1.
Le
débat sur le droit de grève dans
l’Union européenne
|
Bruxelles veut
surveiller les conflits de travail en Europe
Le 21 mars 2012, la Commission
européenne à Bruxelles a adopté un
projet de loi avec un contenu hautement explosif : un
règlement sur l'exercice du droit de mener une action
collective dans le contexte de la liberté
d'établissement et de la libre prestation des services (dit
règlement Monti II). Ce serait pour la première
fois dans l'histoire de la société industrielle
que l’on introduit un mécanisme transnational de
suivi de grèves. Les États membres de l'UE
doivent mettre en place un système d'alerte des conflits de
travail et faire un rapport à Bruxelles, si les
grèves portent atteinte à la liberté
d'entreprendre et le fonctionnement du marché
intérieur. Le règlement contient
également un système d’arbitrage
obligatoire.
Si les plans étaient
appliqués, il ne serait désormais plus possible
de faire une action de grève contre le dumping salarial
quand par exemple des travailleurs venant d'autres pays de l'UE ne
touchent que des salaires de leurs pays d'origine. Le
règlement ne devrait s'appliquer qu'aux conflits ayant des
implications transfrontalières. Mais quel est le conflit de
travail qui peut être limité au niveau local dans
un marché unique européen ? Les syndicats sont
donc en état d'alerte.
Les parlements nationaux
montrent le « Carton jaune » à Bruxelles
La réaction au
projet de loi a également été unique.
Plus d’un tiers des parlements des États membres
de l'UE ont décidé d’introduire une
« objection pour non-conformité au principe de
subsidiarité » critiquant le fait que le
législateur européen veut s'ingérer
dans les affaires nationales. Il s'agit de la première fois
dans l'histoire de l'UE qu’intervient une telle objection.
Les événements montrent la signification
historique et à quel point la question est explosive.
La Finlande, la
Suède et la Lettonie ont déjà
été concernés par des conflits de
travail transnationaux et rejettent le règlement. En plus,
le Danemark, la France, le Portugal, les trois pays du Benelux, la
Pologne, Malte et la Grande-Bretagne soutiennent l'opposition au
projet. Le Bundestag allemand ne s’est pas encore
décidé. La majorité à la
Chambre basse en Grande-Bretagne n'est pas tellement
intéressée par les droits sociaux, mais craint
une prise d'influence politique en cas de grèves. Les textes
suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Les préalables au
projet de loi
Deux
décisions de la Cour de Justice des Communautés
européennes à Luxembourg (photo) de
décembre 2007
sont à la
base du débat actuel (voir rapport dans
CEE-News 4/2007). Dans le cas de la compagnie finlandaise de
ferry Viking Line, les juges avaient soumis le droit de
grève au principe de la proportionnalité. Dans le
cas de la société lettone Laval, ils ont
même interdit aux syndicats suédois de la
construction de lancer des actions. Un syndicat ne peut pas recourir
à la grève pour forcer les entreprises
étrangères à respecter les accords
salariaux suédois pour payer les travailleurs
étrangers occupés sur le sol suédois.
Le jugement va a l’encontre d’une autre
décision de la Cour européenne des droits de
l'homme. Dans une affaire contre la Turquie, elle avait
défini en avril 2009 le droit de grève comme
étant partie intégrante de la Convention
européenne des Droits de l'Homme (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Les règles seraient-elles
désormais plus strictes pour la Turquie que pour l'UE ?
Les jugements de la Cour de
Justice des Communautés européennes ont
été fortement
critiqués. Pour le spécialiste du droit de
travail à Londres, le professeur Keith Ewing, ils reviennent
en arrière en matière de droit de
grève en Europe ; au niveau du Royaume-Uni d’il y
a 100 ans. Le projet de loi ne ferait que consolider cette situation.
En Allemagne, cela porterait atteinte à la
liberté d'association et donc à la constitution.
Dans les pays latins comme la France, le droit de grève est
garanti par la constitution comme étant un droit humain
individuel. Les textes suivants sont uniquement disponibles en anglais :
|
2.
Conseils pratiques: le droit à la formation des membres des
CEE
|
Des
règles claires dans la nouvelle directive CEE
Depuis
juin 2011, les
comités d'entreprise européens et les groupes
spéciaux de négociation qui sont soumis
à la nouvelle législation ont un droit
légal à la formation. Auparavant cette mesure ne
s'appliquait qu’à environ 60% des
comités d'entreprise européens le
prévoyant dans l’accord. Dans la pratique
cependant, 79% des comités d'entreprise européens
ont pu suivre une formation en interne ou les membres du CEE ont
été envoyés à des
formations externes, comme l’indiquent les
résultats d'une étude empirique menée
en 2008 (voir rapport
dans CEE-News 3/2008). La durée moyenne de
formation était de 1,6 jour par an. Les coûts
annuels variaient de 1.300 à 150.000 €. Les
entreprises ont investi en moyenne 43.800 € par an
dans la formation des membres du CEE (photo: une de nos formations
intra en septembre 2011 à Rome).
Certaines questions pratiques et
juridiques
Un
certain nombre de questions
se posent pour les CEE maintenant. Dont comment utiliser ce droit dans
la pratique ? Conformément à l'article 10,
paragraphe 4 de la nouvelle directive CEE, les représentants
des salariés ont droit à la formation «
dans la mesure où cela est nécessaire
à l’exercice de leur fonction
représentative dans un environnement international ... sans
perte de salaire. »
Question
1 : Quelles formations sont nécessaires dans un
environnement international ?
- Il
s'agit surtout de toute
formation pour comprendre la structure internationale et la
stratégie de l'entreprise ainsi que les bases juridiques du
travail d’un CEE.
- Les
compétences
économiques de base sont nécessaires pour pouvoir
donner des avis fondés dans le cadre d’une
procédure de consultation.
