leurs positions pour les séances
semestrielles au-delà des frontières. Avec la
vente de Thames Water en décembre 2006, le « forum
européen d'eau » avait cependant perdu tout
fondement. RWE avec sa structure à double niveau se situe au
même rang que le groupe papetier suédois SCA (voir
rapport
dans les CEE-News 4/2005) ou le constructeur d'avions et
groupe d'armure EADS (voir rapport dans les
CEE-News 1/2006).
Projet ambitieux de CEE dans
une banque danoise
Le
10 décembre 2007 à Copenhague, un accord de CEE
pour la Danske Bank a été signé selon
le droit danois. La présidence va à la direction,
les 23 représentants des travailleurs choisissent le
vice-président. Une assemblée
plénière a lieu une fois par an, les
séances spéciales du CEE peuvent être
convoquées par la majorité des voix. Les dix
membres du comité restreint (« exclusive board
») se rencontrent trois fois par an. Il y a par
conséquent au moins une séance par trimestre.
Dans un point, l'accord
dépasse
clairement le statu quo de la directive CEE : les droits à
l’information doivent servir à conclure des
accords pour l'ensemble du groupe, ce qui est comparable aux exemples
de Suez et de Schneider Electric (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007). Le nouvel accord CEE remplace l'accord
précédent de l'année 2005. Les textes
suivants n’existent qu'en langue anglaise :
Pour
renforcer la coopération au sein du nouveau CEE,
l’Union européenne finance un projet mis en route
pour la Danske Bank. Un premier atelier avait eu lieu à
Dublin du 2 au 4 décembre 2007.
Après
des protestations : Generali renouvelle l'accord CEE
Après
des négociations conflictuelles de plusieurs mois, un nouvel
accord CEE pour Generali a été signé
le 18 décembre 2007 au siège de groupe
à Trieste. Le rôle des syndicats a
été fort controversé, après
une journée de protestation européenne
organisée en octobre 2006 par les syndicats et le CEE qui
s’adressait contre les plans du groupe d'assurance italien de
supprimer des milliers de postes (voir rapport dans les CEE-News
4/2006). La pression exercée ne resta pas sans effet : la
direction centrale s'engageait déjà en novembre
2006, d’inclure à temps les
représentations de travailleurs de tous les pays
européens dans les consultations en cas de restructurations
(voir rapport
dans les CEE-News 1/2007).
L'accord
de CEE signé maintenant donne une nouvelle et meilleure
base au comité d'entreprise européen
créé en 1997. Il repose non seulement sur la
nouvelle charte sociale du groupe, mais aussi sur la transposition
italienne des directives à l'information et la consultation
de l’Union européenne. Il prévoit deux
séances d'assemblée
plénière par an avec tous les 37 membres du CEE,
la conduite des affaires est assurée par un
comité directeur de sept membres. La qualité des
droits de participation n’arrive cependant pas au niveau de
celui de la banque italienne UniCredit, qui avait formé un
CEE en janvier 2007 après la reprise de HypoVereinsbank
(voir rapport
dans les CEE-News 1/2007).
Peu
avant, les syndicats s’étaient
déclarés opposés à la
fusion des filiales allemandes Volksfürsorge et de l'assurance
AachenMünchner. Ceci aurait eu comme effet de supprimer 500
postes au siège central de Volksfürsorge
à Hambourg.
Digression : Les directives
européennes à l'information et la consultation en
Italie
...
et dans d’autres pays
Un
accord de CEE remanié pour Panasonic
Le 8
février 2008, un nouvel accord de CEE soumis au droit
britannique a été signé pour le groupe
d'électronique japonais Panasonic à Paris. Le PEC
(« congrès européen Panasonic
»), le nom officiel du CEE fondé en 1995, dont
font partie 27 représentants des travailleurs de douze pays,
se rencontre une fois par an sous la présidence de
l’employeur. Le nouvel accord prolonge le congrès
d'un jour de séance supplémentaire.
