1.
La vague de restructurations en cours -
que
fait le législateur ?
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Le
Parlement
européen demande la révision de la directive sur
le CEE
Le
10 mai 2007, le Parlement européen à Strasbourg
demandait dans une résolution, l'actualisation des
dispositions légales en matière d'information et
de consultation et en particulier la directive sur le CEE. La
Commission européenne devrait ainsi présenter un
horaire concret. Le 25 avril 2007 déjà, un
débat avait eu lieu au cours de laquelle plusieurs
députés démontrèrent par
des cas actuels (Airbus, Alcatel-Lucent, Delphi Systems, Volkswagen) un
besoin d'agir de la part du législateur. Le Parlement suit
en cela le Comité économique et social
européen, qui après un vote de combat en
septembre 2006 (voir rapport
dans CEE-News 3/2006), avait déjà
annoncé un grand besoin d'action. La révision est
déjà en cours depuis printemps 2004 sans apporter
de résultat.
Le
20 avril 2007, peu de temps
avant le débat au Parlement européen et le jour
exact trois ans après le début de la
procédure de révision, la
Confédération européenne des syndicats
(CES) rassemblait environ 200 élus aux comités
d'entreprise européens pour une conférence
à Bruxelles. En présence du Commissaire social
Špidla et de l'association européenne des
employeurs BusinessEurope, ils insistaient sur la
nécessité d'une révision de la
directive sur le CEE. Une documentation sur des formes
d'action de comités d'entreprise
européens face à des restructurations contenir
les cas de General Motors, InBev, RWE Energy et Dim Branded Apparel fut
présentée à cette
conférence.
Le
congrès de la CES
qui a eu lieu du 21 jusqu'au 24 mai 2007 à
Séville (Espagne) s'est également
prononcé en faveur d'un renforcement des comités
d'entreprise européens. Un manifeste donnait les
priorités:
"lutter contre la
délocalisation, stimuler les négociations sur la
restructuration et offrir un cadre plus solide en matière
d'information, de consultation et de participation, y compris des
experts indépendants sur la restructuration."
Le
nouveau responsable
de CEE à la CES
La
direction de la CES a été
réélue au congrès après
l'expiration de son mandat. Depuis lors, le secrétaire
général adjoint, l'allemand Reiner
Hoffmann (photo) est en charge de la participation des
travailleurs, ce qui implique également les
comités d'entreprise européens. Un des
rédacteurs de notre Newsletter Bernhard Stelzl l'a
interrogé sur ses priorités et les tendances
actuelles.
Une autre personne à
Bruxelles
Le
1er juillet 2007, le service
de formation de l'institut syndical européen (ETUI-REHS)
à Bruxelles a été renforcé.
Membre de longue date et président-élu du
comité d'entreprise européen de la banque Fortis
néerlandaise, Bruno Demaître organisera
désormais des séminaires pour les CEE.
Enquête
de l'IG Metall : la pratique va plus loin que le législateur
Sur
fond de procédure légale bloquée, la
pratique courante prend une signification décisive.
À côté de l'enquête
européenne de Prof. Waddington de 2005 (voir rapport dans
CEE-News 4/2005) IG Metall a également
effectué deux enquêtes en Allemagne. Les
résultats de la première enquête ont
déjà été
présentés en novembre 2005 lors d'un colloque
à Hanovre (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). Un résultat clé est
que sur 85 comités interrogés 70 avaient
déjà été
confrontés à une restructuration transnationale.
Dans
le cadre de la deuxième enquête d'IG Metall en
2006, 28 comités d'entreprise européens, qui
à l'occasion d'une restructuration avaient
convoqué une réunion extra-ordinaire du CEE ou du
comité restreint avaient été
traités. Selon l'avis de Dr Aline Hoffmann, la directrice de
l'équipe de CEE auprès du bureau
fédéral de l'IG Metall (voir l'interview
dans CEE-News 3/2005), la pratique dépasse les
règlements fixés par écrit dans les
accords CEE déposés. « C'est
plutôt l'initiative des membres de CEE qui est
décisive », explique-t-elle vis-à-vis
CEE-News. Dans la plupart des cas, la convocation d'une
réunion spéciale était rapidement
possible et elle offrait de nouvelles possibilités de
devenir actif sur place. Toutefois, des points faibles sont
également apparus : dans quelques cas seulement il n'y avait
pas eu de briefing interne du côté des
travailleurs, tous les sites concernés ne furent pas
impliqués ou il n'y avait pas d'interprètes
à disposition.
Les comités d'entreprise
européens n'attendent pas le législateur
Pour
améliorer leurs possibilités de travail, des
comités d'entreprise européens
négocient souvent un nouvel accord de CEE. La revue
« Liaisons Sociales Europe » avait fait une liste
de quelques-uns en septembre 2006.
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2.
Les droits de participation après la fusion d'entreprises
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Nouvel
accord de CEE avec des droits élargis
Le rachat du groupe britannique
BOC par le conglomérat Linde n'a pas seulement
mené à une réorganisation
considérable au niveau des produits et des sites, mais aussi
au niveau de la composition des instances de représentants
des travailleurs. Après le déplacement du
siège social de l'entreprise de gaz et
d'ingénierie de Wiesbaden à Munich et la vente de
la division des chariots élévateurs, de nombreux
membres ont quittés le comité d'entreprise
européen.
Le
nouveau président-élu du comité de
groupe et du comité d'entreprise européen Gernot
Hahl (photo) s'efforça tout de suite
d'élargir le CEE de Linde par des représentants
de BOC et de se servir de la fusion pour renégocier l'accord
de CEE. Le texte signé le 27 juin 2007 prévoit
trois réunions par an. Des projets de financement tiers qui
renforcent la coopération internationale des
représentants des travailleurs seront encouragé
par l'entreprise à l'avenir. La rédactrice de
CEE-News Kathleen Kollewe a parlé avec le
président-élu du CEE du déroulement
des négociations et de d'autres plus du nouvel
accord.
Les
28 membres du nouveau CEE
vont se réunir pour la première séance
en novembre 2007. En total la Grande-Bretagne reçoit sept
sièges, l'Allemagne six, les Pays-Bas et la France deux
chacun et tous les autres pays un siège (Finlande,
Suède, Norvège, Irlande, Espagne, Italie,
Autriche, Pologne, Tchèquia, Hongrie, et Roumanie). Le CEE
est conduit par un comité restreint de cinq personnes.
Soutien
personnel au CEE
C'est
depuis le 1er avril 2007,
que Jacques Bister travaille comme conseiller
scientifique du comité de groupe allemand et du
comité d'entreprise européen. Avant, il avait
été secrétaire syndical de la
fédération mines, chimie, énergie (IG
BCE), il dispose de plusieurs années d'expérience
dans la coopération transnationale de
représentants des travailleurs. Bister est
coéditeur d'un dictionnaire du travail syndical
international (voir rapport dans
CEE-News 1/2007).
Nouvel
accord CEE après la plus grande fusion d'acier au monde
Le
9 juillet 2007, en
présence de Lakshmi Mittal (photo) a eu lieu la signature de
l'accord CEE pour ArcelorMittal à Luxembourg. Selon l'usage
français, le milliardaire indien prendra personnellement la
présidence du CEE, bien que en particulier l'IG Metall,
aurait préféré le modèle
allemand avec un président-élu.
Les
négociations sur
la fusion des deux comités d'entreprise européens
d'Arcelor et Mittal Steel ont été
clôturés en Espagne le 18 avril 2007 (nous en
faisions rapport à plusieurs reprises,
dernièrement dans CEE-News
1/2007). Au total 54
délégués venant des pays suivants font
partie du nouveau CEE : France et Pologne (chacun neuf mandats),
Belgique et Roumanie (chacun huit), Allemagne, Espagne et
Tchèquia (chacun cinq), Luxembourg (trois) ainsi que
l'Italie (deux mandats). Les élus choisissent un
secrétariat de trois personnes et un comité
restreint de 25 membres.
Le
nouvel accord reprend les
grandes orientations de l'accord Arcelor
précédent et il correspond ainsi aux
revendications des syndicats (voir rapport dans
CEE-News 1/2006). À côté
d'une participation des travailleurs au conseil d'administration,
l'accord prévoit également des droits de
participation pour le CEE comme dans la directive sur la SE, qui
dépassent dans certains points les règlements de
la directive sur le CEE. ArcelorMittal réfléchit
à sa transformation en société
européenne (SE).