- Pour
pouvoir relever les
défis pratiques de leur mandat, les membres du CEE doivent
connaître les différents systèmes des
relations industrielles, apprendre la communication interculturelle et
approfondir leurs compétences linguistiques.
Question
2 : Qui supporte le coût de la formation ?
La
direction centrale doit
assumer tous les coûts pour l'établissement et les
activités du CEE, elle peut toutefois
déléguer les frais au niveau national. En aucun
cas, les membres du CEE, les syndicats ou l’UE ne doivent
prendre en charge les coûts. La formation se fait sans perte
de salaire pendant les heures de travail.
Question
3 : Est-ce que le droit s’applique seulement à des
formations intras ?
Non.
Le droit s’applique au comité d'entreprise
européen dans son ensemble, pour le comité
directeur comme pour les membres du CEE. Les formations se donnent
souvent avant ou après la réunion du CEE pour
réduire les coûts de voyage. Il y a
également des dates de formation prévues en
dehors des dates de réunions du comité. En outre,
chaque membre d’un CEE à titre individuel est
habilité à participer à des
séminaires et des conférences externes, comme les
propose également la EWC Academy (Photo du
séminaire à Montabaur en avril 2012).
Question
4 : La direction centrale peut-elle refuser la demande de formation ?
Si
la formation est
nécessaire, un recours à la décision
judiciaire exécutoire peut être
envisagé. Du point de vue de la
fédération européenne des employeurs
BusinessEurope « il n'y a cependant aucune raison pour qu'une
entreprise fasse des problèmes pour une formation qui est
importante pour les salariés. Si les parties ne peuvent
s'entendre sur la formation, il y a également peu de chances
d’avoir un bon dialogue sur l'avenir de la
société. Par conséquent, il devrait y
avoir une volonté de payer pour la formation si elle est
nécessaire pour pouvoir exercer correctement la fonction de
membre de CEE. »
Question
5 : Qui décide du choix du prestataire de
séminaire ?
Il
n'y a aucune disposition
dans la loi disant que l'employeur doit assurer la formation
soi-même. Les membres du CEE peuvent même choisir
leur prestataire de formation.
La
source de ces informations
En
janvier 2011, la Commission
européenne a présenté un rapport
d'expert sur les différents chapitres de la nouvelle
directive CEE. Il a été
élaboré par un groupe d'experts, y compris de
représentants syndicaux et patronaux. Par
conséquent, il peut servir de
référence en cas de doute juridique. Le rapport
contient un chapitre sur le droit légal à la
formation.
Remarque
: il n’y a pas de droit automatique à la formation
!
Les
anciens accords conclus
jusqu’en septembre 1996, ou ceux modifiés entre
juin 2009 et juin 2011 sont exclus de la nouvelle
législation. Ils ne donnent pas droit à la
formation et une renégociation de l'accord CEE est
nécessaire.
|
3. Un droit de travail faible favorise les
fermetures d'usines
|
Une
entreprise
autrichienne d'emballage viole le droit britannique et
européen
Le
18 février 2012,
a été arrêtée la production
de boîtes pliantes à l’entreprise
Mayr-Melnhof près de Liverpool comptant 161
salariés. Alors que la direction respecte la loi dans le
pays d'origine en Autriche, elle ne l'a pas appliqué au
Royaume-Uni. Selon le syndicat Unite, l'usine a
été fermée illégalement.
Le
conflit avait commencé lors des négociations sur
la suppression de 37 des 161 emplois. Comme il n’a pas
été possible d’obtenir un
résultat, le syndicat Unite a fait voter une
grève. Depuis les années Thatcher, un vote est
absolument nécessaire, pour éviter que la
grève soit illégale. A partir du 10
février 2012, il y a eu plusieurs jours de grève.
L'employeur a avait alors décrété un
lock-out permanent le 18 février 2012 et envoyé
une lettre de licenciement à tous les salariés le
29 mars 2012. Il n’y a eu ni consultation pour les
licenciements collectifs en vertu du droit de l'UE, ni consultation du
comité d'entreprise européen.
Premier lock-out dans le secteur
de l'emballage britannique depuis plus de 50 ans
Une
campagne
médiatique coordonnée a été
lancée au niveau international et une plainte
déposée auprès de l'OCDE pour
protester contre les mesures prises par la direction. Le syndicat
ver.di a essayé d’empêcher des actions
pour briser la grève dans les usines allemandes du groupe.
Des syndicalistes de plusieurs pays sont venu protester à
Vienne avant l'assemblée générale du
groupe le 25 avril 2012 au Grand Hôtel de Vienne.
À la suite de la manifestation, les discussions ont
été constructives et se sont terminées
par un plan social le 29 mai 2012. Les salaires ont
été payés pour la période
de consultation non respectée de 90 jours et les
indemnités de licenciement ont été
augmentées de manière significative. La prochaine
usine menacée de fermeture pourrait être
à celle de Budaörs en Hongrie.
La production de détergents en
Espagne proche de la fin
Le
groupe anglo-néerlandais de biens de consommation Unilever a
annoncé le 22 mars 2012 la fermeture de son usine de poudre
à laver à Aranjuez. Tous les 166
salariés sont licenciés, la production sera
relocalisée au Royaume-Uni. Le 25 mars 2012, 5000 personnes
ont manifesté dans la petite ville touristique au sud de
Madrid (photo). Le 2 avril 2012, le CEE d’Unilever a
été informé des plans lors
d’une réunion à Rotterdam. Il a
exigé des chiffres pour pouvoir évaluer la
compétitivité de l'usine et envisager des
alternatives à la fermeture. Le 12 avril 2012, une
délégation du CEE a visité l'usine.
