1.
Un
juge espagnol renforce le processus de consultation
|
Annulation des licenciements de masse pour
l’équipementier américain
Le
14 février 2014 a été
publiée dans le nord
de l'Espagne, une décision de justice qui renforce
considérablement le rôle des comités
d'entreprise
locaux et européens en matière de
restructurations.
À la demande du comité d'entreprise de Tenneco,
la cour
suprême des Asturies à Oviedo (photo) avait
ordonné
le maintien à l'emploi de l’ensemble des 216
travailleurs
licenciés dans la ville côtière de
Gijón. Le
21 janvier 2014, la cour avait déjà
arrêté
la délocalisation des machines et des
équipements. Bien
qu’il ne s’agisse que de la
délocalisation d'un
petit site, l'affaire va avoir un impact juridique européen
énorme.
Selon
la décision du juge espagnol, la fermeture
définitive du
site de Gijón avait déjà
été prise
en septembre 2013 au siège social en Illinois (USA), bien
avant
la consultation des représentants du personnel
européens.
Même si la direction de l’usine avait
accepté de
financer un cabinet de conseil proposé par le
comité
d'entreprise européen et de prolonger d'un mois la
période de consultation, les alternatives
économiques
à la fermeture de l'usine n'avaient pas
été
sérieusement discutées. Ce qui
représente une
violation de la loi pour la cour. Dans un tel contexte, la consultation
n'a pas de sens et devient inefficace; il ne peut pas y avoir de
licenciement sans consultation. La production doit reprendre pour au
plus tard le 25 avril 2014 et les salaires payés pour le
temps
écoulé depuis l’arrêt de la
production le 23
décembre 2013.
La consultation à la
française
En
France, patrie du modèle de consultation, de tels jugements
sont
à l'ordre du jour, comme en mars 2013 pour le laboratoire
pharmaceutique Sanofi (voir rapport dans
CEE-News 2/2013).
Une expérience également faite par l'entreprise
d'électronique néerlandaise Philips en
février
2010 quand la fermeture de l’usine avait
été
arrêtée par le tribunal (voir rapport dans
CEE-News 1/2010),
ou par deux banques françaises dont la fusion avait
été temporairement suspendue en juillet
2009 (voir rapport
dans
CEE-News 4/2009).
En novembre 2006 le comité d'entreprise européen
de Gaz
de France avait suspendu une fusion pendant près d'un an et
demi
et négocié dans l'intervalle une sorte
d'équilibre
des intérêts au niveau européen (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
Dans tous les cas, il s'agissait de la mise en œuvre correcte
d'un processus de consultation qui, selon la lecture
française,
ne se termine qu'après le dépôt
d’un avis
écrit et fondé du comité d'entreprise
européen ou local (voir rapport
dans CEE-News 3/2011).
Une situation confuse dans
d'autres pays
En
Espagne, une francisation de la jurisprudence est en train
d'émerger. La Cour suprême à Madrid
avait
déjà rendu un jugement similaire en mars 2013
(voir rapport
dans CEE-News 2/2013).
Un jugement opposé en avril 2013 nous revient cependant de
Lettonie. Selon la Cour suprême de Riga une indemnisation ou
l'annulation des licenciements ne peut pas être
dérivée d'une erreur en cours de processus de
consultation ou à défaut de consultation.
L’Allemagne non plus n’a pas une
compréhension du
modèle de consultation français qui
caractérise
les directives européennes pertinentes. Le cas Tenneco
rappelle
celui de l’équipementier américain
Visteon. En
septembre 2011 le CEE n’avait pas pu arrêter les
licenciements en Espagne devant la Cour d'appel de Cologne (voir rapport
dans CEE-News 3/2011).
Cela soulève la question du pourquoi de
l’intervention de
la Cour de justice européenne. En septembre 2009, les juges
de
Luxembourg avaient déjà défini plus
précisément les différentes
étapes pour la
bonne exécution d'un processus de consultation (voir rapport dans
CEE-News 3/2009).
Annonce d’un
événement : comment bien consulter?
Du
29 septembre au 2 octobre 2014 aura lieu à Cassel un
séminaire pour les CEE qui examine la législation
en
matière d’informations et de consultation,
particulièrement sous l'aspect de la restructuration. Il
concerne également les comités d'entreprise SE.
|
2.
Dissolution du CEE en cas de résiliation d’un
ancien accord
|
Les représentants du personnel
d’une banque à Londres marquent l'histoire
juridique
Depuis
le 6 octobre 2012, il n’y a plus de comité
d'entreprise
européen chez HSBC. La plus grande banque d'Europe avec
270.000
salariés dans le monde et 7.200 succursales est
désormais
contrainte de négocier la création d'un nouveau
CEE sur
la base des nouvelles normes. L'ancien accord de septembre 1996 a
déjà été
résilié à
l'unanimité par les élus.
Depuis
de nombreuses années, la direction centrale a
été
critiquée pour ne pas avoir accepté de mener un
processus
d'information et de consultation avec le CEE. Le point de
déclenchement pour la résiliation de l'accord CEE
était la fermeture sans consultation du comité
d'entreprise européen d'un centre de services
partagés
à Ostrava (République tchèque) en
septembre 2011.
Une action en justice n'était cependant pas possible vu
que «
les
vieux
accords volontaires »
fondés sur l'article 13 de l'ancienne directive CEE ne sont
pas
exécutoires au Royaume-Uni. Les membres du CEE
n’ont pas
vu de raison pour poursuivre leur travail sur cette base juridique.
