1. La nouvelle
législation CEE en dernière ligne droite
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Le Bundestag allemand adopte la nouvelle loi CEE
Le 7 avril 2011, le Bundestag allemand a
adopté la nouvelle loi CEE avec les voix de la coalition
gouvernementale. L'opposition s’est abstenue parce que leurs
amendements n'ont pas été pris en
considération. Le gouvernement fédéral
avait décidé le projet de loi le 15
décembre 2010 (voir rapport dans
CEE-News 4/2010), la première lecture au Parlement
allemand a eu lieu le 17 mars 2011. Touts les textes suivants sont
uniquement disponibles en allemand :
Demandes
social-démocrate
à des sanctions plus sévères
rejetés
Un amendement du groupe
parlementaire du SPD du 22 mars 2011 appelait non seulement
à une augmentation des pénalités pour
violation des droits du CEE, mais également à
l’ajout d’un droit d’injonction et une
garantie d’accès à des sites de
production à l’étranger. Cette demande
a été refusée le 6 avril 2011 par la
majorité CDU/CSU et FDP au sein de la commission «
Travail et Affaires sociales ». La coalition gouvernementale
voulait seulement d’une transposition « mot par mot
» du texte de la directive. Ceci ouvrait la voie à
la deuxième et troisième lecture au parlement
allemand un jour plus tard. Le 4 avril 2011, une audition
d’experts avait eu lieu devant la commission «
Travail et Affaires sociales ».
Un droit
à la formation
élargi
Le contenu du
projet de loi a
également été un thème
majeur de la conférence organisé par le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» le 24 janvier 2011 à Hambourg. Ralf-Peter Hayen
de l’administration confédérale du DGB
a pu expliquer le point de vue syndical sur les
potentialités et les lacunes du projet de loi. Une
avancée importante est le droit élargi
à la formation. Les membres du comité
d'entreprise européen dans les entreprises allemandes
peuvent dorénavant se rendre à des
séminaires sur décision du CEE,
indépendamment de leur pays d’origine. Ils
disposent ainsi des mêmes droits que les élus
allemands, conformément à l’article 37,
paragraphe 6 de la loi sur la constitution d’entreprise
allemande. Ce standard de la nouvelle loi CEE allemande
n’existe nulle part ailleurs.
Les
séminaires consacrés
à la nouvelle base juridique pour les comités
d’entreprise
La nouvelle loi entrera en vigueur le 6 juin
2011. Ce jour se déroulera également un
séminaire CEE au château de Montabaur qui
analysera le texte de loi déposé et
publié. La réunion de travail à Paris
du 30 juin 2011 sera l’occasion idéale pour
discuter avec une représentante du ministère
fédéral du travail. L'inscription reste toujours
possible.
Transposition
exemplaire de la directive CEE en
Autriche
Le 17 novembre 2010, le Conseil national
à Vienne (photo) a voté une modification de la
Loi sur les relations de travail. Le comité d'entreprise
européen a droit à un chapitre distinct.
Après l'approbation du Bundesrat le 2 décembre
2010, la nouvelle loi, qui est une des meilleures dans toute l'UE a
été publié le 14 décembre
2010. Elle concerne 45 sociétés basées
en Autriche (dont 27 ont déjà installé
un CEE). Les changements entreront en vigueur le 6 juin 2011.
Sous plusieurs points importants, la loi
autrichienne va au-delà de la directive
européenne : la définition des «
mesures transfrontalières » a
été clarifiée, les membres du CEE ont
un droit d'accès aux succursales dans les autres pays et
tous les anciens accords, sans exception, sont soumis aux nouvelles
normes de l’information et de consultation. Les textes
suivants sont uniquement disponibles en allemand :
La
nouvelle situation juridique en Belgique
Le 21 décembre 2010, le Conseil
national du travail à Bruxelles a adopté le texte
sur la transposition de la nouvelle directive CEE. En Belgique, ce
n'est pas le Parlement qui est compétent pour ces questions.
Ce sont les partenaires sociaux eux-mêmes qui
négocient les nouvelles règles au sein du Conseil
national du travail. La nouvelle règlementation entrera en
vigueur le 6 juin 2011 sous forme de convention collective et
s’appliquera à tous les secteurs.
La loi belge est
d'une grande importance pour
l'ensemble des CEE. Dans une classification numérique, la
Belgique se situe au quatrième rang derrière
l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Plus de 100
comités d'entreprise européens travaillent
conformément au droit belge, dont 40 entreprises belges. Les
autres viennent de la Grande-Bretagne, de Suisse, des
États-Unis et d'autres régions du monde.
Ce n'est pas l'employeur qui préside
le CEE
Bien
qu’en Belgique (et en France)
les comités d’entreprises sont
présidés par l'employeur, ce n’est pas
le cas du comité d'entreprise européen. En droit
belge, le CEE est un organe des travailleurs pur, contrairement
à la France où la présidence incombe
à l'employeur.
Le 29 et 30 septembre 2011 aura lieu un
séminaire belgo-allemand à Bruxelles. Vous aurez
l'occasion de vous informer de la situation juridique en Belgique et du
système belge de la représentation des
salariés. L'événement sera traduit
simultanément en quatre langues (allemand,
français, néerlandais, anglais).
La situation actuelle dans les autres pays :
-
En
novembre 2009, le Portugal a été le premier pays
de l'UE à mettre en vigueur la nouvelle
législation CEE (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
-
Au
Royaume-Uni, le projet de loi CEE préparé par
l’ancien gouvernement et déposé
à la chambre en avril 2010 n’a pas
été changé malgré le
changement de gouvernement (voir rapport dans
CEE-News 1/2010).
-
Les
discussions sur les contenus de la nouvelle loi CEE ont
commencé en Italie entre les trois principales
confédérations syndicales et les associations
patronales.
-
En
Suède, un projet de loi a été
présenté par le gouvernement en octobre 2010.