Dorénavant, les documents seront traduits dans toutes les
langues nécessaires. Un « Employee Representative
Committee » (ERC = Présidence) de trois
personnes siège quatre fois par an. Un droit à la
formation des élus et à la création de
groupes de travail internes (traitant de sujets comme les conditions de
travail et autres) n’a pas pu être
imposé. Les négociations étaient
accompagnées par le Prof Dr Ulrich Zachert de
l'université de Hambourg, qui est également
conseiller juridique du réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ».
Chez
Panasonic, il y a déjà eu des
procédures devant le tribunal en 1998, lorsqu’on a
voulu fermer une entreprise à Longwy (France) et la
délocaliser à Peine (Allemagne) ensuite. Il
s’agissait d'une des toutes premières
procédures judiciaires en matière de CEE en
Europe. Pour des vices de forme, le côté des
travailleurs avait perdu en deuxième instance à
l’époque. Pour éviter de telles
situations, chaque CEE devrait prévoir un
règlement sur la prise de décision et les
procurations dans son règlement d’ordre
intérieur.
Thomas
Cook avec un nouvel accord CEE
Le 6 mars 2008, un nouvel
accord pour le groupe de tourisme Thomas Cook a
été signé à Oberursel. Les
négociations étaient devenues
nécessaires après la fusion avec l'entreprise
britannique My Travel (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007). Une nouvelle élection des
délégués de CEE aura lieu en 2010,
jusque-là, les deux comités d'entreprise
européens siègent ensemble.
Le
nouvel accord prévoit deux séances annuelles avec
une durée de trois jours. Le CEE élit un
comité directeur de trois personnes qui a un droit
d'accès à toutes les succursales
européennes. Un permanent syndical d’Allemagne et
de Grande-Bretagne participe aux séances de CEE avec voix
consultative. En plus, des experts peuvent être
consultés selon les habitudes allemandes.
|
5.
Des employeurs gênent la fondation d'un CEE
|
Kühne + Nagel: Le patron fait
de l'obstruction juridique
Depuis 1996, des
représentants des travailleurs essayent en vain de
créer un comité d'entreprise européen
dans le groupe de transport Kühne + Nagel. Ils
échouent à cause de l'aversion de l'actionnaire
principal et du fondateur de l'entreprise à chaque forme de
participation des travailleurs, comme cela s'est
déjà manifesté à
l'époque de l'adoption de la loi sur la cogestion en 1976.
À l'époque pour éviter la formation
d'un conseil de surveillance avec administrateurs salariés,
il n'a pas hésité à
déplacer le siège social d'Allemagne en Suisse.
Ceci a aussi été extrêmement avantageux
pour éviter un comité d'entreprise
européen, car la compétence interne de l'Union
Européenne a occupé les tribunaux pendant des
années jusqu'à ce que la Cour de justice
européenne (CJE) à Luxembourg en 2004,
déclare finalement compétente la
société allemande de Kühne + Nagel.
La fondation d'un CEE ne pouvait cependant pas
être effectuée parce que la direction centrale en
Suisse avait interdit à toutes les succursales
européennes de livrer les informations
nécessaires en Allemagne. Une vague d'actions en justice
récente menait en janvier 2007 au premier jugement
prononcé en Autriche sur des questions de CEE (voir rapport dans
les CEE-News 3/2007). Dans le camp patronal, le comportement
de Kühne + Nagel est sévèrement
critiqué parce que de tels précédents
judiciaires en fin de compte renforceraient seulement le
côté travailleurs. Dr Werner Altmeyer,
éditeur des CEE-News, a demandé à Michael
Kalis (photo), le président du
comité de groupe allemand, de lui donner plus
d'informations sur le fonds de la procédure en cour. Kalis
demande au législateur de rendre possible des sanctions
contre les employeurs récalcitrants.
Le cas est
traité avec la priorité la plus absolue
entre-temps à la Fédération
européenne des travailleurs de transport (ETF). Le 7
décembre 2007 avec la participation du réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » avait lieu
à Bruxelles une coordination plus vaste des
procédures.
