1. La nouvelle directive CEE
entrée en vigueur
|
Depuis
le 5 juin 2009 et après plus de cinq ans, la
procédure de révision de la directive CEE a
été clôturée. Bien
qu’il y avait déjà un accord politique
en décembre 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008), il
y a eu un retard suite à des problèmes de
traduction. La décision du Conseil des ministres est
tombée le 23 avril 2009. Le gouvernement britannique s'est
de nouveau abstenu, tous les autres gouvernements de l'Union
Européenne ont marqué leur accord. Le 6 mai 2009, le
Parlement européen signait la nouvelle directive, elle a
été publiée au Journal officiel de
l'Union Européenne le 16 mai 2009. Vingt jours plus tard, le
5 juin 2009 elle est officiellement entrée en vigueur. Elle
s’applique à tous les pays du marché
intérieur européen, au Royaume-Uni aussi, tout
comme en Norvège, en Islande et au Liechtenstein. La Suisse
est formellement exclue. La Croatie et la Turquie introduiront la
nouvelle directive dans le droit national le jour de leur
adhésion à l'Union Européenne.
La montre
fait tic-tac maintenant : la période de transition dure
jusqu'en juin 2011 Beaucoup
de membres de CEE ont longtemps attendu ce jour-là. Les
règles améliorées ne sont cependant
pas automatiquement valables, elles doivent être
intégrées dans les accords CEE existants. Dans
quelques entreprises, c'est déjà chose faite, la
présente Newsletter en donne quelques exemples.
C’est valable pour toutes les autres entreprises : si le
législateur a terminé son travail maintenant, le
travail pour les élus commence dès à
présent. Il est recommandable de ne pas épuiser
jusqu'au dernier jour le délai de transition de deux ans,
mais de commencer le travail immédiatement. Il faut tenir
compte de ce qui suit :
-
Pour les accords selon l’article 13 :
Il y a urgence. -
Pour les accords selon l’article 6 :
Il n'est pas encore juridiquement établi, si la nouvelle
directive va être automatiquement d’application et
à quel endroit. Les syndicats défendent des
positions différentes à cet égard.
Pour cette raison, la Confédération
Européenne des Syndicats (CES) vient de demander une
expertise juridique. Pour être sur, une
renégociation bien réfléchie est
à recommander, avec la nouvelle directive servant de norme
minimale. -
CEE par la loi : Les nouveaux
règlements sont automatiquement valables à partir
de juin 2011.
La
meilleure solution ne peut être trouvée que par
analyse de cas concrets. Les experts du réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » se tiennent
à votre disposition.
| 2. Les comités
européens étudient la nouvelle situation juridique
|
Conférence sur la nouvelle
directive CEE en Italie Le
7 et 8 mai 2009, une conférence germano-italienne pour des
comités d'entreprise européens avait lieu
à Rome. Elle a été
organisée par l'institut italien IRES en collaboration avec
la fondation Friedrich - Ebert et le réseau de formation et
de conseil « euro-ce.org ». Environ 50 participants
venant d'entreprises et de syndicats discutaient la nouvelle situation
de droit entre autres avec Evelyne Pichot de la Commission
européenne à Bruxelles et Prof. Dr Ulrich Zachert
de l'université de Hambourg. Pour les
représentants italiens, c'était la toute
première occasion de s'informer sur la directive CEE
après son adoption. Le
deuxième jour de conférence, des
problèmes interculturels lors de la fondation d'un
comité d'entreprise européen ont
été discutés sur base de deux cas
concrets. Un conférencier allemand et italien donnait chaque
fois des éclaircissements sur le groupe bancaire Unicredit
(voir rapport
dans CEE-News 1/2007) et le groupe cimentier Buzzi Unicem
(voir rapport
dans CEE-News 2/2008). Dans
les deux cas, il y avait eu une fusion entre des
sociétés allemandes et italiennes.
Atelier de
l'administration fédérale ver.di à
Berlin Un atelier consacré à la
nouvelle directive CEE a eu lieu du 17 au 19 juin 2009 au centre de
formation de ver.di à Berlin. Il était
dirigé par Frank Siebens, coordinateur national des CEE de
la fédération ver.di, et Dr Reingard Zimmer du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
». À côté
d’informations sur la nouvelle situation juridique et sur des
jugements importants, un échange intensif a eu lieu
à propos du travail dans les différents CE
européens. Des accords existants ont
été abordés en se focalisant sur les
éléments nouveaux de la directive et les
possibilités de renégociation ont
été montrées. Quelques exemples de
« meilleures pratiques » et des conseils pour
l'amélioration du travail ont permis d’arrondir
l'offre.
Conférence
sur la nouvelle directive CEE en Belgique À Liège
également, une conférence consacrée
à la nouvelle directive CEE avait eu lieu. Elle avait
été initiée par la fondation belge
FAR, la confédération des syndicats belges FGTB
et le réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org ». Environ 40 représentants de
travailleurs, dont beaucoup venant de comités d'entreprises
de multinationales wallonnes, ont pu s'informer de première
main, le 22 et 23 juin 2009. Les présentations des
intervenants peuvent être
téléchargées.
Des
activités intra-entreprises sur la nouvelle directive CEE Le comité d'entreprise
européen de Shell s’est
réuni pour sa plénière semestrielle le
9 et 10 juin 2009 à Varsovie. Avec Dr Werner Altmeyer, du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
», les délégués se sont
demandé comment intégrer les activités
CEE prononcées du groupe pétrolier dans l'accord
CEE existant et comment tenir suffisamment compte de la nouvelle
directive CEE. Du 17 au 19 juin 2009, lors de leur
séance plénière au siège du
groupe pharmaceutique à Londres, les membres du forum
européen de GlaxoSmithKline se sont
également fait informer par Dr Werner Altmeyer de la
nouvelle situation juridique. Différents aspects
clés nécessaires à une mise
à niveau de l’accord y ont
été discutés. Le forum («
European Employee Consultation Forum ») avait
été formé en 2001. Les deux
entreprises fusionnées avaient des forums
européens à partir de 1997/98.