Un
chemin rocailleux vers un « vrai » CEE
La
directive européenne ne prévoit pas de
conséquences en cas de résiliation
d’anciens
accords «volontaires». Par conséquent,
le chemin
mène par un groupe spécial de
négociation (GSN),
qui peut négocier un accord CEE dans les trois ans. Pendant
ce
temps, il n'y a pas de comité d’entreprise
européen. À HSBC , le GSN a
été
constitué le 5 mars 2013, il y a eu une autre
réunion
avec la direction centrale en novembre 2013 et en mars 2014. Il
n’y a pas encore de résultats de la
négociation. Le
délai court jusqu'à octobre 2015.
Après ce sont
les prescriptions subsidiaires de la législation CEE
britannique
qui s’appliquent (TICER 2010) et il sera constitué
un CEE
par force de loi. L'exemple de la compagnie aérienne easyJet
permet d’illustrer les bonnes possibilités de
travail qui
peuvent être réalisées (voir rapport dans
CEE-News 3/2012).
Nouvelles
normes européennes peu digestes pour les directions
américaines
Depuis
le 24 janvier 2014, il n’y a plus de comité
d’entreprise européen à
Hewlett-Packard. Quelques
jours avant Noël, les négociations sur
l’adaptation
de l'ancien accord CEE avaient échoué. Le CEE
avait
résilié l’accord avec un
délai de 18 mois en
fin juillet 2012 et était allé devant la Cour du
travail
de Bruxelles pour manque d'informations sur les licenciements
annoncés (voir rapport
dans CEE-News 3/2012).
En
décembre 2012, les deux parties avaient convenu
d’un
règlement du différend. La direction centrale
avait
accepté de négocier un accord CEE sur base de la
nouvelle
directive de l'UE durant un délai d’un an et de
mettre fin
à l'insécurité juridique de
l’ancien accord
« volontaire ». Du côté des
salariés, ils
avaient accepté un retour au droit britannique de
l’accord
qui était sur base de la loi CEE belge. Au cours de
l'année 2013, il y a eu plusieurs rondes de
négociations,
mais la direction centrale n’a pas montré une
réelle volonté pour appliquer
sérieusement les
nouvelles normes européennes. Il n’y a toujours
pas de
consultations et les experts n'ont pas été
payés.
La direction a peut-être espéré un
découragement des représentants des
salariés.
Ceux-là ont cependant accepté la dissolution du
CEE, les nouvelles normes pour la consultation leur
importaient
plus que la poursuite d'un « CEE spectacle »
inutile.
Quelques
jours après la dissolution du CEE, onze pays ont
présenté une demande officielle de
formation
d’un groupe spéciale de négociation. La
direction
centrale doit donc convoquer la première réunion
au plus
tard le 27 juillet 2014. Si le groupe spécial de
négociation (GSN) est invité dans les
délais, la
date limite pour les négociations est janvier 2017. En cas
d’échec des négociations ou si le GSN
n’est
pas invité à temps, un CEE sur la base des
prescriptions
subsidiaires de la loi britannique sur le CEE sera constitué
(TICER 2010). Les textes suivants sont seulement disponibles en anglais
:
Annonce
d’un événement
L'ancien
président du CEE de Hewlett-Packard fera rapport sur le fond
de
l'affaire dans le cadre d’un séminaire pour les CE
européens du 30 juin au 1er juillet 2014 à Munich.
Contexte juridique : Comment
éviter la dissolution du CEE ?
Un
scénario comme pour HSBC et Hewlett-Packard est
théorique-ment possible dans plus de 400 entreprises.
Conformément à l'article 14 de la nouvelle
(article 13 de
l'ancienne) directive CEE, tous les accords signés avant le
22
septembre 1996, ou changés entre juin 2009 et juin 2011, ne
sont
pas couverts par la loi. Cette concession aux associations d'employeurs
au cours du processus législatif devait empêcher
de
résilier les anciens accords
« volontaires ». La
période sans comité d'entreprise
européen peut
prendre jusqu'à trois ans.
La
seule façon d'éviter une dissolution du CEE et
d’intégrer les normes
améliorées de
l'information et de la consultation est l'utilisation de l'article 13
de la nouvelle directive européenne sur les
renégociations avec les changements dans la structure de
l'entreprise. Il n’y a cependant pas de définition
claire
des circonstances ni de décision de justice en la
matière.
Annonce
d’un événement
Cette question sera
traitée lors d’un séminaire juridique
CEE du 28 au 30 octobre 2014 à Wurtzbourg.
|
3. Le droit du travail français en
mouvement
|
La Loi des
procédures de
consultation révisée
Le
1er janvier 2014, est entré en vigueur un nouveau
règlement sur les droits du comité d'entreprise
en
France. Les procédures de consultation seront ainsi
redéfinies. Le règlement limite le
délai pour le
dépôt d’un avis et régule la
portée et
de la procédure de présentation des
données
économiques de l'entreprise. Le règlement fait
partie de
la politique anticrise controversée du gouvernement
socialiste
(voir rapport
dans
CEE-News 1/2013)
et est observé dans toute l'Europe parce que le processus de
consultation français a servi de modèle pour les
directives européennes sur les comités
d'entreprise
européens.