Fusion
mène à la perte de mandats au conseil de
surveillance
Le
4 mai 2007, la Commission européenne avait
autorisé la reprise de l'organisateur de voyage britannique
MyTravel par le groupe de tourisme allemand Thomas Cook. La nouvelle
société aura son siège à
Londres et sera créée selon le droit britannique.
Les fonctions de la direction et du conseil de
surveillance sont réunies ensuite dans un
management board qui ne connaît pas d'administrateurs
salariés.
Les
représentants des salariés dans le conseil de
surveillance allemand de Thomas Cook perdent leurs mandats
suite à la reprise. Le rôle du comité
d'entreprise européen sera d'autant plus important
à l'avenir, donc les négociations sur ses bases
de travail furent engagées début août
2007. Thomas Cook dispose déjà d'un CEE depuis
2003, MyTravel depuis 2006. Récemment, la
représentativité de la
fédération Unite (« recognition
») a été renouvelée pour les
1.000 employés au Royaume-Uni et un « Employee
Consultation Forum » (ECF) qui est comparable à un
comité de groupe a été
constitué.
Restructuration
sans comité d'entreprise ?
9.000
emplois doivent être supprimés en cours de la
fusion des activités « réseaux
» de Siemens et de Nokia. L'entreprise Nokia
Siemens Networks (NSN) créée le 1er
avril 2007 n'a pas encore de CEE qui pourrait être
consulté au sujet du plan de restructuration (voir rapport dans
CEE-News 1/2007).
Après les
protestations de la Fédération
européenne des métallurgistes (FEM), la direction
du groupe a pour la première fois expliquée les
plans aux représentants des travailleurs le 25 mai 2007
à Bruxelles. Il n'est pas encore clair quels seront les pays
et sites concernés par la réduction, ni la
dimension. Les premiers chiffres parlent cependant de 1.700 en Finlande
et de 2.900 en Allemagne, surtout dans le secteur de la recherche et du
développement. En outre une réduction d'effectifs
est crainte en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas.
Le 12 juin 2007, la FEM organisait une
journée d'action
européenne. À Düsseldorf et Berlin,
à Espoo en Finlande, Cassina et Marcianise en Italie, en
Espagne, en Belgique, en France, en Autriche et aux Pays-Bas, le
personnel de NSN protestait contre le plan de restructuration. Quelques
jours plus tard, la direction était d'accord pour entamer
des négociations pour la création d'un CEE.
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3. Nouvelles
des tribunaux
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Le
Tribunal fédéral du travail autorise des
conventions collectives
Le 24 avril 2007, le Tribunal
fédéral du travail (BAG) à Erfurt
mettait en évidence : des conventions signé par
les syndicats sont prioritaires par rapport aux conventions
signé par les comités d'entreprise. Au centre de
la décision : la garantie de paix sociale inscrite dans la
législation sur les comités d'entreprise (une
particularité allemande peu compréhensible
à l'étranger) est-elle prioritaire en cas de
restructurations d'entreprise ou est-ce la liberté syndicale
y compris le droit de grève ? Cette décision du
BAG rapproche davantage le droit du travail collectif en Allemagne de
la normalité européenne (voir rapport dans
CEE-News 1/2006). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en langue allemande :
Droits d'information
du CEE : Les juges fixent des critères
Le 27 avril 2007, un tribunal
à Paris a défini les informations que les
employeurs doivent présenter au comité
d'entreprise européen en cas de restructuration. La plainte
avait été déposé par le
« European Committee for Information and Dialogue »
(ECID) de l'entreprise d'équipements de
télécommunications Alcatel-Lucent où
plusieurs milliers de postes sont menacés de suppression
après fusion. La direction n'avait pas justifié
le démantèlement et avait juste
mentionné de façon très
générale « des effets de synergie
» (voir
rapport
dans CEE-News 1/2007).
Devant le tribunal l'employeur
argumentait que l'ECID est uniquement d'un comité du
dialogue social et pas d'un comité d'entreprise
européen à part entier. Les droit d'un CEE au
niveau de l'information et de la consultation selon la directive ne le
concerneraient pas, parce que le comité avait
été fondé sur base
« volontaire » en
1996 avant l'entrée en vigueur de la législation
nationale en matière de CEE. De tels accords jouissent
toujours d'une protection des droits acquis selon l'article 13 de la
directive CEE. Le tribunal adhérait à ce point de
vue, mais les représentants des travailleurs non plus ne
peuvent pas se référer à la directive
européenne sur l'information et la consultation
de 2002. xxx
« La
direction d'Alcatel-Lucent a été
condamnée ! »
Néanmoins,
le tribunal estimait que la direction centrale n'avait pas suffisamment
suivi ses devoirs d'information et de consultation. Le jugement fut
tout de suite publié par les syndicats français
dans un tract commun (cliquer à droite sur l'image pour
agrandir). L'employeur doit présenter les
éléments suivants :
-
l'exposé
précis et chiffré des motifs - selon des cas -
d'abandon, de transfer ou de regroupement d'activités
-
l'exposé
précis et chiffré de la méthode et des
éléments de calcul des excédents
d'effectif allégués
-
le
nombre des l'emplois dont la suppression est envisagées,
dans chaque division et chaque pays par catégories de
travailleurs
-
la
justification précise et chiffrée de cette
répartition et le calendrier prévisionnel des
suppressions d'emplois envisagées.
L'information
donnée
au CEE doit « être suffisamment complète
et précise pour éclairer sur
l'évolution de l'emploi au niveau européen et
permettre un échange de vues et un dialogue avec la
direction en toute connaissance de cause ». Une
séance spéciale du CEE permettant de
décider une opinion peut avoir lieu au plus tôt 15
jours après la divulgation de toutes les informations. La
direction centrale d'Alcatel - Lucent n'est cependant pas
obligée à présenter un plan social au
CEE, parce que ceci ne fait pas partie de l'accord CEE et parce qu'il
résulte des droits de participation des comités
d'entreprise des différents pays. Le CEE n'est pas
prioritaire par rapport aux comités d'entreprise nationaux.
Selon l'avis du tribunal, la pratique des droits de participation et de
consultation dans les pays concernés ne peut pas
être différée par la justification que
le CEE doit être d'abord informé
complètement.
Soutien limité par
des experts
La
direction a finalement présenté les informations
demandées par le tribunal à la mi-juin 2007,
suite à de nouveaux mouvements de protestation devant
l'assemblée générale de l'entreprise
à Paris le 1 juin 2007. L'ECID n'a cependant pas le droit
à un propre expert. Il ne peut que s'appuyer sur les experts
conseillant le comité du groupe
français. Une évaluation solide des
données économiques est donc fortement
limitée. Le 4 juillet 2007, l'ECID a pris position sur les
restructurations.
Newsletter
de la FEM expliquant des jugements
Dans sa « Newsletter
sur la politique d'entreprise », la
Fédération européenne des
Métallurgistes (FEM) explique quelques jugements dans des
affaires de CEE.
Entreprise
finlandaise doit supporter les frais du plan social en France
Le 19 juin 2007, la Cour de
cassation française condamnait l'entreprise
d'électronique finlandaise Aspocomp à prendre en
charge les frais d'un montant de 11 millions d'Euros pour le plan
social de son ancienne usine à Évreux en
Normandie. En 2002, les licenciements avaient été
justifiés pour des raisons économiques.
Cependant, selon l'avis du tribunal, il s'agissait d'un abus. La
direction centrale à Espoo doit maintenant prendre en charge
les frais qui initialement auraient incombé à la
filiale française insolvable entre-temps.
Le jugement s'appuie sur le
droit européen et ceci n'était possible que parce
que le siège du groupe se trouve sur le territoire du
marché intérieur européen. Dans des
cas semblables d'insolvabilité, par exemple l'usine de verre
d'Aix-la-Chapelle de LG.Philips Display ou les sites allemands du
fabricant de téléphones mobiles BenQ, la
direction du groupe en Asie s'est dérobé de sa
responsabilité. Ceci montre la signification que peut avoir
la législation européenne pour l'accompagnement
social des effets de la mondialisation.
