1.
Le Parlement
européen va t-il améliorer ?
|
La
première ébauche de la nouvelle directive CEE
déçoit
Le
2 juillet 2008, la Commission européenne
présentait publiquement son ébauche de texte pour
la révision de la directive CEE. Dans des points importants,
l'ébauche reste cependant bien en deçà
des revendications des syndicats. Elle doit être
adoptée encore avant la fin de l'année. Tous les
espoirs se focalisent maintenant sur le Parlement européen
qui en mai 2007 avait encore expressément demandé
des améliorations (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Les associations des employeurs ont
entre-temps menés une campagne de lobbying intense
concentré sur les comités d'entreprise
européens et en particulier contre l'influence syndicale.
Rétrospective
: Le refus de jouer avec le temps
Quand
il est apparu le 2 avril 2008, que les associations des employeurs
avaient abandonné leur position de blocage envers une
négociation avec les syndicats, une solution pragmatique
semblait être proche (voir rapport dans
CEE-News 1/2008). Mais la Confédération
européenne des syndicats (CES) voulait assurer l'adoption de
la nouvelle directive CEE encore avant la fin du mandat du Parlement
européen et de la Commission européenne. Pour
cette raison elle plaidait pour des négociations rapides
("fast track negotiations").
Quand
au cours des premiers contacts de sondage, il s'est
avéré que l'association européenne des
employeurs BusinessEurope refusait les négociations rapides,
la CES a fait capoter le 11 avril 2008 les négociations, qui
n'avaient pourtant pas encore commencées et invitait la
Commission européenne à présenter tout
de suite un texte de loi.
La
Commission européenne réagissait le 30 avril 2008
par une invitation aux partenaires sociaux à quand
même venir à la table de négociation.
La CES justifiait par la suite son nouveau refus dans une lettre au
Président de la Commission européenne Barroso.
Campagne
de lobbying des syndicats
Sous
le slogan « A l'offensive pour des comités
d'entreprise européens plus forts », la CES a
lancée sa campagne le 1er mai 2008. Dans cinq feuilles
d'information elle a exposé de manière claire les
points importants du débat. L'union des syndicats des
services (UNI) présentait son propre rapport sur ses
activités au sein des CEE :
-
Que sont les comités
d’entreprise européens ?
-
Que faut-il changer ? Les
raisons de la révision de la directive sur les CEE
-
La formation : un outil
indispensable pour les représentants dans les CEE
-
Les CEE devant les tribunaux
-
CEE
– une composante essentielle de la bonne gouvernance des
entreprises
-
Le rapport sur les CEE de
l'union des syndicats des services (UNI)
Lors
d'une conférence à Bruxelles le 9 et 10 juin
2008, la CES a rassemblé environ 250 membres de
comités d'entreprise européens et de permanents
syndicaux pour discuter de la situation actuelle avec les
représentants de la politique. Quelques jours plus tard, le
18 juin 2008, le premier ministre français
François Fillon se prononçait
expressément en faveur d'un affermissement des
comités d'entreprise européens devant
l'Assemblée nationale à Paris. La «
réanimation de l'Europe sociale » est un
mot-clé de la présidence française de
l'Union européenne dans le deuxième semestre 2008.
Conférence
technique sur la nouvelle directive CEE : Qu'est-ce qui nous attend ?
Beaucoup
de membres de CEE sont encore dans le flou en ce qui concerne les
conséquences juridiques de la révision de la
directive et voudraient arranger leur accord de CEE actuel suivant la
nouvelle situation légale et l'actualiser. Les membres de
comités d'entreprises qui ont encore la fondation de CEE
devant eux, voudraient également inclure dans leurs
réflexions les nouveaux règlements. Une
série de questions se posera aussi pour les avocats en fin
2008, après l'adoption de la nouvelle directive CEE.
Lors
d' une conférence technique qui aura à Hambourg
le 26 janvier 2009, le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » offre
l'occasion de discuter en détail de la nouvelle situation
juridique avec des spécialistes de Bruxelles ainsi que de la
science et de la pratique allemande.
La
conférence technique est en langue allemande. En vue
d'arrangements individuels, des personnes
intéressés par d'autres langues sont
priés de s'adresser directement à notre adresse.
Proposition
aux syndicats
Nous
réalisons également des activités
comparables sur demande des organisations syndicales
régionales (voir par exemple le rapport
dans CEE-News 2/2007), un atelier de plusieurs jours sur les
CEE est aussi en préparation pour le secrétariat
fédéral de la fédération
ver.di. Le règlement en matière des frais
dépend de l'article 37, paragraphe 6 de la loi allemande
relative à l'organisation de l'entreprise. Les fonds
européens peuvent toujours être
demandés pour de telles manifestations (voir plus loin sous
le point 8).
|
2.
Les
développements dans les pays d'Europe centrale et de l'est
|
Le
tribunal constitutionnel fait basculer la loi sur les CE
Le
1er juillet 2008, le tribunal constitutionnel polonais a
donné suite à une plainte de l'association des
employeurs polonais et a déclaré
anticonstitutionnelle la loi sur les comités d'entreprise
votée en avril 2006. Dans un délai de douze mois,
le législateur doit conclure un nouveau
règlement. Après des violentes discussions
politiques, la loi était entrée en vigueur avec
du retard. Elle transpose en droit polonais, la directive de l'Union
européenne de 2002 prescrivant obligatoirement l'information
et la consultation des travailleurs sur des questions sociales et
économiques dans des entreprises à partir de 50
salariés. Avant il n'y avait pas de comités
d'entreprise en Pologne et la représentation du personnel
était assurée exclusivement par les syndicats
– s'ils comptaient des affiliés dans l'entreprise
(voir rapport
dans CEE-News 2/2006).