Atelier
sur la renégociation des accords CEE En ce moment, de nombreux
représentants de travailleurs se préparent
à la renégociation de leur accord de CEE et ils
voudraient bien s'échanger avec des spécialistes
et des collègues d'autres entreprises. Pour cette raison,
nous proposons un atelier du 12 jusqu'au 14 octobre 2009 à
l’Hôtel - Château à Montabaur
pour discuter dans les détails les questions centrales
imminentes. Le conférencier principal est le Professeur
Wolfgang Däubler (photo). Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue allemande : | 3. Des
accords CEE actualisés
|
Un groupe
énergétique français maintenant dans
le peloton de tête des CEE
Le 6 mai 2009, un accord CEE a
été signé à Paris entre le
groupe spécial de négociation (GSN) de Gaz de
Franze (GdF) Suez et la direction centrale du groupe. Il
reflète la longue expérience des deux
comités d'entreprise européens et il constitue
une borne dans toute l'Europe, particulièrement en ce qui
concerne les droits à l'information et la consultation.
Les
65 membres de CEE de l'entreprise créée en
juillet 2008 après une fusion controversée se
réunissent deux fois par an. Les 14 membres du
comité exécutif siègent tous les mois.
Ils représentent 200.000 travailleurs dans les sections de
l'énergie, de l’eau, de
l’élimination de déchets, et des
services énergétiques. Pour trois de ses
sections, elle a constitué des groupes de travail
à l'intérieur du CEE, ils siègent deux
fois par an. Les représentants des travailleurs peuvent
constituer des groupes de travail sur la protection et la
santé au travail et d'autres sujets importants. Chaque
membre du CEE en Europe dispose de cinq jours de formation par an et a
un droit d'accès à tous les sites. En tout, 35
visites de sites sont autorisées annuellement. Le groupe
d'eau espagnol Agbar y est représenté par des
observateurs. Chez Agbar, la constitution d'un CEE autonome est
actuellement en négociation (voir rapport dans
CEE-News 4/2007).
Les droits du CEE
vont extrêmement loin et s’expliquent par les
antécédents. La fusion avait
été bloquée pendant un an et demi
à la suite d’une procédure au tribunal
lancée par le CEE de Gaz de France et par laquelle il avait
imposé une compensation d'intérêt
transnationale pendant ce temps (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
La
société de ferry intègre de nouvelles
directives de CEE
Le 12 mai 2009, un accord CEE
actualisé selon le droit suédois a
été signé au siège de la
société de transport maritime Stena Line
à Göteborg. La définition de
l'information et de la consultation suit littéralement la
nouvelle directive CEE. Si les membres du CEE ne respectent pas la
clause de confidentialité à l'avenir, ils peuvent
s’attendre à des conséquences
qu’après un entretien avec le CEE. Avant,
l'employeur pouvait en décider seul. La taille du CEE
fondé en 1996 est toujours de 15 représentants
venant de huit pays européens. L'entreprise pratique les
liaisons de ferry sur la mer du Nord et sur la Baltique, ainsi que sur
la mer irlandaise.
Les protestations jettent de
l’ombre sur le nouvel accord CEE
Le 20 mai 2009 a eu
lieu à Paris la « Convention Saint-Gobain pour le
Dialogue Social Européen », c’est le nom
officiel du CEE fondé en 1992. L'entreprise fabrique du
verre et des matières de construction et elle fait partie
des dix plus grands groupes industriels de France. Le nouvel accord
suit la définition de l'information et de la consultation de
la nouvelle directive CEE et améliore les conditions de
travail du comité restreint. Il s'agit du
septième ajout au texte de 1992 qui est toujours valable.
Pendant qu’à l'intérieur, on
actualisait l'accord CEE, les syndicats protestaient devant le
bâtiment à la suite de l’annonce de
suppressions d’emplois dans plusieurs pays.
Un groupe
d'assurance français contribue à
l’histoire juridique en matière de CEE Le 29 juin 2009, pour la première
fois dans l'histoire des comités d'entreprise
européens, un accord CEE n’a plus
été conclu selon le droit national, mais selon le
droit européen (photo de la signature à Paris).
Jusqu'à présent, les conseils des prud'hommes
français étaient compétents pour les
divergences sur l'accord CEE du groupe d'assurance Axa. Avec
l'entrée en vigueur du nouvel accord le 1er
décembre 2009, ce sont désormais les institutions
européennes et donc la Cour européenne de Justice
à Luxembourg. C’est un pas d’une
nouvelle qualité qui a été franchi
dans l’histoire juridique des CEE. Il servira certainement de
modèle à beaucoup d'autres entreprises. À
l'avenir, les incertitudes juridiques pour déterminer les
droits à l'information et à la consultation,
comme il y en a dans quelques pays (par ex. en Grande-Bretagne ou en
Allemagne), peuvent être résolues de
manière uniforme partout en Europe par ce moyen. Une grande
partie des jugements dans des questions de CEE étaient
rendus par les tribunaux français, ils n'avaient
formellement que de la validité en France. C’est
dans trois cas que la Cour européenne de Justice avait
dû statuer jusqu’à présent.