-
Le
gouvernement polonais a lancé une évaluation de
l'impact de la loi.
-
En France,
il n’y a pas de procédure parlementaire
prévue pour mettre en œuvre la nouvelle directive
CEE. Le 13 janvier 2011, le gouvernement français a
été autorisé par
l'Assemblée nationale à procéder aux
changements de l'actuelle loi portant sur les CEE.
-
En
Slovaquie, la nouvelle loi CEE a été
adoptée le 8 février 2011.
-
Le 4 mars
2011, le gouvernement espagnol a décidé
d’un projet de loi qui sera bientôt
débattu au Parlement.
-
Le 15 mars
2011, le parlement de la République tchèque a
discuté en première lecture de la transposition
de la nouvelle directive CEE.
-
La
nouvelle loi CEE a été adoptée au
parlement danois le 29 mars 2011 (voir le
texte de la loi en langue danoise).
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2.
Est-il nécessaire de renégocier des accords CEE
existants?
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C’est
le 6 juin 2011 qu’entrent en vigueur les nouvelles lois CEE
ou les conventions collectives dans les pays du marché
intérieur européen (les pays de l'UE en plus de
la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein). À
l’heure actuelle, il est ambiguë pour beaucoup
d’élus, souvent on ne sait pas ce que l'on doit
faire pour profiter de la nouvelle législation.
La
directive s'applique uniquement à un comité
d'entreprise européen sur deux
Il
faut d'abord vérifier si l’accord CEE existant
est soumis à la nouvelle directive. La nouvelle loi
ne s’applique pas :
-
Si
l'accord CEE a été
conclu avant le 22 septembre 1996 (accords selon l’article
13). Une éventuelle modification ou renégociation
de l’accord n’est pas prise en compte.
-
Si l'accord CEE a été
conclu après le 22 septembre 1996 et modifié dans
la période transitoire de deux ans entre le 5 juin 2009 et
le 5 juin 2011.
431
comités d'entreprise
européens ont été établis
en vertu de l'article 13 de l'ancienne directive. Dans un nombre
important d'entreprises, l'accord CEE a été
modifié pendant la période de transition entre
juin 2009 et juin 2011. Par conséquent, plus que la
moitié des 978 comités d'entreprise
européens existants aujourd'hui ne sont pas
couverts par la nouvelle législation CEE.
Pourquoi
la majorité des
accords est-elle exclue de la nouvelle règlementation?
Il
s'agit d'une concession faite aux associations patronales en cours du
processus législatif. La nouvelle directive devient
seulement juridiquement contraignante si des changements fondamentaux
interviennent dans la structure de l'entreprise (par exemple les
fusions, cessions). Pour obtenir une amélioration des
règles, la renégociation de l'accord de CEE
deviennent ainsi quasi obligatoire. Seules les entreprises
établies en Autriche sont en partie soumises à
d'autres dispositions (voir ci-dessus).
Dans
quel cas la nouvelle loi
s'applique-t-elle automatiquement?
C’est
dans les cas suivants, donc pour
à peu près la moitié des
comités d'entreprise européens, que la nouvelle
législation CEE s'applique automatiquement :
-
L'accord
CEE a été
signé après le 22 septembre 1996 et n’a
jamais été modifié ou
modifié avant le 5 juin 2009.
-
Un nouvel accord CEE a
été signé ou modifié
après le 5 juin 2011.
-
Dans
le cas d’un CEE par force de
loi, qui a été créé sans
conclure un accord CEE.
-
Des
différends peuvent
apparaître si le groupe spécial de
négociation (GSN) a signé un accord de CEE
après trois ans de négociations. Il y a quelques
cas, même si ceci n'a pas été
prévu par le législateur.
Si
l'accord CEE est soumis à la nouvelle
législation, la renégociation n'est pas
juridiquement obligatoire. Il est toutefois recommandé, et
ceci, pour des raisons pratiques, d'intégrer les nouvelles
normes dans le texte de l'accord CEE et de faire signer par l'employeur
son « engagement » pour améliorer le
travail du CEE. Particulièrement en ce qui concerne la
taille et la fréquence des réunions du
comité exécutif.
Une
assistance juridique qui vient de Bruxelles
Le
7 janvier 2011, la Commission
européenne a présenté un rapport
d'expertise relatif aux différents chapitres de la nouvelle
directive CEE. Il a été
rédigé par un groupe d'experts rassemblant des
représentants du monde syndical et patronal, il
relève ainsi d’une grande importance en cas de
flou juridique. Il peut également être utile dans
la renégociation des accords CEE. Un commentaire juridique
distinct a été présenté en
mai 2010 par l'Institut syndical européen à
Bruxelles (voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
Atelier
sur la renégociation
des accords CEE
Le 10 au 12 octobre 2011
à Eisenach
(Allemagne), le réseau de formation et conseil «
euro-ce.org » offre l’occasion de se
préparer ou d’échanger sur la
renégociation des accords en cours.
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3.
Des conventions collectives
transfrontalières
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Un groupe
textile réglemente la
politique du personnel à long terme
Le 16 décembre 2010, un accord-cadre
pour le développement prospectif de l'emploi a
été conclu à Rueil-Malmaison,
près de Paris, pour DB Apparel. Il s’agit du
premier accord du genre dans l'industrie textile.
Il prévoit la
création d'un groupe de travail sur la planification
stratégique des effectifs en matière
d’anticipation des restructurations des sites
européens (« Anticipation Task Force »).
Le groupe de travail est composé de cinq
représentants venant de cinq pays différents qui
se rencontrent deux fois par an. L'accord contient des objectifs
opérationnels pour chaque pays et fixe des
délais. Un accord similaire a été
conclu en juin 2009 pour le groupe électronique Thales (voir
rapport
dans CEE-News 2/2009).
DB Apparel a
été
fondée en 1996 un CEE selon la loi française et
appartient à un investisseur financier américain
depuis 2005. Le groupe avec plus de 5.000 collaborateurs en France,
Italie, Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne et d'Europe de l'Est
fabrique et vend des sous-vêtements.