Comité
d'entreprise de Stilke toujours sans CEE
Le
6 décembre 2007, le tribunal régional du travail
de Bade-Wurttemberg rejetait le droit du comité d'entreprise
des librairies de gare Stilke à la fondation
d’un comité d'entreprise européen -
pour vice de forme. Ceci s'oppose un accord volontaire de
l'année 1996, qui prévoit uniquement un
procédé écrit pour l'information et la
consultation (voir
rapport dans les CEE-News 1/2006). Par cela, la
création d’un CEE devient impossible. L'entreprise
Stilke fait partie du groupe Valora avec siège en Suisse et
en conflit permanent avec les représentants des
travailleurs. Les textes suivants n’existent qu'en langue
allemande :
La
décision des juges allemands est plus tôt
inhabituelle comparé à d’autres cas
européens. Dans un cas comparable, un accord
volontaire de CEE de 1995 avait été suspendu par
un tribunal français en octobre 2006, parce qu’un
seul syndicat (la CGT) avait déposé une plainte
(voir rapport
dans les CEE-News 1/2007). Le 8 mars 2008, le plus haut
tribunal de révision français confirma cette
décision dernièrement.
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6. Les
comités d'entreprise européens mettent des accents
|
Une
chaîne de grands magasins dans la critique
Le
28 novembre 2007, le côté des travailleurs du
comité d'entreprise européen du groupe de
commerce de détail français Galeries Lafayette
réclamait de la direction centrale la convocation d'une
session de CEE extraordinaire. Avant cela des
délocalisations du Portugal vers la Pologne sans audition du
CEE furent révélées. Le groupe est
représenté en France et en Allemagne ainsi
qu'avec des services financiers dans huit pays. Le CEE avait
été constitué en février
2005 selon le droit français.
Comparaison
des conditions de travail dans un groupe cimentier
Du
28 jusqu'au 30 novembre 2007, 26 représentants des
travailleurs de douze pays se sont rencontrés à
Warwick (Grande-Bretagne) lors de la séance annuelle du
forum européen de Holcim. Depuis la reprise d'Aggregate
Industries, la Grande-Bretagne avec 6.000 travailleurs est le plus
grand pays au sein du groupe Holcim. Pour la première fois,
des délégués de Roumanie et de
Bulgarie ne participaient plus à la séance du CEE
en tant qu’observateur, mais comme membres entiers. Avec le
soutien de l'institut des relations industrielles à
Amsterdam, les représentants des travailleurs ont
lancé un projet comparant les salaires et les conditions de
travail dans les usines Holcim. L’euro forum (nom officiel du
CEE) a été fondé en 1996 selon le
droit belge. Le siège du groupe se trouve en Suisse.
Digression
: Les droits de participation des travailleurs en Suisse
Le
syndicat Unia a récemment comparé les droits de
participation des travailleurs en Suisse aux standards en Union
européenne. Les documents peuvent être
téléchargés ici:
Le
fournisseur de services TI enfreint le droit belge
Dans sa lettre ouverte du 17
janvier 2008, le CEE
du fournisseur de services TI Atos Origin s'adressait à la
direction centrale à Paris, pour protester contre les
atteintes aux standards de relations collectives et au droit du travail
et le licenciement de représentants de travailleurs en
Belgique. En juin 2007 après de longues et ardues
négociations un CEE avait été
créé chez Atos Origin, peu de temps avant la fin
du délai légal de trois ans (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007).
Un fonds de garantie
demandé en cas de restructurations
À la séance du 21
février 2008, le CEE du groupe de matières
premières Rio Tinto Alcan n'avait toujours pas
reçu les informations nécessaires au sujet de la
vente de la section d'emballage et de traitement (voir rapport dans
les CEE-News 4/2007). Le CEE demande une information
précoce et régulière sur la poursuite
des planifications, du temps suffisant pour l'analyse
économique par des experts du CEE et la mise en place d'un
fonds de garantie pour des plans sociaux. Des actions à
échelle européenne contre la menace de
suppression de personnel sont prévues pour le 23 avril 2008.
Après
la reprise du fabricant d'aluminium canadien Alcan par le groupe de
matières premières anglo-australien Rio Tinto, la
direction centrale s'est déclarée
prête, à intégrer les succursales
européennes de Rio Tinto dans le CEE d'Alcan.
Jusqu'à présent, Rio Tinto n'avait encore aucune
représentation transnationale de travailleurs. L'accord
Alcan avait été conclu en mars 2006 selon le
droit français (voir rapport dans les
CEE-News 2/2006).
