1.
Pas
de licenciement sans consultation véritable
|
Encore annulation d’un
licenciement collectif par la justice espagnole
Le
12 juin 2014, la Chambre sociale de l’Audiencia Nacional de
España, la plus haute autorité judiciaire pour le
droit
du travail collectif, a déclaré nul le
licenciement de
1.190 salariés dans quatre usines d'embouteillage de
Coca-Cola
Iberian Partners (CCIP). Le prononcé du jugement a
été un événement
médiatique en
Espagne (photo). Pour la énième fois, un tribunal
espagnol a interprété dans le sens
français le
terme de « consultation », ce qui renforce
considérablement le rôle des comités
d’entreprises locaux et européens en cas de
restructuration.
Le
déroulement du processus de consultation de Coca-Cola
était au centre du jugement comme déjà
en
février 2014, pour l'équipementier automobile
américain Tenneco dans le nord de l'Espagne (voir rapport dans
CEE-News 1/2014).
Le 10 décembre 2013, CCIP avait annoncé la
fermeture de
quatre des onze usines d'embouteillage en Espagne (Palma de Majorque,
Alicante, Asturies et près de Madrid), ce qui aurait
signifié le renvoi de 30 % de la main d’oeuvre
espagnole.
Dans un même temps, la filiale espagnole du groupe
américain de boissons annonçait un
bénéfice
annuel de 900 millions €. Le 1er avril 2014, les 235 premiers
licenciements ont été prononcés.
Alors
que la période de consultation obligatoire dure 30 jours, la
direction n'a montré aucune volonté de rechercher
des
alternatives sérieuses à la fermeture. Ce qui
selon la
Cour, représente une violation du droit de consultation. La
consultation n’a pas de sens dans un tel contexte et il
n’y
a pas eu de consultation correcte, ce qui empêche le
licenciement. Le 21 janvier 2014, à la fin de la
période
de consultation et sous la menace de fermeture il y a eu une
grève sur les sites. La direction a contourné
l’action en détournant la production vers les
autres
sites. De l'avis des juges, il s'agissait d'une atteinte grave au droit
de grève et à
l’égalité des
interlocuteurs sociaux garantis par la Constitution espagnole.
CCIP
refuse maintenant de mettre en œuvre le jugement et veut le
contester devant la Cour suprême. Cela a toutefois
déjà donné une tendance similaire dans
un autre
cas en mars 2013 (voir rapport dans
CEE-News 2/2013).
Le 4 juillet 2014, le syndicat CC.OO. a déposé un
référé pour la
réintégration
immédiate de tous les salariés
licenciés.
Action
européenne des
syndicats
Les
événements en Espagne ont provoqué des
discussions
au sein du Groupe au niveau européen. Les 20 et 21 mars
2014,
membres des trois comités d'entreprise européens
des
sociétés Coca-Cola et les
représentants syndicaux
se sont réunis à Madrid pour adopter un Manifeste
européen pour un système Coca-Cola socialement
durable.
Pour le 5 mai 2014, ils avaient appelé à une
journée d'action européenne. Des actions de
protestation
ont eu lieu au siège européen du groupe
à
Bruxelles, en France, en Allemagne et dans quatre autres pays.
La procédure de
consultation approfondie permet de maintenir le site
Le
28 juillet 2014, la production de l'équipementier automobile
américain Tenneco a commencé à nouveau
à
Gijón dans le nord de l'Espagne. La production
était
à l’arrêt depuis 6 mois,
après la
décision de fermer l'usine. Le 17 juin 2014,
après de
longues et dures négociations, le personnel a
voté un
accord sécurisant l'emploi (photo) tout en acceptant une
réduction du personnel par retraite anticipée.
129 des
216 salariés garderont leur travail à
Gijón.
Dans
le cas de Tenneco les événements sont une
d'importance
européenne, même s’il s’agit
que d’une
petite entreprise située en périphérie
de
l'Europe. La fermeture de l'usine a pu être
évitée
à cause d'une consultation insuffisante des
représentants
des salariés et un appel introduit au tribunal
(voir rapport
dans CEE-News 1/2014).
C’est seulement après l’annulation des
licenciements
par le tribunal que la direction américaine a
sérieusement envisagé des alternatives. Le
président du groupe américain avait
examiné le cas
pour la première fois le 15 avril 2014 à Rome
lors
d’une rencontre avec un représentant de la
Commission
européenne. Ce n’est qu’après
une
réunion des élus avec la direction centrale
à
Bruxelles le 30 avril 2014 qu’il est apparu que le site ne
serait
pas fermé. C'est seulement après les
négociations,
le 3 juillet 2014, que le vice-président de la
société américaine a visité
l'usine en
Espagne.
