1. La
nouvelle législation CEE: de nombreux pays en retard
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Seuls
onze pays transposent la directive dans les délais
La
nouvelle directive européenne sur les comités
d'entreprise européens détermine de
manière
précise la date limite pour la transposition en droit
national.
Les 27 pays de l'UE plus la Norvège, l'Islande et le
Liechtenstein avaient jusqu'au 5 juin 2011 pour réviser leur
législation nationale. Ceci a seulement
été le cas
pour onze des 30 pays, dont l’Allemagne qui n'a pas
respecté le délai non plus.
Le
Portugal a été le pionnier de la transposition.
La
nouvelle loi CEE est déjà entrée en
vigueur en
novembre 2009 (voir rapport
dans CEE-News 4/2009).
Le Royaume-Uni vient en deuxième place, l'ancien
gouvernement
travailliste avait introduit la nouvelle loi au parlement avant de
démissionner en avril 2010. Elle est entrée en
vigueur
sans changement le 6 juin 2011 (voir rapport dans
CEE-News 1/2010).
Il a été suivi par l'Autriche en
décembre 2010 qui
a adopté la meilleure transposition de la loi CEE en Europe
(voir rapport
dans CEE-News 1/2011) et par la Belgique, avec une
transposition par convention collective (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
La
Norvège a suivi en janvier 2011 et la Slovaquie en
février 2011. Le Danemark et la Bulgarie ont
adopté les
nouvelles lois CEE en mars 2011, l'Espagne, la Suède et la
Lettonie l'ont fait en mai 2011. La loi est devenue effective le 10
juin 2011 à Malte avec un retard de quelques jours sur le
délai, elle a été suivie par l'Irlande
le 21
juillet 2011.
Les
lois sont toujours en attente dans dix pays, mais la
législation
est entrée en phase finale, ceci pour la
République
tchèque, les Pays-Bas et la Roumanie. Six autres pays ont
beaucoup de retard dont la Hongrie, la Pologne et le Luxembourg.
L’Allemagne dépasse
le délai de deux semaines
Après l'adoption de la nouvelle loi
CEE au Bundestag, le parlement allemand, le 7 avril 2011 (voir rapport
dans CEE-News 1/2011),
elle n'a pas été à l'ordre du jour de
la
deuxième chambre fédérale jusqu'au 27
mai 2011.
Elle est entrée en vigueur le 18 juin 2011, après
la
signature du Président de la République et la
publication
au journal officiel fédéral. Les textes suivants
sont uniquement disponibles en allemand :
Les Français doivent patienter
La
nouvelle loi CEE française n'entrera pas en vigueur avant le
mois de septembre 2011. Elle n’existe actuellement
qu'à
l'état de projet. En janvier 2011, l'Assemblée
nationale
française avait habilité le gouvernement
à
modifier la loi CEE par ordonnance. Un retard malgré une
telle
approche est surprenant, vu que le gouvernement français a
été le moteur au niveau européen pour
une adoption
rapide de la nouvelle directive en décembre 2008 (voir rapport
dans CEE-News 4/2008).
L'Italie attend Berlusconi
Le
12 avril 2011, après un an de négociations
difficiles,
les associations d'employeurs italiens et les trois grandes
confédérations syndicales CGIL, CISL et UIL ont
convenu
d'une déclaration commune mettant en application la nouvelle
directive CEE. En 1996, ils avaient déjà convenu
d’une déclaration similaire. Cela avait
été
jugé insuffisant par la Commission européenne.
Elle avait
alors menacé de poursuites judiciaires l'Italie et l'avait
contrainte d'adopter une loi CEE en 2002 (voir rapport dans
CEE-News 2/2006).
La nouvelle directive CEE devrait également être
adoptée par loi. Vu l'agenda politique actuel en Italie ceci
risque de prendre encore du temps.
Pour la première fois la
Suisse discute de la loi CEE
Le
16 juin 2011, 22 députés
sociaux-démocrates et
chrétiens ont présenté une proposition
de loi au
Conseil national, voulant réglementer la participation des
délégués suisses aux
comités d'entreprise
européens. Jusqu'à présent, les
représentants suisses sont seulement inclus sur base
volontaire
dans les accords CEE. Les événements autour de la
réduction des effectifs par le groupe de construction
mécanique Alstom a attiré l'attention en Suisse
sur le
débat politique consacré aux droits des
employés
en UE (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Une autre motion veut accorder un droit légal à
l'établissement d’un comité
d'entreprise dans les
entreprises avec plus de 100 employés. La
réglementation
européenne fixe le seuil à 50
employés, en
Allemagne c'est à partir de cinq.
La Croatie applique la directive CEE
Le
1er juillet 2013, la Croatie va rejoindre l'UE. À partir de
ce
jour, la directive CEE (ainsi que la directive SE) entrera en vigueur
dans cet état des Balkans. Tous les CEE et
comités
d'entreprise SE devraient s'élargir aux
délégués de la Croatie au plus tard
pour cette
date.
Est-il
nécessaire de renégocier des accords CEE
existants?
Pour un CEE sur deux, il est absolument nécessaire de
renégocier l'accord pour l'adapter aux nouvelles normes. La
raison : la directive exclut de nombreuses entreprises. Un article paru
dans le numéro de juin de la revue allemande « Le
comité d'entreprise » éclaire en
détail
cette question.
Atelier
consacré
à la renégociation des accords CEE
Le
réseau de formation et
conseil « euro-ce.org » offre l’occasion
de se
préparer ou d’échanger sur la
renégociation
des accords en cours à Eisenach (Allemagne) le 10 au 12
octobre
2011. L'atelier se déroulera uniquement en langue allemande.
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2.