La
sécurité
d'emploi en temps de crise
Le 24 février 2011, la
Fédération européenne des
métallurgistes (FEM) et la direction centrale de la
société française Alstom ont
signé à Paris un accord portant sur la
sécurité d'emploi en temps de crise.
L’accord est valable pendant trois ans et
s’applique à 30 pays européens. La
suppression d'emplois annoncée dans le secteur de la
construction de centrales a été à la
base de cet accord.
En novembre 2010, une
journée d'action des sites allemands avait
déjà forcé une négociation
(voir rapport
dans CEE-News 4/2010). Auparavant, toutes les
démarches de la direction centrale pour mener à
terme le processus de consultation avec le comité
d'entreprise européen avaient été
arrêtées. Les protestations étalent
également très fortes en Suisse, où
Alstom est un des principaux employeurs industriels (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). En
outre des centrales électriques, Alstom construit aussi des
véhicules ferroviaires, y compris le train à
grande vitesse français (TGV).
Un accord pour Alstom France de
2006 a servi de modèle pour l'accord européen. Il
prévoit une série de mesures pour
éviter les licenciements et développer les
compétences de la main-d'œuvre. Les exemples de
bonnes pratiques, en Italie sur la mobilité
géographique et en Allemagne sur le chômage
technique ont été intégrés
au niveau européen. Le traité va dans la
même direction que l'accord du groupe sidérurgique
ArcelorMittal de novembre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Moratoire
dans le secteur de centrales, des
coupes dans la construction ferroviaire
Jusqu'à la prochaine
réunion du comité d'entreprise
européen le 20 avril 2011, tous les licenciements chez
Alstom Power ont été reportés. La
direction du groupe examinera si la catastrophe nucléaire au
Japon ouvre de nouveaux marchés pour les centrales
classiques et crée des emplois supplémentaires
à Alstom. Le moratoire ne s'applique pas en Suisse. La
situation est différente dans le secteur des transports :
lors de sa réunion le 22 mars 2011 à Paris, le
CEE a été informé de la suppression de
1380 emplois en Allemagne, en Espagne et en Italie, dont la
moitié liée à l'usine de Salzgitter.
En plus, le gros œuvre sera délocalisé
en Pologne, ce qui conduirait à des pertes
supplémentaires. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en allemand :
Accord sur les ressources humaines
à l'échelle européenne
Le 1er avril 2011, le groupe
français Areva, a signé avec la
Fédération européenne des
métallurgistes (FEM), un accord sur la politique du
personnel. À l'avenir chaque travailleur en France,
Belgique, Espagne, Allemagne, Suède et Royaume-Uni a droit
à 30 heures de formation par an. Le développement
de carrière et la mobilité interne sont
également prévus dans la convention collective.
Après un premier
accord sur la politique antidiscrimination en novembre 2006, la
politique de personnel du groupe d'énergie sur tous les
sites européens avait été
étudiée conjointement avec la FEM (voir rapport dans
CEE-News 1/2009). Le nouvel accord d’Areva
s’orienté très fort vers celui du
groupe français d'électronique Thales (voir rapport dans
CEE-News 2/2010).
La
secrétaire du comité
d'entreprise européen d'Areva, Maureen Kearney, parlera du
contenu de l’accord à la conférence du
29 juin 2011 à Paris.
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4. Les
décisions récentes de la justice
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Un tribunal de travail allemand renforce le travail
des membres britanniques du CEE
Le
13 janvier 2011, le comité d'entreprise européen
d’Avaya a atteint un compromis devant la Cour du travail de
Francfort-sur-le-Main. Le différend avait
éclaté parce que les membres britanniques du CEE
s’étaient vu limiter dans leur droit
d’exercer leur mandat syndical. La
société américaine, un fournisseur de
services de télécommunications et de
réseaux, après la fusion de 2007, avait conclu un
accord CEE selon le droit allemand.
Vu
que les problèmes au Royaume-Uni ne pouvaient pas
être résolus autrement, le
président-élu italien du CEE s’est
tourné vers la Cour du travail de Francfort-sur-le-Main.
L’audience a eu lieu le 12 novembre 2010. Le CEE et la
direction centrale ont trouvé un accord sur la suggestion de
la Cour. Tous les membres du CEE disposent « du temps
nécessaire » à la place de disposer
d’un nombre d’heures fixé auparavant.
Ceci aura également une influence sur les indicateurs de
performance des travailleurs qui ont été
élus au comité d'entreprise européen.
Il n’est plus possible d’aller en appel contre ce
règlement qui s'applique à tous les pays
européens.
Bien
qu’il existe de nouvelles règles sur les heures de
délégation pour les représentants des
salariés au Royaume-Uni depuis janvier 2010 (voir rapport dans
CEE-News 3/2009), cela ne se fait pas sans
problèmes dans la pratique. L’issue
trouvée à ce litige devient ainsi un
modèle pour de nombreux comités d'entreprise
européens.
Quelle langue à utiliser au
comité d’entreprise?
Le
3 mars 2011, le tribunal du travail de Berlin a
décidé que les membres d'un comité
d’entreprise allemand ont le droit d’utiliser leur
langue maternelle. Il s’agissait du cas particulier de deux
citoyens américains sans connaissance suffisante de
l'allemand. Dans l'exercice de leur mandat, ils ont voulu participer
à une formation de base en anglais. Le tribunal a
décidé que les coûts sont à
charge de l'employeur.
En
1993, le tribunal du travail de Hesse avait déjà
jugé que le comité d’entreprise a le
droit de disposer des documents en langue allemande. Les documents en
langue anglaise doivent être traduits par l'employeur. En
1997, le tribunal du travail de Francfort-sur-le-Main avait
décidé qu’un comité
d’entreprise a droit à la traduction et
à une interprétation.