La
direction maintient ses plans malgré la
présentation d’un plan
détaillé pour la poursuite des
activités lors d'une réunion du CEE à
Hambourg le 26 avril 2012. Le 6 juin 2012, elle a engagé la
procédure de licenciements collectifs prescrite en Espagne.
L'exemple n'est pas sans rappeler celui de
l’équipementier automobile américain
Visteon en automne 2011 (voir rapport dans
CEE-News 3/2011), mais le CEE d'Unilever
n’a pas pu se résoudre à faire appel
à la justice.
La protection contre le
licenciement est annulée par décret
Les
plans de fermeture d’Unilever ont également fait
l'objet d'une discussion au Parlement espagnol. La récente
réforme du droit de travail est une invitation aux
investisseurs étrangers, pour réduire les emplois
davantage en Espagne que dans les autres pays. Avec plus de 24%,
l'Espagne a le taux de chômage le plus
élevé de tous les pays de l'UE (4,7 millions
personnes). La majorité conservatrice, au pouvoir depuis
décembre 2011, veut affronter la crise financière
en introduisant les plus fortes restrictions du droit de travail depuis
la fin de la dictature franquiste. Les syndicats ont réagi
par des semaines de protestation et une grève
générale le 29 mars 2012 au décret
entré en vigueur le 12 février 2012. Le 16 avril
2012, ils ont fait appel à l'Organisation internationale du
Travail (OIT) pour viol à la fois de la Constitution
espagnole et des normes de l'OIT.
Une
entreprise familiale allemande se retire de Suisse
Le 24 avril 2012,
le groupe chimique et pharmaceutique allemand Merck a
annoncé la fermeture de son site de Genève avec
1250 salariés et une délocalisation à
Darmstadt. Il s’agit de la plus importante
réduction d'emplois jamais vus dans la région du
lac Léman. Autres 2500 postes seront supprimés en
Allemagne et 450 en France. En 2007, Merck avait fait acquisition de la
société suisse de biotechnologie Serono, pour
fermer le siège aujourd'hui. Le 30 mai 2012 une action de
protestation internationale au eu lieu à Darmstadt. Les
textes suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Les
salariés de Serono ont été
encouragés par le succès des actions de leurs
collègues de Novartis. Après des actions de
protestations, le groupe pharmaceutique suisse avait finalement
retiré la fermeture du site voisin à Nyon le 17
janvier 2012.
La plainte déposée
Le 8 mai 2012, le
syndicat suisse des employés avait introduit une plainte
auprès de la Cour du travail du canton de Vaud. Serono
n’a aucune représentation des salariés
à Genève. Le tribunal devra maintenant examiner
si le droit à la participation a été
violé et si le processus de consultation est conforme aux
normes juridiques. L'action pourrait se traduire par une extension de
la période de consultation. Même si un
comité de porte-paroles de 15 personnes a
spontanément été élu lors
d’une réunion du personnel le 4 mai 2012, ce n'est
pas suffisant pour répondre aux exigences légales.
Le
parlement suisse ne veut pas
étendre les droits des salariés
La
réduction des effectifs au sein du groupe
d'ingénierie Alstom en 2010, avait
déjà attiré l’attention du
public et mis les droits des salariés au centre des
débats en Suisse (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). Malgré cela, la proposition
d’instaurer des comités d'entreprise dans les
entreprises de 100 salariés déposée
par plusieurs députés
sociaux-démocrates et chrétiens a
été rejetée au Conseil national le 11
Juin 2012 avec 129 voix contre 56. L'adoption volontaire de la
directive CEE dans le droit du travail suisse a également
été rejeté. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en allemand :
|
4. Les
représentations des salariés dans les
différents pays
|
Des litiges au sujet des
« comités d’entreprises »
britanniques
Depuis
2005 il y a une
disposition sur des comités d'information et de consultation
dans les entreprises au Royaume-Uni - une sorte de
« comité d’entreprise light ».
Ces organes ne correspondent pas à la tradition
britannique, où ce sont les syndicats qui
réclament le monopole de la représentation
collective des salariés et où les employeurs ne
s’intéressent pas vraiment à la
participation des salariés. Les comités ont
seulement été créés, parce
qu'une directive européenne les rendait obligatoire
(voir rapport
dans CEE-News 2/2006). Bien que l’attitude des
syndicats et des employeurs change lentement par rapport aux
comités, ils sont encore relativement peu
répandus dans l'économie britannique.
Le
21 mars 2012 a
été publié un
résumé des affaires judiciaires relatives
à cette question. Sur les 40 cas recensés au
total, sept sociétés avaient activement
entravé l’élection d’un
organe d’information et de consultation, des amendes ont
été imposées dans trois cas. Le
meilleur exemple est celui du groupe d'édition allemand
Holtzbrinck, qui publie entre autres les journaux «
Handelsblatt » et « Die Zeit ».
Pendant de nombreuses années la filiale britannique
Macmillan avait refusé la mise en place d’un
comité d’entreprise à Swansea
(voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
Annonce
d’un événement consacré
à ce sujet
Les comités
d’information et de consultation seront à l'ordre
du jour d'une conférence du 25 au 26 octobre 2012
à Londres. Elle présentera les
caractéristiques de la représentation des
salariés et le travail des CEE dans le système
britannique.
Élection des conseils
d’entreprises en Belgique
Du
7 au 20 mai 2012 ont eu lieu en Belgique les élections pour
les
conseils d’entreprise et les comités pour la
prévention et la protection au travail. La loi
prévoit
une période spécifique pour les
élections comme
c'est aussi le cas en Allemagne. Elles ont lieu tous les quatre ans et
toutes les entreprises concernées doivent respecter cette
période. Les résultats provisoires montrent une
tendance
typique pour la Belgique : les syndicats de la
confédération chrétienne CSC
obtiennent plus
de 50% des voix et la majorité des 45.000 sièges
à
pourvoir.