Le
tribunal déclarait incompatible avec la liberté
de coalition négative, cette procédure qui donne
une priorité aux syndicats lors de la désignation
des candidats pour les comités d'entreprise. Il
désavantagerait des travailleurs qui ne font pas (ou qui ne
veulent pas faire) parti d'un syndicat. Si le jugement trouvait un
écho dans d'autres pays, il pourrait ébranler
fondamentalement les relations de travail par ex. en Grande-Bretagne ou
en France. Dans les faits, cela reviendrait à une
orientation vers le système allemand, où du point
de vue juridique, le comité d'entreprise est
complètement indépendant des syndicats.
Des
comités d'entreprise se battent pour des droits à
l'information
Un
autre jugement fâche les employeurs polonais. Le
comité d'entreprise de FSO à Varsovie, autrefois
le centre de l'industrie automobile polonaise, s'était
inquiété du nombre élevé
d'intérimaires et voulait obtenir des informations les plus
exactes sur les frais totaux de ce type de contrat. Quand l'employeur a
refusé, le comité est allé au tribunal
et l'action en justice a été couronnée
de succès. L'entreprise doit exposer tous les chiffres
maintenant. Le jugement est considéré comme un
précédent pour tous les comités
d'entreprise en Pologne et une vingtaine de procédures ont
été entamées devant les tribunaux
entre-temps.
Fondation Otto Brenner
: Engagement en Europe de l'est
La
fondation Otto Brenner a organisé du 14 au 16 mai 2008
à Kranjska Gora (Slovénie) une
conférence sur l'évolution syndicale dans les
Pays de l'Europe centrale et de l'est. La Fondation Otto Brenner est la
fondation scientifique de l'IG Metall et accorde une importance
particulière à l'équilibre entre l'est
et l'ouest. Les présentations et les discours de la
conférence sont disponibles sur l'Internet sous format pdf
et audiovisuel. Les participants de la conférence se sont
prononcés également en faveur d'une
amélioration rapide de la directive CEE.
Expertise
et études sur la situation des syndicats
Lors
de la conférence, un bilan provisoire du
développement syndical et des relations de travail
après l'élargissement de l'Union
européenne a été
présenté par Dr Heribert Kohl :
Les
syndicats des nouveaux pays membres d’Europe centrale et de
l'est, sont-ils arrivés à Bruxelles entre-temps?
Ceci avait déjà fait objet d'un projet de
recherche en 2007. Les
textes suivants ne sont que disponibles en langue allemande :
Nous avons
constitué une page
spéciale donnant des réponses quant
à l'élargissement à l'est de l'Union
européene et de sa signification pour les comités
d'entreprise européens.
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3. Les
réponses de CEE en cas de restructurations
|
Des
garanties sociales en cas de vente
Dans
son secteur, la banque franco-belge Dexia (« short term has
no future ») est considérée comme une
entreprise modèle en matière de concertation
sociale. Le 19 décembre 2007 a été
signé à Bruxelles, un accord assurant les
standards minimums au comité d'entreprise
européen en cas de vente d'activités. Il est non
seulement valable pour l'information et la consultation, mais aussi
pour les modalités de vente. Tous les acquéreurs
potentiels devront fournir par écrit des renseignements sur
leur volonté de conserver les standards sociaux de Dexia et
de garantir le statut des employés après le
rachat. La direction centrale de Dexia en fera un critère
pour le choix de l'acquéreur.
Le
3 juillet 2008, le conseil d'administration décidait la
transformation en société européenne
(SE). Les négociations sur un accord de participation
doivent commencer en septembre 2008.
Accord
dans le secteur pétrolier
Le
comité d'entreprise européen et la direction de
l’entreprise pétrolière BP ont conclu
le 2 avril 2008 un accord de restructuration européen qui
règle la participation des travailleurs en cas de
délocalisation des activités du service
après-vente et financier. D'ici 2010, ceux-ci devront
être regroupées en un seul lieu dans un pays
à bas salaire. L'accord prévoit un dialogue
ouvert avec le CEE sur les objectifs du projet et sa
réalisation. L'employeur veut éviter des
licenciements par des mutations à l'intérieur de
l'entreprise, des recyclages et un système de retraite
anticipée. Le CEE sera impliqué dans le groupe de
commande de la direction et il aura un accès à
tous les documents, des formations spéciales et il peut
consulter ses propre experts. En ce moment, un plan de
réalisation prévoyant un cadre de temps est
réalisé.
Le
CEE garantit les sites de General Motors
Le
29 avril 2008, un accord-cadre européen sur la production
des nouveaux modèles Astra et Zafira a
été conclu entre le CEE et la direction centrale
à Rüsselsheim (voir la photo). Cet accord n'est pas
seulement une borne pour General Motors, mais donne aussi un signal
politique de premier plan pour le développement de tous les
comités d'entreprise européens vers un organe
complet de représentation des intérêts.
Les textes suivants ne sont que disponibles en langue anglaise :
L'accord-cadre
prévoit les points suivants :
-
Des
garanties pour les sites de Ellesmere Port
(UK), de Bochum (Allemagne), de Trollhättan (Suède)
et de Gliwice (Pologne) jusqu'en 2016
-
L'usine
à Anvers (Belgique) est assurée par une autre
ligne de produits.
-
L'exclusion
de licenciements
-
Participation
aux décisions au sujet des externalisations pour tous les
sites européens
-
Protection
sociale lors du transfert de personnel (durant cinq ans)
-
Les accords
d'entreprise locaux deviennent part de cet accord
La
bataille pour obtenir l'accord-cadre a été dure
et a eu un antécédent :
-
Cinq sites
auraient dû être
mis en concurrence dans le cadre d'un « concours de
beauté »
-
20.000
travailleurs étaient concernés
-
Selon
les dires de la direction du groupe : « trois sites pouvaient
seulement survivre »
-
La direction
répandait des rumeurs sur des concessions faites par les
entreprises locales
-
Des rumeurs
courraient sur de nouvelles capacités de production en
Europe de l'Est
En réaction
à cette tentative
de « partager pour mieux régner » toutes
les représentations des travailleurs ont conclu en
décembre 2005 une « promesse de
solidarité européenne » ayant comme
objectif de mener des négociations sur l'avenir des sites
uniquement au niveau européen et pas au niveau local. Ils
autorisaient ainsi le comité d'entreprise
européen à défendre leurs droits de
participation et de négociation bien que cela ne soit pas
prévu par le législateur jusqu'à
présent. Pour mettre le tout sur des bases solides, un
projet d'accompagnement scientifique a été
commencé et une demande de financement européen a
été introduit (voir rapport dans
CEE-News 1/2006).