Le droit de grève renforcé au
Royaume-Uni
Le
4 mars 2011, une cour d'appel a statué en
deuxième instance sur un conflit de travail dans le
réseau de transport londonien. Le syndicat RMT a ainsi pu
obtenir l’abrogation d’une ordonnance de
première instance de janvier 2011 et obtenir le droit de
faire grève. Le différend a
été déclenché par la
question de savoir si les règles légales pour la
préparation et la réalisation d’un
referendum avaient été respectées.
Entre 1979 et 1997, les gouvernements conservateurs Thatcher et Major
avaient fixé des règles strictes qui sont
toujours utilisées par les employeurs pour faire interdire
une action collective pour des raisons de vices de
procédure. Les textes suivants sont uniquement disponibles
en anglais :
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5. De
nouveaux accords CEE
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Un nouveau CEE dans l'industrie
alimentaire
Le
7 septembre 2010 à Vantaa près d'Helsinki, a
été signé un accord de CEE pour Vaasan
selon le droit finlandais. La société est l'un
des plus grands fabricants de produits de boulangerie en Finlande et
dans les pays baltes.
Cinq
délégués de la Finlande, deux de
chacun des trois États baltes et un de Suède et
de Norvège se sont réunis sous la
présidence de l'employeur. Dans les deux ans à
venir, il y aura trois séances
plénières et au moins trois réunions
du comité exécutif qui est composé de
cinq représentants des salariés. Les dispositions
de l'accord CEE sont toujours basées sur
l’ancienne directive.
Le deuxième plus
grand fabricant de
verre de lunettes au monde crée un CEE
Le
8 octobre 2010 a été signé un accord
CEE au siège de Vision Care, la division optique de Carl
Zeiss, à Aalen (photo). Il est soumis au droit allemand.
Depuis 1996, il y avait déjà un CEE pour le
fabricant de verre Schott à Mayence, mais pas pour le groupe
entier. Vision Care a été
intégré dans la société
Zeiss quelques jours seulement avant la signature. Elle est issue
d’une joint-venture avec un investisseur financier
suédois.
Le
comité d'entreprise européen est
composé de 14 membres représentant 3300
travailleurs européens. L'Allemagne et la France ont trois
sièges, l'Italie et la Hongrie en ont deux et la
Grande-Bretagne, l'Irlande et le Portugal ont un siège par
pays. Les pays avec moins de 50 travailleurs sont
représentés par un
délégué commun. Quatre membres du CEE
forment le comité exécutif. Les points importants
de l'accord : le CEE peut former des groupes de travail, a un droit
d'accès à tous les sites et dispose
d’un droit de consultation très précis
en cas de restructuration.
Le groupe français
Veolia adapte son
accord
Le
13 octobre 2010, Veolia Environnement a adapté son accord
CEE conclu en 2005 (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). Le comité d'entreprise
européen a été élargi de 29
à 40 membres. Le groupe couvre plusieurs secteurs (eau,
déchets, énergie et transports), il a ainsi fallu
définir plus clairement les compétences du CEE
pour les différentes divisions. Le CEE a
été constitué dans sa nouvelle
composition le 14 décembre 2010 à Paris.
Ses
droits à la consultation vont bien au-delà des
normes fixées par la nouvelle directive CEE. Les
attributions des comités nationaux de dialogue social ont
été clarifiées. À
l’avenir, ils peuvent se réunir deux fois par an.
Ils ont été créés dans tous
les pays où il n'y a pas de comité de groupe
(comme en Espagne). Ce règlement est aussi d’une
grande importance pour l’Allemagne, étant
donné que les différents secteurs
n’étaient pas regroupés au sein
d’une structure commune.
Le
3 mars 2011 a été réalisée
la fusion entre la division Veolia Transport et Transdev
annoncée en décembre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009). Cependant, il n'y a pas de
règlement au sujet de la possible fusion des deux
comités d'entreprise européens.
D'autres
accords CEE ont été compulsés sur une page
spéciale de téléchargement.
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6. Quelques
exemples de points à l'ordre du jour des CEE
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Le CEE
français intervient dans un
conflit de travail belge
Le
12 novembre 2010, la direction belge de la firme américaine
de sécurité Brink's a informé le
conseil d'entreprise belge de la liquidation prochaine de la
société belge. La raison
évoquée : le refus des syndicats à
accepter une diminution salariale et le recours à la
grève pour lutter contre le plan de restructuration.
Cette situation a incité le CEE
à se réunir en session extraordinaire le 16 et 17
décembre 2010 à Paris. Alors que seul un pays est
touché, la direction centrale a reconnu la
compétence du CEE et a convenu de divulguer tous les plans
financiers en Belgique et à payer une étude
économique dans le cadre de la procédure de
consultation. Brink's a déjà appliqué
de fait la nouvelle directive CEE. Brink's a un comité
d'entreprise européen par force de loi et de droit
français depuis novembre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Menace d'action en justice force une
session CEE extraordinaire
Le groupe de médias
français Lagardère veut vendre sa division des
revues internationales avec 5.000 travailleurs dans 45 pays. Quand cela
a été rapporté par la presse, le
comité de groupe français à deux
reprises a demandé la convocation d’une
réunion extraordinaire du CEE. Sans jamais recevoir une
réponse selon le communiqué de presse du 17
décembre 2010.
Après
l’annonce au 31
décembre 2010 que les discussions concernant la vente
allaient exclusivement se faire avec le groupe de médias
américain Hearst, le secrétaire du CEE avait
envoyé une lettre à la direction centrale le 18
janvier 2011 la menaçant d’aller en justice. Le
comité d’entreprise français avait
également averti les autorités
compétentes qu'il ne finirait pas la procédure de
consultation, aussi longtemps que le CEE n'est pas
réellement impliqué. Les employeurs
français peuvent seulement appliquer leur plan
après avoir respecté la procédure de
consultation, ils s’exposent à un arrêt
judiciaire dans le cas contraire. C’est le 9 mars 2011
qu’a eu lieu une réunion extraordinaire du CEE.