Un accord-cadre pour General
Motors dans peu de temps ?
Depuis plus d'un an, les
négociations sont en cours entre le Forum
européen des travailleurs de General Motors et la direction
centrale au sujet de la nouvelle génération
d'Astra. À la séance à Francfort sur
Main du 13 mars 2008, les représentants des travailleurs
refusaient d'abord de manière générale
les nouveaux plans du groupe (améliorations de la
productivité, transferts). Avant cela, un accord-cadre
européen, prévoyant des standards minimums en cas
de transferts et un renoncement à des fermetures
d'entreprises, devrait être signé. Un tel mandat
de négociation n'est pas prévu dans la directive
CEE, il repose chez General Motors sur une «
promesse de solidarité européenne »
faite en décembre 2005 (voir rapport dans
les CEE-News 1/2006).
|
7.
Fondation de nouveaux comités
d'entreprise européens
|
Le fabricant de paliers
à rouleaux fonde un CEE
Le
9 octobre 2007, les négociations sur un accord de CEE ont
été clôturées au
siège du groupe Schaeffler à Herzogenaurach
(Bavière). Pendant les négociations qui duraient
15 mois, les représentants des travailleurs de dix pays
s’occupaient non seulement du texte de l’accord,
mais avaient également déjà
commencé un travail de fonds pour devancer le nouveau CEE.
Dans le groupe spécial de négociation (GSN), ils
échangeaient ainsi leurs expériences sur
flexibilité du temps de travail et le maintien de
l’emploi. Le CEE se constituera d’ici juin 2008
selon le droit allemand. Les textes suivants n’existent qu'en
langue allemande :
Une banque
française fonde un CEE
Le 30 janvier 2008, un accord
de CEE a
été signé à Paris pour le
groupe Crédit Agricole. Il s'agissait de la
dernière grande banque française, à ne
pas encore avoir une représentation de travailleurs au
niveau européen.
L'accord porte une
écriture
française claire : il s'agit d'un comité mixte.
Le côté d'employeur se compose d’au
moins 8 délégués, dont le
président de la banque comme président du CEE.
Les représentants des travailleurs viennent de 22 pays et
seront soutenus par un permanent syndical de la
fédération européenne des syndicats de
service (UNI). Ils siègent une fois par an avec l'employeur
et peuvent demander une deuxième assemblée
plénière. Les neuf membres du comité
directeur, dont le secrétaire du CEE, rencontrent
l'employeur une fois par an et deux fois par an en interne, ainsi a des
occasions actuelles. Toutes les séances ont lieu
à Paris.
Bien
que l'employeur prenne directement en charge tous les frais de
séances, le CEE reçoit son propre budget de
60.000 € par an. À côté des
séances et les heures de
délégation dans son pays d'origine, tous
les membres de CEE obtiennent 30 heures, les membres du
comité directeur 60 heures et le secrétaire 100
heures par an a sa disposition personnelle. Typique pour la France est
aussi un financement très large des prestations
d’experts.
Un
groupe américain fonde un CEE selon le droit
néerlandais
Le
13 février 2008, un accord CEE a été
signé chez Nalco, un groupe américain actif dans
le traitement de l'eau et les processus chimiques pour l'industrie. La
particularité de l'accord : à la fin de chaque
trimestre, il y a une séance CEE au siège
européen à Leiden (Pays-Bas), avec tous les
délégués des 19 pays, lors de laquelle
la direction fait un rapport sur la situation financière.
Des séances spéciales sont possibles pour des cas
particuliers. Chaque membre du CEE reçoit un budget de temps
personnel de 40 heures, le secrétaire de 120 heures et les
cinq membres supplémentaires du comité de
direction de 60 heures par an. La participation à des
séances n'est pas prise en compte.
Les textes de
nombreux accords CEE sont disponibles sur une page de
téléchargement.
|
Des accords de cadre
internationaux dans le secteur des services
À
côté de l'industrie métallurgique (voir
rapport
dans les CEE-News 3/2006), les accords-cadres sur des
standards sociaux mondiaux sont particulièrement
répandus dans les entreprises de services. Pour la
fédération des syndicats de service (UNI), ceci
est une priorité du travail.