En second lieu vient la
confédération
socialiste FGTB avec environ 35% des voix et en troisième
lieu,
les syndicats libéraux de la CGSLB (photo), dont les
résultats ont augmenté et qui atteint un record
historique en passant de 9% à plus de 11%. Les syndicats
chrétiens et socialistes ont enregistré une
légère baisse par rapport à 2008. La
Confédération des cadres CNC reste stable avec
environ 1%
et 0,5% pour les listes individuelles.
France : le droit de faire des
commentaires critiques sur l'intranet
Un
employeur français doit traiter sur un pied
d’égalité tous les syndicats,
même
s’ils diffusent des commentaires critiques sur l'intranet. Le
blocage par le constructeur automobile Renault du site intranet du
syndicat SUD a été jugé
illégal. La
société a été
condamnée le 23 mai
2012 par la Cour de cassation de Paris à verser un montant
de
20.000 € à la section syndicale de SUD.
En
1999, les représentants des salariés de
nombreuses
entreprises avaient quitté la deuxième
organisation
syndicale française CFDT, parce qu’ils ne
soutenaient plus
sa politique en matière de flexibilité des heures
de
travail. Depuis lors, le syndicat est connu sous le nom SUD et il a
fondé la confédération syndicale
«
Solidaires » en 2004 qui suit une ligne
particulièrement
combative. Elle représente un dixième environ du
nombre
d’affiliés de la CFDT.
Alors
qu’il est courant en France que les élus et les
groupes
syndicaux de tous bords, critiquent ouvertement la politique de leur
employeur sur intranet ou l'Internet, ceci est souvent un tabou dans
les pays anglo-saxons. Les règles de la
confidentialité
au Royaume-Uni vont plus loin que dans n'importe quel autre pays
européen, également en ce qui concerne les
règles
qui s’appliquent aux comités d'entreprise
européens.
Annonce
d’un
événement : des élus s'informent
à Paris
Du
17 au 19 septembre 2012 aura lieu la troisième
conférence
franco-allemande des comités d’entreprises
à Paris.
Pour la première fois sont également
invités des
représentants d'autres pays, car il y aura
également une
traduction anglaise à côté de
l’allemand et
du français.
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5. Des syndicats
fusionnent au
niveau international
|
Le métal, la chimie
et le textile sous un même toit en Europe
Le
16 mai 2012 s’est tenu à Bruxelles le
congrès de
fondation de la Fédération européenne
des
travailleurs de l’industrie et métallurgie
(industriAll).
Elle succède à trois
organisations qui avaient déjà
collaboré
étroitement ces dernières années : la
Fédération européenne des
métallurgistes
(FEM), la Fédération européenne des
syndicats des mines, de la chimie et de l'énergie (EMCEF) et
la
Fédération syndicale européenne du
textile, de
l'habillement, du cuir (FSE-THC). IndustriAll représente
sept
millions de salariés et affilie 197 syndicats,
également
au-delà des pays de l'UE. 550
délégués sont
venus assister au Congrès.
Le
métal, la chimie et le textile sous un même toit
aussi au niveau mondial
Après
la mise en place de la Fédération
européenne des
travailleurs de l’industrie et métallurgie
(industriAll),
une même étape a
été franchie au niveau mondial le 19 Juin 2012
à
Copenhague. La nouvelle association regroupe la
Fédération internationale des organisations de
travailleurs de la métallurgie
(FIOM), la Fédération internationale des
syndicats de
travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des
industries diverses (ICEM)
et la Fédération internationale des travailleurs
du
textile, de l’habillement et du cuir (FITTHC). Elle
représente 50
millions salariés dans 140 pays. 1000
délégués ont
participés au congrès fondateur. Les
fédérations syndicales mondiales promeuvent le
respect des normes sociales minimales dans les entreprises
multinationales à travers des accords-cadres internationaux.
|
6. Des
accords transnationaux d'entreprise
|
Pas
de négociation sur l'externalisation de
l’informatique
Le
14 mai 2012, la Fédération européenne
des
métallurgistes (FEM) a annoncé qu’elle
n’a
pas eu de mandat pour entamer les négociations sur l'impact
social de la sous-traitance de services informatiques avec la direction
du groupe français d'ingénierie Alstom. Ce
n’est
pas la direction qui a fait échouer la
négociation,
mais le refus des syndicats italiens qui rejettent totalement ce plan
et qui ne voulaient pas autoriser la FEM à
négocier. Il
faut négocier pays par pays maintenant. Alstom est un
exemple
positif en matière d’accords transnationaux.
Récemment, en janvier 2012, avait été
conclu un
accord transfrontalier sur la sécurité d'emploi
dans un
joint-venture (voir rapport dans
CEE-News 1/2012).
Problème: qui peut
négocier ?
Sans
un mandat de ses organisations membres, les
fédérations
européennes ne peuvent pas entamer des
négociations. Une
solution est de prendre une telle décision par vote
majoritaire
au sein du comité d'entreprise européen qui va
négocier par la suite (ceci reviendrait en fait à
une
extension des droits du CEE vers la codétermination). Il
s’agit d’un problème fondamental des
relations
industrielles européennes. Alors que les comités
d'entreprise en Allemagne souhaitent un renforcement du CEE, les
représentants des pays méditerranéens
craignent un
affaiblissement du rôle des syndicats. Dans le cas d'Alstom,
la
question a conduit à un blocage, comme jadis pour le groupe
pharmaceutique français Sanofi-Aventis (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
L'égalité
réglementée en Europe
Le
5 juin 2012, la direction centrale du groupe français
d’énergie GdFSuez et les trois
fédérations
européennes concernées ont signé
à Paris,
un accord sur l'égalité de traitement entre
hommes et
femmes ainsi que d'une meilleure réconciliation entre
travail et
vie privée. Un élément central de
l'accord est
l'obligation de mettre en place un plan d'égalité
annuel
pour chaque filiale de plus de 150 salariés sur le
territoire du
marché unique européen. Les syndicats
s’obligent en
outre à tenir compte de la représentation
féminine
au sein des effectifs pour l’élection du
comité
d'entreprise européen en 2013.