L’avis
du comité d'entreprise est d’une importance
juridique
élevée pour toute la procédure.
L'employeur n'est
pas tenu d'examiner les propositions du CE, mais il doit attendre
l’avis pour pouvoir mettre en exécution les
mesures, afin
de théoriquement les prendre en compte. En d'autres termes,
les
licenciements valables devant le tribunal sont seulement possibles
après avoir réalisé et
achevé la
procédure de consultation. Les comités
d’entreprise
français essayent donc de retarder l'avis jusqu'à
ce que
l'employeur s’avance dans la conciliation des
intérêts. Les négociations ont donc
toujours lieu
avant la déposition de l’avis. C'est là
où
réside le secret du modèle de la
représentation
des salariés en France, en l’appliquant avec
intelligence
elle peut fournir des résultats similaires à
celles de la
cogestion allemande.
Les
délais du nouveau règlement
L'ensemble
du processus est accéléré pour
permettre la mise
en œuvre rapide d’une restructuration. Les parties
concernées doivent convenir des délais avant le
début d'un processus de consultation. En absence
d’un
accord, le délai pour déposer un avis est d'un
mois. Si
le comité d’entreprise fait appel à un
cabinet de
conseil, la période est automatiquement prolongée
de deux
mois. Dans certains cas clairement définis par la loi, elle
peut
être de trois ou quatre mois. Ces délais
s'appliquent
seulement aux comités d'entreprise français. Le
comité d'entreprise européen peut prendre le
temps
nécessaire comme avant (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
Le
délai commence lorsque l'employeur a
présenté
toutes les informations au sujet de ses plans. Comme il y a souvent des
contestations sur l’étendue des données
et le
début de la période, ce point a
également
été réglementé.
Après sa nomination
l'expert a trois jours pour demander des documents
supplémentaires et l'employeur doit les fournir dans les
cinq
jours. Le comité d'entreprise peut demander un
référé au tribunal du travail
s’il a
reçu trop peu d’informations permettant
d’aller dans
les détails. Une nouveauté: l'employeur peut agir
librement après la date limite, même si le
comité
d’entreprise n’a
pas
encore rendu un avis. Les comités d'entreprise allemands
connaissent cette procédure pour des cas de licenciements
individuels.
Annonce d’un
événement
Le
nouveau décret de consultation française sera
présentée par une consultante parisienne lors du
séminaire CEE à Cassel du 29 septembre au 2
octobre 2014.
L'usine de pneumatiques Goodyear
L'usine
de pneumatiques Goodyear à Amiens (nord de la France) montre
comment l’ancien droit à la consultation pouvait
être appliqué. Depuis 2007, le comité
d’entreprise en refusant de donner un avis, avait pu
empêcher avec succès la fermeture du site avec ses
1.200
salariés. Les tribunaux ont constaté
à plusieurs
reprises des erreurs de l'employeur dans le processus de consultation
(voir rapport
dans CEE-News 4/2009).
Mais à long terme la fermeture n’a pas pu
être
empêchée. Pour imposer des indemnités
de
départ plus élevés dans le cadre de la
négociation du plan social, les directeurs ont
été
séquestrés en janvier 2014 («
boss-napping »).
La
cour constitutionnelle renverse l’obligation
légale de rechercher des investisseurs
Le
27 mars 2014, la « Loi Florange » a
été
partiellement annulée par le Conseil constitutionnel pour
atteinte au droit à la propriété.
Cette loi oblige
les entreprises viables à examiner avant la fermeture
s’il
y a un acheteur potentiel voulant continuer la production. Si elles ne
le font pas, elles s’exposent à des amendes. La
loi
était une réponse à la fermeture de
l'aciérie ArcelorMittal à Florange (Lorraine) et
une
promesse de campagne de François Hollande (voir rapport dans
CEE-News 3/2013).
|
4. Des nouvelles venant
d'autres pays
|
Des interventions politiques
contre le comité d’entreprise aux
États-Unis
Du
12 au 14 février 2014, le personnel de l'usine Volkswagen
à Chattanooga (Tennessee) a rejeté par une
majorité étroite de 712 à 626 votes et
avec un
taux de participation de 98 % la représentativité
de la
fédération syndicale américaine de
l'automobile
UAW et la formation d'un comité d’entreprise
local. Le
vote a été accompagné par des
campagnes massives
du Parti républicain et financé par des groupes
de
pression qui prétendaient être des «
combattants de
la liberté » contre la « cogestion
allemande
». « L'usine recevra beaucoup plus de commandes si
les
salariés se détournent du syndicat »
était
leur slogan. Toutefois, au fond, il s’agissait
d'empêcher
un précédent dans les états
antisyndicaux du sud.
Depuis
la création de l’entreprise en 2011, le
comité
d'entreprise mondial du groupe tente d'établir une
représentation des salariés. C'est la seule usine
Volkswagen au monde sans représentation. Même en
Chine, il
existe des structures de représentation, mais pas (encore)
dans
le sens occidental du terme. Si le personnel avait donné son
aval, il y aurait eu le premier comité
d’entreprise
inspiré du modèle allemand sur le sol des
États-Unis.