Toujours dans la phase préparatoire à la
fondation d’un CEE, mais jamais pour imposer les droits du
CEE. Les
contenus du nouvel accord À
l’avenir, le CEE fondé en 1996 s'alignera sur les
règles de la nouvelle directive CEE. Il sera
réduit à 50 membres venant de 18 pays (dont 14
sièges pour la France, dix pour la Grande-Bretagne, sept
pour Allemagne). Les membres se rencontrent deux fois par an et ont
droit à un jour de formation par an. Le CEE perd les dix
mandats supplémentaires, qui avaient
été réservés à
l'assureur suisse Winterthur après le rachat (voir rapport dans
CEE-News 3/2006). Selon les habitudes
françaises, le P.-D.G. d'Axa exerce la présidence
du CEE, la vice-présidence est aussi pour l'employeur.
À côté des deux hauts
représentants de l’entreprise, dix
représentants des travailleurs font partie du
comité exécutif (cinq ne viennent pas de France).
Ils se rencontrent tous les mois. Le CEE dispose de son propre budget
de 90.000 € par an. Les principes du dialogue social en cas de
restructurations convenues en avril 2005 entre le CEE et la direction
centrale (voir rapport
dans CEE-News 2/2005) font aussi partie du nouvel accord CEE.
| 4. Des jugements
de tribunal actuels |
Le comité d'entreprise de Continental
perd un litige à cause d’un accord de CEE vague Réuni le 21 avril 2009 à
Sarreguemines en Lorraine, le tribunal de grande instance (photo) a
confirmé la légalité de la fermeture
de l'usine de pneumatiques de Continental à Clairoix en
Picardie. Plus de 1.100 travailleurs étaient
concernés. Du point de vue du tribunal, la direction
centrale à Hanovre n’est pas contraire au droit de
travail français ni à l'accord CEE. En 1992, le
fabricant de pneumatiques a été une des
premières entreprises allemandes à avoir
formé un forum européen. Après la
reprise par l’entreprise métallurgique Schaeffler,
les syndicats IG BCE et IG Metall ont pu négocier en
août 2008 une garantie de site courant jusqu'en 2014 (voir rapport dans
CEE-News 3/2008), une garantie non respectée dans
plusieurs pays. Le comité central
d'entreprise déplorait que la fermeture du site avait
été annoncée
unilatéralement le 11 mars 2009, sans que la
procédure de consultation ait encore pu influencer la
décision. Au tribunal, la direction centrale argumentait que
leurs projets auraient été mal
interprétés par la presse et qu'il n'y aurait pas
d'obligation d'informer le CEE avant les comités
français. Le juge constatait que toutes les
procédures de consultation seraient en cours et que la
fermeture du site ne pourrait pas être
arrêtée pour cette raison. La question
décisive était l'ordre de priorité de
la consultation : qui est prioritaire en cas de questions
transnationales le comité d'entreprise européen
ou le national ? L'accord CEE de Continental ne donne aucune indication
claire à ce sujet, l'argument décisif des
plaignants manquait donc. Le jugement souligne l'importance d'un accord
CEE bien formulé. Il y a eu des exactions après
la lecture du jugement.
Deux
jours plus tard, une manifestation franco-allemande
organisée par le comité d'entreprise
européen a eu lieu à Hanovre avant
l'assemblée générale de l'entreprise
le 23 avril 2009. Le comité
exécutif du CEE siégeait dans une
atmosphère surchauffée en France Les travailleurs français ont
occupé le site le 6 mai 2009, quand le comité
exécutif du CEE s'est réuni à
Sarreguemines. Le comité d'entreprise européen
qui essayait de jouer le médiateur, s'est montré
« inquiet » par rapport aux
événements et a été
déconcerté par le départ
précipité de la direction. Le sol
était sans doute devenu trop brulant en France pour la
direction centrale, habituée à travailler dans un
contexte de partenariat social avec les élus allemands et
liés à une garantie de paix sociale. Elle a pris
la fuite en passant la frontière proche pour se retrouver
quelques kilomètres plus loin sur le sol allemand
sûr. Les textes suivants ne sont que disponibles en langue
allemande :
Une
réunion du comité central d'entreprise
français de Continental qui devait initialement avoir lieu
à Reims en Champagne a rapidement été
déplacée à Nice par l'employeur.
L'ambiance à la Riviera française
était moins sensible que dans le Nord de la France
bouleversé par les protestations. La réunion du
comité d'établissement à Clairoix
posait aussi des soucis à l'employeur, car suivant la
législation il doit l'inviter tous les mois et,
étant le président, répondre
personnellement aux questions. Vu que des actions des travailleurs
menaçaient, la direction du site demandait au
ministère du Travail français si la
réunion ne pouvait pas avoir lieu par
visioconférence. Le 6 juin 2009, par l’entremise
du gouvernement français, un plan social
prévoyant un dédommagement de 50.000 €
par personne a finalement été conclu pour l'usine
de Clairoix. Radicalisation aussi dans
d'autres entreprises en France Le 17 avril 2009, le personnel
d'une papeterie en Provence existant depuis 1520, a
été informé de la fermeture par le
directeur européen du groupe américain
Schweitzer-Mauduit depuis Avignon; par visioconférence par
peur d'un enlèvement. Le comité
d'établissement du constructeur de machines de construction
américain Caterpillar dans les Alpes françaises a
refusé de participer à une
visioconférence, bien que le conseil des prud'hommes de
Grenoble l'eût permis le 27 avril 2009. Le personnel avait
pris les gérants comme otages. Finalement, Caterpillar a
payé le salaire pour les trois jours de grève
pendant lesquels les directeurs avaient été
détenus.