L’Allemagne
manque toujours d’une compréhension profonde du
modèle de consultation, issue du système
français
de représentation des salariés qui influence
fortement
les directives européennes (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
C'est ce que montre le cas de l’équipementier
automobile
américain Visteon. En septembre 2011, le CEE avait
essayé
d'arrêter en vain le licenciement collectif en Espagne devant
la
Cour d'appel de Cologne (voir rapport dans
CEE-News 3/2011). Il subsiste la question de savoir quand
cette question sera tranchée par la Cour de justice
européenne.
Événement
: Comment bien consulter ?
Du
29 septembre au 2 octobre 2014, un séminaire CEE
à Cassel
va examiner la situation en matière d’information
et de
consultation, en particulier sous l'aspect de la restructuration. Le
séminaire s’adresse également aux
comités
d'entreprise SE.
|
2.
Les
juges allemands entravent le travail du CEE
|
Les membres du Comité restreint
ne peuvent pas se rendre en Angleterre
Le
8 avril 2014, la Cour du Travail de Lörrach avait
statué
sur le droit de visites d'usines d'un comité
d’entreprise
européen. Le 24 avril 2014, le Comité
restreint de
la société d'emballage australienne Amcor, s'est
fait
interdire l'envoi de deux de ses membres à l'usine Cumbria
(nord
de l'Angleterre) pour informer les représentants des
salariés locaux.
Selon
la cour du travail et la direction centrale, seuls les
délégués britanniques sont
responsables pour
transmettre des informations CEE aux représentants des
salariés au Royaume-Uni. Le CEE ne pouvait pas
décider
seul de charger de cette tâche son secrétaire ou
d'autres
membres du comité restreint. Les
délégués
britanniques ont en effet participé à la
dernière
session plénière du CEE en octobre 2013, mais ne
sont pas
directement impliqués dans les travaux du Comité
restreint.
L'affaire
soulève une question juridique de principe pour tous les
comités d'entreprise européens. L'article 10 de
la
nouvelle directive CEE réglemente le rôle des
représentants des salariés. Selon lui, ils
disposent
« des ressources nécessaires ... pour
représenter
collectivement les intérêts des travailleurs.
» Ils
n’ont non seulement le droit, mais également le
devoir
d'informer les représentants des travailleurs locaux de leur
travail. Le législateur laisse une porte ouverte pour
l’application. Ce sera sous peu que le tribunal
régional
du travail du Bade-Wurtemberg va s’occuper de
l’affaire
à Fribourg-en-Brisgau, vu que le CEE a interjeté
appel
contre le jugement.
Les
représentants syndicaux externes ne peuvent pas assister aux
réunions
La
Cour du travail de Lörrach a prononcé un autre
jugement le
4 juin 2014. Selon le jugement, le CEE d’Amcor ne peut pas
inviter des permanents syndicaux à assister aux
réunions.
Cette règle s'applique même s’ils ne
causent pas de
coûts. De l'avis de la cour, les réunions d'un CEE
ne sont
pas publiques et juridiquement les permanents syndicaux externes n'ont
pas le droit d'y participer. Ils peuvent déposer une
candidature
de devenir experts auprès du CEE, si elles ont une expertise
particulière. Contrairement à la directive
européenne, l’accord d’Amcor
prévoit la
participation d'experts seulement sous réserve de
«
consentement mutuel » entre CEE et la direction. En d'autres
termes, les experts du côté des
salariés doivent
d'abord passer par une sorte « d'évaluation
» par
l'employeur avant de pouvoir commencer le travail. Le CEE va
également interjeter appel contre ce jugement.
La
société d'emballage australien Amcor
Le
comité d'entreprise européen a
été
créé en vertu du droit allemand en 1998, l'accord
CEE a
été mis à jour en 2002. Il est ainsi
automatiquement soumis à la nouvelle directive. Le
siège
européen d’Amcor est à Zurich, le
groupe essaie de
nier toute liberté d’action du CEE. En juin 2013,
le
même tribunal avait interdit aux représentants des
salariés de publier sur l'intranet un rapport critique sur
la
dernière réunion du CEE (voir rapport dans
CEE-News 3/2013). À l'heure actuelle, trois
procès sont en cours pour Amcor, les procès
relèvent d’une forte importance pour l'ensemble
des
comités d'entreprise européens, si la Cour de
justice
européenne à Luxembourg s'en saisit.