Reingard
Zimmer, de la rédaction des CEE-News, parlait des
stratégies syndicales en matière de standards
mondiaux avec Alke Bössiger (photo)
d’UNI à Genève.
Dernièrement, UNI avait signé un tel accord en
décembre 2007 au sein du groupe espagnol de
télécommunication
Telefónica (voir rapport dans
les CEE-News 4/2007). Il fallut d'une dure campagne face au
groupe d'imprimerie Quebecor canadien avant qu' un accord-cadre mondial
soit parfait en mai 2007 (voir rapport dans
les CEE-News 2/2007).
L'usine
de yaourt aux États-Unis aura une représentation
syndicale
Déjà dans
les années 1980, le groupe d'alimentation
français Danone faisait partie des pionniers de la signature
d'accords-cadres internationaux avec les syndicats.
Néanmoins, des droits fondamentaux des travailleurs ne
coulent pas de soi. Notamment aux États-Unis, où
après le refus la direction de l'entreprise, les 300
travailleurs de l'usine de yaourt à Minster (Ohio) n'ont pu
imposer leur droit à une représentation syndicale
que le 6 décembre 2007. Le succès aux
États-Unis n'était possible qu'avec le soutien de
l'union internationale des travailleurs de l'alimentation (UITA)
à Genève qui avait conclu un accord
antidiscrimination avec Danone en juin 2007 (voir rapport dans
les CEE-News 4/2007).
Air
France KLM a une nouvelle charte sociale
Le
20 février 2008, à l'aéroport parisien
Roissy, une charte sociale a été
signée entre le CEE et la direction centrale d'Air France
KLM, un accord pour Air France datant de 2001 avait de cette
manière été étendu au
nouveau groupe. Après la reprise de la compagnie
aérienne néerlandaise KLM par Air France, les
deux avaient aussi fusionné leurs comités
d'entreprise européen en février 2006 (voir rapport dans
les CEE-News 1/2006). Le comité de directeur du
CEE surveillera la réalisation de la charte, seulement
valable à l'intérieur de l'Union
européenne, mais étant
considéré comme une
référence à échelle
mondiale au sein du groupe.
|
9. De la
recherche en
matière de CEE
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L'étude sur les
conseils aux comités d'entreprise montre de grandes
différences nationales
En
décembre 2007, l'université de la Ruhr
à Bochum en commun avec la fondation Hans - Böckler
a présenté une étude du secteur des
experts des comités d'entreprise. En se
différenciant de l’expertise traditionnelle
adressée à la direction, leur conseil s'adresse
au « monde du travail » et est
orienté vers les intérêts du personnel
et de leurs représentants. Ses origines remontent aux
années 1980 et à l'époque des
changements dans l'organisation de travail et de la technologie. Les
experts du comité d'entreprise sont aujourd'hui
principalement consultés en cas de restructurations et de
fermeture d'entreprise, mais aussi pour l'élaboration
d’accords d'entreprise sur différents terrains.
Les limites entre expertises, formation et de recherche
appliquée, sont perméables. Les textes suivants
n’existent qu'en langue allemande :
Le
chapitre 5 de l'étude traitant de conseil aux
comités d'entreprise en comparaison internationale, est
particulièrement intéressant pour les
comités d'entreprise européens. Les directives
européennes concernant les licenciements collectifs ou
l'information et la consultation à l'échelle
nationale ne prévoient aucun règlement minimum
sur l'utilisation d’experts ; contrairement à la
directive CEE. Tout dépend des habitudes nationales. Le
recours à des experts externes est ainsi plus
répandu en France et pratiquement inexistant au Royaume-Uni.
L'Allemagne se retrouve au milieu, elle accuse cependant un retard.
L'étude
montre le cadre juridique pour quelques pays :
-
En
Allemagne, France,
Belgique et aux Pays-Bas, le comité d'entreprise peut
demander l'intervention d’experts aux frais de l'employeur,
en Italie, ceci ne s'applique qu'aux RSU (un genre de comité
d'entreprise, qui n'est pas encore établi dans toutes les
entreprises - voir rapport
sur l'Italie).