Le droit de grève
fait partie de la liberté d'association
Le
21 avril 2009, la Cour européenne des droits de l'homme
à Strasbourg a statué sur une plainte de la
Turquie. Ce jugement définit le droit à des
négociations collectives et le droit de grève
comme étant partie intégrale de la Convention
européenne des droits de l'homme. La décision n'a
pas seulement des conséquences pour le pays
d'adhésion à l’Union
Européenne au Bosphore, mais aussi pour tous les pays de
l'UE (voir rapport
sur la Turquie dans CEE-News 2/2007). Tandis que la Cour
européenne de Justice à Luxembourg a
essayé à plusieurs reprises d'opposer droit de
grève et liberté d'établissement, la
liberté d'association en a partiellement
été affaiblie (voir rapport dans
CEE-News 4/2007), le nouveau jugement à Strasbourg
est considéré comme étant un
succès des syndicats. À l'avenir, le droit de
grève fait partie des droits de l'homme pas seulement en
face d'un appareil d'état répressif comme en
Turquie, mais aussi dans les autres pays de l'Union
Européenne avec un alignement sur une politique
néolibérale.
Le
conseil des prud'hommes de Hambourg confirme le droit à la
formation en matière de CEE Pour la première
fois, un tribunal allemand a confirmé le droit des
élus à la formation en matière de CEE.
Le 13 mai 2009, le conseil des prud' hommes de Hambourg a pris un
jugement en faveur du comité d'entreprise des librairies de
gare Stilke qui voudrait suivre les formations du réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org ». Depuis des
années, il demande en vain à la direction
centrale en Suisse de désigner correctement un
comité d'entreprise européen (voir rapport dans
CEE-News 1/2008). Le jugement n'est pas toutefois encore
exécutoire.
|
5.
La fondation de comités d'entreprise européens
|
Le
département « clients industriels » de
Verizon a son propre CEE
Verizon Business, fille de la
société de téléphonie
américaine Verizon, offre des services de communication pour
des clients industriels et des autorités publics et emploie
4.700 personnes dans 20 pays de l'Europe, dont la moitié en
Grande-Bretagne. Après la signature d'un accord de CEE selon
le droit britannique entre la direction centrale et les 15 membres du
groupe spécial de négociation (GSN), la
réunion constituante du comité d'entreprise
européen avait lieu du 17 au 19 mars 2009 à
Reading près de Londres. Il se compose uniquement de
représentants des travailleurs de pays de l'Union
européenne, de Norvège et de la Suisse, les
représentants des directions n'y font pas partie. Il est
dirigé par un comité exécutif de trois
membres. L'initiative à la fondation du CEE partait de
comités d'entreprise en France et aux Pays-Bas.
Un CEE pour fabricant de distributeurs
de boissons
Le 8 avril 2009
à Bergamo un accord CEE selon le droit italien a
été signé pour les 1.800 travailleurs
de N&W Global Vending. Il s'inspire encore en grande partie de
l'ancienne directive CEE. La direction centrale fixe le lieu de la
réunion annuelle, il peut être prolongé
d'un jour de formation. Chaque membre de CEE a droit à huit
heures de délégation trimestrielle à
côté de la participation aux réunions.
Les sites de production se trouvent en Italie (quatre sièges
au CEE) et au Danemark (deux sièges), il y a des succursales
de vente en Allemagne, en Pologne, en Espagne, en Grande-Bretagne, en
Autriche et en France (dont chacun dispose d’un
siège).
Le
sous-traitant d'automobiles français fonde un CEE en vertu
de la loi
En 2003, une demande de formation d'un
comité d'entreprise européen pour le groupe Lisi
avait été faite en Allemagne et en France, mais
le GSN s'est réuni pour sa première
réunion en mars 2005. Ce retard ne respecte pas les
délais fixés par la directive CEE qui
prévoit uniquement six mois pour le faire. Mais la direction
a aussi étalé la durée de
négociation de trois ans qui s'est terminée en
2006. La première réunion du CEE a finalement eu
lieu le 28 avril 2009 en vertu de la loi. Le CEE représente
des travailleurs de France, d'Allemagne, d'Espagne, de
Tchèqia, et de Grande-Bretagne. Le groupe emploie 3.000
travailleurs à travers le monde. La situation chez Lisi fait
beaucoup penser à la situation du groupe de centres d'appel
Transcom WorldWide (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Dräger fonde un CEE selon le
droit ancien
Le forum
européen de Dräger (DEF) s'est constitué
le 11 mai 2009 au siège de groupe à
Lübeck. Les 6.000 travailleurs de l'entreprise allemande de
techniques médicales et de sécurité en
Europe sont à l'avenir représentés par
neuf délégués d'Allemagne, d'Espagne,
de France, de Belgique, de Grande-Bretagne, d'Irlande et des Pays-Bas.
Le comité exécutif se compose de trois membres.
Avec une réunion annuelle d'un seul jour, l'accord reste
loin derrière des règles courantes dans des
entreprises comparables aujourd'hui. Des formations sont possibles,
mais la définition des droits à la consultation
est encore inspirée des règlements vagues de
l'ancienne directive CEE. Les négociations avaient
commencé en février 2007 (voir rapport
dans CEE-News 1/2007). Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue allemande :
Les
textes de nombreux accords de CEE sont disponibles sur une page de
téléchargement.