Lagardère a un CEE de droit français depuis 1996.
Metro
accepte de créer un groupe de
suivi
Le 16 et 17 février 2011,
c’est constitué le nouveau comité
d'entreprise européen du groupe de vente en
détail allemand Metro à Düsseldorf.
Même si plus d'un tiers des 250.000 travailleurs dans le
monde entier est occupé en Allemagne, c’est la
France qui prend la présidence du CEE. La
vice-présidente est une représentante de
l'Allemagne. Cinq autres membres font partie du comité
exécutif: un siège va à l'Allemagne,
un à la Belgique, un à l'Espagne, un à
l'Italie et un à la Pologne. Le thème central de
la séance plénière a
été la délocalisation de la
comptabilité vers la Chine, l'Inde et Europe de l'Est. Pour
pouvoir évaluer les plans de plus près, une
réunion extraordinaire du CEE a eu lieu le 10 mars 2011. Le
comité a été
créé en 1996.
Alors que de nombreuses entreprises ont
déjà conclu des accords-cadres internationaux
avec les syndicats, Metro s’est toujours limité
à une déclaration unilatérale datant
de 2005. Il a été
révélé que la direction centrale veut
créer une commission de suivi paritaire avec le CEE.
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7.
Focus sur les
fusions et acquisitions
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Deutsche Bahn reprend un groupe de
transport britannique
En
août 2010, les
chemins de fer allemands public Deutsche Bahn ont repris le groupe
privé britannique Arriva, qui exploite des lignes
d’autobus et de trains dans douze pays européens.
L'acquisition a été approuvée par la
Commission européenne sous la condition de la vente de la
filiale allemande avec environ 3.100 travailleurs. Depuis
décembre 2010 la société Prignitzer
Eisenbahn (PEG), la société d'exploitation
« Metronom » et d'autres parties du groupe allemand
Arriva appartiennent au groupe public de chemins de fer italiens FS et
un investisseur financier à Luxembourg.
En 1999, Arriva a
fondé un comité d'entreprise européen
de droit britannique. En 2005 les chemins de fer allemands ont
été la première entreprise allemande
à avoir un CEE par force de loi, il s’agit
d’un CEE sans négociation préalable
d’un accord. Un an plus tard, la direction centrale a
signé un protocole fixant les procédures et la
compétence du CEE. Le statut juridique du comité
d’entreprise européen est ainsi comparable
à celui du groupe américain Brink's (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Lors
de sa dernière
réunion, du 19 au 21 octobre 2010 à Berlin, le
CEE de la Deutsche Bahn a décidé de
négocier une nouvelle répartition des
sièges avec la direction centrale après la
fusion. Jusqu'à nouvel ordre, les deux comités
d'entreprise européens vont fonctionner en
parallèle. Certains membres des comités
exécutifs participent dorénavant aux
réunions de l'autre CEE. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Les
permanents syndicaux pour, les
élus contre l’OPA hostile
Qui
négocie le maintien des emplois lors d’une fusion:
le comité d'entreprise ou le syndicat ? La reprise imminente
de plus grand groupe de construction allemand Hochtief par le groupe
espagnol d'infrastructures ACS a fait éclater aux yeux du
public ce conflit fondamental des relations industrielles de
l'Allemagne au tournant 2010/11.
Alors que les élus et la direction
de Hochtief luttaient ensemble contre la reprise, la
fédération IG BAU a conduit des «
négociations secrètes » (citation des
élus) dans le dos des travailleurs. L'IG BAU a
justifié cette démarche de la manière
suivante : l’interlocuteur du comité d'entreprise
est l'employeur et le syndicat est responsable pour les discussions
avec un investisseur potentiel.
Le
résultat est l’accord
du 21 décembre 2010 avec le nouveau propriétaire
potentiel : le siège du groupe restera basé
à Essen (Allemagne) jusqu’en fin 2013 et il
n’y aura pas de licenciements. L'IG BAU est reconnu comme
étant le seul interlocuteur et les DRH doivent
être nommés avec l'accord du syndicat. ACS
s’abstient de transformer le groupe en
Société Européenne (SE). En janvier
2011, des spécialistes du droit de travail ont
constaté la nullité juridique du contrat.
Néanmoins, le conflit entre le syndicat et le
comité d'entreprise a pu être aplani le 21 janvier
2011. Les textes suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Entre
temps, ACS a acquis plus
de 43 pour cent de Hochtief. On s'attend à un vote crucial
sur la répartition des sièges au conseil
d'administration lors de l'assemblée
générale, le 12 mai 2011. Le CEE fondé
en 1996 par Hochtief serait dissous après la fusion.
Étant donné qu’ACS n'a pas encore de
représentation transnationale des travailleurs, un
comité d'entreprise européen devra être
mis en place. La situation est similaire à celle du
cimentier Buzzi Unicem à l'époque (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Deutsche
Telekom vend sa filiale US
Les 40.000 travailleurs de T-Mobile aux
États-Unis peuvent souffler. Ils feront bientôt
partie du groupe AT & T, qui est connu pour le traitement
équitable des droits des travailleurs. La Telekom allemande
a annoncé la vente le 20 mars 2011 à Bonn. Un
litige subsiste cependant en matière de la
législation anti-cartel. Même si la fermeture de
centres d'appels et de succursales est prévue, il y eut des
réactions positives de la part des syndicats
concernés.
Alors que
Telefónica a
accepté des normes sociales minimales dans un accord-cadre
international conclus avec les syndicats mondiaux (voir rapport dans
CEE-News 4/2007) et que France Télécom
a établi un comité d'entreprise mondial en juin
2010 (voir rapport
dans CEE-News 2/2010), la direction centrale de la Deutsche
Telekom a rejeté toute responsabilité sociale en
dehors de l'Europe. En septembre 2010, une organisation de
défense des droits de l’homme a
critiqué la direction centrale en raison de la violation des
normes internationales aux États-Unis (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). En date du 4 mars 2011, la
Confédération syndicale internationale (CSI) a
lancé une campagne pour T-Mobile aux Etats-Unis avec un site
web en quatre langues.
|
8.