Annonce
d’un événement
Ces
actions en justice seront examinées en détail
lors
d’un séminaire juridique CEE du 28 au 30 octobre
2014
à Wurtzbourg. Le secrétaire du CEE d'Amcor va
également rapporter le 26 Janvier 2015 sur le colloque de
la
EWC Academy à Hambourg sur la situation actuelle.
|
3. Des nouveaux jugements préalables
à la création d’un CEE
|
Un
premier jugement CEE en Italie
Le
7 mai 2014, la Cour d'appel de Turin s’est
prononcée pour
la première fois au sujet de la législation
italienne
CEE. La FIOM, le syndicat des métallurgistes de la
plus
grande Confédération syndicale du pays, la CGIL,
avait
été écartée du groupe
spécial de
négociation (GSN) de Fiat Industrial en 2011. Les juges ont
estimé qu’il s’agissait d’un
comportement
antisyndical. Les fabricants de camions et de moteurs avaient
été sortis du groupe Fiat en 2010 et sont en
train de
former un comité d'entreprise européen distinct.
Le CEE
de Fiat date de 1996.
En
Italie, les membres du GSN ne sont pas élus par la
représentation du personnel RSU (similaire à un
comité d'entreprise), mais nommés par les
syndicats, et
seulement par ceux qui ont signé la convention collective
sectorielle ou d’entreprise. Après le
départ de
Fiat de l'association patronale et du système des
conventions sectorielles, ce sont uniquement les conventions
d’entreprise signées par quatre syndicats (la FIOM
n’a pas signé) qui s'appliquent depuis le 1er
janvier
2011. Depuis lors, la FIOM a été exclue des
organes de
représentation de Fiat, par conséquent du GSN
également. En juillet 2013, la Cour constitutionnelle
italienne
à Rome a déclaré inconstitutionnelle
cette
pratique et la FIOM a de nouveau obtenu des mandats au RSU
(voir rapport
dans CEE-News 3/2013).
Le récent jugement de la cour applique de manière
cohérente les dispositions de la Cour
constitutionnelle.
La nouvelle base de
représentation des salariés et de la
négociation collective
Selon
les traditions en Italie, les questions fondamentales des relations
industrielles et du droit des conventions collectives ne sont pas
régies par la loi, mais par les partenaires sociaux. Les
derniers accords importants en septembre 2011 ont
réformé
la représentation des salariés de l'entreprise et
les
règles de la négociation des conventions
d’entreprises (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
Après l'arrêt de la Cour constitutionnelle de
juillet
2013, les ajustements devenaient nécessaires. Le 10 janvier
2014, les trois principales confédérations
syndicales de
l'Italie ont signé un nouvel accord avec l'association des
employeurs Confindustria. Il peut être
considéré
comme l'équivalent d'une loi régissant les
«
conventions collectives et la représentation des
salariés
d’entreprise » en l'Italie.
Les juges français
repoussent la responsabilité vers Londres
Le 17
juillet 2014, le Tribunal de Grande Instance
de Paris a statué sur sa propre compétence dans
la mise en place d'un CE européen pour le groupe Manpower.
Bien que la demande d’établissement d’un
CEE ait été faite le 28 mai 2013 par les
représentants des salariés de plusieurs pays, le
pourvoyeur américain de services aux entreprises
n’avait pas encore convoqué la réunion
constitutive du groupe spécial de négociation
(GSN). Après l'expiration du délai
légal de six mois, un « CEE par force de loi
» de droit français aurait dû
être créé selon les syndicats. Le
tribunal a cependant rendu responsable la filiale de Londres et
rejeté l'action contre la compagnie nationale
française.
Selon les syndicats,
la France serait responsable de la mise en place du CEE en tant que
pays comptant le plus grand nombre de salariés. Manpower
emploie 95 000 personnes en France, mais seulement 48 000 au
Royaume-Uni. Tous les autres pays d'Europe sont beaucoup plus petits.
Selon les juges parisiens, la compétence de la
législation du Royaume-Uni résulterait d'un
courriel interne du 28 septembre 2011. La direction centrale aux
États-Unis a chargé la direction de Londres
(photo) de mettre en œuvre toutes les obligations
résultant de la directive CEE. Les représentants
des salariés n’avaient pas eu connaissance de ce
courriel. Un appel peut-être introduit contre le verdict. Se
posent alors deux questions fondamentales d'importance
européenne :
1. La direction centrale
peut-elle décider seule du droit national à
appliquer ?
2. Qu'est-ce qui se passe lorsque le
délai légal pour la convocation du GSN est
dépassé ?
La question 1 avait
déjà fait l'objet d'un litige avec
équipementier automobile américain Visteon en
Allemagne (voir rapport dans
CEE-News 1/2012). Ce cas a cependant
été arrêté sans jugement, la
CEE continuera à travailler conformément
à la loi allemande. Dans le cas de Manpower,
parallèlement au procès à Paris, le
syndicat britannique Unite s’était
adressé à la Central Arbitration Committee (CAC)
à Londres, mais a entretemps retiré la plainte.
|
4. Un
référendum britannique au sujet de
l’Europe et le droit de travail
|
Le
référendum annoncé, aura
t’il bien lieu ?