| 6. Des
accords collectifs européens
|
Accord sur
l'égalité de traitement et la non-discrimination
Le
14 mai 2009, le comité d'entreprise européen de
la banque italienne UniCredit a signé avec la direction
centrale à Milan le deuxième accord valable
partout en Europe. Après avoir déjà
convenu des principes pour la formation professionelle en
décembre 2008 (voir rapport dans
CEE-News 1/2009), ils
ont convenu d’un accord contenant maintenant une
déclaration commune sur l'égalité de
traitement et la non-discrimination. Les principes sont le
résultat d'un groupe de travail composé de douze
représentants de la direction du personnel et du CEE. Les
textes suivants ne sont que disponibles en langue anglaise :
Une borne
pour le développement du personnel dans des les entreprises
high-tech Le 11 juin 2009,
pour la première fois un accord transnational pour les
56.000 travailleurs a été signé pour
le groupe d'électronique français Thales. Il
s'étend à onze pays européens et il
vise à améliorer le développement
professionnel des travailleurs. Si dans la plupart des accords
comparables des autres entreprises on définit seulement les
principes généraux, Thales s'est
engagée à des objectifs concrets et à
un processus de monitoring. La signature à Paris s'est
produite en présence de Jacques Delors, l'ancien
président de la Commission européenne. La
direction des négociations de Thales revenait à
son directeur du personnel Yves Barou (photo à gauche), qui
à l'époque était compétent
au ministère du Travail français pour la Loi sur
l'introduction de la semaine de 35 heures. Du côté
des travailleurs, c'est le secrétaire
général adjoint de la
Fédération Européenne des
Métallurgistes, Bart Samyn (photo à droite).
Selon les habitudes françaises, c'est le syndicat qui est
compétent pour les conventions tandis que le
comité d'entreprise se limite à l'information et
à la consultation. Thales avait aussi conclu un accord CEE
excellent en décembre 2007 (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Les
entreprises françaises déterminent la direction
L'accord de Thales
confirme la tendance selon laquelle de tels accords transnationaux sont
en pratique fréquemment conclus par les groupes
français. Ils peuvent ainsi très tôt
influencer une évolution au niveau européen -
comme cela fut le cas dans les années avant 1994,
l’adoption de la directive CEE. Pour cette raison la
philosophie actuelle de l'information et de la consultation dans le
comité d'entreprise européen est fortement
inspirée par la philosophie du système
représentatif français. Les entreprises
allemandes et en particulier les Britanniques courent plus
tôt derrière l'évolution. D'autres
exemples français d'excellents accords transnationaux sont :
|
La
société d'ingénieurs
norvégienne fonde un comité d'entreprise mondial
Depuis
le 1er janvier 2009, il y a un « Global Employee Forum
» pour les 9.000 travailleurs de Det Norske Veritas (DNV)
dans 100 pays. DNV travaille dans les domaines de la classification de
bateau et de gestion des risques, par ex. pour le secteur
d'énergie. L'entreprise ne dispose pas seulement d'un
comité d'entreprise européen, mais elle a aussi
fondé un forum de travailleurs comparables pour l'Asie et
l'Amérique. Le comité d'entreprise mondial
établit la liaison maintenant. Il se compose de sept membres
: deux représentants norvégiens, deux autres
représentants européens du CEE, deux
délégués asiatiques et un pour
l'Amérique et l'Afrique. Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue anglaise :
Un
fournisseur
d'électricité italien signe deux accords
Le 27 avril 2009
à Rome, les syndicats italiens de l'entreprise
d'énergie Enel ont signé un accord sur la
responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) et sur un
observatoire de la politique de l'emploi. Le comité
d’entreprise européen formé en
décembre 2008 seulement (voir rapport dans
CEE-News 4/2008), jouera un rôle important dans la
réalisation de l'accord RSE. L'accord prévoit une
rencontre annuelle de monitoring. Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue anglaise :
Les
syndicats de Fiat créent un réseau global
30 représentants syndicaux (dont de
Pologne, de Brésil, d’Espagne, de Serbie et de
Turquie) se sont rencontrés du 17 au 19 juin 2009 au
siège du groupe Fiat à Turin pour convenir
d’une stratégie commune face à des
restructurations à venir dans les usines du groupe dans le
monde entier. La plus haute priorité pour les
représentants des travailleurs était la
réalisation d'un accord-cadre international avec la
direction centrale et de prendre des mesures pour éviter des
licenciements économiques.
|
Pour la première
fois, une entreprise du secteur de l’énergie se
transforme en SE Depuis
le 29 mai 2009, la société E.ON Energy Trading de
Dusseldorf s’est transformée en
société européenne (SE). Avec environ
900 travailleurs dans 45 pays, l'entreprise dirige le commerce mondial
d'électricité et de gaz du groupe E.ON. Après des
négociations de plusieurs mois, un accord de participation a
été signé le 16 avril 2009.
À côté de la constitution d'un
comité d'entreprise SE, l’accord règle
aussi la composition du conseil de surveillance. Le comité
d'entreprise SE siège deux fois par an et est
composé de 13 membres. Six sièges reviennent
à l'Allemagne, trois à la Grande-Bretagne et un
chacun à la Bulgarie, la Suède, la Pologne et les
Pays-Bas. Il a un droit d'initiative à la conclusion
d'accords transnationaux dans des domaines comme la formation
professionelle, l'égalité des chances ou la
protection de la santé au travail. Contrairement
à la tendance générale lors de
transformations en SE, le conseil de surveillance a
été agrandi : Certes, les travailleurs
n’ont qu’un tiers des sièges, mais
à l’avenir quatre sièges leurs sont
réservés. Deux reviennent à
l'Allemagne et un à la Grande-Bretagne et à la
Suède.
Une
entreprise familiale bavaroise met la barre pour l'industrie
métallurgique Après
seulement deux mois de négociations constructives, un accord
concernant la future SE a été signé le
8 juin 2009 à Marktheidenfeld (Bavière) pour les
2.600 travailleurs de Warema (photo). En tant que leader sur le
marché des produits de protection solaire, l'entreprise
familiale est présente dans cinq pays européens.