Résultats de recherche pour les représentants des
travailleurs
|
Des groupes de soins et de
santé dans le
focus du CEE
Le
5 janvier 2011, la fédération syndicale
européenne FSESP a publié une étude de
l'Université de Greenwich concernant les groupes dans les
secteurs du soin et de la santé. La privatisation et
l'ouverture des marchés conduisent de plus en plus
à l’apparition des sociétés
multinationales dans le secteur des soins aux enfants, aux personnes
âgées, dans les hôpitaux, centres de
réadaptation et autres services de santé.
L'étude
identifie une dizaine d'entreprises qui pourraient créer un
CEE, deux comités d'entreprise européens ont
seulement été mis en place
jusqu’à présent. Le point de chute
régional du secteur se situe en Scandinavie. Certaines de
ces sociétés sont détenues par des
investisseurs financiers. En juin 2006, le groupe hospitalier
suédois Capio a créé le premier
comité d'entreprise européen dans le secteur
privé de la santé (voir rapport dans
CEE-News 3/2006). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Une
étude sur la représentation des
salariés au niveau européen
Le
20 janvier 2011, la Fondation européenne pour
l'amélioration des conditions de vie et de travail
à Dublin, a présenté les
résultats d'une étude sur les
procédures d'information et de consultation dans les
entreprises. Elle est basée sur les rapports
détaillés de 26 pays européens. Une
directive européenne de 2002 oblige les entreprises
à l'information et la consultation des travailleurs. Au
Royaume-Uni et en Irlande, mais aussi en Europe centrale et orientale,
la directive a été la première
réglementation juridique en matière de
représentation des travailleurs (voir rapport dans
CEE-News 2/2006).
Un
nouveau rapport européen sur
l’évolution des relations de travail
Depuis
2000, la Commission européenne publie tous les deux ans un
rapport qui examine l’évaluation du dialogue
social, des syndicats, de la négociation collective et du
droit du travail dans l'UE. L'édition 2010 a
été présentée le 3 mars
2011 à Bruxelles. L'accent a été mis
sur les accords d’entreprises dans le cadre de la crise
financière et le traitement des restructurations. Un autre
thème du rapport : alors que seulement 31 % des travailleurs
européens étaient syndiqués en 2008,
les conventions collectives s’appliquent à deux
tiers des emplois.
|
9. Un regard
au-delà
de l'Europe
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Le groupe suédois
d'électronique renforce le dialogue social
Le
13 décembre 2010, les syndicats
suédois et la direction centrale d'Electrolux ont
signé à Stockholm, un accord-cadre international
qui fixe les normes fondamentales du travail pour les 50 000
travailleurs au niveau mondial.
Il
faut signaler que le protocole additionnel
exclut toute promotion de syndicats « jaunes » par
l'employeur ainsi que tout recours à des «
chasseurs de syndicats » (Union Busting). Le fabricant
d'appareils ménagers, dont fait également parti
AEG fait ainsi preuve de plus de responsabilité sociale que
la Deutsche Telekom ou la poste allemande (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). Les « chasseurs de syndicats
» sont principalement présents dans la culture
anglo-saxonne pour éviter la création
d’une représentation des travailleurs (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Le
président-élu
du
CEE soutient la représentation des travailleurs en Afrique
du Sud
Du
24 au 26 janvier 2011, accompagné d’une
délégation syndicale d’Umicore, le
président-élu du CEE a visité le site
de Port Elizabeth. Les améliorations concrètes
pour le dialogue social entre la direction et les
représentants des travailleurs ont été
discutées lors de cette visite. Les résultats
seront discutés en avril 2011 avec la direction centrale
à Bruxelles. En septembre 2007, la
société belge de technologie des
matériaux s’était engagée
dans un accord-cadre international à créer un
comité de suivi (voir rapport dans
CEE-News 3/2007). Les textes suivants sont uniquement disponibles en
anglais:
General Motors prend le cap vers le
comité d'entreprise mondial
Après
l'échec de la vente du
groupe Opel à l'équipementier automobile Magna
(voir rapport
dans CEE-News 3/2009) et la fermeture du site d'Anvers en fin
de 2010 (voir rapport
dans CEE-News 3/2010) les élus
européens tentent de se rapprocher plus de leurs homologues
en dehors de l’Europe.
Le
thème central d'une conférence à
Rüsselsheim du 22 au 23 février 2011 (photo) a
été la relance de la coopération
transatlantique. En outre de la conclusion d'un accord-cadre
international sur les normes sociales minimales, a également
été revendiquée de transformer le
comité d'entreprise européen en comité
d'entreprise mondial.
Accord-cadre avec la maison
d’édition a été
résilié
En
février 2011, la Fédération
européenne des journalistes (FEJ) a
résilié l’accord-cadre conclu en
juillet 2007 avec le groupe des journaux WAZ (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Selon la FEJ le seul accord en vigueur
à ce jour dans le secteur des médias,
n’a pas été respecté,
surtout en Europe orientale. À l'avenir, les
représentants des travailleurs du groupe WAZ en Roumanie, en
Bulgarie et en Macédoine seront directement
accompagnés par la FEJ dans le cadre d’un projet
pilote, sans soutien du siège central du groupe à
Essen.
|
10.