L'accord
de General Motors fait cas d'école
Le 3 juin 2008, des
représentants des
travailleurs du constructeur automobile Ford, venant d'Allemagne, de
France et de Belgique se sont réunis à Bruxelles
pour empêcher la fermeture du site de production de
boîtes automatiques à Blanquefort près
de Bordeaux. Ils ont voulu réaliser l'ébauche
d'un accord au niveau européen et engager des
négociations avec la direction centrale à ce
sujet. Les fermetures de sites chez Ford ne seraient ainsi plus une
affaire nationale, mais un sujet européen.
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4.
Des accords CEE améliorés
|
Après
fusion partielle: négociation de règlements CEE
excellents
Le
rachat de certaines activités d'Alcatel - Lucent par le
groupe d'électronique français Thales menait
à l'adaptation de l'accord de CEE datant de 1993
à la nouvelle structure du groupe. L'accord a
été signé le 18 décembre
2007 à Neuilly près de Paris.
A
l'avenir, 35
représentants des travailleurs font partie du CEE qui
siège sous la présidence du PDG, 17 viennent de
France, cinq de la Grande-Bretagne, trois d'Allemagne et deux d'Italie
et d'Espagne. Le nombre élevé de
délégués français a
été nécessaire pour tenir compte de la
représentation de tous les syndicats. L'accord
prévoit deux assemblées
plénières du CEE par an, en plus pour la
première fois, il y a des rencontres de section : deux fois
par an pour les secteurs de la défense, de
l'aéronautique et de la sécurité au
transport.
Le
comité de direction se compose de douze membres (dont six de
France) et se rencontre tous les deux mois. Le secrétaire du
CEE dispose de 350 heures de délégation par an,
les membres du comité de direction ont droit à
150 heures et les autres membres du CEE à 100 heures. Le CEE
est soutenu par la société de conseil du
comité de groupe français et en plus peut charger
un expert international jusqu'à un montant annuel de 50.000
€. En plus, le CEE reçoit un budget annuel de
16.500 € pour d'autres frais, les frais de séance,
de voyage et d'interprétation non compris.
Des
droits précis
à l'information
Le nouvel
accord amène plus de clarté sur un point
important qui dans un grand nombre de comités d'entreprise
européens menait tout le temps à des discussions
avec l'employeur. Quand une affaire a-t-elle un caractère
transnational ? Le CEE de Thales sera impliqué lorsque plus
de 150 licenciements sont effectués dans deux pays ou
lorsqu’une mesure de restructuration concerne plus de 500
travailleurs. Des changements fondamentaux de la structure de
l'entreprise dans seulement un pays mènent
également à la participation du CEE.
Bouygues
a maintenant un comité d'entreprise européen
complet
Il
eut besoin d'une querelle judiciaire pour inciter la direction centrale
du groupe mixte français Bouygues à la
renégociation de l'accord datant de 1995 (voir rapport dans
CEE-News 1/2007). Il fut signé à Paris,
le 19 février 2008. Après l'accord, le
comité européen du dialogue social est
transformé en un CEE complet qui - à
côté de l'Union européenne - englobe
aussi la Suisse. Bouygues est actif dans le secteur de la construction
et de l' immobilier, il exploite une société de
téléphone, détient des parts de la
chaîne de télévision TF1 qui
appartenait autrefois à l'Etat et du constructeur de
machines et de véhicules Alstom.
Le
CEE est composé
de représentants de l'employeur et des travailleurs, ce qui
est typique pour les CEE du modèle français. Le
côté des travailleurs envoie 12 membres de France
et 12 membres d'autres pays ainsi que deux
délégués syndicaux qui doivent
être des travailleurs du groupe. Les
délégués français ne sont
pas choisis par le comité du groupe, mais nommé
par les syndicats, la CGT-FO est majoritaire avec sept mandats. Les
pays, en négociations d'adhésion avec l'Union
européenne (ce sont la Croatie et la Turquie en ce moment)
envoient des observateurs au CEE.
Le
côté des travailleurs choisit un
secrétaire et quatre adjoints qui forment le bureau et qui
disposent chacun de 220 heures par an pour cette fonction. Ils
constituent le comité restreint en commun avec le PDG de
Bouygues, qui assure aussi la présidence du CEE. Dans des
cas urgents, celui-ci se réunit dans les 72 heures.
L'employeur supporte tous les frais de séances, des moyens
de travail et des experts et il met en plus un budget annuel de 14.000
€ à la disposition du CEE. Il dispose d' un droit
de formation de quatre jours pendant la législature de
quatre ans.
La
menace de litige mène à une
amélioration du règlement de CEE
Quelques
passages de l'accord CEE du fabricant français de pneus
Michelin ont été modifiés le 2 avril
2008 lors de la séance plénière du CEE
au siège de groupe à Clermont-Ferrand. Une
nouvelle mouture sera seulement réalisée quand la
révision de la directive CEE sera terminée
à Bruxelles. Le point de départ pour la nouvelle
négociation était un litige qui a pu
être évité en dernière
minute en avril 2007 (voir rapport dans
CEE-News 1/2007). Michelin a un CEE depuis 1997.
L'accord
exclut encore la Suisse, il réserve cependant un statut
d'observateur à tous les pays en négociations
d'adhésion avec l'Union européenne. Le
comité restreint a été
augmenté à six membres pour attribuer un
siège supplémentaire à Europe de
l'est. Tous les six doivent venir de différents pays. Le
nombre des séances annuelles est passé de deux
à quatre. Dans des circonstances exceptionnelles,
l''information et la consultation du CEE se produiront à
l'avenir en même temps avec les comités
d'entreprise nationaux dans les pays concernés.