Des autres succursales à l'étranger doivent
suivre après la transformation en SE. Certes,
seulement un tiers des sièges du conseil de surveillance est
pour les travailleurs, mais le nombre des sièges a
été augmenté. Pour la
première fois, un accord SE prévoit le suffrage
universel des administrateurs salariés par tout le personnel
européen. Le nouveau comité européen
dispose de droits qui dépassent de loin les dispositions de
référence. En outre, une assemblée de
personnel aura lieu une fois par an dans toutes les succursales dans
lesquelles il n'y a pas encore de comité
d'établissement. Le comité européen a
un droit d'initiative en matière d’accords
transnationaux et en cas de litiges peut appeler une instance de
conciliation constituée selon le modèle allemand. Prof.
Dr Ulrich Zachert et Dr Werner Altmeyer du réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » ont
été désignés par l'IG
Metall comme experts lors des négociations. Les textes
suivants ne sont que disponibles en langue allemande :
Liste de
vérification pour la négociation d'accord SE Une contribution dans la revue
« Arbeitsrecht im Betrieb » (le droit du travail
dans l'entreprise) de mai 2009 cosignée par le Prof. Dr
Ulrich Zachert et Dr Werner Altmeyer du réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org », permet de retracer
le déroulement des négociations sur l'accord SE
chez le fabricant de colle tesa (voir rapport dans
CEE-News 4/2008). La contribution contient en outre une liste
de vérification pour la transformation en SE, une aide
d’orientation précieuse pour les groupes
spéciaux de négociation.
Premier
conseil de surveillance sur la base de la directive de fusion Depuis
le 22 avril 2009, le conseil de surveillance de la Münchener
Rück est composé sur une nouvelle base. La loi de
participation allemande n'est plus en vigueur pour la compagnie
d'assurance à Munich, car le 12 décembre 2008,
elle a conclu un accord suivant la directive de fusion
européenne. La Münchener Rück est la
première entreprise en Europe à avoir choisi
cette voie. Le
procédé est semblable à la
transformation en société européenne
(SE) : il faut d'abord former un groupe spécial de
négociation (GSN) qui dans un délai de six mois
négocie avec la direction centrale les règles de
la participation. La différence par rapport à la
SE est que l'on négociera exclusivement le conseil de
surveillance. La procédure fixée par la directive
CEE vaut pour le comité d'entreprise européen.
Pour cette raison, il peut y avoir deux groupes spéciaux de
négociation qui travaillent en parallèle : un
pour le conseil de surveillance et un pour le CEE. À la
Münchener Rück le conseil de surveillance se compose
de 20 membres, dont dix représentants des travailleurs (un
d'Espagne, tous les autres d'Allemagne). Il y a un CEE pour la filiale
Ergo depuis l'année 2001, mais pas pour le groupe. |
9. Des données
nouvelles sur la participation
|
Un index permet la comparaison
du niveau de participation Dans quel pays
d’Europe y a-t-il un niveau de participation
élevé ou faible ? Telle était la
question à laquelle des chercheurs de l'Institut syndical
européen (ETUI) à Bruxelles ont voulu
répondre par l'index EPI (« European Participation
Index ») présenté au public le 19 mars
2009. La classification se fait selon un système par points.
L’ouvrage montre que les pays avec une participation
élevée se trouvent surtout dans le Nord et dans
le centre de l'UE: les pays scandinaves, les Pays-Bas,
l’Allemagne, l’Autriche et la France. La
Suède occupe la tête du classement
européen (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). L'Allemagne n'atteint que la
septième place en raison d’une baisse du nombre
d’affiliés des syndicats et une tendance des
employeurs à se retirer du régime de
négociations collectives sectorielles. Font partie des pays avec une
faible participation, un grand nombre de pays situés autour
de la méditerranée, ceux de culture anglo-saxonne
et pratiquement toute l'Europe de l'Est. La Lituanie est
placée en fin du classement. Chacun des deux groupes de pays
représente environ la moitié du poids
économique de l'Union Européenne.
L’index donne aussi indirectement une indication des pays on
peut s'attendre à un soutien plus ou moins fort pour le
travail d'un comité d'entreprise européen. Une mauvaise cote
alarmante pour la Grande-Bretagne Le Royaume-Uni indique le plus
faible niveau de participation en Europe de l'Ouest. Seuls la Bulgarie
et les trois états baltes connaissent une participation plus
faible que la mère patrie du « capitalisme de
Manchester ». En comparaison avec les autres pays de
l’Union européenne, les travailleurs britanniques
sont plus fortement soumis à l’arbitraire des
directions. Comme beaucoup de pays de l'Europe de l'Est s'approchent
peu à peu de la moyenne de l’Union
Européenne, ce n'est plus qu’une question de temps
de voir la Grande-Bretagne occuper la dernière place en
Europe. Celle-ci se manifeste aussi sur
un autre point : 26 pays de l’UE prescrivent l'introduction
de comités d'entreprise, seul le gouvernement travailliste
britannique n’a pas pu se résoudre à le
faire (voir rapport
dans les CEE-News 2/2006). Les obstacles à la
reconnaissance d'une représentation du personnel dans les
entreprises britanniques sont si élèves que l'on
peut parler d'un déni de démocratie.