Les CEE: un focus sur les questions juridiques
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Deuxième
conférence germano-française à Paris
Du
29 juin au 1er juillet 2011, 35 participants venus d'Allemagne et de
France se sont réunis dans la capitale française
pour
échanger leurs expériences faites au sein des CEE
et pour
connaître la nouvelle loi. Les secteurs de l'industrie
métallurgique et électrique y étaient
particulièrement représentés, suivie
par la chimie
et le secteur pharmaceutique, les transports, banques et assurances.
Le
premier jour, des élus allemands ont
présenté
leur approche des restructurations transfrontalières pour le
fournisseur automobile Mahle (voir rapport dans
CEE-News 4/2009) et le fabricant de chauffage
Vaillant (voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
Deux secrétaires CEE français ont
présenté
des accords de restructuration à l'échelle
européenne signé récemment avec
l'entreprise
sidérurgique Arcelor Mittal (voir rapport
dans CEE-News 4/2009) et le groupe
énergétique Areva (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Au sein de groupes de travail, les participants ont ensuite pu discuter
des stratégies possibles pour favoriser la conclusion de
tels
accords par les comités d'entreprise européens.
Un groupe
de travail a élaboré des mesures
concrètes pour
l'industrie métallurgique.
Au
cours du deuxième jour, Evelyne Pichot de la Commission
européenne à Bruxelles (centre), Hanna Schelz
du
ministère fédéral du Travail,
à Bonn
(deuxième à droite) et Benjamin Maurice,
du ministère français du Travail
(deuxième
à gauche) ont informé les participants de la
transposition de la directive CEE.
Les spécificités des
législations nationales
La
Commission européenne pointe des différences
qualitatives
entre les pays. C'est ainsi que l'Autriche connait la
réglementation pour les CEE la plus ambitieuse en
matière
de droits d'accès à des établissements
à
l'étranger. Alors que tous les autres pays excluent des
nouvelles normes les accords CEE conclus jusqu'en 1996, ou conclus ou
modifiés entre 2009 à 2011 (voir rapport dans
CEE-News 1/2011),
l'Autriche est le seul pays de l'UE à ne pas le faire. Dans
la
république alpine, la nouvelle définition de
l'information et de la consultation s'applique sans exceptions
à
tous les comités d'entreprise européens,
même ceux
issus d’accords « volontaires » conclus
jusqu'en
1996.
Selon
l'analyse de la Commission européenne, c'est la loi CEE
britannique qui prévoit le plus grand nombre de limites.
Alors
que dans les autres pays, les accords CEE
renégociés
après des changements structurels dans l'entreprise (par
exemple
après une fusion) respectent pleinement les normes de la
nouvelle directive, le Royaume-Uni est le seul pays à ne pas
l'avoir prévu. Les accords anciens qui créent un
forum
européen selon le droit britannique conservent ainsi pour
l'éternité leur statut inférieur -
à moins
que l'employeur ne se porte volontaire pour accepter les nouvelles
normes.
Les
pénalités soumises
à des critiques en Allemagne
Une
critique formulée vis à vis du
législateur
allemand concerne la légèreté des
peines pour
violation des droits du CEE. Même la faible loi britannique a
augmenté l'amende maximale de 75.000 à 100.000
livres. En
Allemagne, elle est restée fixée à
15.000 euros,
un montant qui ne couvre même pas le coût d'une
réunion du CEE. Toutefois, la loi CEE allemande
prévoit
des peines d'emprisonnement dans certains cas.
Hanna
Schelz du ministère fédéral du
Travail, signale
l'importance d'une implication précoce du CEE. Ce n'est pas
la
pénalité après infraction qui est
utile pour le
CEE, mais le fait d'exploiter des possibilités juridiques
avant.
Toutefois la pratique va montrer si les tribunaux de travail en
Allemagne vont aller aussi loin qu'en France, où une mesure
injonctive avait été
décidée pour le cas de
Gaz de France (voir rapport
dans CEE-News 1/2008).
Information sur une OPA
hostile en France
L'information
du comité d'entreprise européen en cas de reprise
hostile
est un sujet particulièrement sensible pour le
ministère
français du Travail. Selon la législation, la
direction
centrale doit informer le CEE au plus tard deux jours après
l'annonce et l'inviter à une réunion
spéciale dans
les meilleurs délais. Parallèlement à
la
modification de la loi, le ministère du Travail publiera une
lettre circulaire qui clarifiera ces points.
Des juges
parisiens : le CEE doit être informé en
priorité !
Alors
que
la question est discuté par les professionnels de la
justice,
les juges français ont une nouvelle fois pris une
décision exemplaire ayant des répercussions au
niveau
européen. Le tribunal de grande instance de Paris a
jugé
le 26 avril 2011, que l'information et la consultation du
CE
européen doit avoir lieu avant celle du CE national.
C'est
le comité central d'entreprise français du
groupe énergétique GDF Suez qui a
porté plainte.
L'employeur lui a présenté en décembre
2009 un
plan pour la fusion de deux départements de service, un en
Belgique et un autre en France. A la suite de la fusion de Gaz de
France et Suez, les 119 salariés des deux
départements
devraient être regroupés en une seule
unité. Le
comité central d'entreprise a refusé de se
positionner
par rapport à la compétence du CEE. Le processus
de
consultation devrait être réalisé
prioritairement
avec le CEE, ce n’est que par la suite que le
comité
central d'entreprise doit se prononcer. Ce différend a des
conséquences juridiques, car en France la
procédure de
consultation doit être effectuée correctement
avant que
l'employeur puisse mettre en œuvre ses plans.