Jugement
britannique renforce droit d'information
Pour
la première
fois en Grande-Bretagne, un jugement a été
produit le 24 juillet 2007 sur base de la directive
européenne en matière d'information et de
consultation. Sur demande de la fédération
syndicale Amicus, un tribunal de travail à Londres
(« Employment Appeal Tribunal ») a pris une
décision contre la maison d'édition de journaux
Macmillan, une filiale du groupe allemand Holtzbrinck. Depuis des
années, la direction britannique refusait
obstinément de reconnaître la
représentation des travailleurs et de présenter
des informations économiques (voir rapport dans
CEE-News 2/2006). Comme il n'y avait ni règlement
d'entreprise, ni respect des obligations légales minimales,
Amicus a introduit une action en justice en mars 2006. Les textes
suivants sont disponibles en langue anglaise seulement :
Macmillan
a
néanmoins ignoré la sentence du «
Central Arbitration Committee », une instance de conciliation
indépendante, qui dans les faits intervient comme
première instance juridique dans de telles affaires. Pour
cette raison, le tribunal de Londres a condamné la maison
d'édition au paiement d'une amende de 55.000 £
(82.000 €), la peine maximale aurait été
de 75.000 £. Les juges ont apparemment voulu statuer un
exemple et décourager les autres entreprises de
considérer comme bagatelle le non-respect des droits
européens des travailleurs.
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4.
Constitution de nouveaux CEE
|
La
chaîne de télévision de Berlusconi
fonde un CEE
Un accord CEE selon la loi
italienne a été signé pour le groupe
de média italien Mediaset, le 14 décembre 2006.
Le holding financier Fininvest de l'ancien premier ministre Berlusconi
a une participation significative dans ce groupe de média.
Le CEE est composé de six membres d'Italie et deux d'Espagne
qui se rencontrent une fois par an. Un
délégué par pays coordonne la
coopération entre les réunions et forme un genre
de « bureau minimum ». L'Allemagne n'est
pas concernée par cet accord parce que la reprise de la
chaîne de télévision ProSieben Sat.1
Media par Mediaset avait échoué en novembre 2006.
En mai 2007, Mediaset achetait une part du producteur de la
télévision néerlandais Endemol
(« Big Brother »), ce qui pourrait
éventuellement mener à un
élargissement du champ d'influence du CEE. Endemol est
représentée dans cinq pays européens,
dont l'Allemagne.
Négociations
conclues avec succès à la maison
d'édition Bauer
Le même jour que chez
Mediaset, un accord de CEE a aussi été
signé pour le groupe de maisons d'édition Bauer
à Hambourg. Les négociations avaient
traîné pendant plus de deux ans et avaient
été marquées par un blocage massif du
côté de l'employeur. La présidente du
groupe spécial de négociation (GSN) avait par
exemple reçu un avertissement suite à sa
participation à un colloque sur la fondation de CEE.
L'accord est entré en vigueur le 1er février 2007
et prévois un CEE composé de huit personnes et un
bureau de trois personnes. À côté de
l'Allemagne (trois délégués), la
France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, la Pologne et la
Tchèquia y sont représentées avec un
délégué. La séance
constituante est prévue pour décembre 2007. Les
textes suivants sont disponibles en langue allemande seulement :
Après la vente :
Le constructeur de turbines établit un CEE
Sur
pression de la Commission
européenne, le constructeur d'installations
électriques français Alstom a du se
séparer de quelques divisions. C'est ainsi que la
fabrication de turbines de centrales électriques avec 3.000
travailleurs en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne (autrefois
Alstom Power Conversion et Converteam maintenant) à
été vendu à un investisseur financier
britannique. Dans l'entreprise avec le siège à
Massy près de Paris, il y a un accord de CEE selon le droit
français depuis le 24 janvier 2007 qui prévoit
deux réunions annuelles pour les neuf membres de CEE.
Ceux-ci choisissent un bureau de trois membres, qui peut initier des
groupes de travail à l'intérieur du CEE, des
règlements comparables sont en vigueur pour les services
techniques allemands Stadtwerke Leipzig et la banque italienne
UniCredit (voir
rapport
dans CEE-News 1/2007).
Quelques semaines avant la
réunion constituante, une formation avait lieu pour les
titulaires et les suppléants le 22 et 23 mai 2007
à l'aéroport de Paris. Sur proposition de
l'organisation syndicale française CFDT et de la
Fédération européenne des
Métallurgistes (FEM), Dr Werner Altmeyer et Dr Heiner
Köhnen, du réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org », ont pu établir une base
interculturelle et de communication pour le travail du futur CEE.
Chimie
spéciale : texte pragmatique
Un accord sur
l'établissement d'un comité d' entreprise
européen a été signé pour
les 1.900 travailleurs de l'entreprise américaine Cytec en
Europe le 19 juin 2007 à Graz (Autriche). Les formulations
sont très pragmatique - ce qui est typique pour beaucoup de
textes anglo-saxons. La direction s'est montrée conciliante
sur certains points. Ainsi, deux réunions annuelles sont
prévues; dans des circonstances exceptionnelles, une
réunion supplémentaire spéciale peut
être convoquée sur demande dans un
délai de deux semaines. Il n'y a pas que les douze membres
de CEE qui y participent, mais également des
représentants des travailleurs des autres sites
concernés.
Trois
délégués sont envoyés par
la Belgique et par l'Autriche, deux par l'Allemagne et un mandat va en
Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Norvège. La France
doit également arriver en fin 2007, le personnel est
actuellement en cours d'augmentation. Un bureau à trois dont
les membres viennent de pays différents dirige les affaires
entre les séances. L'accord prévoit
également des mesures de formation, l'assistance par des
experts et une procédure de solution extrajudiciaire de
divergences. Il est soumis à la loi belge.
Les fournisseurs de services IT
acceptent difficilement les comités d'entreprise
européens
La rapidité est
considérée comme nécessité
entrepreneuriale dans l'industrie du logiciel. Cependant, lorsque la
direction négocie avec leurs travailleurs pour s'inscrire
dans un cadre de restructurations transfrontalières, les
processus s'avèrent extrêmement lents. Peu avant
la fin du délai de négociation de trois ans
prévu par le législateur, un accord de CEE chez
le fournisseur français de services IT Atos Origin
a été signé le 28 juin 2007
à Bruxelles. Il prévoit deux séances
annuelles et l'assistance par des experts. Selon les habitudes
françaises, le CEE est un comité mixte dont font
partie aussi bien les représentants de l'employeur que les
représentants des travailleurs.
Dans
la
société américaine de logiciels Oracle,
en revanche, le délai de trois ans ne suffisait pas pour
parvenir à un accord de CEE. Le 11 mai 2007, les
négociations ont échoué entre la
direction centrale et le groupe spécial de
négociation (GSN). Après le groupe de
construction de machines Körber à Hambourg (voir rapport dans
CEE-News 4/2005), Oracle est un des rares cas ou un CEE a
été créé en «
vertu de la loi ».
Un groupe italien de ciment
renouvelle l'accord CEE
Un
accord CEE remanié a été
signé le 4 juillet 2007 à Rome pour l'une des dix
plus grandes entreprises industrielles italiennes. Italcementi est le
cinquième plus grand fabricant de ciment au monde avec une
position de leader dans la région
méditerranéenne et dispose d'un CEE depuis 1995.
Les
26 membres se rencontrent une fois par an, en cas de besoin, une
deuxième séance plénière
peut avoir lieu. Onze mandats sont réservés pour
l'Italie, huit pour la France, deux respectivement pour la Belgique,
l'Espagne et la Bulgarie et un pour la Grèce. En plus, un
représentant chacun des trois
confédérations syndicales italiennes CGIL, CISL
et UIL et de la Fédération Européenne
des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (FETBB) y participe.
Le CEE sera dirigé par un bureau composé de
quatre membres (Belgique, Italie, France, Espagne) qui se rencontrent
deux fois par an. La présidence va à un
syndicaliste italien qui est proposé par les trois
organisations d'Italie. Un expert peut être
consulté en cas de besoin, celui-ci peut cependant seulement
participer aux rencontres préalables des élus,
mais pas participer aux rencontres avec la direction centrale.
|
5. Accords
d'entreprise sur les standards sociaux
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Trois
accords à la fois pour un groupe d'approvisionnement
français
Depuis août 2006, il
y a d'intenses négociations sur la politique internationale
du personnel entre la direction du groupe et le CEE chez Suez (voir rapport dans
CEE-News 3/2006). Bien que les partis n'ont pas encore pu
trouver un accord pour tous les points, trois accords cadre
internationaux furent signés le 3 juillet 2007 : un accord
sur l'intéressement financier des salariés, sur
une gestion prévisionelle des compétences du
personnel et la promotion de l'égalité et de la
diversité. Pour la première fois, tous les
salariés du groupe au monde recevront une participation
financière.