Le CEE de Siemens fonde des comités
régionaux
Lors d'une
rencontre à Vienne, une nouvelle mouture de l'accord de CEE
chez Siemens a été signée le 29 mai
2008. L'accord précédent était
resté au niveau de 1995, quand le « Siemens Europe
Committee » (SEC) avait été
formé sur une base volontaire.
Les innovations les
plus importantes : le comité directeur est élargi
de quatre à cinq membres, les mandats sont liés
à certaines régions dans le futur, à
savoir de l'Europe de Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Europe de l'est.
En complément à l'assemblée
plénière annuelle du SEC, « des
réunions de clusters » ont lieu lors desquels les
membres de la région respective rencontrent la direction une
fois par an. Ces nouveaux comités régionaux sont
informés et consultés dans des affaires qui
concernent leurs pays respectifs. Ceci signifie concrètement
un doublement de la fréquence de réunions, avant
cela, le groupe d'électronique ne dépassait pas
le règlement légal minimum d'une
réunion annuelle.
|
5.
La fondation de nouveaux comités d'entreprise
européens
|
Le
groupe de textile
belge fonde un CEE
Un accord CEE selon le droit
belge a été signé le 28
février 2008 pour le Beaulieu International Group.
L'entreprise avec siège à Waregem (Flandre
occidentale) est en propriété familiale et
fabrique des revêtements de sol et des tissus pour meubles.
Le CEE est paritaire selon les habitudes belges. Les 18
représentants de la direction et les 18
représentants des travailleurs de Belgique, d'Allemagne, de
France, d'Espagne, de Grande-Bretagne et de Norvège se
rencontrent une fois par an. En plus, une session extraordinaire est
possible, un comité de direction n'est pas prévu.
Accord
britannique dans une entreprise de logistique
Le
14 mars 2008, un accord de CEE selon le droit britannique a
été signé pour la deuxième
plus grande entreprise de logistique au monde. Ceva Logistics dont le
siège est à proximité de
l'aéroport d'Amsterdam est le résultat de la
fusion en août 2007 des Néerlandais de TNT
Logistics et l'entreprise américaine Eagle Global Logistics
(EGL). Les deux appartiennent à l'investisseur
américain financier Apollo Management. Les 30 membres qui
viennent de 16 pays font partie du nouveau CEE et se rencontrent une
à deux fois par an. D'autres séances sont
possibles dans des cas extraordinaires. Le comité de
direction se compose de quatre membres. L'accord prévoit des
mesures de formation ainsi que la possibilité de solliciter
des experts.
Le sous-traitant pharmaceutique
américain fonde un CEE selon le droit allemand
Un accord de fondation d'un
comité d'entreprise européen a
été signé le 31 mars 2008 pour West
Pharmaceutical Services (voir aussi rapport dans
CEE-News 1/2006). Le groupe américain produit des
parties de caoutchouc et de plastique utilisés pour
l'emballage de médicaments.
Deux
délégués d'Allemagne, de France et de
Grande-Bretagne feront partie du CEE ; le Danemark, l'Italie, l'Espagne
et l'Irlande envoient chacun un
délégué. Ils se réunissent
une fois par an pendant trois jours au siège
européen à Eschweiler, près
d'Aix-la-Chapelle. Les séances sont tenus sans
interprètes en langue anglaise. Dans des cas urgents, le
président du CEE peut aller à des
sièges dans d'autres pays, lui et son adjoint ont droit
à douze jours de délégation par an, en
plus des séances annuelles, tous les autres membres du CEE
ont six jours par an pour des affaires du CEE. La séance
constituante est prévue pour fin août 2008.
Nouveau
CEE selon le droit luxembourgeois
L'économie
du Grand Duché n'est pas seulement composée de
banques et d'aciéries. Un « global player
» plus petit est le groupe Monier, fabricant de
matières de construction de toitures. L'accord
signé le 17 juin 2008 prévoit un
comité d'entreprise européen de 15 personnes qui
siège une fois par an. Le PDG de l'entreprise et le
secrétaire du CEE se relayent à la
présidence tous les ans. Certains pays ont
été regroupés et ne
reçoivent qu'un mandat (Belgique et les Pays-Bas par ex.).
Le CEE est également compétent pour la Bosnie, la
Croatie, la Serbie, la Suisse et la Turquie.
Le
CEE élit un « bureau dirigeant » avec le
secrétaire, son adjoint et trois membres
supplémentaires qui siège trois fois par an. Dans
des circonstances exceptionnelles, une séance
spéciale du bureau à laquelle sont
invités les délégués de
tous les pays concernés a lieu. A côté
de sa participation aux séances, le secrétaire
à droit à 100 heures de
délégation par an, les autres membres du bureau
disposent de 70 heures et tous les autres membres du CEE de 30 heures
par an. Le CEE a droit à une formation de quatre jours par
législature de quatre ans.
Le
groupe cimentier italien fonde un CEE
Le
18 juin 2008, un accord CEE selon le droit italien a
été signé pour Buzzi Unicem dont fait
également partie le groupe Dyckerhoff depuis 2004.
Déjà depuis 1996, Dyckerhoff, avait son propre
CEE selon le droit allemand. Le nouveau CEE se compose de 15 membres :
six d'Italie, quatre d'Allemagne, un chacun des Pays-Bas, de Pologne,
du Luxembourg, de Tchèquia et de Slovaquie. Ils se
réunissent une fois par an, ainsi que dans des circonstances
extraordinaires. Fait remarquable : tous les pays avec lesquels l'Union
européenne mènent des négociations
d'adhésion sont invités comme observateurs aux
séances de CEE. Le CEE forme un comité de
direction de cinq membres (trois d'Italie et deux d'Allemagne) qui se
rencontre au moins deux fois par an.
Centre
d'appel avec « une longue attente »
La
législation limite les négociations de CEE
à trois ans, la séance constituante du groupe
spécial de négociation (GSN) doit être
convoquée dans un délai de six mois.