Les
juges ont ainsi confirmé le point de vue des
représentants des salariés. En octobre 2006, un
verdict
similaire a été pris pour la
société
Beiersdorf à Hambourg pour lequel un tribunal
français
avait arrêté la mise en œuvre d'une
action
jusqu'à ce que la CEE ait pu s'en charger.
|
3. Des actions de protestation
et de solidarité internationale
|
Pas
de garantie d'emploi
malgré un accord-cadre
La
Fédération européenne des
métallurgistes
(FEM) et le CEE du groupe Alstom ont organisé une
journée
d'action européenne
le 30 mai 2011. Plusieurs milliers d'employés
sur 13 sites
en Allemagne y ont participé. Il y a aussi eu des
protestations
sur deux sites en Suisse (photo). Les usines d'Alstom en Belgique, en
France, en Italie, en Espagne et en Pologne étaient
également en grève ce jour-là ou
avaient
organisé des actions de protestation.
Malgré la signature
d'un accord européen sur la garantie d'emploi le 24
février 2011 (voir rapport
dans CEE-News 1/2011),
les problèmes ne sont pas résolus. Le CEE exige
une
garantie d'emploi jusqu'en 2015 et demande également que
l'entreprise s’engage sur le marché des
énergies
renouvelables. Ceci pour éviter la réduction de 3
200
emplois dans la division énergie du groupe
français
annoncé en octobre 2010 (voir rapport dans
CEE-News 4/2010).
Il y a aussi des conflits sur la réduction des effectifs
dans la
division des véhicules ferroviaires, en particulier
concernant
le site de Salzgitter.
Journée mondiale d'action
pour le jubilé de l'entreprise
Le
géant informatique américain IBM
célèbre
son 100ème anniversaire. Pour cette raison, les syndicats
représentés au sein d'IBM ont appelé
à une
journée mondiale d'action le 14 juin 2011 pour exiger le
respect
des salariés du groupe à travers le monde. En
Europe, il
y a eu des actions en Grèce, Italie, France, Belgique et en
Allemagne. L’Australie, l'Argentine, l'Inde et les
États-Unis ont été les pays hors de
l'Europe. Le 6
mai 2011 les représentants des salariés provenant
de 15
pays avaient déjà mis en place une alliance
syndicale
mondiale pour IBM, une instance précurseur d'un
comité
d'entreprise mondial.
Les
élus allemands de Ikea
soutiennent leurs collègues américains
Le
30 juin 2011 a eu lieu à Berlin, l'assemblée
annuelle des
300 élus aux comités d'entreprise d'Ikea. Ils
représentent 13 000 salariés dans 46 magasins
d'Ikea
à travers l'Allemagne. La réunion a unanimement
soutenu
la campagne pour l'élection d'une représentation
des
salariés dans l'entreprise de fabrication Ikea Swedwood en
Virginie. La direction locale aux États-Unis lutte contre
cette
création, ce qui a déjà conduit
à un
scandale en Suède en juillet 2010 (voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
Le 27 juillet 2011 cela s'est enfin réalisé : par
bulletin secret 76% du personnel s'est déclarée
favorable
à la création d'une représentation des
salariés.
|
4. Des élus
développent des solutions transnationales
|
Création d'un groupe
de travail du CEE pour les centres d'appel
Le
comité d'entreprise européen du groupe
d'assurance
français Axa veut réglementer les conditions de
travail
sur les sites d'assistance par un accord-cadre européen
selon le
modèle de l'accord du groupe Areva (voir rapport
dans CEE-News 1/2011).
Le 12 et 13 avril 2011 s'est tenue une réunion
européenne
des représentants des salariés au
siège d'Axa
Assistance à Châtillon, près de Paris.
La situation
en Allemagne, Espagne, Belgique, Portugal et France a
été discuté en
détail à cette
occasion.
Les
centres d'assistance se caractérisent par des bas salaires,
du
personnel jeune et une forte rotation. Dans le passé
plusieurs
délocalisations sont survenues en fonction des langues : de
la
France vers le Maroc et de l'Espagne vers l'Argentine. La direction
centrale d'Axa a accepté pour l'avenir de réunir
une fois
par an des délégues européens de
la filiale
d'Axa Assistance qui emploie au total plus de 6 000 employés.
Des
lignes directrices européenne sur le stress lié
au travail
Le
5 mai 2011 un accord a été signé
à Munich
pour la réduction du niveau de stress lié au
travail entre la
direction centrale du groupe Allianz et le comité
d'entreprise
SE. Il définit à la fois l'évaluation
des risques
et les responsabilités des comités
d'hygiène et de
sécurité et des directions locales. Un accord
similaire
avait déjà été conclu en
juillet 2010 par
le comité d'entreprise européen du groupe de
produits de
luxe français PPR (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Dans
le cadre de la conversion en Société
européenne
(SE) du groupe Allianz en octobre 2006, un accord portant sur la
participation dans la SE donne explicitement un droit d'initiative dans
les questions de santé (voir rapport dans
CEE-News 3/2006).
De telles clauses se trouvent dans de nombreux accords SE, mais n'ont
pas été utilisés jusqu'à
présent.
Allianz est donc un pionnier dans le développement d'un
comité d'entreprise SE. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Les
lignes directrices du groupe Allianz se référent
explicitement à un accord-cadre entre les partenaires
sociaux
européens datant d'octobre 2004.
Le
président-élu du comité d'entreprise
SE de
Allianz, Rolf Zimmermann, interviendra au sujet de l'accord lors de la
conférence pour les comités d'entreprise
européens
et SE le 23 janvier 2012 à Hambourg. La conférence sera
interprété simultanément
en allemand, anglais et français.
La participation aux
bénéfices au sein d'EADS
Le
1er juin 2011 a été signé à
Paris un accord
collectif transnational en matière
d'intéressement des salariés d'EADS en
Allemagne, en
France, en Espagne et au Royaume-Uni. Interlocuteur de la direction
centrale a été un comité de
négociation des
syndicats (y compris les délégués du
comité
de groupe allemand) et le comité d'entreprise
européen.
Il s'agit du premier accord basé sur une
procédure
définie en septembre 2010 par un accord-cadre
européen
(voir rapport
dans CEE-News 3/2010).