Des
sociétés « pour empêcher les
syndicats » spécialisés dans
l'intimidation
Aux
États-Unis, il y a tout un secteur de
sociétés de
conseil qui se disent « conseillers aux relations du travail
». En réalité ce sont des «
chasseurs de
syndicat » (« union busters ») qui
torpillent la formation de
représentations de salariés. Ils utilisent des
centaines
de millions de dollars par an et sont de plus en plus actifs au
Royaume-Uni (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Mais même des entreprises européennes qui se
comportent
correctement en Europe utilisent la situation aux États-Unis
pour violer les normes internationales du travail. C‘est ce
qu'a
révélé en septembre 2010, une
étude de
l'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch (voir rapport
dans CEE-News 3/2010). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Annonce d’un
événement
Le
30 juin et 1er juillet 2014, le secrétaire
général
du CE mondial de Volkswagen présentera un rapport sur les
événements lors du séminaire CEE
à Munich.
Le tribunal du travail autorise
la lutte sociale
Le
20 février 2014, la Cour suprême du Travail du
Danemark a
statué sur la légalité d’une
action pour
faire appliquer la convention collective danoise pour les travailleurs
temporaires étrangers. Les peintres polonais avaient
été envoyés par une
société
allemande pour rénover un hôtel à
Aarhus pendant
trois mois. Comme la société allemande avait
refusé le 29 novembre 2013 de signer la convention
collective
danoise et les travailleurs contractuels et avait continué
de
payer des salaires « dumping », le syndicat des
peintres
avait organisé des piquets de grève et un
boycott. Face
à cela, la société allemande a
introduit une
plainte : en vain. Alors que pour une plainte similaire en
Suède
, la Cour européenne avait encore interdit de telles
grèves en 2007 (voir rapport dans
CEE-News 4/2007), le jugement actuel de Copenhague est une
victoire pour les syndicats.
|
5.
Création de
comités d'entreprise européens
|
Une Joint-venture avec son propre
CEE
L'équipementier
automobile allemand ZF Lenksysteme, basé à
Schwäbisch Gmünd a un comité d'entreprise
européen depuis le 12 décembre 2013. Le
joint-venture qui
a été formé en 1999 appartient
à
moitié à Bosch et à ZF
Friedrichshafen. Le CEE
représente trois pays en Europe: l’Allemagne, la
Hongrie
et la France. L’entreprise au Royaume-Uni avait
été
fermée en 2011. Jusqu'à présent, la
main-d'œuvre n’était pas
représentée
ni par le CE européen de Bosch ni de ZF Friedrichshafen
(voir rapport
dans CEE-News 1/2013).
La prochaine réunion du CEE est prévue en
Hongrie,
où sera construite une installation de production
additionnelle.
Première
création d’un CEE en Slovénie
Le
18 décembre 2013 a été
signé à
Velenje en Basse-Styrie un accord CEE pour Gorenje. C'est le premier
CEE de droit slovène. Déjà en
Yougoslavie Gorenje
était, l'un des plus grands fabricants de
cuisinières
à gaz, machines à laver et de lave-vaisselle.
Avec plus
de 11.000 salariés, il est aujourd'hui l'un des plus gros
employeurs de la Slovénie. Il y a eu des réunions
régulières pour informer et consulter les
élus
avec la République tchèque depuis 2007, mais il
n’y
a jamais eu de CEE.
Le
CEE a
été constituée en janvier 2014. Il se
réunit deux fois par an et compte 18 membres, dont dix de
Slovénie. Un siège a été
attribué au
Danemark, à la Suède, aux Pays-Bas,
l’Allemagne,
l’Autriche, la République tchèque et la
Croatie. La
Serbie a un mandat d’invité. Le Comité
exécutif est composé de quatre membres. L'accord
CEE
reprend toutes les dispositions de la nouvelle directive
européenne. Conformément à la loi
slovène,
Gorenje dispose également d'un Conseil de Surveillance qui
est
composé de six représentants des actionnaires et
quatre
représentants des salariés. Le
président du
comité d’entreprise slovène est membre
du Conseil
de Surveillance et a occupé la présidence du
groupe
spécial de négociation. En 1993
déjà, le
droit du travail slovène s’était
fortement
inspiré de l'Allemagne et de l'Autriche.
Création du CEE
numéro 10 en Espagne
Le
4 février 2014 a été signé
à Madrid
un accord de CEE de droit espagnol pour FerroAtlántica. La
seule
entreprise sidérurgique espagnole est
installée sur
la côte atlantique de l'Espagne et en France. Par
conséquent, le CEE ne comprendra que deux pays. Toutefois,
ses
membres proviennent de différents lieux et de filiales. Le
dernier CEE avait été créé
en Espagne en
novembre 2013 (voir rapport
dans CEE-News 4/2013), le pays a encore beaucoup de retard
à rattraper.
|
6.
L’actualisation d’accords CEE
|
Un
fabricant de tubes italien intègre la nouvelle directive de
l'UE
Le
23 octobre 2013 a été renouvelé
l'accord CEE de
Tenaris lors d'une réunion à Zalău (Nord de la
Roumanie).
Le CEE de droit italien a été
créée en
décembre 2008. Il reste composé de onze membres,
qui se
réunissent une fois par an: huit d'Italie et trois en
provenance
de Roumanie. Le droit à la formation et la
définition de
l'information et de la consultation de la nouvelle directive sont les
nouveautés de l’accord. Le comité
exécutif
sera augmenté de deux à trois membres. Pendant
des
années, les syndicats ont réclamé
l'inclusion de
quatre autres pays non européens qui jouent un
rôle
important dans le Groupe (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Un
groupe américain se déplace au Luxembourg
Le
14 février 2014 a été
signée à
Heidelberg l’actualisation de l’accord CEE de
Rockwell
Collins . L’équipementier aéronautique
avait un CEE
de droit britannique depuis la scission de l'ancien
conglomérat
Rockwell International en 2001. Le texte avait une touche
très
britannique de la première époque de la mise en
place de
CEE. Il y avait déjà un forum européen
à
partir de 1996 sous l'égide du conglomérat.