Néanmoins, dans certains cas, les négociations
ont lieu bien plus tard et dans des circonstances assez inhabituelles :
ainsi chez Transcom WorldWide, un centre d'appel et fournisseur de
services inkasso avec siège à Luxembourg, qui
fait partie du portefeuille de l'investisseur financier
suédois Kinnevik.
Bien
que la demande de formation d'un comité d'entreprise
européen avait déjà
été introduite en mars 2004, le groupe
spécial de négociation s'est réuni du
30 juin au 2 juillet 2008 à Barcelone pour la
première et seule séance. Lors d'un vote de
combat, une faible majorité a été
trouvée parmi les 16 représentants des
travailleurs de 16 pays pour la signature d'un accord de CEE selon le
droit luxembourgeois. Le CEE sera constitué de 23
travailleurs et de plusieurs représentants de la direction,
il siégera une fois par an et il choisira une
équipe de coordination qui peut s'échanger par
visioconférence. La séance constituante est
prévue pour avril/mai 2009.
Les
textes de nombreux accords de CEE sont disponibles sur une page à
téléchargement.
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6. Le
maigre bilan provisoire de la Société
européenne
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Knauf
Interfer avec un représentant des travailleurs seulement
Depuis
le 27 juin 2008, Knauf Interfer dont le siège est
à Essen (autrefois Stinnes Stahl) est devenue une
Société européenne (SE). Un accord de
participation SE avait été signé le 8
avril 2008. Le groupe de commerce d'acier dispose de succursales en
Autriche, Pologne, Hongrie et aux Pays-Bas.
Le
conseil de surveillance se compose de trois membres, dont un
représentant des travailleurs. Un comité
d'entreprise SE est fondé sur base des dispositions
légales minimales si le nombre de personnels en dehors de
l'Allemagne dépasse les 250 travailleurs.
Jusque-là, le comité de groupe allemand assure
les tâches du comité d'entreprise SE. Tous les
pays avec plus de 50 travailleurs peuvent envoyer des
invités à la séance du
comité de groupe. L'accord exclut expressément
d'évoluer dans la direction de la cogestion paritaire.
Interseroh
complètement sans participation
Un
accord de participation SE a été signé
le 15 avril 2008 dans l'entreprise de matières
premières et de recyclage Interseroh de Cologne. Les
négociations avaient commencé en janvier 2008
(voir rapport
dans CEE-News 4/2007). Comme il n'y a pas de cogestion dans
le conseil de surveillance allemand actuel, le conseil de surveillance
SE futur restera également sans participation des
travailleurs. Le comité d'entreprise SE sera
composé de neuf membres, bien que 17 membres faisaient
déjà partie du groupe spécial de
négociation (GSN). Le comité d'entreprise SE sera
le premier comité transnational de représentation
des travailleurs chez Interseroh, il n'y avait pas encore eu de
comité d'entreprise européen avant. L'inscription
de l'Interseroh SE dans le registre du commerce est prévue
pour l'automne 2008.
Klöckner
également sans participation
Le
30 juin 2008, un accord SE a été signé
pour le grossiste de métal Klöckner à
Duisburg. Le comité d'entreprise critique que la
participation reste réduite à terme. Le conseil
de surveillance de Klöckner SE est toujours composé
de six membres, il n'y aura pas un seul représentant des
salariés. Pour contrer cela, le groupe spécial de
négociation (GSN) a pu imposer un comité
d'entreprise SE de 21 membres. Deux fois par an, des
délégués viennent de toute l'Union
europénne, aussi des pays avec un nombre de personnel
réduit. Il est dirigé par un comité
restreint de cinq membres.
La
Société anonyme européenne, une menace
potentielle ?
« Dis doucement
SErvus lorsque tu dis
adieu - la participation à l'allemande s'effrite.
» C'est ce qu’ écrit le magazine
économique Capital le 21 mars 2008. Le titre dit que
« les salariés, tout comme la politique sont mieux
mis en échec à travers la SA
européenne ». C'est un fait que du
côté des travailleurs il y a des
problèmes à plusieurs niveaux lors de la
transformation en SE. Bien que la législation de l'Union
européenne protège le niveau actuel de la
participation, dans la SE cependant elle est en même temps
gelé pour l'avenir. Des entreprises qui situent juste
en-dessous de la limite des 2.000 travailleurs évitent la
cogestion paritaire quand elles se transforment en SE. Des grandes
sociétés anonymes peuvent ainsi
réduire leur conseil de surveillance de 20 à
douze membres. Le porte-parole en économie politique du
groupe parlementaire du SPD à la chambre
fédérale, Rainer Wendt, craint pour cette raison:
« A terme nous n'aurons plus que des SE. » Des
standards plus bas comparés aux lois allemandes de la
cogestion, des structures de groupe plus claires, des capitaux plus
facilement déplaçables, en sont les raisons.
« Avant tout, la SE peut déplacer plus facilement
à l'étranger son siège central
– un argument important dans futures discussions autour de
lois, suppression d'emplois et de privilèges »
comme écrit Capital. Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue allemande :
La
suppression d'emploi devient pour la première fois un sujet
pour le comité d'entreprise SE
Le 3 juillet 2008, le
comité
d'entreprise SE du réassureur français Scor a
urgement été invité à une
séance spéciale. La direction centrale
annonçait la suppression de 200 postes, un
huitième de tout l'effectif. Apparemment, la
réduction de personnel est en rapport avec des processus de
fusion et de restructuration en Allemagne et en Suisse dans le cadre de
la transformation en Société
européenne (SE). En mai 2007, Scor avait
été la première entreprise
à conclure un accord SE selon le droit français
(voir rapport
dans CEE-News 2/2007). Le comité d'entreprise SE
veut charger une société de conseil de l'analyse
les données de gestion et des plans de la direction
centrale, pour élaborer un concept alternatif solide. Pour
les représentants des travailleurs toute la forme juridique
de la SE doit être mis à l'essai politique.
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7.