Alors
que le Parti travailliste et les libéraux
démocrates ont
rejeté un référendum sur le maintien
du
Royaume-Uni dans l'Union européenne et que le Parti
conservateur
a promis un référendum en 2017, le
Congrès de la
plus grande centrale syndicale du pays, Unite, le 2 juillet 2014
à Liverpool, a pris un tournant surprenant. Unite appelle
également à un référendum,
mais cependant,
pour rester dans l’UE. Le secrétaire
général
Len McCluskey a déclaré que : « les
avantages de
l'adhésion à l'UE l'emportent sur les
inconvénients, notamment en matière de protection
sociale
et de soutien de l'investissement industriel. » Les textes
suivants sont uniquement disponible en anglais :
Depuis
l'accès au gouvernement de la première ministre
Thatcher
en 1979, plus aucune avancée sociale n'a
été
conquise par le mouvement social au Royaume-Uni même. Au
cours
des dernières années, les progrès en
matière de politique sociale ont souvent
été la
conséquence directe de la législation
européenne,
après la fin du « opting out »
prononcé par
le gouvernement Blair en 1997. Les comités d'entreprise
européens ont seulement été introduits
dans la
législation britannique le 15 décembre 1999.
Selon
l’analyse de l'Institut syndical européen de
Bruxelles,
qui avait créé un système d'indice de
la
participation européenne en 2009 (voir rapport dans
CEE-News 2/2009),
le Royaume-Uni connait le plus bas niveau de participation de tous les
pays d'Europe occidentale. Les salariés britanniques sont
beaucoup plus exposés à la merci de leur
employeur que
les salariés dans d'autres régions de l'UE. Ce
qui invite
parfois les entreprises des pays qui connaissent une forte
participation à moins bien traiter les salariés
britanniques. Les coûts du licenciement d'un travailleur de
l'automobile après 25 ans de service sont de 200.000
€ en
France, alors qu’ils sont seulement de 7.500 € en
Angleterre
(voir rapport
dans CEE-News 2/2006).
Cette situation s’aggraverait après un retrait de
l'UE.
Pour les salariés britanniques, l'adhésion
à l'UE
est ainsi une question sociopolitique de première importance.
Quels
sont les scénarios, en cas de retrait de l'UE ?
Si
le Royaume-Uni quittait l'UE, il y aurait plusieurs voies à
suivre. Il y a l'option « Norvège » et
l'option
« Suisse ». En Norvège, les
référendums sur l'adhésion
à l'UE en 1972
et 1994 n'ont pas trouvé de majorité.
À travers
l'accord sur l'Espace économique européen la
Norvège est, cependant, entièrement
intégrée dans le marché
intérieur, comme
l'Islande et le Liechtenstein. Dans la pratique, cela signifie que la
Norvège applique presque toute la législation de
l'UE,
mais a peu d'influence sur la législation
européenne. Par
conséquent, la directive CEE s'applique sans restriction en
Norvège.
En
Suisse, l'adhésion à l'Espace
économique
européen a été rejetée lors
d'un
référendum en 1992. Toutefois, pour
bénéficier des avantages du marché
intérieur, des accords bilatéraux entre la Suisse
et l'UE
ont été signés en 1999 et 2004. Des
parties
importantes de la législation de l'UE se sont ainsi
glissées dans la législation suisse. Pour
éviter
que la Suisse n’adopte que les lois qui
l’arrangent, les
accords contiennent une « clause guillotine ». Elle
dit que
l'entièreté de touts les accords est
automatiquement
résiliée si une partie d’un des accords
est
résilié. En décembre 2008, la Suisse a
rejoint
l'accord de Schengen et a aboli la frontière avec les pays
de
l’Union européenne (voir rapport dans
CEE-News 3/2008).
Depuis septembre 2011, le franc suisse est lié au taux de
change
de l'euro afin d'éviter des pertes d'emplois en Suisse. La
directive sur les comités d'entreprise européens
ne
s'applique toutefois pas, vu qu'il n'y avait pas de majorité
au
Parlement en juin 2012 (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
Les
membres britanniques de CEE vont-ils perdre leurs mandats
après une sortie de l’UE ?