Pour
les représentants des salariés, le nouvel accord
CEE est
un pas en avant sur deux plans. Tout d’abord, il est
régi
par le droit luxembourgeois et plus par la loi britannique
(considérée trop proche au patronat), d'autre
part
la
nouvelle directive CEE a été
entièrement
intégrée. Il peut y avoir
jusqu’à deux
séances plénières par an, le
Comité
exécutif est composé de cinq membres. Le CEE est
composé de délégués de
l'Allemagne, de
France, du Luxembourg, de Suède, des Pays-Bas et du
Royaume-Uni.
La EWC Academy assure le rôle de conseiller (voir rapport dans
CEE-News 4/2013).
Le leader mondial des gaz
industriels renforce le dialogue social
Le
26 mars 2014 a été signé à
Paris un accord
CEE fondamentalement révisé pour Air Liquide.
L’accord est en conformité avec les normes de la
nouvelle
directive. Depuis 2000, la société
française a un
comité d'entreprise européen, qui passera de 28
à
30 membres. Dont sept membres de France et trois d’Allemagne
et
d’Italie.
À l'avenir,
le bureau est
composé de cinq membres qui doivent venir de
différents
pays. Les réunions du comité d'entreprise
européen
ainsi que celles du bureau ont lieu deux fois par an. Le CEE peut faire
appel à l’expert du comité de groupe
français pour réaliser les analyses
économiques
européennes. Tous les frais seront pris en charge par la
direction centrale, en plus d’un budget annuel propre de
10.000
€ pour le bureau destiné à des
traductions, des
activités de voyage ou des consultants externes. Comme il
s’agit d’un CEE de droit français; il
est
présidé par l'employeur. La direction envoie
quatre
personnes: le P.-D.G., le D.R.H. et de deux autres cadres dirigeants.
Une
sélection de textes de l'accord CEE a
été compilée sur une page de
téléchargement.
|
7.
Les
conseils de surveillance SE avec ou sans participation
|
Un groupe de Medias reste sans
codétermination
Depuis
le 2 décembre 2013, le groupe Axel Springer a pris la forme
juridique de société européenne (SE).
Comme la
participation dans les sociétés de
médias en
Allemagne est limitée dans le cadre de la «
protection
des
entreprises de tendances », il n'y avait pas de
représentant des salariés au conseil de
surveillance.
Dans le cadre de la conversion en SE, cette situation a
été figée pour l'avenir. La Axel
Springer SE reste
la seule entreprise allemande côté en bourse sans
représentants des salariés au conseil de
surveillance, ce
que critique le syndicat ver.di.
Le
groupe spécial de négociation (GSN) est
composé de
20 membres, dont huit de l'Allemagne et un de chacun des douze autres
pays. Avec plus de 9.300 salariés, l’Allemagne
représente près de 80 % des effectifs en Union
européenne, suivie par la France, le Royaume-Uni et la
Hongrie.
Comme il n’y avait pas de comité d'entreprise
européen, le comté d’entreprise SE qui
s’est
réuni pour la première fois le 4 mars 2014 est
une
nouveauté absolue. Il est composé de 15 membres,
parce
que les petits pays ne sont pas représentés. Les
sessions
plénières ont lieu deux fois par an, le
Comité
exécutif se réunit également deux fois
par an.
La
Société de logiciels SAP avec un conseil de
Surveillance paritaire étonnamment grand
Le
10 mars 2014 a été signé au
siège de SAP
à Walldorf, près de Heidelberg, un accord de
participation SE, qui fait partie de ce qu’il y a de
meilleurs en
Europe. Cela confirme une tendance au cours des dernières
années selon laquelle les négociations SE
obtiennent de
plus en plus de meilleurs résultats et se
dégagent
qualitativement des accords CEE. C’est ainsi que le
comité
d’entreprise SE se réunit par exemple quatre fois
par an.
À
l’ avenir, SAP aura un Conseil de surveillance partiaire
composé de 18 membres. Actuellement, le conseil de
surveillance
allemand de SAP est seulement constitué de 16 membres, sans
la
conversion en SE il aura été porté
à vingt
membres. Un conseil de surveillance SE de 18 membres a
jusqu'à
présent été
réalisé que dans un seul
cas : le fournisseur d'énergie RWE Generation SE qui compte
même vingt sièges (voir rapport dans
CEE-News 4/2013).
La règle lors des conversions en SE des grandes
sociétés, est la réduction du conseil
de
surveillance de vingt à douze sièges. Ceci a
été expressément demandé
par l'employeur
pour SAP, mais ce n’est possible au plus tôt
qu’après cinq ans et sera ensuite soumis de
nouveau
à discussion. Sept des neuf représentants des
salariés viennent d'Allemagne, un représentant de
la
France étant le pays ayant le deuxième plus grand
effectif et un représentant d'un autre pays, dans ce cas, la
Slovénie.