Déjà en 1994, la Cour européenne de
Justice à Luxembourg avait dû rappeler
à l'ordre le gouvernement britannique et forcer un
changement des ordonnances royales. Une partie de l'opposition
conservatrice demande régulièrement un retrait de
l'Union Européenne pour cette raison. Cette situation invite des
entreprises venant de pays avec une participation forte, à
moins bien traiter les travailleurs britanniques. Un exemple type est
la maison d'édition allemande Holtzbrinck. En 2007, sa
filiale Macmillan avait été la
première entreprise à devoir payer une amende en
Grande-Bretagne parce qu’elle ne respectait pas les standards
minimums et les représentations des travailleurs (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Il n’est pas surprenant non plus
que de telles conditions de départ rendent difficile le
travail des comités d'entreprise européens
britanniques. Ils connaissent souvent de plus mauvaises conditions que
les comités européen sur le continent (voir rapport dans
CEE-News 4/2008). Les textes suivants ne sont que disponibles en
langue anglaise :
Des chiffres actuels
sur la participation dans les conseils de surveillance allemands Le
17 juin 2009, la fondation Hans - Böckler a
présenté des statistiques nouvelles sur la
participation en Allemagne. Suivant les chiffres, juste 700 entreprises
ont un conseil de surveillance paritaire composé des
représentants des actionnaires d’un
côté et des travailleurs de l’autre.
Ceci est également valable pour sept entreprises qui ont la
forme juridique de société européenne
(SE). Des entreprises avec moins de 2.000 travailleurs en Allemagne
n’ont pas été reprises dans ces
statistiques. Ils disposent d'un conseil de surveillance qui
n’est composé que d’un tiers de
représentants des travailleurs. Les textes
suivants ne sont que disponibles en langue allemande :
|
10. Des
pages Web intéressantes
|
Un Blog pour le personnel des
services TI menacés Depuis
la fusion des fournisseurs de services TI Electronic Data Systems (EDS)
et Hewlett-Packard (HP) en août 2008, le personnel se bat
contre la suppression prévue de postes de travail en Europe
(voir rapport
dans CEE-News 1/2009). En avril 2009, les
fédérations syndicales européennes UNI
et FEM ont mis sur Internet un Blog pour informer les travailleurs des
développements en cours. Pour EDS en Allemagne, une solution
limitant les licenciements a pu être
dégagée au 1er juillet 2009.
Nouvelle plate-forme CEE venant d'Italie Avec
le soutien financier de l'Union Européenne, des syndicats
d'Italie, de France, d’Espagne, de Roumanie et de Bulgarie
ont mis sur Internet une plate-forme pour les comités
d'entreprise européens appelée le «
pont de CEE ». Elle livre des informations de base
à télécharger en trois langues.
Une page Web en
polonais pour les CEE La
confédération syndicale Solidarność a mis sur
Internet une page Web en langue polonaise pour les comités
d'entreprise européens. À
côté de rapports de conférence et
d’un domaine de téléchargement des
accords CEE, on y trouve également des articles traduites
des CEE-News. Des groupes espagnols
en Amérique latine Le
10 et le 11 mars 2009, le centre d'observation des groupes espagnols en
Amérique latine soutenu par la
confédération syndicale espagnole UGT
s’est rencontré à Panamá.
Les activités et documents sont disponibles sur une nouvelle
page Web, le site s’adresse avant tout aux banques,
entreprises de la télécommunication et ceux du
secteur de l’énergie.
De
nombreux autres liens intéressants ont
été constitués dans une collection de liens.
|
11. Des
nouvelles publications |
Relations sociales et dialogue
social dans le monde du Web 2.0 La traduction
française d'une étude sur les
opportunités et les risques du web 2.0 pour le travail
syndical est sortie depuis mai 2009. À titre
d’exemple, on y présente d’abord les
protestations sur Second Life du comité d'entreprise italien
de IBM en 2007 (voir rapport dans
CEE-News 3/2007). L’ouvrage explique par la suite
les outils du web 2.0 et montre des expériences positives
des syndicats à échelle mondiale. Les
désavantages et les conséquences sur le lieu de
travail font également partie de l'étude
disponible en quatre langues.
Inventaire des accords-cadres
transnationaux
En juin 2009, la Fondation
européenne pour l'amélioration des conditions de
vie et de travail à Dublin a publié un nouveau
rapport qui traite des accords-cadres transnationaux au niveau global
et européen. Les auteurs, dont Dr Reingard Zimmer du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
», examinent les contenus de tels accords et le
rôle des comités d'entreprise
européens. Le document n'est disponible qu'en langue
anglaise.
Mise en
œuvre juridique de directives de conformité et
d’éthique Beaucoup de groupes avec un
siège social aux États-Unis veulent
également appliquer leurs directives d'éthique en
Europe (voir
rapport dans CEE-News 1/2009). De tels codes de conduite ne
se limitent souvent pas seulement aux prestations de travail, mais
contiennent également des obligations pour le comportement
des travailleurs atteignant très fort leur vie
privée. L'exemple Wal-Mart d’il y a quelques
années explique cela. Le livre paru en juin 2009 traite de
la compatibilité de tels principes directeurs
éthiques, ce qui donne un savoir fondé aux
comités d'entreprise européens sur la
compatibilité avec le droit du travail allemand.
Des conséquences
positives et négatives des comités d'entreprise
européens Ce
document de travail publié en juin 2009 par
l’Institut syndical européen (ETUI) à
Bruxelles examine une question jusqu'à présent
encore peu élucidée : quel effet de
bien-être peut avoir un comité d'entreprise
européen sur les parties prenantes dans l'entreprise.
L'étude ne constate pas de désavantages
révélateurs pour les actionnaires, l'effet est
cependant très clairement positif pour les travailleurs et
pour les directions. Le document de travail n'est disponible qu'en
langue anglaise.