-
En
Grande-Bretagne, Irlande,
Danemark, Luxembourg et en Espagne, il n'y a aucun règlement
prévoyant que ce sont les employeurs qui doivent prendre en
charge les frais d'experts externes.
Le
fondement juridique est parfois controversé en Allemagne,
comme le montre un jugement du tribunal régional de travail
de Cologne d’octobre 2006, qui exempte à
l'employeur les frais d'expert. Les textes suivants
n’existent qu'en langue allemande :
Expertise
pour les comités d'entreprise européens
Dans
son règlement
subsidiaire, la directive CEE évoque la sollicitation d'un
expert, les entreprises françaises en font très
souvent usage. L’appel aux experts est plus faible dans des
entreprises marquées par l'esprit anglo-saxon. Seulement 60
% de tous les accords CEE prévoient la présence
d'experts à toutes les séances de CEE, dans
quelques cas l'employeur n'est pas obligé
à la prendre en charge les frais.
Pour
cette raison le mandat de conseiller est fréquemment
assuré à titre gratuit par des permanents
syndicaux. Dans ces cas, on pourrait aller jusqu’à
parler d'une subvention cachée à l'employeur
payé par les cotisations des membres du syndicat. L'actuelle
directive CEE n'est pas claire dans la délimitation entre
responsable syndical et expert, c'est pourquoi la
Confédération européenne des syndicats
plaide pour une autonomie par rapport au droit de participation des
syndicats aux séances de CEE, en plus de la prise
en charge des frais d'expert. Les textes suivants n’existent
qu'en langue allemande :
Rapport
final d'Autriche
Le
28 janvier 2008, l'université de Linz a remis le rapport
final d’un projet de recherche qui, en coopération
avec la Confédération autrichienne des syndicats
(ÖGB), avait examiné les facteurs de
succès, les obstacles et les défis pour les
comités d'entreprise européens (voir rapport dans
les CEE-News 4/2006). Des études de cas permettent
d’examiner le travail de CEE chez Austria Tabak, Semperit,
MAN et dans d'autres entreprises. L'étude définit
des balises sur le chemin vers un comité d'entreprise
européen actif et couronné de succès
et évoque les problèmes. Citons par exemple la
capacité limitée des syndicats au niveau du
personnel pour prendre en charge les CEE. Les textes suivants
n’existent qu'en langue allemande :
Nous
avons déjà présenté les
résultats de la recherche dans les CEE-News
précédentes. Les chercheurs ont ainsi
classé par types le rôle de la direction centrale :
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10. Des
pages Web intéressantes
|
Les syndicats
nordiques informent de sujets CEE
Sous
la coupole de Nordic IN, 22 syndicats de branches de la
métallurgie, de l'énergie, de la chimie, du
papier et du textile de Suède, du Danemark, de la
Finlande, de la Norvège et d'Islande se sont
regroupés, pour augmenter leur influence en Europe. Une page
Web livre des actualités sur des relations de travail et sur
les comités d'entreprise européens,
également en langue anglaise.
Des
comités d'entreprise européens dans de petits
pays de l'Union Europénne
Cette
page Web est un exemple réussi de documentation transparente
d'un projet subventionné par l'UE, mené en 2007
par les syndicats de Malte, de la Chypre du Sud et de l'Estonie. La
gestion de projet, ainsi que la planification de la recherche et de la
formation peuvent être lues en détail. Tous les
textes sont disponibles en langue anglaise.
CEE
français avec son propre Bulletin
Le
comité d'entreprise européen de la banque
française BNP Paribas publie de temps en temps un bulletin
sur son travail. Les fichiers sont disponibles sur la page Web du
syndicat CGT-FO.
Réseautage
régional de syndicats
Les
syndicats
régionaux de Basse-Saxe, Andalousie, de la Grande-Pologne et
de Normandie se sont mis en réseau dans le cadre d'un projet
subventionné par l'Union européenne. Les
informations sur des ateliers prévus et les sujets
traités dans le projet sont disponibles sur un site Web.