Avant
le 15 décembre 1999, il n'y avait pas de
législation CEE
au Royaume-Uni. Néanmoins, à cette
époque, de
nombreuses grandes entreprises britanniques avaient
créé
un CEE. L'accord CEE appliquait ensuite le droit belge, allemand ou
français, par exemple. En règle
générale,
les salariés britanniques étaient alors
intégrés dans le comité d'entreprise
européen. Pour les sociétés avec un
siège
en Suisse, les salariés locaux sont
représentés
dans plus de 70 % de tous les CEE concernées. Ce qui veut
dire :
il n’y aura pas de perte massive des mandats britanniques
dans
les faits. La situation est différente pour les accords CEE
de
droit britannique. La question quant à savoir s'ils restent
valables ou s’ils doivent être
renégociés
reste ouverte.
Annonce d’un
événement
Les
conséquences juridiques d'un éventuel retrait
seront
à l’ordre du jour de notre réunion
annuelle CEE
à Londres le 23 octobre 2014.
Le
droit de grève n'est pas une atteinte aux droits de l'homme
Le
8 avril 2014, le droit de grève britannique des
années
Thatcher a pour la première fois fait l'objet d'un jugement
de
la Cour européenne des droits de l'homme à
Strasbourg. Le
syndicat RMT était le demandeur (voir rapport dans
CEE-News 4/2012).
Selon la Cour, l'interdiction des grèves de
solidarité
(« secondary action ») dans les transports est
conforme
à la liberté d'association. Le
législateur
national aurait une certaine latitude. La
Confédération
européenne des syndicats (CES) à Bruxelles avait
également émis un avis juridique lors du
procès.
Le résultat est surprenant, vu que la même Cour
avait
confirmé une action contre la Turquie pour un cas similaire
en
avril 2009 (voir rapport dans
CEE-News 2/2009).
Il y a la possibilité de faire appel devant la Grande
Chambre.
Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue anglaise :
|
5. La
création de
nouveaux CE européens
|
Une entreprise
américaine avec un standard CEE élevé
Le
28 mai 2014, a été signé à
Bruxelles un
accord CEE de droit britannique pour le pourvoyeur de techniques de
laboratoire américain, PerkinElmer. Il intègre
l’intégralité des normes de la nouvelle
directive
CEE. La compétence transnationale s’applique
lorsqu'un
seul pays est significativement affecté. Les circonstances
extraordinaires s'appliquent à toute mesure de
restructuration
touchant 30 salariés dans deux pays dans 90 jours, ce qui
déclenche un processus de consultation. La structure
précise de cette procédure est remarquable pour
un accord
CEE britannique. Il prévoit également des
délais
très limités : le comité d'entreprise
européen doit donner son avis dans un délai de 10
jours
ouvrables.
Les pays européens les plus
importants de
PerkinElmer, sont la Finlande, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni.
Les petits pays avec moins de 25 salariés ne sont pas
représentés au CEE. Les sessions
plénières
ont lieu une fois par an à Bruxelles. Cinq
délégués de différents pays
forment le
comité restreint. Dans les pays sans comité
central ou de
groupe, les membres du CEE ont la possibilité de communiquer
avec l'ensemble du personnel du pays. Les formations sont possibles
d'une part lors des réunions du CEE, mais chacun des membres
peut également être envoyé à
des formations
externes.
Encore : nouvel
établissement d'un CEE dans une
société américaine
Le
18 juin 2014, un accord CEE a été
signé à
Bruxelles pour Emerson Electric. Le groupe emploie plus de 130 000
salariés dans 150 pays. L'accord est de droit britannique et
le
CEE est composé de 27 membres provenant de 22 pays. La
procédure de consultation a été
structurée
de manière précise et fixe des délais
serrés. Deux experts peuvent être
nommés en toute
indépendance. Le CEE est concerné si au moins 300
salariés dans deux pays sont touchés par une
restructuration dans un délai de 120 jours.
Les
comités d'entreprise européens qui existaient
dans
certaines filiales vont être dissolus, dont celui de la
division
de climatisation, créé en 2004, ou celui de Leroy
Somer
créé en 2011 (voir rapport dans
CEE-News 2/2011).
Création de CEE pour
un équipementier automobile japonais
Le
18 juin 2014 a été signé à
Bonneuil-sur-Marne, près de Paris, un accord CEE de droit
français pour U-Shin. En mai 2013, la
société
japonaise avait repris la production de serrures et de braquages de la
société française Valeo. L'accord CEE
a
été obtenu sur à peine 6 mois. Il
s'inspire
fortement de l'accord de l'ancien propriétaire Valeo, qui a
un
CE européen depuis 1999.
Le
comité
d’entreprise européen d’U-Shin comprend
cinq pays.
Plus de la moitié des effectifs
représentés
travaillent en Slovaquie. Selon la coutume française, la
présidence incombe à l'employeur. Un bureau de
cinq
membres va être élu du côté
des
salariés. Chaque délégué a
droit à
quatre jours de formation en cours du mandat de quatre ans. Le CEE doit
rendre son avis dans un délai « raisonnable
», pour
assurer un processus de consultation approfondie.