Sites web
intéressants
|
Un CEE dans le secteur de la
transformation du bois
Le
site du projet PASOC présente le CEE de l'entreprise
transformatrice de bois Pfleiderer. Le projet subventionné
par l'UE, a débuté en octobre 2009. Le projet
vise à renforcer la coopération entre les
représentants des salariés en Allemagne, en
Pologne et en Suède. Un objectif à court terme a
été de conclure une Charte sociale avec la
direction centrale, ce qui s’est passé en novembre
2010 (voir rapport
dans CEE-News 4/2010). Les textes suivants ne sont que
disponibles en allemand :
Une
fondation sociale-démocrate soutient la politique syndicale
La
Fondation Friedrich-Ebert maintient un réseau de bureaux
dans 34 pays européens. Parmi les sujets de son travail se
trouvent les questions syndicales, avec un accent particulier sur
l'Europe centrale et orientale. Au niveau mondial, la Fondation traite
également des questions syndicales, en particulier en
Amérique latine.
Travailler
à l'étranger?
Depuis
le 8 février 2011 est en ligne le réseau
d'information sur la mobilité du travail dans le secteur de
la construction. Au total 16 pays sont
représentés y compris la Suisse. Les travailleurs
de la construction peuvent ainsi obtenir des informations les
conditions de travail dans leur pays de destination par ce site Web.
Des
nouvelles de Belgique
Ce
site web francophone permet de trouver les dernières
nouvelles sur la politique économique et sociale en Belgique
et la vie sociale dans entreprises belges. Le site a
été créé par la
fédération socialiste du métal FGTB de
Liège.
Compilation
d'autres liens sous forme d’une liste de liens.
|
11.
Publications récentes
|
Les syndicats et le droit de travail collectif
en Pologne
En
janvier 2011, une
thèse de doctorat de plus de 630 pages donne une analyse
fouille des relations de travail dans le plus grand pays et puissance
économique des pays d’adhésion de
l'Europe centrale et orientale. Après un aperçu
de l'évolution historique du mouvement syndical polonais, un
chapitre est consacré au processus de transition des
années 1980 et à l'émergence de la
structure actuelle en 1990. La Pologne a eu plus de
difficultés que les autres pays
d’adhésion à mettre en place une base
juridique pour les comités d'entreprise. La loi en vigueur
aujourd'hui a été seulement mise en application
en juillet 2009, il manque encore la pratique dans les entreprises
(voir rapport
dans CEE-News 3/2009).
Le droit des relations collectives en
Allemagne et en France
Ce manuel de droit
du travail publié
en janvier 2011, n’a pas été
écrit d'un point de vue des travailleurs.
Néanmoins, l'auteur donne des informations juridiques
actuelles et comparatives sur les modifications intervenues dans le
droit collectif du travail des deux grands pays du marché
intérieur européen - une situation de fait, qui
donne également des informations importantes pour un public
syndical. Si en raison des expériences douloureuses avec la
fragmentation du paysage syndical le législateur France a
voulu renforcer l’unité des relations collectives,
la Cour constitutionnelle fédérale
d’Allemagne a mis fin en juin 2010 à cette
unité (voir rapport dans
CEE-News 2/2010). Le droit collectif du travail des deux pays
prend donc des directions opposées.
Les syndicats en Hongrie après le
changement de gouvernement
En janvier 2011, la Fondation Friedrich-Ebert a
publié un état des lieux du mouvement syndical
hongrois. Depuis mai 2010 une coalition nationaliste de droite et
antisyndicale gouverne à Budapest. Les six centrales
syndicales ensemble ont un taux d'organisation de seulement 12%. Les
conventions collectives s'appliquent uniquement à environ
40% de tous les travailleurs hongrois. L'ancrage des syndicats dans les
entreprises est faible. En 1992 la Hongrie a été
le premier pays en Europe centrale et orientale à introduire
les comités d’entreprise, mais qui sont
restés majoritairement isolés à cause
de la faiblesse des syndicats. L'étude
réalisée par la Fondation Friedrich-Ebert avance
des propositions pour la réorientation des syndicats
hongrois.
Un jeu de cartes crée
l’indignation
Alors que des jeux de
société tels que « Garde ton calme au
comité d’entreprise » soutiennent la
participation en Allemagne, le nouveau jeu de cartes « Plan
social » fait fureur en France. Les 52 cartes
représentent chacune un travailleur. Gagne celui qui a
été le premier à avoir
licencié tous ces travailleurs pour pouvoir fermer
l’entreprise et délocaliser la production vers un
pays totalitaire à bas salaires. Il est donc très
facile de gagner la partie et devenir un bon gestionnaire.
Des
syndicalistes français ont déjà
suggéré d'utiliser le jeu dans le cadre des cours
des écoles de commerce : « Pour
démontrer que le capitalisme est devenu fou ». Le
jeu de cartes est distribué par une
société de jeux écologiques et
durables basée en Bretagne.
|
12. Réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
des exemples de notre travail
|
Troisième
conférence CEE
à Hambourg
Plus
de 50 représentants des salariés de 29
entreprises, des permanents syndicaux, avocats et scientifiques venus
de cinq pays, ont assisté à la
conférence annuelle CEE à Hambourg, le 24 et 25
janvier 2011. L'événement a
été pour la première fois traduit
simultanément en français et en anglais. Plus
d'un tiers des participants provenaient de l'industrie
métallurgique et électrique, ont
également représenté des
sociétés dans l'industrie chimique et
pharmaceutique et de la logistique. En outre, les participants
provenaient de l'assurance, d'industrie alimentaire, des
télécommunications, commerce de détail
et des études de marché.
Au
centre de la première journée se trouvait la
transposition de la directive CEE en Allemagne (voir ci-dessus). Par la
suite, c’était aux membres CEE du fabricant de
roulements Schaeffler (voir rapport dans
CEE-News 1/2008) et de la société Nokia
Siemens Networks (voir rapport dans
CEE-News 3/2010) de présenter leur travail au sein
du CEE.
La
deuxième journée était
entièrement mis sous le signe des relations de travail au
Royaume-Uni, avec des exemples pratiques de la compagnie d'assurance
Allianz et de télécommunications BT. Le journal
AiBplus a publié un article sur la conférence
dans son numéro 2 / 2011.