Nombreux
autres liens
intéressants ont été
rassemblés dans une collection de liens.
|
11. Nouvelles
publications
|
Des
règles pour les investisseurs financiers
La
fédération des syndicats des services (UNI) a
présenté en octobre 2007 une brochure traitant
des fonds d'investissement privés. Par un programme en onze
points, des sociétés de participation (Private
Equity et Hedge fonds) devraient être obligées
d’agir de manière socialement responsable. Par
exemple, au respect des conventions collectives et des accords
d'externalisation. La brochure est disponible en cinq langues et
présente des exemples concrets, comme
l’entrée de Blackstone à la Deutsche
Telekom ou le dialogue du syndicat britannique GMB avec Permira.
UNI Global Union
Fonds d'investissement
privés. Pourquoi les syndicats s'y intéressent
Nyon 2007, 48 pages
Manuel
juridique de la transition d'entreprise
En
janvier
2008 paraissait la troisième édition d'un guide
pour des comités d'entreprise confrontés
à des formes diverses de restructurations. Le livre
présente les conséquences juridiques de
changements d'entreprise pour le comité d'entreprise, la
participation dans le conseil de surveillance, la valeur des
conventions collectives, le contrat de travail individuel comme pour
les pensions vieillesse de l'entreprise. Il intègre la
nouvelle directive européenne pour les fusions (voir rapport
dans les CEE-News 4/2006) et la législation sur la
société européenne (voir rapport dans
les CEE-News 4/2004).
Michael Bachner/Roland
Köstler/Volker Matthießen/Wolfgang Trittin
Arbeitsrecht bei
Unternehmensumwandlung und Betriebsübergang
Baden-Baden 2008,
3éme Édition, 499 pages, ISBN 978-3-8329-2592-5,
€ 58,-
Bouleversement du droit de travail polonais
Cette
thèse présentée fin de
l'année 2007, traite de la transformation du droit du
travail polonais après 1989. Un aspect important est le
rôle des syndicats, qui avaient d'abord
réclamé pour eux le monopole de la
représentation des intérêts dans
l'entreprise (semblable à la Grande-Bretagne). La
transposition de la directive européenne en
matière d’information et de consultation dans le
droit polonais a contribué à la formation de
comités d'entreprise dans des entreprises polonaises
à partir de 2007 (voir rapport dans les
CEE-News 2/2006). L’auteur présente
aussi bien les antécédents des
développements récents que la transposition des
directives de CEE et ses conséquences sur les relations de
travail polonaises.
Patrizia Chwalisz
Die Transformation des
polnischen Arbeitsrechts und die Gewerkschaften
Frankfurt am Main 2007, 248
pages, ISBN 978-3-631-56518-6, € 51,50
Les syndicats en Russie
Cette
brochure
parue en janvier 2008 éclaire l'histoire du syndicalisme
russe après 1992 comme également la situation
actuelle dans l'industrie métallurgique et l'industrie
chimique. L’échange d'expérience
régulier entre les représentants des travailleurs
allemands et russes au sein du groupe Henkel est
présenté comme exemplaire.
DGB-Bildungswerk et coll.
Gewerkschaften in
Rußland heute
Düsseldorf 2008, 55
pages, € 3,50
En mai 2006, la
Fédération syndicale européenne des
services publics (FSESP) avait publié une étude
sur le groupe russe Gazprom, l'un des plus grands employeurs d'Europe.
|
12. Réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
Des exemples de notre
travail /
Offre d’emploi
|
Le
forum européen de chez Roche part pour un nouveau mandat
Le groupe pharmaceutique suisse Hoffmann - La
Roche dispose déjà depuis 1996 d’un
forum européen. Du 10 au 14 mars 2008, 27 membres de 13 pays
de l’Union européenne et de Suisse se sont
rencontrés à Bruxelles pour la séance
constitutive pour les quatre années à venir.
Comme la moitié environ des
délégués sont nouveaux dans cette
fonction, le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » a animé un atelier sur
le travail des CEE et les constitutions d'entreprise dans les pays
d’Union européenne.