Suggestions
pour améliorer la santé et la
sécurité au travail
Il
y a quelques jours qu’un accord européen sur la
gestion
des bonnes procédures en matière de
santé et de
sécurité en entreprise a
été conclu pour
ThyssenKrupp Elevator. La division des ascenseurs et escaliers
mécaniques du groupe sidérurgiste et
technologique
allemand ThyssenKrupp emploie plus de 43.000 salariés au
monde.
L'accord
prévoit la création de comités
d'évaluation
sur tous les sites européens. Ils sont composés
d'un
nombre égal des représentants et l'employeur et
des
salariés et doivent rendre compte au niveau
supérieur,
aux comités centraux dans leurs pays respectifs. Un
comité de pilotage a été
formé au niveau
international, il se réunit une fois par an avec le
comité d'entreprise européen. L'accord
réglemente
les rapports hiérarchiques entre ces comités et
l’employeur. Il détermine également les
responsabilités des différents niveaux dans
l'entreprise.
Les membres du comité auront droit à des heures
de
délégation et de formation.
|
7.
Actualisation des accords CEE
|
DB pour la première fois avec
accord CEE
Depuis
le 21 mars 2012 est révolue l’époque du
CEE par
force de loi. Ce jour-là, a été
signé
à Berlin un accord CEE pour l'une des entreprises de
transport
les plus importantes d'Europe.
Le
comité d'entreprise européen des chemins de fer
allemands
avait été créé en 2005 sur
base des
prescriptions subsidiaires du droit allemand. A
l’époque
on avait renoncé à la mise en place
d’un groupe
spécial de négociation (GSN). Après
l’acquisition du groupe de transport britannique Arriva en
août 2010 (voir rapport dans
CEE-News 1/2011),
ont débuté les négociations sur un
premier accord
CEE complet. Les 40.000 travailleurs d’Arriva seront
désormais représentés par le CEE de la
Deutsche
Bahn, le CEE d’Arriva a été dissolu.
Les
particularités de la convention sont la mise en place de
trois
comités de branche (Arriva/transport local, Schenker Rail,
Schenker Logistics) et la définition étendue des
questions transfrontalières. Le CEE doit
déjà
être impliquée quand un pays seulement, est
concerné des décisions prises par la direction
centrale.
Le CEE compte maintenant 31 membres issus de vingt pays, dans l'avenir,
il comptera 60 membres.
Le producteur
belge de tuyaux intègre la nouvelle directive
L’accord
CEE d’Aliaxis, le plus grand fabricant mondial de
systèmes
de tuyauteries en plastique, basé à Bruxelles, a
été actualisé le 24 avril 2012. Le
comité
d'entreprise européen a été
créé en
2003 après la séparation entre Aliaxis et le
groupe de
matériaux de construction Etex. Aliaxis s'est principalement
développé par des acquisitions et la plupart des
salariés se situent aujourd'hui en Allemagne, en France et
au
Royaume-Uni.
La
présidence du CEE est assurée par l'employeur, ce
qui est
assez inhabituel pour un comité d'entreprise
européen
belge et n'est même pas prévu par le cadre
juridique du
royaume (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Les salariés doivent élire un
secrétaire et les
trois autres membres du Comité directeur. Il se
réunit au
moins trois fois par an, alors que les sessions
plénières
ont seulement lieu une fois par an. Tous les membres du CEE ont droit
à deux jours de formation par an.
Les
nouvelles normes CEE pour le groupe
d'électroménager allemand
Le
15 mai 2012 a été signé à
Wuppertal
l’accord CEE actualisé de Vorwerk. L'entreprise
familiale
emploie 22.000 personnes dans la vente directe de produits
électriques et ménagers. Même si les
sessions
plénières continuent à seulement avoir
lieu une
fois par an, un progrès significatif peut être
constaté par rapport à l'accord original
signé en
juillet 1996. Les règles les plus importantes de la nouvelle
directive ont été
intégrées. Le CEE est
également compétente pour la Suisse et la Russie,
il
élit un comité exécutif de six
personnes et
c’est un « comité pur »
uniquement
composé de salariés. Le CEE a
été
conseillé par la EWC Academy. Un comité
d'entreprise
européen indépendant sera mis en place pour la
société de services de bâtiments
Hectas,
externalisée de Vorwerk en septembre 2011.
Une
sélection de textes
d’accords CEE, ont été
compilés sur une page de
téléchargement.
|
8. De nouveaux comités d'entreprise européens et
comités SE
|
Pour
la
première fois plus de 1.000 comités d'entreprise
européens
Ce
seuil magique a été atteint en avril 2012. Il y a
désormais 1.007 CEE enregistrés dans la base de
données de l'Institut syndical européen (ETUI).
Ils se
répartissent sur 937 groupes, car certaines entreprises ont
plusieurs comités d'entreprise européens. Autres
56
entreprises sont en cours de négociation
l’établissement d'un comité
d'entreprise
européen. Le nombre de comités d'entreprise SE
est en
augmentation et en avril 2012 ils étaient de 80. Dans 40
sociétés les salariés sont
représentés au conseil de surveillance de la SE,
dans les
40 sociétés restantes, il y a un
comité
d’entreprise SE sans participation au conseil de surveillance.
La
Spin Off de Rio Tinto met en place son propre comité
d'entreprise européen
Depuis
janvier 2012 le producteur d'aluminium Constellium basé
à
Paris a son comité d'entreprise européen. La
société avait été
fondée en janvier
2011 après la vente de cette division du groupe minier
anglo-australien Rio Tinto à deux investisseurs financiers.