Fondé
en novembre
2011, le comité d'entreprise européen
(voir rapport
dans
CEE-News 4/2011)
s’est réuni qu’une seule fois. Il est
maintenant
remplacé par un comité d'entreprise SE, qui se
compose de
34 membres, dont sept Allemands (au CEE il y avait seulement trois).
Les pays avec des effectifs réduits peuvent renoncer
à
leur mandat, mais ne doivent pas le faire. Pour les pays avec plusieurs
sites, mais sans comité d’entreprise de groupe,
une
rencontre nationale des comités locaux avec leurs
délégués SE est prévue dans
l’accord.
L’accord SE a comblé une lacune dans les
systèmes
nationaux, comme chez le groupe Freudenberg en mars 2012 (voir rapport
dans CEE-News 2/2012).
Les procédures de
consultation définies avec précision
Il
est frappant que les cinq membres du comité restreint ne
puissent se réunir qu’une fois par an. Les autres
réunions seront organisées sous forme de
téléconférence. Les séances
supplémentaires sont seulement possibles dans des cas
exceptionnels. C’est la date limite pour les
procédures de
consultation qui pose problème: l’avis doit
être
rendu une semaine après la session, la
réponse de
la direction centrale être rendue une semaine plus tard. La
restructuration peut immédiatement être mise en
œuvre. Ce calendrier serré rend
l’analyse
économique presque impossible. La description
précise du
processus de consultation dans l'accord SE ressemble fortement
à
un organigramme, tel qu'il en existe pour d'autres
sociétés (voir rapport dans
CEE-News 4/2013).
L’accord
SE étonnamment bon de SAP est aussi remarquable pour une
autre
raison. En 2006, il n’y avait pas comité
d’entreprise pour les 14.000 salariés en
Allemagne. La
première élection a été
forcée par
une action en justice (voir rapport
dans CEE-News 1/2006). Depuis lors, la direction
s’est apparemment rendu compte des avantages du dialogue
social et de la cogestion.
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8. Des accords d’entreprise européens
|
La
société néerlandaise de fret
aérien en transition
Le
9 décembre 2013 a été conclu
à Amsterdam un
accord-cadre sur la conception de changements opérationnels
au
niveau européen pour Martinair Cargo. Les parties
contractantes
étaient la direction centrale et le comité
d'entreprise
européen de la société mère
Air France KLM.
L'augmentation des outils électroniques et les
systèmes
de traitement des commandes de fret exigent plus de
flexibilité.
Pour les prochains ajustements, la direction s’est
engagée
à une information transparente du groupe de travail Cargo du
CEE
ainsi qu’aux instances nationales de
représentation des
salariés.
Cet
accord renforce en particulier les pays avec un effectif
réduit.
Par conséquent, il est explicitement exclu dans les
principaux
pays, la France et les Pays-Bas, où les comités
nationaux
de la compagnie aérienne disposent
déjà des bonnes
structures. En juin 2013, la CEE avait déjà
signé
un accord similaire pour le personnel au sol et les employés
des
services (voir rapport dans
CEE-News 2/2013).
Groupe de vins et de
spiritueux
français renforce la responsabilité sociale
Le
7 janvier 2014, un accord d’entreprise européen
sur la
responsabilité sociale (RSE) a été
signé
à Paris entre l’EFFAT, la
Confédération
européenne des syndicats de l'industrie alimentaire, et la
direction centrale de Pernod Ricard. L'accord a
été
préparé avec l'aide du comité
d'entreprise
européen. En outre des éléments
habituels, il
contient également un passage sur l’organisation
de
restructurations et les aspects environnementaux. Une fois par an, la
direction centrale doit présenter un rapport de suivi sur la
conformité avec le traité. En cas d'urgence, le
CEE ou
son bureau peut intervenir à court terme.
Un fabricant français
de pneumatiques avec une Charte sociale européenne
Le
26 mars 2014, un accord-cadre sur la responsabilité sociale
et
le développement a été conclu en marge
d'une
session plénière du comité
d'entreprise
européen de Michelin à Valladolid (centre de
l'Espagne).
Il s’agit du premier accord transnational depuis la
création du CEE en 1999. Il traite de trois domaines
spécifiques: l'égalité des chances et
la lutte
contre la discrimination, la gestion sociale des changements
opérationnels, la protection de la santé au
travail. Le
CEE recevra une fois par an un rapport sur la mise en œuvre
de
l'accord. En outre, une liste de sujets a été
établie pour commencer prochainement de nouvelles
négociations transnationales, y compris les normes sociales
pour
les fournisseurs et les prestataires de services.
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9. Les
accords-cadres
internationaux
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Une entreprise chimique belge
renforce la responsabilité sociale dans le monde
Le
17 décembre 2013, la direction centrale de Solvay et la
Confédération syndicale internationale
industriALL, ont
signé au siège du groupe à Bruxelles
un
accord-cadre international sur les normes sociales. Il met
l’accent sur la sécurité et la
protection de
l'environnement, également chez les fournisseurs. Deux fois
par
an, une délégation conjointe ira
vérifier la
conformité avec l'accord dans un pays
sélectionné
par les syndicats. En 2008 le comité d'entreprise
européen de Solvay avait déjà conclu
une charte
sur le développement durable et la responsabilité
sociale
avec la direction centrale (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
Une entreprise de
sécurité suédoise s'engage
à des normes fondamentales du travail
Le
19 décembre 2013, la direction centrale de Loomis a
signé
à Stockholm, un accord-cadre international avec les
syndicats.