Des accords-cadres internationaux
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Rhodia renouvelle son accord
cadre
Un accord-cadre
mondial modifié a été signé
le 25 mars 2008 à Paris pour le groupe de chimie
français Rhodia. Celui-ci est formulé de
manière plus concrète que l'ancien accord de 2005
(voir rapport dans CEE-News 1/2005). La formation d'un groupe de
travail international sur la sécurité au travail
avec le soutien d'un expert externe est un nouvel
élément. Pour vérifier le respect de
l'accord sur place, une commission va annuellement aller dans un pays
déterminé. La Chine était sur le
programme en octobre 2007, le Brésil suivra prochainement.
Europcar
s'engage à l'observation de droits fondamentaux sociaux
Une déclaration fixant des standards
minimums internationaux a été signée
à la séance du CEE, le 8 et 9 avril 2008
à Paris entre la direction centrale et le CEE de la
société de location de voitures Europcar. Elle
prévoit: l'égalité des chances, la
santé et la sécurité, le droit
à une représentation
d'intérêt et des salaires minimums collectifs.
Europcar était une filiale de Volkswagen jusqu'en mars 2006
et avait fondé un comité d'entreprise
européen selon le droit français d'abord
après la vente à l'investisseur financier
français Eurazeo.
Fabricant
de tubes français avec une responsabilité sociale
Le
9 avril 2008, un accord-cadre mondialement valable a
été signé entre le comité
d'entreprise européen et la direction centrale de Vallourec.
L'entreprise produit des conduits pour l'industrie
pétrolière et gazière. Dans l'accord
elle s'est engagée à respecter les normes de
travail internationales dans toutes ses succursales et lors du choix
des sous-traitants. Le CEE reçoit un rapport annuel
à ce sujet.
Accord
pionnier dans le secteur de la gestion de services
L'entreprise
danoise ISS qui occupe mondialement 440.000 travailleurs dans 50 pays,
a signé le 3 juin 2008 à Copenhague un accord
avec l'union des syndicats de service (UNI). Il est
considéré comme étant un des plus
avancé et remplace l'accord de 2003. La direction centrale
du fournisseur de services de bâtiment (nettoyage de bureau,
réception, cantine, travail de jardinage,
sécurité, etc.) à l'avenir ne
soutiendra non seulement activement et mondialement les syndicats lors
du recrutement de nouveaux membres dans toutes les succursales, mais
alimente aussi annuellement un fonds à hauteur de 100.000
€ pour augmenter les standards de travail dans des domaines
particulièrement sensibles. Avec cet accord ISS voudrait
influencer la responsabilité sociale de toute la branche.
Les textes suivants ne sont que disponibles en langue anglaise :
Le
groupe sidérurgiste renforce la
sécurité et la santé au travail
Le 3 juin 2008, un accord sur
la
sécurité et la santé au travail a
été signé pour le groupe d'acier
ArcelorMittal à Luxembourg . Il prévoit la
formation d'un comité international d'hygiène, de
sécurité et des conditions de travail,
composé de trois employeurs et de neuf
représentants syndicaux, ils peuvent aller dans les usines
du monde entier pour améliorer les règlements de
sécurité. L'accord avait
déjà été annoncé
en septembre 2007 (voir rapport dans
CEE-News 4/2007) lors d'une conférence des
représentants des travailleurs d'ArcelorMittal à
Montréal (Canada).
Des
standards sociaux dans un groupe de bâtiment
Un
accord-cadre international a été conclu le 17
juin 2008 à Bergamo, entre l'Internationale des travailleurs
du bâtiment et du bois (IBB), le comité
d'entreprise européen et le groupe cimentier italien
Italcementi. L'accord n'est non seulement valable pour toutes les
succursales au monde, mais également pour les
sous-traitants. L'accord prévoit la création d'un
groupe de référence avec la participation du CEE
vérifiant au moins une fois par an le respect de l'accord.
Italcementi avait aussi amélioré son accord CEE
en juillet 2007 (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Les textes suivants ne sont que disponibles
en langue anglaise :
Gaz
de France garantit des standards mondiaux
Peu
de temps avant la fusion avec le groupe d'énergie Suez (voir
rapport
dans CEE-News 1/2008), la direction centrale du fournisseur
de gaz semi-public Gaz de France s'est engagée le 2 juillet
2008 à reconnaître des droits fondamentaux sociaux
au niveau mondial. La formation d'un groupe de contrôle avec
la participation de la Fédération
européenne des syndicats de chimie et d'énergie
EMCEF est également prévu.
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8. Des fonds européens
pour les comités d'entreprise européens
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Mesures de formation et des
projets de restructuration
Les
représentants des travailleurs dans des entreprises actives
partout en Europe peuvent avoir recours à des fonds de
l'Union européenne pour approfondir et améliorer
leur coopération. Une ligne budgétaire
correspondante y avait été
aménagée au milieu des années 90
à l'initiative du Parlement européen pour
soutenir la fondation de comités d'entreprise
européens dans des entreprises ou les employeurs freinent.
Entre-temps, des directions de société utilisent
également ces fonds, par exemple pour faire financer par des
tiers des programmes à la responsabilité sociale
de l'entreprise (voir rapport
dans CEE-News 1/2006).
En
fonction de ses
priorités, la Commission européenne finance entre
80 et 90% des frais totaux du projet ce qui équivaut
à environ 150.000 € pour une durée de
projet d'un an. Des projets avec un plus grand volume ont
tendanciellement plus de chances d'être financés.
Important : les partenaires doivent être impliqués
dans au moins deux pays membres de l'Union européenne et les
projets intégrant des pays d'adhésion en Europe
centrale et de l' est sont prioritaires. Les domaines les plus
importants sont :
-
Encouragement
du dialogue
social au niveau européen
-
Amélioration
de l'état de connaissance dans le domaine des relations de
travail
-
Fondation
de nouveaux
comités d'entreprise européens
-
Amélioration
de procédés d'information et de consultation
transnationales
-
Des
mesures de formation et
d'information pour des comités d'entreprise
européens
-
Améliorer
l'état des connaissance sur des accords d'entreprise
transnationaux
Pratiquement
tous les sujets
dont les comités d'entreprise européens
s'occupent sont éligibles. Les demandes peuvent
être déposés en printemps et en automne
de chaque année. Le volume de la ligne budgétaire
est de plusieurs millions € et elle est
dégagée tous les ans.