Les
principaux sites de production se situent en France (Neuf-Brisach sur
Rhin), en Allemagne (Singen) et en Suisse (Sierre). Une
réduction des effectifs annoncée par les
investisseurs en
mai 2011 avait été fortement critiquée
(photo).
L’accord
CEE s’aligne sur l’ancien accord de Rio Tinto, les
possibilités de travail du CEE ont cependant
été
réduites. Il ne reste plus qu'une seule séance
plénière par an. Alors qu’avant quatre
jours de
formation étaient prévus tous les deux ans, ils
n’en restent que deux. Les heures de
délégation ont
été réduites de moitié : le
secrétaire du CEE dispose de seulement 200 heures par an
(contre
400 auparavant). Les quelque 9.000 travailleurs sont
représentés par 13 membres du CEE (six de France,
trois
d'Allemagne et deux de Suisse). La vente de la division
était
déjà en discussion depuis 2008 (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
Une
entreprise familiale de la région Rhin-Neckar fixe la barre
haute
Le
12 mars 2012 a été signé à
Weinheim un
accord SE pour le groupe Freudenberg. Il s'applique aux pays du
marché intérieur européen et
à la Suisse.
L'objectif de la transformation en SE est de regrouper les
participations internationales du conglomérat, non pas de
geler
la participation des salariés au conseil de surveillance.
Les
conseils de surveillance seront maintenus. Après une
période de transition d'environ d’un
an, le
comité d'entreprise européen fondé en
1996 sera
remplacé par un organe qui combine les fonctions d'un CEE et
d'un comité d'entreprise SE.
Cet organe
se réunit
une fois par an et élit un comité de pilotage de
quatre
membres, en provenance de différents pays et divisions. Les
activités du CEE existants depuis plusieurs
années en
matière de la santé (voir entretien
avec le président-élu du CEE)
seront maintenues pour la SE. Un droit d'accès aux sites
européens a explicitement été convenu.
Deux
facilités ont été prévus
pour garantir le
flux de l'information pour les pays qui disposent que d’un
mandat
et qui ont pas de lien approprié avec le comité
d'entreprise SE : le comité de pilotage peut
désigner des
« chargés de site » et la tenue de
discussions
préparatoires reste possible entre les différents
sites
ou divisions d'un pays.
Engagement
clair en faveur du
processus de consultation
De
ce point de vue, l'accord SE va au-delà des
règles
connues dans d'autres sociétés. La direction
centrale ne
prend pas de mesures avant d’avoir complètement
terminé la consultation au niveau européen et
national. Il y a donc arrêt d’application
jusqu'à ce
moment-là, même s’il n‘est que
partiel. Cela
devrait être la norme conformément à la
loi
actuelle, mais les tribunaux du travail allemands continuent
à
dénier ce fait, notamment dans le cas du fournisseur de
l'industrie automobile Visteon (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
Dans le cas de Freudenberg, il faut également mettre en
évidence la mise en place d’un organe d'arbitrage,
basé sur la loi allemande relative à
l’organisation
des entreprises et dépassant de loin les
règlements
prévus dans d’autres accords SE.
|
9. Un regard
au-delà de l'Europe
|
Le groupe MAN s’engage
à respecter les normes internationales minimales
Le
6 mars 2012 la direction centrale de MAN à Munich, le
comité d'entreprise SE et la
Fédération syndicale
internationale des travailleurs du secteur de la métallurgie
(FIOM), ont signé une « Déclaration
commune sur la
responsabilité sociale et sociétale »
pour les
50.000 travailleurs du groupe d'ingénierie dans le monde. Il
s'agit de garantir la reconnaissance des représentants des
salariés - même dans les États
où il y a
aucune protection. En février 2009, MAN avait
signé un
des meilleurs accords SE actuels. Son conseil de surveillance SE
paritaire est le plus grand dans toute l'Europe (voir rapport dans
CEE-News 1/2009).
Les
représentants chez IKEA créent en
réseau mondial
Les
syndicats chez IKEA ne sont pas encore si avancés. Du 6 au 8
mars 2012, des représentants des salariés de 14
pays y
compris des membres du comité d'entreprise
européen se
sont réunis à Istanbul, afin de créer
une alliance
mondiale. La direction centrale du magasin de meubles
suédois a
participer au débat, mais n’a toujours pas pu se
résoudre à signer un accord sur des normes
sociales
minimales. Ce n’est qu’en été
2011 que la
création d'une représentation des
salariés aux
États-Unis n’a pu être obtenue
malgré la
résistance de la direction (voir rapport dans
CEE-News 2/2011).
Ford
crée un
comité d’entreprise mondial
Le
25 avril 2012 a été signé à
Detroit, un
accord-cadre international entre Ford et la
Fédération
internationale des organisations de travailleurs de la
métallurgie (FIOM). L’accord
avait
été négocié par le syndicat
américain United Auto Workers (UAW). Il s’agit du
premier
du genre signé avec un constructeur automobile non
européen. Une fois par an, la direction centrale doit
informer
les représentants des salariés de tous les sites
au monde
des plans et de la stratégie du groupe.
|
10.
Des sites web intéressants
|
Un Syndicat 2.0 en Italie
Depuis
novembre 2011, la fédération des services de
l’UIL,
la plus petite des trois confédérations
syndicales
italiennes, a créé un site Web a destination des
professionnels de l'industrie TI. On y propose des conseils individuels
en matière de droit du travail et de législation
sociale
ainsi qu’en matière de formations professionnelles
spécifiques en ligne. Une bourse à l'emploi est
en outre
disponible en temps réel. Le site est uniquement disponible
en
langue italienne.