Accord
européen sur la gestion des mutations industrielles
Le
12 juillet 2007, le groupe français Schneider Electric a
signé avec la Fédération
Européenne des Métallurgistes (FEM) un accord sur
l'organisation anticipative et socialement acceptable de la politique
stratégique de l'entreprise. En décembre 2006,
l'employeur avait pris l'initiative. L'accord est valable pour les
mêmes pays que l'accord du CEE et il contient des
règles concernant le développement des
compétences des salariés, l'intervention rapide
du comité d'entreprise européen dans la phase
préparatoire de restructurations
transfrontalières et lors du déclenchement de
procédure de réduction d'effectifs.
Accords-cadres
mondiaux sur des normes fondamentales de travail
Au cours de ces derniers mois,
une série d'accords-cadre sur l'application des principes
sociales et des normes fondamentales de travail dans des entreprises
mondiales ont été signées. Les
signataires du côté salarial sont habituellement
des fédérations internationales des syndicats,
mais aussi dans quelques cas le CEE.
Le
13 avril 2007, un
accord-cadre mondial a été signé pour
le groupe néerlandais Brunel qui est
spécialisé dans la gestion de projet et le
recrutement de personnel en particulier pour l'industrie du
pétrole et du gaz. Le respect des standards sociaux
fondamentaux, un droit à la formation continue et
une consultation à temps de la représentation des
travailleurs en cas de restructuration est ainsi assuré aux
5.300 travailleurs.
Lors
de la réunion
du CEE à Barcelone, le 4 mai 2007, le groupe graphique
canadien Québecor a signé un
accord-cadre mondial sur le respect des normes de travail
internationales pour les 35.000 employés. En novembre 2006,
il aurait presque eu un conflit juridique parce que le CEE avait
été ignoré dans la phase
préparatoire à des restructurations
transnationales.
Le
groupe allemand WAZ
joue un rôle de pionniers, au cours des dernières
années il y avait acquis de nombreuses entreprises en Europe
de l'Est et dans les Balkans. L'accord-cadre signé
à Essen le 4 juillet 2007 est le premier dans le secteur de
média au niveau mondial. L'entreprise s'y engage
à respecter les droits sociaux fondamentaux au travail et
à créer un forum où des
représentants de tous les pays se rencontrent une fois par
an. Le 9 juillet 2007, l'accord a été
présenté en présence de la commissaire
européenne Viviane Reding à Bruxelles. Les textes
suivants sont disponibles en langue anglaise seulement :
Rheinmetall
boycotte
la surveillance
En 2003, le fournisseur
allemand de l'industrie automobile et d'armement Rheinmetall avait
conclu un accord-cadre international et s'était
engagé à mondialement observer les normes
fondamentales de travail et de veiller à
l'égalité des chances et à la
protection de la santé. Les 12 et 13 juin 2007, la
Fédération internationale des organisations de
travailleurs de la métallurgie (FIOM) organisa un
rassemblement de représentants de travailleurs
européens et sud-américains à
Neckarsulm en Allemagne pour discuter du respect de l'accord. Cette
rencontre n'était cependant pas soutenue par l'employeur, ce
que le président de l'IG Metall, Jürgen Peters,
qualifia de violation des règles de jeu
démocratiques voire même de rupture de l'accord.
Ce n'est qu'après la publication d'un article par la presse,
que la direction offrait la possibilité d'une visite des
usines brésiliennes à une
délégation du comité d'entreprise
européen. Certes, le président-élu de
CEE Peter Winter veut accepter l'offre, il ne la voit cependant pas en
remplacement de rencontres de surveillance mondiales.
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6.
Participation négociée dans la SE
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Entreprise
du logiciel sans participation des salariés
La
SA « Mensch und Maschine Software
» dont le siège est à Weßling
près de Munich s'est transformée en
société anonyme européenne le 7
décembre 2006. Les 300 travailleurs en Allemagne, Autriche,
Suisse, France, Italie, Grande-Bretagne, Belgique, Suède et
en Pologne ne connaissent ni comités d'entreprise, ni
participation des administrateurs salariés au conseil de
surveillance. La situation fait en quelque sorte penser à
l'entreprise concurrente bien plus grande SAP (voir rapport dans
CEE-News 1/2006) avant l'obtention forcée d'un
comité d'entreprise.
Au
cours de la transformation en SE, le personnel
avait été consulté, mais ne montra
guère d'intérêt à la
participation. Dans la nouvelle forme juridique, la
séparation entre comité de direction et conseil
de surveillance n'existe plus, il ne reste plus qu'un management board
selon l'exemple britannique. Le fondateur de l'entreprise a
déjà annoncé qu'il
déplacerait le siège social à
l'étranger s'il était obligé
d'instaurer la cogestion en Allemagne. Ceci fait également
penser aux avertissements de la direction de SAP avant la
création d'un comité d'entreprise. Les textes
suivants sont disponibles en langue allemande seulement :
Une
compagnie de réassurance comme pionnier des SE en France
Le 14 mai 2007, les trois
groupes spéciaux de négociation de Scor se sont
mis d'accord à constituer un comité d'entreprise
SE commun pour les trois sociétés anonymes
européennes. Il ne s'agit pas seulement du premier cas d'un
accord SE en France, mais également d'une structure
juridique complètement nouveau. En dessous du Holding Scor
il y a deux sociétés : l'une pour les assurances
vie et l'une pour le marché de l'assurance restant. La
participation des salariés est assuré par un
comité commun des sociétés
européennes de 19 membres, qui siège
trimestriellement. De plus, les salariés peuvent envoyer
deux de leurs représentants au conseil d'administration du
holding.
Fresenius
conclut un accord de participation exemplaire
Peu
avant l'expiration du délai
légal de six mois, les négociations sur un accord
de participation au sein du groupe de la santé Fresenius ont
été achevées le 13 juillet 2007 (sur
l'ouverture des négociations voir rapport dans
CEE-News 1/2007). Le conseil de
surveillance composé paritairement de 12 membres
(les syndicats s'étaient prononcés en faveur de
20 membres) comprendra quatre représentants des travailleurs
d'Allemagne et un chacun d'Autriche et d'Italie. Parmi lesquels sont
quatre élus et deux permanents syndicaux (l'un de la
fédération allemande des services ver.di et
l'autre du secteur chimie de la confédération
italienne CISL).
Le comité
d'entreprise SE est
composé de 29 membres dont sept d'Allemagne et un chacun
pour les 22 autres pays. Il élit un président,
deux adjoints et quatre membres supplémentaires qui forment
le comité restreint. Alors que le comité
d'entreprise SE siège qu'une fois par an et que les
réunions spéciales connaissent des restrictions,
le comité restreint a droit à trois
séances par an - dont une peut être
utilisée pour visiter un site d'entreprise à
l'étranger - et il sera informée à
temps si des circonstances exceptionnelles l'exigent. Des
élus de pays ou de sites directement concernés
par une mesure, peuvent ensuite être invités
à de telles séances.
Le
nouveau comité d'entreprise SE a le
droit d'initiative dans les domaines de l'égalité
des chances, la santé et sécurité du
travail, la protection des données, ainsi que la politique
de formation continue. L'employeur supporte les frais de participation
à des colloques, il paye jusqu'à deux experts et
permet la participation de deux représentants des
fédérations syndicales européennes. Un
organe de conciliation peut rapidement prendre des décisions
en cas d'un éventuel conflit. Les textes suivants sont
disponibles en langue allemande seulement :
Fondation
de la SE Porsche Automobil Holding
Le
conseil de surveillance de la nouvelle Porsche
Automobil Holding SE s'est constitué le 24 et 25 juillet
2007 à Stuttgart. Avant, un accord de participation avait
été négocié entre la
direction centrale et le comité spécial de
négociation (GSN). Le GSN avait été
constituée le 10 mai 2007 avec 17 membres venant
d'Allemagne, de France, d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Irlande,
d'Italie, d'Autriche et de Tchèquia ainsi que des
représentants de l'IG Metall. Le nouvel accord fixe les
compétences et la procédure d'élection
du futur comité d'entreprise SE et la
représentation des salariés dans le conseil de
surveillance de la société européenne.
Le
nombre de mandats d'une
société allemande augmente avec l'augmentation
des effectifs et qu'il y a donc de plus en plus de
représentants des travailleurs dans le conseil de
surveillance, tandis que celui de la SE reste inchangé avec
douze membres. Cette question joue un rôle central lors de la
création de beaucoup de SE par des entreprises allemandes,
tout en acceptant la parité au sein du conseil de
surveillance. Le président-élu du
comité du groupe allemand Uwe Hück en est devenu le
président adjoint.