Un équipementier automobile en route
pour renégocier l’accord CEE
Le
comité d'entreprise européen de la
société américaine Visteon veut
intégrer les normes de la nouvelle directive dans son accord
CEE. À cet effet lors d’une réunion au
siège social européen à Kerpen,
près de Cologne (photo) le 15 mars 2011, Dr Werner Altmeyer
du réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» a été désigné
comme expert par le comité exécutif. Un nouveau
texte sera élaboré et
négocié avec la direction centrale. La
société Visteon, l'un des plus grands
fournisseurs mondiaux du secteur automobile, a
été détachée du groupe Ford
en 2000. Elle a son propre comité d'entreprise
européen en vertu du droit allemand depuis 2001.
Formation pour les membres du CEE d’un
groupe d'énergie
Du 16 à 18 mars 2011 s’est
réuni le comité d'entreprise européen
de RWE à Dortmund. Une partie de la séance
plénière a été
consacrée à une formation sur les
systèmes de représentation des
employés dans les pays où la
société a des sièges. À la
RWE les comités d’entreprise européens
étaient jadis structurés par secteurs, ils
viennent d’être regroupés dans un seul
comité d'entreprise européen pour l'ensemble du
groupe (voir rapport
dans CEE-News 1/2008).
La
compagnie pharmaceutique : pour une
meilleure gestion des restructurations
Le
comité d'entreprise européen du groupe suisse
Roche s’est réuni à Bruxelles du 29 au
31 mars 2011. Les 27 délégués venant
de 14 pays ont réfléchi avec Dr Werner Altmeyer
du réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
», nommé expert en mars 2009 (voir rapport
dans CEE-News 1/2009), à
des possibilités existantes pour pouvoir optimiser leurs
possibilités d’intervention en matière
de restructurations transfrontalières.
|
13.
Ateliers
de formations actuels
|
Dépliant
du programme de formation 2011
Depuis
janvier 2009, le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » organise des conférences
techniques et des colloques pour les membres de comités
d'entreprise européens, de comités d'entreprises
SE et des groupes spéciaux de négociation. Au
total 221 représentants des travailleurs de 106 entreprises
y ont participé jusqu'à présent (cela
correspond à environ 11% de toutes les entreprises avec CEE
en Europe). La majorité des participants venaient
d'Allemagne et de la France, et neuf autres pays étaient
également représentés. Un
dépliant donne un aperçu des activités
prévues pour l'année 2011.
Colloque
CEE: aspects juridiques et économiques
La nouvelle directive CEE
entrera en vigueur le 6 juin 2011. Nous voulons par
conséquent donner l'occasion d'examiner en détail
la dernière version du texte transposé en
Allemagne. Un séminaire à cette fin sera
organisé au château de Montabaur du 6 au 7 juin
2011.
Le
colloque
CEE qui suit examine la nouvelle situation juridique sous l'aspect des
restructurations. Comment un comité d'entreprise
européen peut-il élaborer un avis
économique correctement pour terminer la
procédure de consultation? Le colloque qui aura lieu du 7 au
9 juin 2011 au château de Montabaur s'adresse
également aux comités d'entreprise SE. Les deux
évènements peuvent aussi être
réservés séparément.
Journées
de découverte du
CEE
Pour les membres fraichement élus
des comités d'entreprise européens ou les membres
des comités d’entreprises voulant apprendre
davantage sur la formation d'un comité d'entreprise
européen, nous allons offrir une fois de plus un
séminaire de base. Il se déroule du 7 au 9 juin
2011 a château de Montabaur.
Les cours d'anglais pour les membres de
comités d'entreprise européens
19.
– 25.06.2011
à Eastbourne (Angleterre)
13. – 18.11.2011
à Esher Place (près de London)
Conférence technique
franco-allemande à Paris
Du 29 juin au 1er juillet 2011, aura lieu pour
la deuxième fois à Paris une
conférence technique pour des élus d'Allemagne et
de la France. On y présentera la nouvelle loi CEE
française, les praticiens de CEE venus d'Allemagne et de
France vont également présenter leur travail.
Pourquoi tenir une conférence
technique à Paris ?
La philosophie de l'information et de la
consultation de la directive CEE et celle de la participation des
travailleurs dans la Société
européenne (SE), est fortement marquée par la
philosophie du système de représentation
français. Pour cette raison, une connaissance des
subtilités du modèle français est
indispensable pour transformer un comité d'entreprise
européen d'une « vitrine de
présentation » en plein organe de
représentation des travailleurs. L’inscription au
séminaire peut se faire selon l’article 37/6 de la
loi de constitution d’entreprise allemande. Une
interprétation simultanée est prévue.
Le programme sera disponible prochainement en
téléchargement.
Séminaire
CEE Belgo-Allemand
à Bruxelles
29 et 30 septembre
2011
Séminaire
CEE Anglo-Allemand
à Londres
27 et 28 octobre
2011
Négociation de nouveaux
accords CEE
Après l'entrée en vigueur
de la nouvelle législation CEE, il est opportun de
renégocier l'accord CEE dans beaucoup d'entreprises. Nous
offrons un atelier à ce sujet. Il permet un
échange d'expérience et soumet les textes
d'accords CEE pour lecture critique aux participants. L'atelier aura
lieu du 10 au 12 octobre 2011 au château de Wartburg
à Eisenach (photo). Des interprètes de langue
française sont disponibles sur demande.
Des formations de l'institut de formation continue
des comités d'entreprise (ifb)
Depuis 1998, l’ifb offre des
formations pour des comités d'entreprise
européens. Les contenus de la formation ont
été élaborés en
collaboration avec le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ».
Formation de base : La voie
vers le
comité d'entreprise européen
07
au 11/11/2011 à Munich
Atelier d'approfondissement et Bourse
d'idées
21
au 25/11/2011 à Stuttgart
Des manifestations intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont publiés par :
Réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Sandro Maier, Bernhard
Stelzl
Distribution
de
l'édition allemande : 14.938 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 2.057 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.196 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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