Des
exemples de projets subventionnés par l'Union
européenne :
Le
réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » apporte son
aide dans la demande de fonds et soutient également des
syndicats et des comités d'entreprise par ses suggestions.
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9. De la
recherche en
matière de CEE
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L'étude
de Dublin donne un aperçu actualisé
Le
20 mars 2008, la Fondation
européenne pour l'amélioration des conditions de
vie et de travail dont le siège est à Dublin a
présenté une étude donnant un
aperçu sur l'état actuel de la recherche en
matière de CEE. Sur 22 pages, il n'y pas que seulement des
chiffres actuels sur la situation des comités d'entreprise
européens mais aussi des contributions sur certains sujets :
-
Les
comités
d'entreprise européens dans la pratique
-
Les
comités d'entreprise européens dans les nouveaux
pays membres de l'Union européenne
-
L'approche
des restructurations transnationales
-
Rôle
des comités d'entreprise européen lors de la
conclusion d'accords-cadres internationaux.
L'étude
n'existe qu'en langue anglaise.
Un
nouveau papier
concernant les accords d'entreprise transnationaux
En
mai 2006, un groupe d'experts avait été
chargé par la Commission européenne pour
élaborer une étude sur des accords transnationaux
collectifs (voir rapport
dans CEE-News 2/2006). A ce sujet, la direction
générale emploi, affaires sociales et
égalité des chances a
présenté deux nouveaux papiers le 2 juillet 2008.
Le document de travail « Le rôle des accords
d'entreprise transnationaux dans le cadre de l'intégration
internationale croissante » est
complété par une évaluation
complète des présents accords.
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10. Des
pages Web intéressantes
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Le comité
d'entreprise européen des chemins de fer allemands
Les informations les plus importantes sur le
travail du CEE de la Deutsche Bahn sont maintenant disponibles sur une
page Web de l'entreprise. La page permet de consulter les rapports sur
des séances, un aperçu sur des comités
et la structure du CEE ainsi que des lois et divers documents.
De plus en plus de
comités d'entreprise européens sont
représentés avec leurs propres pages sur le Web,
une sélection :
Responsabilité
sociale dans l'industrie sucrière
Cette
page Web est un projet commun des syndicats et des associations des
employeurs européens de l'industrie sucrière.
Elle contient des informations sur la responsabilité sociale
des entreprises dans ce secteur, par rapport à des aides de
l'Union européenne en cas de restructurations, des positions
communes des partenaires sociaux et des statistiques
économiques spécifiques au secteur dans trois
langues.
Page
Web syndicale pour Maersk
La
Fédération internationale des travailleurs des
transports (ITF) a conçu une page Web propre pour les
syndicats de A.P. Moller-Maersk, le plus grand groupe de transport au
monde avec siège à Copenhague, dont les
activités principales sont l'expédition par
bateau de conteneur et la logistique portuaire. Des informations sur
les conditions de travail au niveau mondial, des nouvelles, des
rapports et des documents peuvent y être
téléchargés.
Projet
de l'Union européenne sur l'avenir des relations de travail
Avec
le projet « ZAUBER » (« avenir de
relations de travail et travail en Europe »), soutenu par
l'Union européenne, l'organisme de formation Arbeit und
Leben d'Osnabrück essaye de faire avancer le débat
par le moyen d'ateliers et de manifestations. Les thèmes
principaux sont l'information et la consultation des travailleurs dans
les entreprises multinationales, les négociations
collectives européennes et les perspectives des relations de
travail en Europe centrale et de l'est.
Nous
avons regroupé de nombreux autres liens
intéressants dans une collection de liens.
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11. Des
nouvelles publications
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Dictionnaire
anglais pour les comités d'entreprise
Après
son glossaire
allemand – français (voir rapport dans
CEE-News 1/2007) la DGB - Sarre a aussi
présenté un dictionnaire allemand – anglais. Il contient un
vocabulaire spécial d'une grande valeur pour les
comités d'entreprise et les syndicats, que l'on retrouve
rarement dans des dictionnaires généraux sous
cette forme compressée.
Jacques
Bister/Marcel
Mansfeld/Christine Parkin
Vocabulary for trade union work
German
- English, English - German
Sarrebruck
2008, 84 pages,
€ 10,70
Comparaison
de pays en matière de participation des travailleurs
Quels droits ont mes collègues du
comité d'entreprise européen dans leur propre
pays s'ils veulent régler les conditions de travail
où ils sont confrontés à des
restructurations dans l'entreprise? Ce sont des questions que se posent
à beaucoup de membres de CEE. Les réponses se
trouvent dans une brochure réalisée par la
fondation Hans Böckler en avril 2008. Cinq pays de l'Union
européenne ne sont pas seulement
présentés en ce qui concerne les
règles qui régissent les comités
d'entreprises, mais on y trouve aussi avec une rétrospective
sociohistorique détaillée.
Claudia Schippmann
Betriebliche
Mitbestimmungskulturen in Großbritannien, Spanien, Schweden,
Frankreich und Ungarn
Düsseldorf 2008, 166
pages, ISBN 978-3-86593-086-6, € 18,-
Pour
un peu plus de détails, il est aussi possible recourir
à la thèse
de Werner Altmeyer.
Nokia et les conséquences
En
juillet
2008, la fondation Hans - Böckler a publié une
expertise qui avait été commandée
après la décision de Nokia de fermer l'entreprise
de téléphones mobiles à Bochum (voir rapport dans
CEE-News 1/2008). Dans l'étude, le Prof. Dr Ulrich
Zachert examine dans quelle mesure une telle fermeture serait
chère en temps et en argent dans sept autres pays de l'Union
europénne et la compare avec la situation juridique et
pratique en Allemagne. La brochure contient aussi deux
études de cas sur des licenciements de masse en
Suède et aux Pays-Bas. Le bilan de l'auteur est la
proposition d'étendre les droits d'information et de
consultation des comités d'entreprise européens
à un droit de veto.