Le
nouveau Holding regroupe l'ancienne
société Porsche AG (filiale à 100%) et
la participation de 31% dans le groupe Volkswagen. Cependant, des
représentants des salariés de Volkswagen auront
seulement droit à des sièges dans le nouveau
conseil de surveillance lorsque Porsche augmentera
à plus de 50% sa participation dans Volkswagen.
Après la fusion prévue entre MAN et Scania (voir
rapport dans
CEE-News 3/2006), un tel groupe de camions pourrait y
être intégré plus tard et former le
troisième pilier. Les textes suivants sont disponibles en
langue anglaise seulement :
BASF
: début des négociations SE
Après
la décision de l'assemblée
générale du 26 avril 2007 de transformer BASF en
SE, le comité spécial de négociation
(GSN) s'est constitué le 12 juin 2007 à
Heidelberg. Il négociera un accord de participation avec la
direction centrale pour au plus tard novembre 2007. Les 29
représentants des travailleurs venant de 23 pays ont
élu Robert Oswald, le président-élu du
comité de groupe allemand, comme président du
GSN. Une commission de douze membres venant de Belgique, d'Allemagne,
de France, de Grande-Bretagne, d'Italie, de Pologne, d'Espagne ainsi
qu'un représentant des cadres est chargé de la
négociation et de travailler sur les détails.
Recherche
d'accompagnement à la fondation de la SE Allianz
Le
groupe d'assurances Allianz est devenu une
Société anonyme européenne en octobre
2006 (voir rapport
dans
CEE-News 3/2006). L'accord de participation d'Allianz
était le premier d'une entreprise européenne de
cette taille et pourrait ainsi servir
comme exemple pour d'autres. Pour cette raison, la
Fédération européenne des syndicats du
secteur de service (UNI) avait chargé l'institut IMU
à Munich d'accompagner scientifiquement le
déroulement des négociations. Dans plusieurs
pays, des élus et des représentants syndicaux ont
été interrogés. Les
résultats ont été
présentés lors d'un atelier à
Bruxelles le 8 et 9 mai 2007.
Autres entreprises qui se sont
déjà transformées en
société anonyme européenne :
|
7.
Études
de cas : industrie d'aluminium et d'appareils domestiques
|
Vague
gigantesque de fusion
d'entreprises dans le secteur des matières
premières
Les
prix du métal élevés, une
conséquence de la demande croissante en provenance de Chine
et de la conjoncture mondiale croissante, chauffent la vague de reprise
dans le secteur de l'industrie des matières
premières. À travers le rachat de concurrents,
les parts de marché augmentent plus rapidement et sont plus
rentables que la construction de nouveaux sites. Comment les élus
se comportent-ils dans de telles situations ? Restent-ils des
spectateurs passifs ou interviennent-ils dans les
événements ?
Pendant des années,
Alcoa et Alcan ont été des leaders sur le
marché mondial dans le secteur de l'aluminium, mais ils ne
le sont plus depuis la fusion de deux groupes russes. Au printemps
2007, l'entreprise américaine Alcoa essaya de racheter le
concurrent canadien Alcan de façon hostile et ainsi de
reconquérir la première place. Quand les plans
ont été révélés,
le CEE d'Alcan s'y est déclaré opposé
lors de sa séance à Paris le 29 et 30 mai 2007.
Une telle mégafusion ne constitue pas seulement un danger
pour le personnel de l'entreprise reprise, mais également
pour celle de l'acheteur. Le CEE craint que l'industrie d'aluminium
européenne est en train de perdre de plus en plus de centres
de compétence et de recherche.
Le 1 juin 2007 des
représentants des salariés d'Alcan et d'Alcoa se
sont rencontrés à Bruxelles sur invitation de la
Fédération européenne des
métallurgistes (FEM) pour discuter des
conséquences d'une telle fusion sur les postes de travail :
le président-élu allemand du CEE d'Alcoa, le
secrétaire français du CEE d'Alcan ainsi que deux
permanents syndicaux, qui soutiennent ces deux comités
d'entreprise européens sur demande de la FEM.
Après la première conversation en petit cercle,
les autres membres de CEE des deux groupes venant de sept pays se sont
réunis à Bruxelles le 21 juin 2007 et se sont mis
d'accord sur une procédure commune. Ils revendiquaient le
respect strict des droits à la participation, une
implication dans les processus du contrôle de la fusion
européenne et la convocation immédiate d'une
séance commune extraordinaire avec les deux directions.
«
Chevalier
blanc » empêche le rachat hostile
Ceci a réellement
abouti à une séance spéciale du CEE
à Zurich le 25 juillet 2007, mais seulement pour le CEE
d'Alcan. Le P.-D.G. était arrivé personnellement
du Canada pour informer les élus en Europe de la fusion avec
Rio Tinto. Le groupe anglo-australien Rio Tinto basé
à Londres est intervenu le 12 juillet 2007 comme «
chevalier blanc » pour sauver Alcan de l'OPA hostile
lancée par Alcoa. La transaction sera de la même
taille que la reprise d'Arcelor par Mittal Steel en juin 2006.
La direction du groupe Rio
Tinto viendra au CEE d'Alcan pour expliquer plus en détail
ses projets à la mi-septembre 2007. C'est en particulier la
vente de la division d'emballage d'Alcan qui est prévue,
représentant 23% du chiffre d'affaires du groupe. Le CEE a
demandé une expertise économique pour pouvoir
évaluer les conséquences exactes sur les postes
de travail. Pour les comités d'entreprise
européens dominés français, de telles
expertises sont à l'ordre du jour, contrairement aux
entreprises britanniques ou allemandes. La fusion a
créé une grande inquiétude en Suisse :
Alcan
a
été constituée après de
nombreuses reprises en particulier de l'Alusuisse-Lonza suisse et du
groupe français Pechiney et dispose en outre de sites de
production importants en Allemagne et en Grande-Bretagne. Depuis 1996,
il y avait des comités d'entreprise européens
dans ces groupes. Après la fin des fusions, un nouvel accord
de CEE a été conclu en mars 2006 selon le droit
français (voir rapport dans
CEE-News 2/2006).
Rio Tinto
n'a pas encore de CEE, car une grande partie des sites sont
situés en dehors de l'Europe. En Australie, l'entreprise est
confrontée à des critiques massives de la part
des syndicats et des environnementalistes, suite à des
violations des droits des travailleurs et des règlements de
sécurité. Il reste à attendre si et
comment l'attitude antisyndicale de Rio Tinto va se
manifester sur les sites européens d'Alcan. Á
l'avenir, le CEE d'Alcan représentera les
salariés européens de Rio Tinto.
Le
chasseur pourrait être
chassé à son tour maintenant
La reprise d'Alcan par Rio
Tinto - avec la Deutsche Bank à l'arrière-plan en
tant que conseiller - changera fondamentalement le paysage
entrepreneurial du secteur des matières
premières. Dans des milieux de Bourse, on spécule
que l'offrant Alcoa pourrait devenir elle même la cible d'une
OPA hostile, peut-être par ArcelorMittal (voir le rapport en
haut). Alcoa a un CEE selon le droit
néerlandais depuis 2001 et est fortement
représentée en Espagne, en Italie et en Hongrie.
Restructurations dans l'industrie
d'électroménager
Des
représentants des syndicats, des
entreprises et des scientifiques des anciens et nouveaux pays
européens se sont rencontrés du 27 au 29 juin
2007 à Arezzo (Italie) pour discuter des alternatives face
aux restructurations actuellement en cours dans l'industrie
d'électroménager (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). Une étude de l'Istituto per il
Lavoro de Bologne montre les dimensions dramatiques que prennent les
délocalisations vers des pays à bas salaire et la
perte d'emplois que cela engendre. La fermeture de l'usine d'AEG
Nuremberg avait provoqué une attention
particulière en Allemagne (voir rapport dans
CEE-News 1/2006). Au niveau des chiffres d'emplois, le
secteur occupe toujours la deuxième place après
l'industrie automobile en Italie, en Espagne et dans quelques pays
d'Europe centrale.
Initialement, la « marchandise
blanche » fut fabriquée surtout en Allemagne,
Suède et Italie. Déjà vers le milieu
des années 80 avaient lieu des délocalisations
vers l'Europe du Sud. Alors que les petits appareils comme les fers
à repasser, les cafetières électriques
ou les aspirateurs sont presque entièrement produits en Asie
du sud-est aujourd'hui, la fabrication des grands appareils (machines
à laver et lave-vaisselles, séchoirs, fours)
s'est déplacée en direction de l'Europe centrale
et de l'Est, y compris la Russie et la Turquie où le
marché est en croissance constante et les salaires sont
encore bas. Comment les syndicats et les comités
d'entreprise européens doivent-ils se comporter face
à de telles restructurations ?