A
travers ce comité de négociation syndical, le
groupe EADS
a mis en place une structure parallèle au CEE, qui s'appuie
sur
le modèle de
représentation française. En
France, le comité d'entreprise est
chargé
seulement de l'information et de la consultation. Les
négociations avec l'employeur sont
généralement
réservées aux syndicats. Une raison de cette
répartition des tâches est qu’il
n’y a pas
de cogestion. Le système allemand de cogestion
transfère le droit de négociation aux
élus.
|
5. De nouveaux
accords CEE
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Un nouveau CEE dans l'industrie
pharmaceutique
Le
5 avril 2011 ont été conclu avec
succès les
négociations sur la création d'un
comité
d'entreprise européen pour la société
pharmaceutique japonaise Takeda. L'accord a été
signé le 9 mai 2011 à Londres, peu avant la fin
de la
période de négociation de trois ans. Pour le
président du groupe spécial de
négociation (GSN),
Manfred Lock du comité d'entreprise à
Aix-la-Chapelle, en
Allemagne (photo), ceci a été un défi
particulier
de négocier selon le droit britannique. Depuis janvier 2009,
Dr
Werner Altmeyer du réseau de formation et de conseil
«
euro-ce.org » a été
nommé expert
accompagnant le GSN (voir rapport
dans CEE-News 1/2009).
La
société italienne de boissons crée un
CEE
Le
19 avril 2011 un accord CEE a été
signé pour le
producteur d'eau minérale San Benedetto. La
société qui emploie 2 300 salariés sur
cinq sites
de production en Italie est également présent en
Espagne,
en France, en Pologne et en Hongrie. Le siège du
groupe est
basé à Scorzè dans la
région de
Vénétie. Le nouveau CEE est soumis à
l'ancienne
législation CEE et peut compter jusqu'à 20
membres.
L’accord a été signé par les
représentants des travailleurs des trois grandes
confédérations syndicales italiennes CGIL, CISL
et UIL.
Un
fabricant français de moteurs électriques
crée un CEE
Un
accord CEE a été signé le 20 mai 2011
au
siège à Angoulême (Ouest de la
France, photo)
pour les 6 000 travailleurs européens de Leroy-Somer. La
présidence revient à l'employeur, les
élus
choisissent un secrétaire et trois autres membres du
comité restreint. Le CEE se réunit une fois par
an
à Paris. En cours du mandat de quatre ans, les 17 membres du
CEE
ont droit à cinq jours de formation. Six
délégués viennent de la France, tous
les autres
pays auront un siège. En dehors de la France, ce sont la
République tchèque et la Hongrie qui comptent un
nombre
de travailleurs importants, les huit autres pays ont moins de 75
salariés.
Premier CEE suédois
selon la nouvelle loi
La
joint-venture ST Ericsson fondée en 2009 qui fournit des
plates-formes pour Smartphones, va établir un CEE. Un accord
en
vertu du droit suédois a été
signé le 10
juin 2011, il s'agit du premier de son genre selon la nouvelle loi CEE.
Les deux sociétés mères ont depuis des
années leurs propres comités d'entreprise
européens: le fournisseur d'équipement de
télécommunications Ericsson
conformément à
la loi suédoise depuis 1995 et le fabricant de puces
franco-italien ST Microelectronics en vertu du droit italien depuis
1999.
Les
3 800 employés de ST Ericsson en Europe sont
représentés par 17 membres au CEE. Parmi eux,
cinq de la
France, quatre de la Suède et un de chacun des huit autres
pays.
Ils choisissent un coordinateur et trois autres membres du
comité exécutif. La présidence des
deux
réunions plénières annuelles incombe
à
l'employeur. Bien que la procédure d'information et de
consultation se base sur la nouvelle directive, le temps
d'élaborer un avis a été
limité entre deux
à trois semaines.
Les
textes des accords sur les CEE sont disponibles sur une page
spécial de téléchargement.
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6. Quelques
exemples de sujets à l'ordre du jour des CEE
|
Première
procédure de consultation depuis 15 ans
Le
chaîne française de supermarchés
Carrefour, qui est
le deuxième plus grand groupe de vente en détail
au monde
après Wal-Mart et qui compte près d'un
demi-million de
salariés (y compris 120 000 en France), a
instauré une
procédure de consultation pour la première fois
depuis la
création du comité d'entreprise
européen en 1996.
Une
réunion extraordinaire du comité d'entreprise
européen a eu lieu le 24 mars 2011. Elle traitait de la
cession
des activités commerciales. Dia, la chaîne
espagnole-française de
discount
avec 3 700 magasins est sur le point d'être vendu, tout comme
25%
de la société immobilière Carrefour.
Le CEE avait
mandaté un cabinet de conseil pour évaluer les
conséquences économiques et
financières de ces
plans. La consultation du CEE a été une
première,
car il n'y a jamais eu de consultation avant, seulement une information
préalable.
Groupe de tabac : nouvel accord
CEE après la fusion
Le
30 mars 2011 a été signé un accord CEE
révisé en vertu du droit britannique pour le
géant
du marché de tabac Imperial Tobacco. La compagnie qui est
basée à Bristol, a repris le concurrent espagnol
Altadis
en janvier 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
Les comités d'entreprise européens qui ont
travaillé en parallèle pendant près de
trois ans
ont été fusionnés maintenant.
Les
16 600 travailleurs de la société
fusionnée seront
représentés par les 41 membres du CEE.