Une
sélection de textes de l'accord CEE a
été compilée sur une page de
téléchargement.
|
6. Des
nouveaux accords SE
|
Le
leader de la vente en ligne de mode devient une
société européenne (SE)
Le
17 mars 2014 a été signé un accord de
participation SE pour Zalando à Berlin. La
société
fondée en 2008 avec l'aide d'investisseurs financiers a
connu
une croissance rapide et emploie actuellement 5000 salariés
dans
15 pays européens. Depuis 2012, on a de propres «
magasins
outlet », le premier a été construit
à
Berlin (photo). La représentation paritaire au Conseil de
surveillance a pu être évitée par une
conversion en
SE juste au bon moment. Cet argument joue un rôle important
pour
de nombreuses entreprises allemandes (voir les exemples
récents dans CEE-News 2/2013).
L'Allemagne représente la moitié de toutes les
transformations en SE en Europe, qui sont pertinentes pour la
participation (voir rapport
dans CEE-News 4/2011).
L'accord
SE accorde trois représentants des salariés au
conseil de
surveillance (participation de tiers), mais est par ailleurs peu
favorable aux salariés. La taille du comité
d'entreprise
SE se trouve ainsi limitée à neuf
sièges. Comme il
n'y a pas de comités locaux d’entreprise pour
Zalando, les
membres allemands seront déterminés par
l'élection
primaire. Une solution qu’avait également choisie
l'entreprise de métal bavaroise Warema en 2009
(voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
Le comité d'entreprise SE peut se réunir deux
fois par
an. Alors que la formation et la taille du Comité restreint
(trois personnes) respectent exactement les obligations
légales,
les compétences du comité SE sont
définies de
manière plus restrictive. Un processus de consultation
extraordinaire est prévu si 1 % de l'effectif total en
Europe
est concerné. Il s'agit probablement du premier accord SE en
Europe, contenant le passage suivant: « Le comité
d'entreprise SE n'a aucun droit d'opposition. » Il est
relégué en permanence au rôle absurde
de «
spectateur », ce qui n'est probablement pas compatible avec
le
droit communautaire.
Zalando = esclavando ?
Une
émission télévisée du 14
avril 2014 a
fortement critiqué la société. Une
journaliste,
munie d’une caméra cachée,
s’était
infiltrée et avait documenté les conditions de
travail
dans la logistique : la pression exercée par la
hiérarchie et une exploitation des travailleurs portant
atteinte
à leur santé. Après avoir
démasqué
la journaliste, Zalando avait annoncé d’aller
devant le
tribunal « pour atteinte au secret des affaires et
au
commerce ». Le site près de Potsdam, qui vient
d’élire le premier comité d'entreprise,
sera
fermé. Les textes suivants sont uniquement disponibles en
langue allemande :
La
société française de génie
électrique obtient un résultat de
négociation
rapide
Le
10 juin 2014, un accord de participation SE pour les 50 000
collaborateurs de Schneider Electric en Europe a
été
conclu à Rueil-Malmaison, près de Paris.
L'entreprise de
tradition emploie 150.000 salariés dans 190 pays, et
représente ainsi la plus grande transformation en SE qui
n’ait jamais eu lieu en France. Dans un délai de
trois
mois, l'accord était prêt à signature,
bien que le
groupe spécial de négociation (GSN) est
constitué
de 30 représentants venant de 25 pays. Le travail
d’affinage a été
réalisé par un
« comité technique » composé
de onze
délégués qui s'est réuni
trois fois.
Le
comité d'entreprise européen, fondé en
1998, est
remplacé par un comité d'entreprise SE, qui
comprend
également la Suisse. Il compte 38 membres, dont six de
France et
trois d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie et
du
Royaume-Uni. Selon la coutume française, la
présidence
revient à l'employeur. Le comité restreint est
composé de dix représentants des
salariés couvrant
sept zones géographiques. Il se réunit quatre
fois par
an. Les sessions plénières ont lieu une fois par
an, il y
a cependant une option pour une deuxième séance.
Le
personnel de Invensys est également
représenté par
le comité d'entreprise SE. Le CEE du groupe britannique de
technologie fondé en 2000 a été
dissolu. Invensys
avait été racheté en juillet 2013 par
Schneider
Electric.
Le
comité d’entreprise SE est consulté
lorsque 10 % de
l’effectif ou plus de 150 employés dans un pays
sont
touchés par une mesure. Il peut installer ses propres
groupes de
travail sur des sujets spécifiques. Un quota d'heures a
été fixé pour les
délégués.