Lors de la conférence,
différentes approches ont été
discutées sur base d'études de cas et les
défis pour les nouveaux pays de l'UE ont
également été
évalués. Quelques lignes de produits seront
déjà déplacées plus loin de
l'Europe de l'Est vers la Chine. Quel rôle ont
joué les comités d'entreprise
européens d'Electrolux, de Whirlpool,
de BSH et d'Indesit lors des
délocalisations antérieures ? Un
défaut considérable de coordination
transfrontalière était à observer dans
tous les cas. Comment les organes locaux de représentation
des salariés se sont-ils comportés ? Il y avait
deux études de cas à ce sujet : les entreprises
Arctic de Roumanie et De' Longhi d'Italie. À la fin de la
conférence, le Prof. Bierbaum de l'INFO-Institut
à Sarrebruck présentait une proposition d'une
meilleure coordination du travail des CEE dans ce secteur. Toutes les
présentations et les documents de la conférence
sont disponibles sur un site Web en
langue anglaise.
D'autres
rapports de
secteur dans des anciens numéros des CEE-News :
|
8. La Turquie : un
sujet pour le CEE ?
|
Les
négociations d'adhésion entre la Turquie et
l'Union européenne ont commençé le 3
octobre 2005. Déjà depuis 1963, le pays est
associé à la Communauté
économique européenne, précurseur de
l'UE, et comme seul pays ne faisant pas partie de l'UE, elle a
adhérée à l'union douanière
en 1996. Depuis 2002, la Turquie vit un petit miracle
économique avec des taux de croissance de six pour cent par
an et un afflux record des investissements étrangers.
Jusqu'à présent, que 1.500 entreprises allemandes
seules se sont établies en Turquie, dont un tiers de
l'industrie métallurgique. Le secteur d'exportation le plus
importante est l'industrie du textile et de l'habillement, suivi par
les sous-traitants de l'industrie d'automobiles et
d'électroménager. Un tiers de tous les
téléviseur vendus dans l'UE viennent de Turquie.
Après l'adhésion à l'UE, elle
deviendrait avec 73 millions d'habitants le deuxième plus
grand pays membre après l'Allemagne, sont partenaire
commercial le plus important.
Seulement
14% des 20 millions employés
sont syndiqués (ce qui correspond au niveau d'Espagne),
majoritairement à la confédération
Türk-İş. Le législateur a imposé des
obstacles majeurs pour les syndicats : ils ne peuvent
négocier des conventions collectives que si plus de 50% des
salariés d'une entreprise sont affiliés, une
affiliation qui doit être prouvée par sigle
notarial. Pour cette raison, la majorité des travailleurs en
Turquie n'est donc pas couvert par des conventions collectives. Le
temps de travail hebdomadaire
généralisé est de 45 heures. Il n'y a
pas de comités d'entreprise, la formation d'une
représentation syndicale dans l'entreprise est cependant
possible par convention collective maison comme en Grande-Bretagne. La
Turquie a ratifié la Charte sociale du Conseil de l'Europe
en septembre 2006, ce qui est considéré comme un
signal important dans le cadre des négociations
d'adhésion à l'Union européenne.
Selon
les calculs de l'Institut syndical européen, une entreprise
sur huit dans le champ d'application de la directive sur le
CEE, avait une succursale en Turquie en 2006 (270 entreprises en tout).
Si la Turquie était membre de l'Union européenne
à l'heure actuelle, des
délégués turcs pourraient entrer dans
152 comités d'entreprise européens
déjà existants. En ce moment, cinq
délégués et trois observateurs de
Turquie participent sur base volontaire à quelques CE
européen.
La
Fédération
Européenne des Métallurgistes (FEM) a tenu une
conférence « Le dialogue social et la
responsabilité sociale de l'entreprise en Europe du Sud Est
» à Istanbul, le 24 et 25 avril 2007. La
conférence devait donner une réplique
à de nombreux cas d'empêchement
d'activités syndicale en Turquie. Pour la FEM, le droit du
travail turc n'est pas en accord avec les règles
internationalement reconnues partout en Union européenne.
Quelques jours plus tard, le 1er mai 2007, 600 participants
à une démonstration de mai à Istanbul
ont été arrêtés.
Plus
de lecture (en langue allemande) :
L'organisme
de formation DGB-Bildungswerk et l'IG
Metall ont publié en 2005 une brochure qui mérite
d'être lue, sur l'histoire, sur l'économie et le
système social de la Turquie ainsi que sur les
problèmes actuels de la société turque
face à l'adhésion à l'Union
Européenne.
DGB-Bildungswerk/IG
Metall:
Länderprofil:
Türkei
Tradition
und Wandel
Düsseldorf/Francfort-sur-Main
2005, 52 pages, € 3,50
La zone euro sera
élargie
Le
1er janvier 2008, deux autres pays peuvent introduire l'euro comme
monnaie : Malte et la Chypre du sud. Le conseil des ministres de l'UE a
pris cette décision le 10 juillet 2007 sous la
présidence du ministre des Finances allemand Peer
Steinbrück. La lire maltaise et la livre chypriote sont
échangées à un taux de change fixe
pour les pièces et les billets de banque d'euro. Comme
premier des pays d'adhésion à l'UE, l'ancienne
République yougoslave Slovénie avait
déjà introduit l'euro en début 2007.
La zone euro comprendra ainsi
à l'avenir
15 des 27 États membres de l'UE avec environ 320 millions
d'habitants. Mais déjà en 2009 la Slovaquie
pourrait arriver, en 2011 les trois États baltes et la
Bulgarie. Les pays économiquement les plus importants en
Europe centrale et de l'Est (Pologne, Hongrie et Tchèquia)
par contre rempliront les critères pour l'union
monétaire en 2012 au plus tôt, la Roumanie qu'en
2014.
Les thèmes
principaux de pays dans les CEE-News :
|
9. Recherche en
matière de CEE
|
Direction
et CEE, une relation contradictoire ?
Depuis
janvier 2006, un projet de recherche sur des comités
d'entreprise européens en Autriche est en cours à
l'institut de politique sociale de l'université de Linz. Des
membres de CEE, des permanents syndicaux et des
représentants des directions de douze groupes sont
interrogés. Comme déjà
l'étude allemande du Prof. Kotthoff (voir rapport dans
CEE-News 3/2006), les chercheurs de Linz distinguent
plusieurs modèles. Ils ont examiné le
rôle de la direction centrale et fait une classification par
types. Nous continuons ici la présentation de certains
résultats choisis.
Type 2 :
Le CEE comme forum de
présentation de la politique du groupe
Pour le type 2 aucune coopération a pu
se développer entre la direction et le CEE pendant longtemps
et les relations sont restées très contraires. La
direction centrale informe le CEE de manière
sélective et peu transparente. Les séances du CEE
sont clairement dominées par les exposés de la
direction : les diagrammes abstraits et les données
financières très fourrés ne vantant
que la performance de l'entreprise. Les présentations
partiellement très complexes font partie de la routine
professionnelle des managers, elles servent à donner une
image et sont des éléments constitutifs de la
« stratégie de marketing du groupe ».
Si les
restructurations sont
justifiées et expliquées, c'est pour augmenter la
compréhension des délégués
et désamorcer le risque de conflits de travail qui coutent
cher. Les commentaires des membres du CEE sont souhaités,
tant qu'ils ne contredisent pas les positions de la direction. Il ne se
développe pas de dialogue critique, des compromis dans le
domaine de la politique de gestions du travail ne sont pas possibles
non plus.
Le problème central d'un CEE du type 2 est que le principe
de la Shareholder-value ne laisse pas de marge à la
participation des représentants des travailleurs. Des
objectifs monétaires et quantitatifs sont le fondement de la
gestion de l'entreprise, la direction décide exclusivement
des objectifs et des stratégies sur base des
intérêts des propriétaires. Les
comités d'entreprise européens du type 2 se
trouvent fréquemment dans des entreprises anglo-saxons, et
aussi sous une forme atténuée dans certains
groupes de l'Europe continentale.