L’Espagne a
neuf délégués, la France en a six,
l'Allemagne et
le Royaume-Uni quatre, la Pologne trois et les autres 15 pays auront
chacun un représentant. Le comité restreint se
réunit trois fois par an et se compose de huit
représentants des salariés. Le CEE,
fondée en 1996
par Imperial Tobacco continue à travailler avec le statut
d'« accord volontaire », selon l'ancien droit. Il a
néanmoins largement intégré les normes
de la
nouvelle directive CEE. Le processus de consultation est
limité
à six semaines (quatre semaines pour préparer un
avis et
deux semaines pour la réponse de la direction centrale). Une
procédure d'arbitrage qui traite les problèmes
des heures
de délégation des membres du CEE a
été
créée.
Le groupe
minier envisage de vendre la division
des minéraux
Lors
d'une session extraordinaire le 31 mai 2011, le comité
d'entreprise européen de Rio Tinto a
été
consulté sur la vente proposée du secteur talc au
groupe
français de matériaux de construction Imerys.
Après la vente, deux représentants des
travailleurs de
Rio Tinto devraient temporairement faire partie du CEE d'Imerys: un
d'Autriche et un de la France. Imerys a créé un
CEE en
2001, son mandat actuel s'achève en 2014. Le groupe minier
anglo-australien Rio Tinto a un CEE seulement depuis
l'acquisition
du producteur d'aluminium canadian Alcan. Le CEE a repris
l'accord français de ce dernier (voir rapport dans
CEE-News 3/2008).
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7.
Est-ce que la forme juridique de SE n'est plus attrayante ?
|
Le
nombre de SE diminue
Alors
qu’en cours de ces dernières années, le
nombre de
transformation des entreprises allemandes en
Société
européenne (SE) avait augmenté, la tendance
actuelle
semble être de nouveau à la baisse. En juin 2011,
il y
avait 87 sociétés opérant sous forme
de SE en
Allemagne. Pour la première moitié 2011 seulement
cinq
nouvelles sociétés ont été
créés et trois sociétés
supprimés.
La Fondation Hans-Böckler parle de « saturation du
marché » du statut.
Près
de la moitié de toutes les Sociétés
européennes ont leur siège en Allemagne. Une des
raisons
en est la cogestion allemande. Au cours de la transformation des
entreprises allemandes en SE, le conseil de surveillance partiaire se
retrouve soit réduit, soit
l’élargissement
est évité
ou la participation est « gelée
» à un
tiers pour le futur. Ces pratiques sont relativement courantes. Les
textes suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Fresenius
abandonne le statut de SE
Depuis
le 28 Janvier 2011, le groupe Fresenius fonctionne sous forme de
Société en Commandite allemande. Bien
que le SE
continue formellement à exister, toutes les actions ont
été transférées
à la nouvelle
société. Le comité d'entreprise SE a
également été dissous. C'est un
comité
d'entreprise européen « normal » qui
prendra
désormais cette fonction, comme c’était
déjà le cas avant la conversion en SE
(voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
Pour
éviter que le conseil de surveillance augmente à
20
membres en fonction de loi de la cogestion allemande, il y a eu une
fusion avec une société hollandaise sans
salariés.
Le conseil de surveillance est ainsi composé de douze
membres,
dont six représentants des salariés (quatre de
l'Allemagne, un d'Autriche et un d'Italie). L'élection des
représentants du personnel au nouveau conseil a
été un des derniers actes du comité
d'entreprise
SE. La composition du banc des salariés n'a pas
changé
dans les faits.
L'utilisation
de la directive de fusion de l'UE pour geler le conseil de surveillance
est encore très rare, un des premiers exemples a
été le fabricant de produits alimentaires Apetito
en
février 2010 (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
D'autres
transformations en SE visent à la participation
Aixtron
de Herzogenrath, fabricant d'équipements pour l'industrie
des
semi-conducteurs, est devenu une SE depuis le 22 décembre
2010.
La direction du groupe technologique en pleine expansion a ainsi pu
s'assurer que le conseil de surveillance dans l'avenir n’est
pas
soumis à la cogestion. Sans la transformation en SE, des
représentants des employés aurait dû
être
nommé au conseil de surveillance de l’entreprise
qui
compte 450 travailleurs en Allemagne. Des
délégués
de l'Allemagne, de Grande-Bretagne et de la Suède
étaient
représentés au sein du groupe spécial
de
négociation.
En restant
juste en dessous du seuil des 2 000 travailleurs, le constructeur
d'éoliennes REpower
Sytems
de Hambourg a pu éviter la cogestion paritaire. C'est depuis
le
15 juin 2011 qu'il fonctionne comme SE et qu'il a réussi
à geler à un tiers la participation au conseil de
surveillance. La mise sur pied d'un comité d'entreprise SE
est
un élément nouveau dans ce cas.
Le producteur
d'articles de sport de Franconie choisit le modèle moniste
La
séparation entre le conseil de direction et de
surveillance
appartient désormais au passé chez Puma. La
nouvelle SE a
été enregistrée le 25 juillet 2011,
trois des neuf
membres du conseil d'administration ont été
nommés
par les salariés (deux en provenance d'Allemagne et un de la
France). Le côté patronal est principalement
occupé
par les français, parce que depuis 2007 l'ancienne
entreprise
familiale est majoritairement détenue par PPR, un groupe
français de produits de luxe.
Le
modèle moniste s'inspire de la forme française de
la
gouvernance d'entreprise, qui donne des pouvoirs spéciaux au
président du conseil d'administration. Les directeurs ont
moins
de droits qu'un conseil de direction allemand. Les 30 membres du
comité d'entreprise SE proviennent de 26 pays.
Fondé en
1999, le CEE de PPR reste en place (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
|
8. Quelques faits
importants dans les pays de l'UE
|
Une
convention collective exemplaire contre le dumping social
Le
1er mars 2011 est entré en vigueur une nouvelle convention
collective sectorielle au Danemark interdisant tout dumping social. Les
petites et moyennes entreprises du secteur de la construction et de
transformation du bois se sont engagées à
sous-traiter
uniquement aux sociétés qui sont soumises
à un
accord collectif danois. Le salaire minimum dans cette industrie a
été augmenté à 112,85
couronnes danoises
(€ 15,15) et tous les employeurs du secteur cotisent
à un
fonds qui finance les mesures luttant contre le dumping social. Les
partenaires sociaux ont ainsi prouvé qu'ils peuvent
résoudre les problèmes en toute
indépendance
du législateur.