La société de transport de fonds et
d’objets de
valeur est représentée dans douze pays
européens,
en Turquie et aux États-Unis. L'accord est d’une
importance particulière pour ces deux derniers pays, qui
sont
connus pour ses violations fréquentes des droits collectifs.
Groupe
de distribution allemand :
la déclaration unilatérale était
insuffisante
Le
3 février 2014 a été signée
une
déclaration conjointe entre la direction centrale du groupe
Metro et la fédération européenne des
syndicats
des services UNI. Le groupe de distribution basé
à
Düsseldorf n’a jamais voulu signer un accord
contraignant
pour près de 300.000 salariés dans le monde et
avait
publié ses propres lignes directrices sur les conditions de
travail équitables en 2005. Le CE européen
était
parvenu seulement en 2011 a imposer une commission de suivi paritaire
(voir rapport
dans CEE-News 1/2011).
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10.
Des sites Web intéressants
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Les jours de grève
dans les pays européens
Fin
janvier 2014, l'Institut syndical européen (ETUI)
à
Bruxelles a publié en ligne de nouvelles infographies en
matière de grève dans les 28 pays. En plus
d’une
comparaison européenne, il est également possible
de
récupérer des données par pays. Au
sommet des
statistiques, qui couvrent deux décennies depuis 1991, se
trouvent des pays comme l'Espagne, la France et l'Italie, où
il
y a eu des grèves générales
à
répétition contre les gouvernements en place. Il
y a eu
peu de grèves en Europe centrale et orientale, en
particulier
dans les trois États baltes. L’exception reste
cependant
la Roumanie, où il y a plus de grèves vues des
meilleures
structures syndicales. En Europe occidentale, ce sont l'Allemagne et la
Suisse qui sont les feux rouges des statistiques.
Une
collecte de données sur la situation en Allemagne
Depuis
de nombreuses années, la Fondation Hans Böckler
édite une carte de données sur la situation
économique et sociale. Elle traite des données
sur le
marché du travail, la sécurité
sociale, la
couverture de la négociation collective et
l'adhésion
syndicale dans une comparaison européenne. Elle est
disponible en anglais.
Un bulletin de Hongrie
La
confédération syndicale hongroise LIGA a
lancé en
février 2014, un bulletin d'information bimensuel en anglais
afin de présenter ses activités et ses projets
internationaux. Un quart des affiliés à un
syndicat en
Hongrie sont organisés dans les centrales syndicales de
LIGA. La
désormais deuxième plus grande
confédération syndicale du pays, a
été
créé en 1988 pour regrouper les syndicats
indépendants qui voulaient un changement de
système. LIGA
ne participe pas à la fusion des trois autres organisations
annoncée en mai 2013 (voir rapport
dans CEE-News 2/2013). Les documents suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Une plate-forme multilingue pour
les représentants des salariés de l'industrie de
la viande
Au
tournant de 2013/14, l’EFFAT (la
Confédération
européenne des syndicats de l'industrie alimentaire) a
lancé un nouveau site Web pour les représentants
des
salariés de l'industrie de la viande. En outre des rapports
ont
peut également y trouver des vidéos sur le
travail des
représentations du personnel dans cinq pays, y compris
à
Vion Foods (Ecosse), Danish Crown (Danemark) et à
Campofrío (Espagne). En début avril 2014 a
également été publiée une
étude sur
la structure et la dynamique de l'industrie européenne de la
viande.
Beaucoup
d'autres liens
intéressants ont été
compilés sous une collection de liens.
|
11.
Des nouvelles publications
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Commentaires
juridiques sur le droit CEE allemand
Au
tournant 2013/14 a paru la 4ème édition de
l’ouvrage standard sur la Loi constitutionnelle des
entreprises
en Allemagne. Dans l'annexe on retrouve sur plus de 170 pages des
détails et commentaires sur l'implication juridique des CEE
et
de la participation des salariés dans la SE. Cela inclut les
dernières décisions de justice, comme celui du
CEE de
Visteon devant la Cour d'appel de Cologne (voir rapport dans
CEE-News 4/2012).
En
janvier 2014 est sortie la 14ème éditions de cet
ouvrage
standard, juste à temps pour les élections des
comités d’entreprises allemands. Les auteurs
Däubler/Kittner/Klebe/Wedde se penchent dans une annexe
spéciale sur le travail transfrontalier des
comités
d’entreprises. La législation CEE allemande et
également la Loi sur la participation SE sont
commentées
sur 105 pages, l’ouvrage est complété
par un CD-Rom
et un livre de formulaires. Les auteurs ont déjà
tenu
compte de la nouvelle situation juridique des comités
d’entreprises européens et des récentes
décisions de justice.
Inventaire des relations
industrielles en Europe
Ce
recueil a été publié en novembre 2013.
26
chercheurs de différents pays européens y donnent
des
éclaircissements sur les divers aspects des relations de
travail. Un chapitre décrit, par exemple, les syndicats dans
le
processus de la mondialisation, d'autres contributions s'interrogent
sur des sujets liés au comité d'entreprise
européen : des problèmes de communication
interculturelle
et les obstacles à la mise en place d'un CEE. En outre, les
pays
sont examinés plus en détail. Il y a
également une
mise au point des conséquences de la crise dans la zone
euro. Le
livre est le résultat d’un séminaire du
groupe de
recherche « Relations de travail » à
l'Université de Fulde. Le livre est seulement disponible en
allemand.