Les autres types sont :
Analyse
de la conduite des négociations dans un CEE
« La
compétence interculturelle et la solidarité
transnationale stable en temps de mondialisation deviennent des
ressources clés stratégiques de
représentation syndicale. »
Ce
message clé se trouve dans un
exposé de recherche de l'Institut de sociologie de
l'université d'Erlangen-Nuremberg qui attire l'attention sur
un « déficit d'internationalisation »
sensible du côté salarial par rapport à
la direction. Sous le titre « La communication et
solidarité dans la coopération transculturelle de
représentants des salariés », des
enquêtes dans plusieurs groupes multinationaux ont
commencé en début 2007.
Les
collaborateurs du projet Matthias Klemm et Dr
Jan Weyand s'intéressent particulièrement aux
conditions nécessaires pour que l'entente interculturelle au
sein d'un CEE soit couronnée de succès.
À côté d'interviews d'experts, dont un
eut lieu le 14 avril 2007 avec la participation de Dr Werner Altmeyer
du réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
», le projet enregistre et analyse le déroulement
de négociations des comités d'entreprise ayant
une composition interculturelle. Avant, l'équipe du projet
« solidarité transculturelle » avait
déjà effectué des études
sur la communication dans les entreprises multinationales en comparant
l'Allemagne et la Tchèquie. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en langue allemande :
Recherche sur les CEE dans
l'industrie automobile
Un projet de recherche sur des comités
d'entreprise européens dans l'industrie automobile a
commencé le 1er mars 2007 à
l'université de Ruhr à Bochum.
L'équipe constituée autour du Prof. Dr Ludger
Pries voudrait développer une typologie des CEE, examiner
les conditions structurelles de son travail et analyser les
résultats des négociations entre le CEE et la
direction. L'étude empirique englobe les sites de production
en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Pologne
pour les groupes suivants : DaimlerChrysler, Volkswagen, General
Motors, Ford, Renault et PSA Peugeot Citroën. Tous les
documents ne sont que disponibles en langue anglaise :
Dans
le cadre de ce projet de recherche, un atelier examinant
différents aspects de la recherche sur les CEE eut lieu du 9
jusqu'au 14 juillet 2007 à Bochum avec des scientifiques
venant de six pays. D'une manière
particulièrement intéressante, les
études sur des comités d'entreprise
européens dans ces pays ont été
présentées par les conférenciers
venant de Pologne, de Grande-Bretagne, de France et d'Espagne. Dans sa
contribution, Dr Werner Altmeyer du réseau de formation et
de conseil « euro-ce.org » abordait la question, si
les comités d'entreprise européens ont besoin de
droits de cogestion ou mieux de négociation.
|
10.
Pages Web intéressantes
|
Participation des
salariés en Europe
Cette
nouvelle page thématique de
l'Institut syndical européen fournit des informations de
fond sur de nombreux aspects de la participation des
salariés : comités d'entreprise
européens, participation dans la
société anonyme européenne,
information et consultation à l'échelle de
l'entreprise nationale, législation européenne,
dialogue social au niveau européen et
particularités des relations de travail dans chacun des 27
pays membres de l'UE. Certains aspects, comme par exemple le
système des conventions collectives, la protection au
travail ou les droits de participation peuvent être
comparés entre les pays « en appuyant sur le
bouton ».
Mégafusion de syndicats britanniques
Depuis
1er mai 2007, le Royaume-Uni a un nouveau
syndicat : Unite. L'organisation avec deux millions de membres est issu
de la fusion de deux fédérations
multisectorielles : Amicus avec une
présence forte dans une multitude de secteurs, entre autres
dans la métallurgie (voir secteurs
d'Amicus), et la fédération des
ouvriers du transport T&G qui depuis
longtemps avait dépassé ce secteur (voir secteurs
de T&G). Unite veut se concentrer sur l'affiliation
de jeunes travailleurs (10% du budget total est prévu pour
cela) et sur la coopération internationale.
Unite
n'est pas seulement la plus grande fédération
syndicale, mais également la plus grande dans l'industrie
manufacturière, dans le secteur des transports, des banques
et assurances, de l'alimentation et dans l'industrie de l'imprimerie.
Une forte base se trouve aussi dans la construction et dans quelques
secteurs des services par exemple le nettoyage et la
sécurité. Dans le secteur privé avec
GMB, il n'y a plus qu'une seule autre fédération
à avoir une importance numérique à
côté d'Unite. La fusion doit être
terminé pour novembre 2008, après cela, des
fusions sont prévues à l'échelle
internationale : avec la fédération des
travailleurs de la sidérurgie des États-Unis et
du Canada (USW). Les informations suivantes ne sont que disponible en
langue anglaise :
L'envoi
à l'étranger facilité
Le
conseil syndical européen des cadres
EUROCADRES a publié un manuel au sujet du travail
à l'étranger sur Internet. Il s'adresse
à tous les salariés qui veulent travailler dans
un autre pays membre de l'Union européenne ou qui veulent
d'y revenir. Des informations sur le droit de séjour et les
contrats de travail, la reconnaissance de qualifications
professionnelles et des diplômes, le système de la
sécurité sociale, la fiscalité, les
syndicats et conditions de travail jusqu'à des conseils pour
la recherche d'un logement et d'un emploi peuvent être
rappelées pour chaque pays de l'UE.
Un portail italiens pour CEE
Avec
l'aide financière de l'Union européenne, la
Confédération italienne UIL à mis en
ligne un site dédié aux comités
d'entreprise européens (en italien : Comitati aziendali
europei - Cae). À côté des informations
pour les CEE, on y trouve aussi des sujets comme les directives
européennes en matière l'information et de
consultation, la société anonyme
européenne et négociations collectives
transnationales.
De
nombreux autres liens intéressants se trouvent dans la liste de liens
que nous avons constituée.
|
11. Nouvelles
publications
|
Quelle est
l'identité d'un comité d'entreprise
européen ?
En mai 2007 a
été publié un recueil anglophone qui
s'occupe de la question de l'identité collective des
comités d'entreprise européens. Des auteurs de
plusieurs pays de l'UE examinent différents aspects de la
recherche actuelle en matière de CEE. Comment les
représentants des travailleurs ayant un fond culturel
différent exercent-ils leur travail comme membre de CEE ?
Michael Whittall/Herman Knudsen/Fred Huijgen
(eds.)
Towards a European Labour Identity
The
case of the European Work
Council
London/New York 2007, 233
pages, ISBN 978-0-415-40396-2, € 120,99
→ Des
informations plus détaillées
→ Commande
en ligne
Connaissance
de base au sujet de l'Union européenne
Ce
livre traite du système politique de l'UE (organes,
compétences), l'intégration économique
(marché intérieur, zone d'euro,
européisation de la politique économique) et ses
conséquences sociales (salaires, systèmes
sociaux, impôts, migration, délocalisations
d'entreprises). Une attention particulière est mise sur les
problèmes de l'élargissement à l'est
et les perspectives du modèle social européen. Le
livre peut servir non seulement d'ouvrage de
référence, mais également pour
l'éducation des adultes. Il est issu du projet «
Le travail et la prospérité dans une Europe
élargie ». Le réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org » a apporté
quelques contributions sur les comités d'entreprise
européens. Le livre n'est que disponible en langue allemande.
Alexandra Baum-Ceisig/Klaus
Busch/Claudia Nospickel
Die Europäische
Union
Eine Einführung in die
politischen,
ökonomischen und sozialen Probleme des erweiterten Europa
Baden-Baden 2007, 371 pages, ISBN
978-3-8329-2138-5,
€ 14,90
→ Table
des matières
→ Commande
en ligne
Animation des
réunions transfrontalières
En mai 2007 a
été présenté un guide au
sujet de la coopération franco-allemande, qui livre
également des suggestions précieuses pour des
comités d'entreprise européens. Les auteurs ne
donnent pas seulement de conseils pratiques ; comment animer des
séances ou des groupes de projet avec des participants
français, luxembourgeois, suisses et allemands. Ils donnent
aussi des instructions solides et scientifiques à la
compréhension interculturelle. À l'aide de cas
concrets, les auteurs montrent des dangers qui peuvent mener
à des malentendus, des dérangements et
même à l'échec des projets
interculturels. Le guide est une espèce de «
boîte à outils » et il a
été écrit par des experts de la
coopération interculturelle de l'Euro-Institut
franco-allemand à Kehl.
Evelyne Will-Muller / Jacques Demorgon
Guide
interculturel pour l'animation
de réunions transfrontalières
Luxembourg
2007, 90 pages,
€ 19,-
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informations plus détaillées
→ Commande
en ligne
Manuel de droit du travail avec
une partie européenne
La nouvelle
édition de ce manuel ne présente pas seulement le
droit du travail matériel, mais aussi les
procédures juridiques des tribunaux de travail en Allemagne.