La
nouvelle convention collective permet d'éviter, ce qui a
entraîné un conflit sans
précédent en 2004
en Suède. A cette époque, la
société
lettone Laval construisait des bâtiments scolaires
à
Vaxholm près de Stockholm, et payait ses ouvriers lettons
selon
les salaires de Lettonie. Laval avait refusé de se conformer
à l'accord collectif suédois, les syndicats en
Suède avaient répondus par un conflit de travail
et des
mesures de boycott. Le conflit a abouti devant la Cour de
justice
européenne qui a été
décidé en décembre 2007 contre les syndicats
suédois (voir rapport dans
CEE-News 4/2007).
Meilleure
protection contre le licenciement
pour les représentants des salariés polonais
Le
26 mai 2011, le parlement à Varsovie a adopté un
complément au Code du travail renforçant
considérablement la protection des représentants
syndicaux. Ils ont désormais la même protection
contre le
licenciement que les femmes enceintes. La nouvelle
législation
suit une décision du Tribunal constitutionnel polonais du 12
juillet 2010, considérant la protection contre les
licenciements
insuffisante et étant une violation de la liberté
syndicale garantie par la Constitution.
Un
membre de l'organisation syndicale Solidarność,
limogé après avoir informer son employeur sur la
création d'une section syndicale avait
déposé
cette plainte. La nouvelle législation sur les
comités
d'entreprise en Pologne entrée en vigueur en juillet 2009
suivait également un jugement du Tribunal constitutionnel
polonais (voir rapport
dans CEE-News 3/2009).
Société de restauration
collective reconnaît les syndicats comme interlocuteurs
Le
30 juin 2011, la société française
Sodexho a
signé un accord cadre (« recognition agreement
»)
avec les trois principaux syndicats britanniques Unite, Unison et GMB.
Elle fixe la ligne de conduite pour la coopération entre la
direction locale et les représentants des
salariés.
Sodexo emploie 43 000 travailleurs au Royaume-Uni dans 2 300
établissements du secteur de la restauration collective et
de
la gestion des bâtiments pour des entreprises,
desorganismes d'enseignement et gouvernementaux et des
hôpitaux.
Sans
cet accord-cadre, les syndicats auraient dû se battre pour
obtenir la reconnaissance au niveau de chaque entreprise. Les
employeurs britanniques accordent que rarement une «
recognition
» complète pour l'ensemble du personnel. Par
exemple,
Vodafone en octobre 2007, avait seulement reconnue une
représentation collective pour 500 de ses 11 600
travailleurs
britanniques (voir rapport dans
CEE-News 3/2007).
L'accord-cadre
est le résultat d'une campagne coordonnée par les
syndicats de six pays. En plus des syndicats britanniques ont
également exigé le droit à la
liberté
syndicale
dans le monde des
syndicats de la France, des Etats-Unis et de la Turquie. En
septembre 2010, Sodexo avait été
critiqué par une
organisation des droits humains pour avoir violé les normes
internationales du travail aux Etats-Unis (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Un comité d'entreprise européen en vertu du droit
français existe depuis 1998 dans la
société.
Pour
celui qui veut être informé sur les
caractéristiques de la représentation des
salariés
au Royaume-Uni et l'importance d'une « recognition agreement
», aura l'occasion de le faire lors d'une
conférence
internationale pour les élus le 27 et 28 octobre 2011
à
Londres.
|
9. Un regard
au-delà
de l'Europe
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Un
producteur d'aluminium norvégien renforce le dialogue social
Le
15 mars
2011, les fédérations syndicales
norvégiennes de
la chimie et la Confédération internationale des
syndicats de la chimie ICEM ont signé un accord-cadre avec la direction centrale de
Norsk Hydro à Oslo. Il fixe des normes minimales pour les 23 000
salariés dans 40 pays.
Deux
semaines plus tard, deux représentants des
salariés au
conseil de surveillance norvégien ont voyagé au
Brésil afin d'informer sur place sur le dialogue social et
le
nouvel accord-cadre. Norsk Hydro avait récemment fait
acquisition de plusieurs entreprises brésiliennes. Les
textes
suivants sont uniquement disponibles en anglais :
Les représentants
des
salariés s'entendent sur un plan de travail global chez
Caterpillar
Le
30 et 31 mars 2011, s’est réuni le
réseau syndical
du fabricant américain d'équipement de
construction. Les
30 délégués de Belgique, de France,
d'Allemagne,
du Royaume-Uni et des États-Unis réunis
à Chicago,
se sont accordés sur un plan de travail. Le
réseau,
à qui appartiennent aussi le Japon et l'Australie, existe
seulement depuis 2010. Quatre membres du comité de pilotage
ont
été désignés par le
comité
d'entreprise européen fondée en 1996 sous la
législation belge.
La
Telekom allemande continue à faire des titres
négatifs
Le
12 juillet 2011, plusieurs syndicats ont déposé
une
plainte formelle auprès de l'OCDE, pour violation des
principes
de bonne gouvernance d'entreprise par la Deutsche Telekom. On y
dénombre des activités antisyndicales aux
États-Unis et au Monténégro. En tant
que membres
de l'OCDE, l'Allemagne et les États-Unis portent une
responsabilité politique et juridique pour faire respecter
ces
principes.