Succès du
dialogue social au niveau sectoriel
En
janvier 2014, à l'occasion du 15e anniversaire du dialogue
social au niveau sectoriel a été
publiée une
brochure sous forme d’édition spéciale
d'un
bulletin de la Commission européenne. Y sont
représentées 27 exemples des
différents secteurs
sur 95 pages au total. Le dialogue social européen est un
échange institutionnel entre les syndicats, les
organisations
d'employeurs et la Commission européenne sur les questions
de
politique sociale. Il fait partie intégrale de la
procédure législative en matière de
droit du
travail et social et est inscrit dans les traités
fondamentaux
de l'UE. Ces forums de dialogue existent pour 40 secteurs industriels.
La brochure est seulement disponible en anglais.
Le
monde du travail en Europe en 2014
En
mars 2014, l'Institut syndical européen (ETUI) a
présenté son rapport annuel
«Benchmarking Working
Europe ». Une équipe de recherche
évalue les
statistiques dans huit domaines clés et en tire des
conclusions
politiques. Il s’agit de la situation
macro-économique
suite à la politique d'austérité
menée,
l'évolution du marché du travail, la
déréglementation du droit du travail, la
négociation collective, la santé et la
sécurité et les tendances actuelles dans la
représentation des salariés en milieu de travail
dans les
pays de l'UE. La publication comprend 132 pages et est disponible
uniquement en anglais. Les graphiques sont également
disponibles.
D’autres
ouvrages ont
été compilés dans une collection de
littérature.
|
12. La EWC
Academy : des exemples de notre travail
|
Le groupe Airbus restructure
Du
21 au 23 janvier 2014 a été organisé
un
séminaire pour le comité d'entreprise
européen du
groupe Airbus (le nouveau nom d'EADS) à Brême.
Avec le
soutien de la EWC Academy, les
délégués ont
élaboré un processus structuré de
consultation
pour la fusion en cours des deux divisions espace et
défense et la réduction annoncée de
plusieurs
milliers d'emplois. L'objectif principal des élus est
d'éviter les licenciements secs. Ces
mesures
auront aussi un impact sur la structure interne du CEE, qui se compose
de plusieurs comités européens divisionnels (voir
rapport
dans CEE-News 1/2012).
Conférence
de Hambourg : Les procédures de consultation à
l'épreuve
Pour
la sixième année consécutive, a eu
lieu à
Hambourg du 27 au 28 janvier 2014 la conférence annuelle des
comités d'entreprise européens et
comités
d'entreprise SE . 30 participants en provenance d'Allemagne,
d’Autriche, d’Angleterre, du Portugal et des
Pays-Bas
venant de 22 sociétés se sont informés
sur les
tendances actuelles.
Les membres du CEE du
groupe de biens
de consommation Unilever, de la société
aérienne
Air France KLM et du cabinet d'études de marché
Nielsen
ont présenté leurs pratiques et la conception du
processus de consultation. Le deuxième jour a eu lieu avec
une
visite à l'usine de la compagnie d'aluminium Norsk Hydro
à Hambourg.
Nouvel
accord pour l’équipementier d’automobile
U.S.
Depuis
la création du CEE en 2000, l'accord CEE de Dana n'a pas
été modifié. Avec le soutien de la EWC
Academy une
ébauche pour l'adaptation aux nouvelles normes
européennes a été
élaborée lors
d’une réunion sur le site d’Essen
(photo) le
25 février 2014. Les négociations avec la
direction
centrale devraient commencer sous peu. L'accord est soumis au droit
allemand. Récemment, un séminaire pour le CEE a
eu lieu
en décembre 2012 (voir rapport
dans CEE-News 4/2012).
Nécessité
d’une vision claire après la fusion
Le
28 mars 2014, les membres du CEE de Bausch & Lomb à
Hambourg
se sont concertés avec la EWC Academy sur les options
possibles
pour l'avenir de leur instance. La société
médicale américaine fabrique des lentilles de
contact et
a un CEE de droit britannique depuis 1996. En août 2013,
Bausch
& Lomb a été acheté par la
société pharmaceutique canadienne Valeant , qui
n’a
pas encore établi un CEE. La future stratégie
sera
discutée lors de la prochaine réunion du CEE.
|
13.
Les
séminaires actuels
|
Depuis
janvier 2009, la EWC Academy et son prédécesseur
organisent des conférences techniques et des colloques pour
les
membres des comités d'entreprise européens, les
comités d'entreprises SE et les groupes
spéciaux de
négociation. Quelque 544 représentants des
salariés de 214 entreprises ont à ce jour
participé, nombreux sont ceux qui y ont
déjà
participé plusieurs fois. Cela correspond à
environ 18 %
de toutes les entreprises avec un comité d'entreprise
européen ou un comité d'entreprise SE en Europe
sans
compter les nombreux événements intramaison.
|
Les
CEE-News sont publiés par :
EWC Academy
GmbH
Rödingsmarkt 52, D-20459 Hamburg
www.ewc-academy.eu
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Rainer Appel, Manfred Bobke, Tea Omeragić, Rudolf Reitter
Distribution
de
l'édition allemande : 20.143 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 3.163 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 3.071 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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