Il contient également un chapitre consacré au
droit international du travail et au droit communautaire. Les
fondements généraux peuvent être
consultés (la hiérarchie des normes,
transposition de directives, etc.), on s'y trouve également
des informations sur toutes les directives importantes en
matière de travail. Un chapitre séparé
s'occupe du droit collectif européen du travail, entre
autres le comité d'entreprise européen et le
comité d'entreprise de la SE.
Michael
Kittner/Bertram Zwanziger (Hrsg.)
Arbeitsrecht
Handbuch
für die
Praxis mit CD-ROM
Frankfurt am Main 2007, 4ème
Édition, 2.993 pages, ISBN 978-3-7673-3773-3, €
189,-
→ Commande
en ligne
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12. Réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
d'autres exemples de
notre travail
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De
nouveaux visages pour le
conseil de CEE et la recherche
Une demande croissante des
offres du réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » rendait nécessaire un renforcement
de notre équipe. Au printemps 2007, deux nouveaux membres
sont arrivés - depuis des années, les deux
connaissent parfaitement le travail syndical international et des
relations internationales du travail.
Après
des études à la London School of Economics and
Political Science (LSE), une thèse sur les syndicats en
Grande-Bretagne, et un passage comme enseignante à
l'université de Hambourg, Dr Carmen Bauer
(photo) à travaillée au bureau
fédéral de la Fédération
allemande de la Poste. Elle devient conseillère personnelle de Klaus Wiesehügel,
président de la IG BAU (Fédération
allemande de la construction, agriculture et environnement), et ensuite
secrétaire politique à la
Fédération Européenne des Travailleurs
du Bâtiment et du Bois (FETBB) à Bruxelles. Son
travail au réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » est consacré aussi bien
à la pratique des comités d'entreprise
européens qu'à la mise en place d'accords CEE et
à l'hygiène et sécurité du
travail au niveau européen.
Bernhard
Stelzl (photo) est en phase de rédaction finale de
sa thèse sur les standards sociaux des entreprises
allemandes au Brésil. Depuis 1992, il a
été animateur des séminaires
internationaux, directeur de projets et journaliste
indépendant. Ses travaux portent sur la
coopération transfrontalière des
représentants des travailleurs, les codes de conduite sur
les standards du travail et sociaux, ainsi que la formation
à la communication et la gestion de conflits. Il viendra non
seulement renforcer les aspects de publication, mais aussi
l'activité de recherche au sein du réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org ».
Travail
actif de CEE dans un groupe d'acier autrichien
voestalpine
a un passé semblable que Volkswagen : fondé du
temps des nazis, l'entreprise publique fut un point focal du mouvement
syndical après la guerre et elle est connue pour ses
prestations sociales extraordinaires. Aujourd'hui, voestalpine avec
son siège central au bord du Danube à Linz
(photo) est une entreprise de traitement d'acier très
profitable et coté en bourse. Le groupe dispose d'une propre
base sidérurgique et d'un accord CEE exemplaire. Les
représentants des travailleurs des quatre secteurs :
l'acier, les systèmes de rail, l'automobile et le profilage
effectuent des réunions de la division
transfrontalières avec la direction de la division
respective. Il n'y a que peu de règlements de ce type, par
exemple dans l'entreprise aéronautique et spatiale EADS
(voir rapport dans
CEE-News 1/2006) et dans le groupe d'emballage
suédois SCA (voir rapport dans
CEE-News 4/2005).
Le 16 avril 2007, le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» organisait un atelier pour le comité
d'entreprise européen à Linz. En groupes de
travail avait été abordé comment mieux
ancrer un CEE dans le personnel, comment utiliser le
secrétariat comme plaque tournante pour l'information ou
comment faire du CEE un partenaire de négociation
transnational. Les documents suivants ne sont que disponibles en langue
allemande :
IG
Metall force la création de CEE dans la région du
Rhin inférieur
Il
y a toujours un retard considérable pour
l'établissement de comités d'entreprise
européens dans l'industrie métallurgique et
textile ainsi que du traitement de bois. Pour forcer ce processus dans
des petites et moyennes entreprises avec siège dans la
région du Rhin inférieur, une manifestation eut
lieu à Krefeld le 30 avril 2007 avec le soutien du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
». L'initiative venait de la fédération
IG Metall responsable de ces secteurs en Allemagne.
Atelier
sur la mise en place de CEE à la Mer Noire
Du
5 jusqu'au 8 mai 2007, environ 25 élus et
secrétaires
syndicaux du secteur des transports de six pays se sont
rencontrés dans la ville portuaire roumaine Constanza pour
s'informer sur les possibilités et les limites des
comités d'entreprise européens. L'atelier avait
lieu dans le cadre d'un projet financé par l'Union
européenne avec le soutien de la
Fédération européenne des travailleurs
des transports (ETF). Les intervenants de la manifestation à
côté de Dr. Werner Altmeyer du réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org »,
étaient Philippe Alfonso de l'ETF à Bruxelles et
Erika Young la vice-présidente de la
Fédération internationale des travailleurs des
transports (ITF) à Londres. Le port de Constanza est
considéré comme étant le «
Rotterdam de l'Est »
à cause de sa situation stratégique sur la route
Rhin - Main - Danube et le volume de transit considérable.
Restructurations
dans l'industrie chimique
Dr.
Werner Altmeyer et Bernhard Stelzl du réseau de formation et
de conseil « euro-ce.org » ont participé
à une conférence à Rome
le 3 juillet 2007. Ils ont parlé des droits des
comités d'entreprise allemands en cas de restructurations.
La conférence fait partie d'un projet sur la transposition
de la directive sur l'information et la consultation,
financé par l'UE et conduit par l'institut de recherche
italien Cesos et la
confédération syndicale CISL. Au cours
des prochains mois, des résultats empiriques seront
rassemblés dans quelques groupes de l'industrie chimique. Le
Cesos a déjà publié sur sa page Web
des études de cas de la France, d'Hongrie, d'Italie,
d'Espagne, de la Roumanie et également dans d'autres
branches.
Nos activités de
publications
Dans une contribution pour la
revue Personalmagazin d'avril 2007, Bernhard Stelzl
s'est occupé du thème « Assumer la
responsabilité - la Corporate Social Responsibility en
Allemagne ». En mai 2007, Werner Altmeyer et Lionel Fulton
ont présenté la situation actuelle de la
représentation des travailleurs dans l'entreprise en
Grande-Bretagne dans la revue der betriebsrat. Et
en juillet 2007, Reingard Zimmer a examiné des accords de
non-discrimination dans les entreprises
européennes dans la revue Arbeitsrecht
im Betrieb. Ces articles ne sont disponibles qu'en allemand.
Avec
le soutien technique du réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » le journal Frankfurter
Allgemeine Zeitung du 21 juillet 2007 a publié un
article sur les tendances actuelles dans les CEE en particulier face
à des restructurations (en langue allemande).
Vous
trouvez d'autres
publications sur notre page
publications.
Newsletter
ver.di/GPA : nouvelle édition
Le 4 juin 2007, parution de la
troisième
édition de la Newsletter CEE, publiée
conjointement par ver.di en Allemagne et GPA en Autriche. Les contenus
sont arrangés par le réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org ». Les thèmes
abordés dans le numéro 1/2007 sont le nouvel
accord de CEE du groupe UniCredit, suivi d'une interview du
président du comité de groupe allemand de
HypoVereinsbank, Peter König, un article sur la nouvelle
constitution de comités d'entreprise européens
dans le secteur financier, les comités d'entreprise
européens dans le secteur du tourisme (en particulier la
situation chez Thomas Cook après la fusion avec MyTravel),
la mise en réseau à échelle
européenne de CEE dans le secteur des médias, les
nouveaux accents dans le secteur de l'énergie et un
compte-rendu de la conférence des syndicats des services
(UNI) à Athènes. Les newsletters ne sont
disponibles qu'en langue allemande :
Service postal, de messagerie
et exprès : Étude sur la création de
CEE
En ce moment, le réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » travaille
à l'analyse des accords de CEE dans le secteur du service
postal, de messagerie et exprès. L'étude
est financée par la Commission européenne et sert
de soutien à la mise en place de CEE dans des entreprises du
secteur par ex. à GeoPost. Le rapport sera publié
à l'automne 2007 et traite particulièrement des
entreprises DHL (poste allemande), FedEx, Securicor, TNT, UPS et
Wincanton.
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