Nous avons composé
une plus vaste liste de littérature
spécialisée sur une page
spéciale.
|
12. Le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
D’autres exemples de notre
travail |
Formation
interculturelle pour un groupe du secteur de
l’énergie
Le
comité d'entreprise européen du groupe
français nucléaire Areva se réunissait
du 23 au 25 mars 2009 à Elewijt près de
Bruxelles. Le réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » soutenait une sensibilisation interculturelle
des membres de CEE qui était le centre de la
première séance plénière
après la fin du projet ODEO (« Open Dialogue
trough Equal Opportunities »). Ce projet était
consacré en particulier à
l’égalité de traitement entre hommes et
femmes et une meilleure intégration des personnes
handicapées (voir rapport dans
CEE-News 1/2009).
Des formations pour
CEE dans des instituts financiers français
Le 26 et 27 mars 2009, le
comité d'entreprise européen récemment
fondé du Crédit Agricole
s’est rencontré pour une première
formation à Paris, organisé en collaboration avec
le réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
». En janvier 2008, Crédit Agricole avait
été une des dernières grandes banques
françaises à signer un accord CEE (voir rapport dans
les CEE-News 1/2008). Trois formateurs étaient
à disposition des 54 représentants des
travailleurs venant des 18 pays européens où le
groupe financier a des succursales.
Depuis
peu, la banque d'investissement Caceis a son
comité d'entreprise européen. Crée par
la fusion de deux sociétés de fonds commun de
placement en 2006, elle joue un rôle important sur le
marché français. Avec l'aide de réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org », le CEE
avait préparé à sa mise en fonction le
29 et 30 avril 2009 à Paris (sur la photo, le
siège social historique au bord de la Seine). À
côté de la France, six pays européens
supplémentaires sont représentés au
sein du comité; la plupart des
délégués étrangers viennent
du Luxembourg.
Réunion
constituante de CEE chez un sous-traitant d'automobiles
Pour l'entreprise
américaine Wabco, un accord de CEE selon le droit belge a
été signé en octobre 2008 (voir rapport dans
CEE-News 3/2008). Les négociations ont
été nécessaires parce que le fabricant
de systèmes de freinage avait été
sorti du groupe d’entreprises et introduit en Bourse. Avec le
soutien de Dr Werner Altmeyer du réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org », le nouveau CEE
s’est réuni à une séance de
constitution à Bruxelles du 6 au 9 avril 2009.
Déjà depuis la fondation du premier CEE en 2001,
les représentants des travailleurs de l'ancienne entreprise
avaient pu faire appel à cette collaboration.
Newsletter
ver.di/GPA : Dépense 1/2009
Le 31 mars 2009 est paru un autre numéro de la Newsletter
CEE germano-autrichienne de ver.di et de GPA. Il est principalement
consacré à la nouvelle directive CEE.
Les autres sujets
abordés sont les comités d'entreprise
européens de la poste allemande et d'UniCredit ; le nouvel
accord SE de la société d'étude de
marché GfK ; un projet CEE pour des comités
d'entreprise dans le secteur de la sécurité ainsi
que des conseils de lecture et de l’Internet. La Newsletter
est réalisée en collaboration avec le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
». Nouveau partenaire de
coopération à Paris Le cabinet ASTREES (Association
Travail, Emploi, Europe, Société) se consacre
à des questions de politique européenne dans le
domaine des relations de travail en particulier. À
côté d'études, de
conférences et de publications, l'un des thèmes
principaux d'ASTREES est la réalisation de projets
européens pour les comités d'entreprise
européens et la formation de représentants des
travailleurs. Le 17 juin 2009, ASTREES présentait une
nouvelle étude au sujet des comités
d’entreprise européens face à des
restructurations. À l'avenir, ASTREES et le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» vont joindre leurs forces le long d’un axe
franco-allemand.
|
13. Les
formations actuelles
|
Des inscriptions sont possibles
pour les formations et ateliers suivants :
Adaptation des anciens accords CEE Atelier pour des
comités d'entreprise européens 12. – 14/10/2009
à Montabaur Travail de projet dans un CEE
à l'exemple de la cartographie de la santé Atelier pour des
comités d'entreprise européens 12. – 14/10/2009 in
Montabaur
Connaissance de base
sur le fondement et la pratique du travail de CEE
Atelier de l'administration
fédérale de ver.di 02. – 04/09/2009
à Berlin
Europe pour les permanents du
syndicat IG Metall Institutions, champs de
politique, comités d'entreprise européens
14.
– 16/10/2009 à Bad Orb
Des formations de l'institut de
formation continue des comités d'entreprise (ifb)
Depuis 1998, l’ifb
offre des formations pour des comités d'entreprise
européens. Les contenus de la formation ont
été élaborés en
collaboration avec le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ».
Formation de base : La voie vers le
comité d'entreprise européen
20.
– 23/10/2009 à Würzburg Séminaire
complémentaire : Pratique, spécial CEE 17. – 20/11/2009
à Nuremberg
Formation
complémentaire à l'université de la
Ruhr En tant
qu’élément constitutif d’une
série de formations complémentaires pour les
permanents syndicaux et les membres des comités
d'entreprise, l'académie de l'université de la
Ruhr à Bochum propose le module suivant : Qualification pour Europe, le
comité d'entreprise européen Les concepts, diffusion,
expériences, perspectives de développement
30.
– 31/10/2009 à Bochum
Echange d'expérience pour des
comités d'entreprise européens Séminaire de la
fédération IG BCE 24. – 26/03/2010
à Bad Münder (des informations
supplémentaires suivent prochainement)
Des manifestations intra
Vue d'ensemble des sujets
traités lors des colloques intra :
|
Les CEE-News sont
publiés par :
Réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner Altmeyer,
Bernhard Stelzl, Ulrich
Zachert, Reingard Zimmer
Distribution
de
l'édition allemande : 12.361 destinataires Distribution de l'édition anglaise :
1.604 destinataires Distribution de l'édition
française : 1.309 destinataires Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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