Ulrich Zachert
Verfahren und Kosten von
Betriebsverlagerungen in ausgewählten europäischen
Ländern
Düsseldorf 2008, 70
pages, ISBN 978-3-86593-098-9, € 10,-
Des
réponses syndicales à la mondialisation
Ce
livre a
été publié par Verena Schmidt du
bureau des activités pour les travailleurs de l'organisation
de travail internationale (ILO) en novembre 2007. Le livre lie le
travail des militants et des scientifiques syndicaux du
réseau syndical global GURN (Global Union Research Network).
Le livre donne un aperçu précieux des
stratégies syndicales face à la mondialisation.
Les auteurs informent du partenariat social au niveau global, des
chaînes de valeur ajoutée, Sweatshops, et des
expériences de différents pays en
détail (par ex. Brésil, Bulgarie, îles
caraïbes, Colombie, Inde, Pologne, Grande-Bretagne, Turquie et
Afrique du Sud). Le livre n'existe qu'en langue anglaise.
Verena Schmidt
(éditeur)
Trade Union Responses to
Globalization
A review by the Global Union
Research Network
Genève 2007, 218
pages, ISBN 978-92-2-119860-4, € 20,-
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12. Le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
exemples de notre
travail
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Coopération
des élus d'Airbus
La communication
transculturelle connaît une série de pierres
d'achoppement lors de contacts transfrontaliers entre des
élus, ce qui peut considérablement compliquer une
stratégie commune face à des restructurations. Un
projet d'études à l'université de
Hambourg sous la conduite de Prof. Dr Ulrich Zachert, dans le cadre
duquel le réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » livre un soutien, est consacré
à Airbus en ce moment.
Bombardier
: des droits de
participation allemands dans un groupe international
L'industrie allemande des trains connait un
succès national et international, elle prend une position de
leader technologique et a bien survécu à tous les
bouleversements des dernières années.
Après de nombreuses coupes, aucune fermeture de site ou de
vague de licenciements n’est prévue actuellement.
Des investissements se profilent maintenant et les effets structurels
dans le transport de biens ont aussi des conséquences
positives sur le marché intérieur. Les
marchés extérieurs par contre sont et resteront
vitaux pour la survie.
Sur
ce fonds, le comité de groupe du
fabricant de véhicules sur rail Bombardier s'est
préoccupé de l'organisation et l'instauration des
droits de participation allemands lors d'une assemblée de
touts les élus à Bautzen le 28 mai 2008. Dr
Werner Altmeyer du réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » a donné un
aperçu des jugements actuels en matière de CEE et
des conséquences sur le travail des comités
d'entreprise allemands.
Tesa
pose une colle en matière de participation en Europe
Pour
le comité de groupe, l'annonce
venait tout à fait inattendu : le fabricant de colle de
Hambourg Tesa se transforme en une Société
européenne (SE). Ce que a décidé le
conseil de surveillance le 24 avril 2008, contre les voix des deux
représentants des salariés. Tesa compte environ
1.950 salariés en Allemagne et adapterait probablement
bientôt la participation paritaire (selon la loi de cogestion
pour les entreprises de plus de 2.000 salariés) en raison de
bonne situation des commandes. Sur ce fonds, Prof. Dr Ulrich Zachert et
Dr Werner Altmeyer ont assuré l'accompagnement du
côté salarial. Le 9 et le 10 juin 2008, lors d'un
congrès, les élus allemands et la
fédération syndicale de la chimie IG BCE ont
fixé ensemble les points de repère pour les
négociations à venir.
Conférence
germano-néerlandaise sur la participation
Des
scientifiques, des avocats et des élus aux
comités d'entreprise se sont réunis le 19 juin
2008 au centre de congrès Remonstrantse Kerk de
l'Université de Groningue (photo), pour discuter des
tendances actuelles en matière de participation en Europe.
Au centre de ce congrès organisé en commun avec
l'université d'Oldenbourg se trouvaient les
comités d'entreprise européens et la
Société anonyme européenne (SE). Dr
Werner Altmeyer, du réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org », a résumé le
débat actuel autour de l'évolution du travail des
CEE, dans la ville universitaire riche de tradition.
Newsletter
ver.di/GPA : Numéro 1/2008
Le 25 avril 2008, un autre
numéro de la Newsletter CEE germano-autrichienne de ver.di
et de la GPA est sorti. Il est surtout consacré à
la révision de la directive CEE. D'autres sujets
traités sont RWE, Fresenius, Thomas Cook, le Groupe Vienna
Insurance, les comités d'entreprise européens
dans le commerce de détail, les protestations chez Novartis,
un dossier pays consacré à l'Italie, des sites
Web, de la littérature conseillée et des
informations sur des manifestations. La Newsletter est
réalisée en collaboration avec le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
». Les textes suivants ne sont que disponibles en langue
allemande :
Des
exigences pour une politique
d'entreprise moderne
Face
aux nouvelles exigences, comme la concurrence illimitée
entre des sites, l'externalisation, l'Offshoring, des
frontières d'entreprises de plus en plus floues et une
politique contractuelle de plus en plus
décentralisée, des nouveaux défis se
présentent au comité d'entreprise. Le cercle
d'étude de travail, entreprise, politique de la Fondation
Friedrich-Ebert veut discuter d'un agenda de réformes avec
des représentants des salariés, des scientifiques
et des hommes politiques lors d’une conférence
à Berlin le 25 novembre 2008.
Le niveau européen y
joue aussi un rôle. Pour cette raison, Dr Werner Altmeyer du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» fera un exposé sur le travail international et
le réseautage des comités d'entreprise. D'autres
contributions viennent de Ralf-Peter Hayen, responsable de la section
participation au comité fédéral de la
DGB, Prof. Dr Thomas Blanke de l'université d' Oldenbourg et
d'Andrea Nahles, vice-présidente du parti
social-démocrate SPD. Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue allemande :
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