Les membres du Comité restreint ont par exemple droit
à
100 heures par an en plus du temps de réunion. Chaque
délégué dispose d'un droit
à la formation
de cinq jours par mandat et peut annuellement visiter tous les sites de
son propre pays. Tous les frais de fonctionnement
(interprètes,
frais de déplacement, experts, etc.) doivent être
pris en
charge par la direction centrale. En outre, le comité
d'entreprise SE dispose de son propre budget annuel d'environ 30 000
€ pour financer des experts complémentaires ou une
formation supplémentaire.
Les représentants des
salariés au conseil d'administration
Six
représentants du comité d’entreprise SE
siègent au conseil d'administration de la SE avec une
fonction
consultative. La France représente 36 % de la
main-d'œuvre
en Europe (plus que le seuil légal de 25 %), la
participation des représentants des salariés au
conseil
d'administration a par conséquent pu être
fixé
selon la norme française. La répartition des
mandats dans
plusieurs pays est une nouveauté. En 2007, Schneider
Electric
avait déjà conclu un accord historique avec les
syndicats
sur l’anticipation et l'impact social de la politique
d’entreprise au niveau européen (voir rapport dans
CEE-News 2/2007).
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7.
Des
exemples de procédure de consultation de CEE
|
Pas de licenciements secs, avant
fin 2016
Lors
d’une réunion au siège à
Ottobrunn, près de Munich, le 14 avril 2014, le
comité d'entreprise européen du groupe Airbus a
terminé le processus de consultation sur le projet
de restructuration des secteurs de l'aérospatiale et de la
défense et la suppression d'environ 5800 emplois. La
direction centrale avait soumis ses plans en décembre 2013,
et attendait l’avis officiel du CEE. Un plan de
restructuration peut uniquement être mis en application
après une procédure de consultation correcte
(voir rapport
dans CEE-News 3/2011). Le CEE s’était
familiarisé avec les subtilités de la
procédure en janvier 2014 lors d'un atelier à
Brême (voir rapport dans
CEE-News 1/2014) et a donné son avis seulement
après avoir exclu tout licenciement sec.
Les
négociations ont
commencé dans les pays concernés après
la fin de la procédure de consultation à
l'échelle européenne. Le 21 mai 2014, l'IG Metall
a annoncé le contenu d'un accord pour l'Allemagne. Le 22 mai
2014 s’est terminée la procédure de
consultation des comités centreaux d'entreprise
français. Alors que le résultat a
été largement salué par les
élus allemands, les syndicats français ont
exprimé des avis divergents. Le respect des obligations sera
examiné tous les trois mois au niveau national et
à chaque réunion du comité
d'entreprise européen. Un bilan sera fait en novembre 2016.
Une
réduction des effectifs socialement responsable
Le
22 mai 2014, le comité d'entreprise européen et
la direction centrale de Zurich Insurance Group ont signé un
protocole établissant les normes minimales pour la
restructuration et les lignes directrices pour les plans sociaux. La
plus grande compagnie d'assurance en Suisse prévoit la
suppression de presque 800 emplois. Le mémorandum
prévoit un calendrier précis pour les discussions
avec la CEE, de sorte qu'il est tenu informé du processus et
qu'il peut apporter des propositions. Le rôle des
représentants locaux du personnel sera renforcé,
ce qui aura des effets positifs principalement au Royaume-Uni et en
Suisse.
Le
comité
d'entreprise européen de Zurich Insurance Group a
été fondé en septembre 1996, il
s’agit d’un accord volontaire de droit belge selon
l’article 13 de la directive. En raison du faible nombre de
salariés en Belgique ce pays n'est pas
représenté au CEE. Les pays les plus importants
sont le Royaume-Uni (six sièges), la Suisse et l'Allemagne
(quatre sièges). En juillet 2010, les détails
supplémentaires pour le processus de consultation ont
été finalisés dans une «
convention d'application » de l'accord CEE.
Annonce
d’événement
Un
membre du Comité
restreint du CEE de Zurich Insurance Group fera rapport sur les
fondements lors de la conférence CEE de Hambourg le 26
janvier 2015.
L’évolution
digitale à l'agenda du CEE
Du 10 au 13 juin 2014 a eu lieu
à Madrid la réunion semestrielle du CE
européen du groupe d'assurance français Axa. Au
centre du débat des 50
délégués de 15 pays se trouvait
l’évolution digitale imminente de l'ensemble de
l'entreprise et l'impact sur la politique du personnel notamment en
matière de conditions de travail et de planification des
compétences. La mise en œuvre débutera
en 2015 et durera jusqu'en 2020.