En
septembre 2007, l'Italie avait été le point de
départ de la première grève virtuelle
de
l'histoire d'Internet. Les salariés italiens d’IBM
avaient
protesté contre les réductions de salaire sur la
plate-forme « Second Life »
(voir rapport
dans CEE-News 3/2007).
Campagne
olympique contre Rio Tinto
Les
métaux des médailles des Jeux olympiques sont
fournis par
Rio Tinto. Les syndicats appellent à pousser « du
podium
» le groupe minier anglo-australien pour traitement brutal
des
travailleurs. Il ne respecte pas les principes du fair-play olympique
et de la durabilité. Depuis janvier 2012, 780 travailleurs
sont
en lock-out dans une usine canadienne, ce qui a
déjà
appelé au plan le comité d'entreprise
européen
(voir rapport dans
CEE-News 1/2012). Les pages suivantes sont uniquement
disponibles en langue anglaise :
Les
comités d'entreprise européens dans le secteur de
l'électricité
En
2011 un projet financé par l'UE a
enquêté sur la
pratique des CEE dans les grandes entreprises
énergétiques européennes dans
l’objectif de
les renforcer. Ce projet était une initiative du syndicat
hongrois de l’énergie EVDSZ. Les
sociétés
allemandes RWE et E.ON et Électricité de France
(EdF)
participaient également au projet. Les documents sont
désormais accessibles sur site web du projet.
Un milieu de travail sain
à travers la participation des salariés
L'Agence
européenne pour la sécurité et la
santé au
travail (EU-OSHA) a préparé une page Web pour sa
campagne
« Ensemble pour la prévention des risques
»
lancée en
avril 2012. On y trouve des lois et des outils en 24 langues. Les
représentants des salariés peuvent
télécharger un guide et des listes de
contrôle.
Beaucoup
d'autres liens
intéressants ont été
compilés dans une liste de
liens.
|
11.
Des nouvelles publications
|
Guide
pratique pour les membres du CEE
En
février 2012, l'Institut syndical européen (ETUI)
de
Bruxelles a publié un guide destiné aux membres
des
comités d'entreprise européens. Ce guide pratique
donne
des suggestions pour améliorer l'utilité et
l'efficacité des réunions européennes
pour obtenir
de meilleurs résultats. La brochure de 12 pages est
disponible
en huit langues. Elle est la première d'une série
de
petits guides pratiques et illustrés destinés aux
représentants des salariés ayant des
tâches
transnationales.
Comité
d’entreprise et syndicats : Partenaires ou concurrents ?
C’est
sous ce titre un peu provocateur que la Fondation Friedrich Ebert a
publié en mars 2012, une brochure offrant un regard sur les
structures de la représentation des salariés dans
32 pays
européens. On y trouve, en outre les pays de l'UE, tous les
pays
de l'ex-Yougoslavie. Les syndicats en Europe centrale et orientale
d’avant 1989 ne connaissaient pas les comités
d’entreprises et les considéraient comme
étant des
concurrents, ce qui est similaire à l’attitude des
syndicats dans les pays anglo-saxons. L’introduction des
comités d’entreprises locaux était
fortement
controversée, ce qui a nécessité une
directive
européenne de 2002 (voir rapport dans
CEE-News 2/2006). Elle continue à rester un sujet
à discussion dans certains pays.
Les
études de la Fondation Friedrich-Ebert consacrés
à d’autres pays
Une série de rapports ont
été publiés sur la situation des
syndicats et des relations industrielles ces derniers mois, y compris
une étude consacrée à l'Allemagne. Les
études sont disponibles en
téléchargement :
Démantèlement
du droit du travail sous prétexte de la crise
En avril 2012, l'Institut syndical
européen
(ETUI) a fait inventaire des restrictions du droit du travail et de la
négociation collective dans les pays de l'UE. Sous
prétexte de la crise des marchés financiers et de
l’euro, les états prennent souvent des mesures
sans se préoccuper des traditions démocratiques
et des principes du dialogue social. Une
détérioration de la législation du
travail est particulièrement ressentie par les
salariés dans les pays de la zone euro en Grèce,
au Portugal et en Espagne, mais aussi en Roumanie, en Hongrie et en
Slovaquie. Les textes suivants sont uniquement disponibles en anglais :
La
version courte de l'étude
L'analyse
pour chaque pays de l'UE
D'autres documents ont été
compilés sur une page de
littérature.
|
12. La EWC Academy
: quelques exemples de notre travail
|
Actualisation
du
comité directeur
Du 21 au 22 mars 2012 se sont réunis
à Paris les huit membres du comité directeur du
CEE du groupe français Veolia Environnement. Avec le soutien
de la EWC Academy ils ont analysés les systèmes
de représentation dans certains pays ainsi que les
caractéristiques d'un processus de consultation correct.
Veolia a quatre divisions (eau, évacuation des
déchets, énergie et transport), qui sont
représentées au niveau de la structure du CEE. Le
CEE fondé en 2005 avait été
adapté à la nouvelle directive en octobre 2010
(voir rapport
dans CEE-News 1/2011).
«
Séance Cinéma
», ou comité d'entreprise européen
à part entière ?
C’est
sous cette devise que s’est tenu du 10 au 13 avril 2012 au
château de Montabaur (photo) un séminaire
éclairant la nouvelle situation juridique en
matière d'information et de consultation sous
l’aspect des restructurations. Comment devrait fonctionner un
CEE ou un comité d’entreprise SE, comment
réaliser correctement une procédure de
consultation et comment rédiger un avis juridiquement
contraignant ? Une journée découverte CEE pour
les nouveaux arrivants a eu lieu parallèlement.