Les
syndicats accusent la direction centrale de jouer un double jeu en
matière de responsabilité sociale. En septembre
2010, une
organisation des droits de l'homme, avait déjà
critiqué la Deutsche Telekom pour atteinte aux normes
internationales du travail aux États-Unis (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Les nouveaux principes de l'OCDE
Quelques
jours plus tôt, le 25 mai 2011, l'OCDE a adopté
une
version révisée des directives pour la conduite
responsable des entreprises dans un contexte mondial. Une nouvelle
responsabilité des entreprises est celle de la situation
sociale
dans les chaînes de sous-traitance. Les documents suivants
sont
seulement disponibles en anglais :
|
10. Les
médias à destination des représentants
des salariés
|
Vidéo de la nouvelle
législation CEE venant de Bruxelles
Juste
à temps pour la promulgation de la nouvelle directive CEE,
la
Commission européenne a publié une
vidéo en trois
langues, qui explique le rôle et le travail pratiques des
comités d'entreprise européens. Une bande annonce
donne
un avant-goût du film qui dure un peu plus de six minutes.
Un
film hongrois évoque les raisons pour créer un CEE
Les
syndicats hongrois ont produit une vidéo qui explique
l'utilité d'un comité d'entreprise
européen pour
les salariés dans les anciens et nouveau pays de l'UE. Le
film
d'animation est disponible en hongrois avec des sous-titres en anglais.
Un nouveau Blog italien
Le
blog FiomNetWork a été lancé le 16
Juin 2011
à l'occasion du 110ème anniversaire de
la
fédération syndicale des
métallurgistes FIOM, la
plus grande branche de la
confédération italienne
CGIL. Les contenus sont également disponibles sur Facebook
et
Twitter.
Un bulletin TUC
destiné aux travailleurs précaires
Depuis
janvier 2011, un bulletin de la confédération
syndicale
britannique TUC informe les salariés précaires de
leurs
droits (en langue anglaise). Le titre de la première
édition est:
«
Enforcing Minimum Workplace Rights ».
D'autres
liens intéréssants ont été
compilés dans une collection
de liens.
|
11.
Les publications récentes
|
Des
études de cas sur le fonctionnement interne des CEE
Une
recherche de 216 pages sur le rôle et l'influence du
comité d'entreprise européen sur les politiques
de la
direction centrale a été publiée en
mars 2011.
Elle est basée sur une étude empirique de
l'Université de Linz examinant les structures internes du
travail des CEE. Le focus est mis sur les comités
d'entreprise
européens du secteur de la transformation alimentaire, de la
construction, de la fabrication du papier, de l’industrie de
l'acier ainsi que de l'automobile et de l'industrie pharmaceutique. Un
chapitre traite du soutien des syndicats aux comités
d'entreprise européens, qui se caractérise par
des
questions de ressources et l'engagement croissant de consultants
externes. Le livre est uniquement disponible en allemand.
Les
conditions de travail des salariés
détachés
La
liberté de mouvement sur le marché du travail
européen entre l'Europe occidentale et orientale est totale
depuis le 1 mai 2011. Seule la Roumanie et la Bulgarie doivent encore
attendre jusqu'en 2013 pour qu’on lève les
dernières restrictions. Une étude
récente de
l'Université d'Amsterdam examine les conditions de travail
et de
vie des salariés détachés, l'aspect
juridique de
la directive envoi et son application pratique dans douze pays. Une
expertise détaillée sur le sujet a
été
présenté en septembre 2010 aussi par la Fondation
Friedrich-Ebert.
Rapport
d'activité de la Confédération
européenne des syndicats (CES)
Du
16 au 19 mai 2011 s'est tenu à Athènes le
12ème
Congrès de la CES sous le thème «
Mobilisation pour
une Europe sociale ». Le Secrétariat y a
présenté un rapport de 112 pages sur les
activités
des quatre dernières années,
présentant les
résultats du dialogue social au niveau de l'UE. Le rapport
contient des chapitres spécifiques sur les
comités
d'entreprise européens et l’implication des
salariés dans la SE. Le « Manifeste
d'Athènes
» identifie les vingt points les plus importants et a
été adopté pour les années
à venir.
Les
40 ans de la Fédération européenne des
métallurgistes (FEM)
A
l'occasion de son 40e anniversaire en juin 2011, la FEM
à
Bruxelles a publié un livre de 33 pages illustrant son
histoire
depuis sa création en 1971. Le livre est le
résultat d'un
projet de recherche de la Fondation Hans Böckler. Les auteurs
de
l'Université libre de Berlin y présentent les
différents thèmes de travail de la
fédération et donnent une perspective pour
l'avenir. Le
livre est disponible en allemand, en anglais et en français.
D'autre littérature a
été compilé dans une page de
littérature.
|
12. Réseau de
formation et de conseil «euro-ce.org» :
d'autres
exemples de notre travail
|
Séminaire pour les
comités
d'entreprise européens et SE au château de
Montabaur
Du
6 à 9 Juin 2011 les élus de 15 groupes (trois
avec la
forme juridique SE) sont venus à Montabaur, pour actualiser
leur
connaissance de la législation CEE et des nouvelles
possibilités d'action en cas de restructuration
transnationale.
La plupart des participants provenaient du secteur du métal,
de
l'électronique et de l'informatique. L’industrie
chimique,
pharmaceutique et le secteur bancaire y étaient
également
représentés. Un séminaire d'initiation
pour les
membres de comité d'entreprise qui doivent encore
créer
un CEE était organisé en parallèle.
Objet
de ce séminaire économique a
été la
présentation de l'information et de consultation tel qu'elle
est
pratiquée dans les entreprises françaises. Comme
la
philosophie de la directive CEE est fortement influencée par
le
modèle français, les élus allemands
doivent mettre
« des lunettes françaises »
s’ils veulent
développer stratégiquement le CEE. Le
séminaire
sera de nouveau proposé au printemps 2012.