Un
important point de
discussion était la révision en cours de la
directive CEE, qui pourrait éventuellement mener
à une adaptation de l'accord de CEE chez Roche. Celle-ci
prévoit une séance annuelle avec la direction
centrale, un comité de coordination (présidence)
se rencontre deux fois par an. Étant un accord volontaire
suivant l’article 13 de la directive, il est toujours
d’application. L’accord est ni soumis au droit
suisse, ni au droit d’un autre pays de l’Union
européenne. L’élément
positif est d’avoir pris en considération les
secteurs pharmaceutiques et diagnostic. Chaque filiale de plus de 150
travailleurs envoie au mois un délégué
par pays au CEE.
Des
restructurations dans le secteur énergétique dans
l’Europe de l’Ouest et de l'Est
Quelles sont les stratégies
poursuivies par les entreprises énergétiques sur
le marché intérieur européen ? Comment
les représentants des travailleurs peuvent-ils
réagir au niveau national et européen ? Comment
le rôle des comités d'entreprise
européens peut-il être renforcé dans
les entreprises énergétiques et comment
développer une plate-forme commune porteuse aussi bien
à l'Ouest qu’à l'Est ? Les syndicats du
secteur énergétique de Roumanie, de Hongrie, de
République tchèque, d’Allemagne,
d’Autriche, et d’Italie veulent affronter ses
questions. En coopération avec la
Fédération syndicale européenne des
services publics (FSESP) à Bruxelles le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org »
prépare actuellement un projet européen sur les
restructurations.
Des
projets terminés : Rapports finaux disponibles maintenant
Le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » a
participé à la réalisation
d’études de cas dans l'industrie chimique dans le
cadre d’un projet subventionné par l'Union
européenne et initié par l’institut de
recherche italien CESOS et la confédération des
syndicats CISL. L'influence des comités
d'entreprise allemands sur les restructurations dans les
entreprises Smurfit Kappa, Kion et ContiTech avait
été étudiée à la
lumière des nouvelles directives européennes sur
l’information et la consultation (voir aussi rapport
dans les CEE-News 2/2007). Tous les documents du projet de
recherche sont entre-temps disponibles sur la page Web (en langue
anglaise), dont des cas de France, de Hongrie, d’Italie,
d'Espagne et de Roumanie.
Dans
le cadre du projet LINKS (« Possibilities and Limitations for
European Works Councils in the Port Sector »), le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» a réalisé une étude de cas
sur le comité d'entreprise européen de Dubai
Ports World. Celui-ci avait été
créé en mai 2007, après la reprise de
la société de ferries et portuaire britannique P
& O. Il avait été fondé par le
groupe arabe et remplaçait le CEE de P & O qui
existait depuis 2000 (voir aussi rapport
dans les CEE-News 2/2007). Le document contient des
détails intéressants d’une
procédure devant un tribunal en 2002, jusqu'à
présent le seul litige d'un comité d'entreprise
européen sur le sol britannique. Il y réapparait
de manière exemplaire la question non résolue du
statut juridique des CEE britanniques.
Des
contributions récentes dans des revues
spécialisées
Avec
une contribution sous le titre « Que signifie le bon travail
? », Kathleen Kollewe participait en décembre 2007
au dossier central « Un nouvel essor des syndicats ?
» de la revue spw. Une contribution de
Werner Altmeyer et Olle Hammarström dans la revue der
betriebsrat examinait en janvier 2008 les relations de
travail en Suède sous le titre « Des hommes de
confiance au lieu du comité d'entreprise ». Dans
le magazine Mitbestimmung de janvier 2008, Bernhard
Stelzl a fait état du forum d'automne de WSI : «
WSI au sujet de la pauvreté, de la richesse et de
l’état social » et Werner
Altmeyer a expliqué le récent jugement de
tribunal arrêtant provisoirement la fusion de Gaz de France
et de Suez (« conseil d'administration doit tenir compte des
droits du CEE » voir aussi point 2 plus
haut).
Vous trouvez d'autres publications sur notre page publications.
Un
rédacteur en ligne cherché
Ensemble avec notre partenaire à Paris,
le service d'information spécialisé de Planet
Labor, nous cherchons un employés pour la succursale
d'Hambourg pour l'extension de l'information sur des relations
industrielles et du droit de travail et social européen.
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