Préparer une
transformation en SE
C’est
dans le cadre d'une réunion extraordinaire que le
comité d'entreprise européen de la
société TI française Atos a
été informé du 23 au 24 mai 2012
d’un projet de transformation en
Société Européenne (SE). La EWC
Academy fournissait l'assistance nécessaire. En juillet
2011, Atos a fait acquisition de la division des services TI de
Siemens, avec un total de 31.000 salariés. Avec 74.000
travailleurs à travers le monde, elle devenait le
deuxième fournisseur de services TI en Europe,
après IBM. La transformation en SE, a
été approuvée par
l'Assemblée générale le 30 mai 2012.
Un groupe spécial de négociation (GSN) sera
bientôt formé. Le CEE d'Atos a
été fondée en 2007 après de
négociations longues et difficiles peu avant la fin du
délai statutaire de trois ans (voir rapport dans
CEE-News 2/2007).
Un
comité d'entreprise
SE veut faire un meilleur usage de son droit à la
consultation
Le
comité d'entreprise SE du groupe Lenze avait
été convoqué du 30 au 31 mai 2012 au
siège à Aerzen, Basse-Saxe (photo). Une session
de formation organisée par la EWC Academy, a permis
d’examiner les différences entre les droits d'un
comité d'entreprise SE et d’un CE
européen normal. L'application de ces droits et les
possibilités d'action sur l'information et la consultation
ont également été
discutées. La EWC Academy sera désormais
l’expert en matière économique du
comité d'entreprise SE. La société
d'ingénierie avait achevé sa transformation en SE
en été 2009 pour éviter une
représentation paritaire au conseil de surveillance
(voir rapport
dans CEE-News 4/2009).
Coopération
franco-allemande de la EWC Academy
La
nouvelle agence IR Share propose une base de données
multilingue des documents européens en matière de
politique sociale, des relations de travail nationales et
européennes. Elle organise également des
événements en collaboration avec la EWC Academy
tel que la réunion franco-allemande à Paris en
septembre 2012 (voir ci-dessous).
|
Le
programme du séminaire d'automne 2012
Depuis
janvier 2009, la EWC
Academy et son prédécesseur organisent des
conférences techniques et des colloques pour les membres de
comités d'entreprise européens, de
comités d'entreprises SE et des groupes spéciaux
de négociation. Au total 372 représentants des
travailleurs de 165 entreprises y ont participé
jusqu'à présent (cela correspond à
environ 17% de toutes les entreprises avec CEE en Europe). Pour
l’automne 2012, il y a un dépliant donnant un
aperçu des évènements
prévus. Autres dates et sujets de séminaire sont
en préparation. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en allemand :
Conférence CEE
franco-allemande à Paris
Du
17 au 19 septembre 2012 aura lieu pour la troisième fois un
symposium franco-allemand à Paris. Un point culminant
particulier cette année est la visite d’un salon
professionnel pour les comités d'entreprise
français.
Pourquoi
une
conférence à Paris?
La
philosophie de l'information et de la consultation de la directive CEE
et celle de la participation des salariés dans la
Société européenne (SE) est fortement
marquée par la philosophie du système de
représentation français. Pour cette raison, une
connaissance des subtilités du modèle
français est
indispensable. La conférence sera traduite
simultanément.
Conférence CEE
italo-allemande à Bolzano
Du
27 au 28 septembre, 2012 se tiendra dans la capitale du Tyrol du Sud,
un colloque pour les membres du CEE d'Allemagne, d'Autriche et
d'Italie. L'accent est mis sur la comparaison des systèmes
de
représentation des salariés et un
échange des
bonnes pratiques au sein du CE européen. La
conférence
sera traduite simultanément.
Séminaire
sur la renégociation des accords CEE / Atelier Europe de
l'Est
Du
8 au 10 octobre 2012 aura lieu un séminaire au
château de
Rheinfels (photo). Il examinera la nouvelle législation
comme
étant la base de renégociation des accords CEE.
Les
procédures définies par la loi après
les fusions
ou le transfer du siège social (« changements
structurels
») seront également traitées. Un
atelier Europe de
l'Est sera organisé en parallèle.
Conférence
anglo-allemande de comités
d’entreprise à Londres
C’est
déjà la deuxième fois que se tiendra
à Londres une conférence du 25 au 26 octobre
2012. L'événement sera traduit
simultanément (anglais, français, allemand). Elle
est adressée à tous les membres des
comités d'entreprise européens de droit
britannique, et aux représentants des salariés
qui souhaitent se familiariser avec le système britannique
des relations sociales. Les textes suivants sont uniquement disponibles
en anglais :
Conférence féminine
sur l’égalité des chances
Au-delà
de la participation des femmes au sein des conseils de surveillance, il
sera question des possibilités d’action des
comités d’entreprises pour prévenir la
discrimination et pour concilier travail et vie privée lors
de cette conférence à Hambourg. A l'ordre du jour
du colloque qui se déroulera du 15 au 16 novembre 2012 : des
présentations de spécialistes et des exemples
pratiques de travail des CEE et des comités de groupe en
matière d'égalité.
La représentation des
salariés dans les entreprises internationales
Du
19 au 23 novembre 2012 aura lieu à Hambourg, un
séminaire, qui s’adresse non seulement aux membres
de CEE, mais également aux membres de comités de
groupe, aux représentants des salariés aux
conseils de surveillance et aux assistants des CE dans les entreprises
internationales. En plus de la journaliste Michaela Böhm,
l’ancien président-élu du CEE de
General Motors, Klaus Franz (photo), interviendra en tant que
conférencier.
Des manifestations
intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
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Les
CEE-News sont publiés par :
EWC Academy
GmbH
Rödingsmarkt 52, D-20459 Hamburg
www.ewc-academy.eu
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Rita da Luz, Bernhard Stelzl, Reingard Zimmer
Distribution
de
l'édition allemande : 17.919 destinataires
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Distribution
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l'édition française : 2.670 destinataires
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