Groupe
d'aluminium applique la nouvelle loi à un
stade précoce
En
2006, le groupe anglo-néerlandais Corus Steel (voir rapport
dans CEE-News 4/2009)
a vendu sa division aluminium à la firme
américaine
Aleris, qui a ensuite formé un CEE localisé
à
Coblence. Il est composé de
délégués de
l'Allemagne, de Belgique, de Norvège et du Royaume-Uni.
L'accord
CEE a été signé en mai 2007, il est
soumis au
droit allemand et est resté inchangé depuis lors.
Pour
cette raison la nouvelle loi allemande CEE s'applique directement
à Aleris.
Avec
le soutien du réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org », la réunion
plénière du CEE
qui s’est tenue du 11 à 13 avril 2011 à
Waldburg
(Bade-Wurtemberg) a discuté d'une stratégie de
communication proactive du CEE. La nouvelle loi allemande sur les CEE a
permis d’ajouter un délégué
britannique au
comité exécutif, avant même que le
texte de
l'accord de CEE soit modifié et la nouvelle loi
entrée en
vigueur.
L’équipementier
automobile a
l'intention de fermer une usine espagnole
Le
27 juin 2011, la direction centrale du groupe américain
Visteon
a fait savoir qu'elle va fermer le site d'El Puerto de Santa
María, en Andalousie (photo) avec environ 400 travailleurs.
Le
CEE en a été informé le 12 juillet
2011 lors d'une
réunion extraordinaire au siège de la direction
centrale
de Kerpen, près de Cologne. Visteon applique
déjà
la nouvelle loi allemande CEE, même si les
négociations
sur le nouvel accord CEE ne sont pas encore terminés
(voir rapport
dans CEE-News 1/2011).
Le CEE veut utiliser la nouvelle loi pour
intensifier la participation
Le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» a
été chargé d'une mission de conseils
dans le cadre
de la procédure d'information et de consultation. Une
équipe germano-espagnole de consultants a
été
constituée à cette fin. Dr. Werner Altmeyer avait
déjà été nommé
expert pour la
révision de l'accord de CEE en mars 2011.
Rapport final du
projet REDITER
Le
rapport final du projet REDITER a été
présenté le 4 avril 2011 à Paris. Cinq
séminaires ont été
organisés dans cinq pays
différents en 2010 pour informer de l'impact de la nouvelle
directive CEE dans le cadre de ce projet (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
La plupart des 160 participants provenaient des groupes du secteur de
service. Le projet a été
réalisé avec des
partenaires issus de cinq pays au nom de la
fédération
européenne des syndicats des services (UNI-Europe). Le
cabinet
« euro-ce.org » était le partenaire
allemand du
projet.
|
Depuis
janvier 2009, le cabinet « euro-ce.org » organise
des
conférences techniques et des colloques pour les membres de
comités d'entreprise européens, de
comités
d'entreprises SE et des groupes spéciaux de
négociation.
Au total 253 représentants des salariés de 121
entreprises y ont participé jusqu'à
présent (cela
correspond à environ 12% de toutes les entreprises avec CEE
en
Europe). La majorité des participants venaient d'Allemagne
et de
la France, et neuf autres pays étaient également
représentés. Voici les formations actuelles :
Séminaire
Belgo-allemand à Bruxelles
Le
29 et 30 septembre 2011, une conférence belgo-allemande pour
les
élus va avoir lieu à Bruxelles. Plus de 100
comités d'entreprise européens travaillent
conformément au droit belge. La Belgique se positionne donc
au
quatrième rang derrière l'Allemagne, la France et
la
Grande-Bretagne. Il sera possible de se familiariser avec la situation
légale en Belgique et le système belge de la
représentation des salariés. Une traduction
simultanée sera assurée pendant le
séminaire.
Renégociation
des accords CEE
Après
l'entrée en vigueur de la nouvelle législation
CEE, il
est opportun de renégocier l'accord CEE dans beaucoup
d'entreprises. Nous offrons un atelier à ce sujet. Il permet
un
échange d'expérience et soumet les textes
d'accords CEE
pour lecture critique aux participants. L'atelier aura lieu du 10 au 12
octobre 2011 au château de Wartburg à Eisenach
(photo).
L'atelier se déroulera uniquement en langue allemande.
Conférence
anglo-allemande
pour les élus à Londres
Du
27 et 28 octobre 2011 aura lieu une conférence
anglo-allemande
à Londres. Il s'adresse à tous les membres de
comités d'entreprise européens de loi
britannique, et les
représentants des salariés qui veulent se
familiariser
avec le système britannique. L'événement
sera traduit simultanément. Les participants
d'autres pays sont bienvenus (interprétation en
français sur demande).
Conférence de
Hambourg pour les CE européens et SE
Comme chaque année,
en janvier, aura lieu le symposium de deux jours à Hambourg.
Les thèmes :
Lundi
23 janvier 2012:
Au-delà de l'information et de consultation. Comment faire
évaluer le CEE et les comités d'entreprise SE
pour
qu’ils deviennent un partenaire de négociation de
la
direction centrale ?
Mardi 24 janvier 2012:
Représentation des salariés en Europe centrale et
orientale
Les deux journées peuvent être
réservées
séparément ou ensemble. Le programme est
actuellement en
préparation. La conférence sera traduite en trois
langues
(allemand, anglais et français).
Des formations de l'institut de formation continue
des comités d'entreprise (ifb)
Depuis 1998, l’ifb offre des
formations pour des comités d'entreprise
européens. Les contenus de la formation ont
été élaborés en
collaboration avec le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ».
Formation de base : La voie
vers le
comité d'entreprise européen
07
au 11/11/2011 à Munich
Atelier d'approfondissement et Bourse
d'idées
21
au 25/11/2011 à Stuttgart
Des manifestations intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont publiés par :
Réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Sandro Maier, Bernhard
Stelzl
Distribution
de
l'édition allemande : 15.648 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 2.157 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.322 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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