Le
comité
d'entreprise européen se considère comme
étant l’interlocuteur principal de la direction,
vu qu’il s’agit d’une question
transnationale de premier ordre. En septembre 2011, Axa avait
été la première entreprise du secteur
de l'assurance à avoir conclu un accord-cadre
européen pour la planification anticipative du personnel
(voir rapport
dans CEE-News 3/2011), d’application maintenant. Le
24 juin 2014, le comité restreint du CEE a
commencé l'élaboration d'un plan de travail pour
assurer la participation des employés dans le cadre de la
transformation numérique.
Annonce
d’un événement
Un membre du bureau du CEE
d'Axa fera un rapport sur le CEE à la conférence
de Londres le 23 octobre 2014.
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8. La pratique sur le lieu de travail dans des moments critiques
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Le fabricant
d'appareils ménagers suédois reste en Italie
Le 27 janvier 2014 lors d'une
réunion
à Venise, la direction d'Electrolux a annoncé aux
représentants des quatre sites italiens qu’elle
délocaliserait une partie de la production vers la Pologne
et la Hongrie, s'il n'y avait pas une réduction des
coûts salariaux de 40 %. En Italie, 3 900 personnes
travaillent dans la production d'appareils
électroménagers Electrolux. Les plans
prévoyaient la fermeture complète d’un
sur quatre sites et une réduction des effectifs sur les
autres.
Après
les
grèves et actions des salariés, un compromis a
finalement été trouvé avec
intervention du gouvernement italien. La signature de
l'accord a eu lieu le 15 mai 2014 au Palazzo Chigi à Rome,
la résidence officielle du premier ministre italien.
Electrolux ne procédera pas à des licenciements
et va même investir 150 millions € dans les quatre
usines italiennes. En retour de cela, l'entreprise obtient des
allégements fiscaux, elle va baisser les normes
sociales et introduire le chômage technique. Tous
les six mois, le respect de l'accord sera examiné lors d'une
réunion entre les représentants des
salariés, la direction et le gouvernement. Les
événements autour d’Electrolux avaient
rencontré une importante attention médiatique et
sont considérés comme un symbole de la crise
industrielle en Italie.
Le constructeur d’automobiles
américain reste en Allemagne
Le 6 juin 2014, le
comité central d’entreprise allemand de Ford a
conclu un accord de sauvegarde pour les sites de Cologne et de
Sarrelouis valable jusqu'en 2021. La rumeur de
délocalisation d'une partie de la production vers la
Roumanie avait circulé auparavant. Parmi les
concessions faites par le personnel, il faut citer la suppression des
bonus, une flexibilisation plus grande de la production et
l'élimination de l’équipe de nuit. Les
licenciements ont ainsi écarté d'ici fin 2016.
À la même occasion, l'usine espagnole de Valence
reçoit de nouveaux produits. Pour le
président-élu du CEE, toutes les usines
automobiles d'Europe occidentale auront dorénavant une
garantie pour leur avenir et la nouvelle usine en Roumanie aura des
bonnes perspectives de développement. L'usine belge de Genk
fermera cependant comme prévu fin 2014 (voir rapport dans
CEE-News 4/2012).
Catalogue des revendications
présentées avant l'acquisition du chantier naval
en Finlande
Le 18 juin 2014, le comité
d’entreprise du chantier naval Meyer Werft à
Papenburg a présenté à la direction
une liste de revendications sous le titre « Notre position
face à la stratégie européenne
». Il énumère dix points a
être respectées lors de l'acquisition du chantier
naval STX finlandais à Turku. En plus du maintien des sites
allemands, les droits de cogestion doivent également
s’appliquer au chantier naval finlandais. Un groupe de
travail des élus des deux pays doit être
formé, car jusqu'à présent, il n'y a
toujours pas de comité d'entreprise européen. En
septembre 2013, une convention collective exemplaire avait
déjà été signée
au chantier naval Meyer pour les travailleurs contractuels venant de
l’Europe centrale et orientale (voir rapport dans
CEE-News 3/2013).
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9. Un regard
au-delà de l'Europe
|
Un appel pour une nouvelle
stratégie mondiale d’IBM
Les 15 et 16 avril 2014, les
membres de l'Alliance syndicale internationale d’IBM sont
venus à Nyon sur le lac Léman pour choisir un
nouveau comité de direction et adopter une plate-forme
commune de revendications. L'Alliance a été
fondée comme précurseur d'un comité
d'entreprise mondial en mai 2011, bien qu'elle représente
des salariés de 15 pays, elle n'est pas encore reconnue par
la direction cenrale aux États-Unis. Il y a un
comité d'entreprise européen d'IBM depuis 1999.
Pour la première fois en dix ans, l'effectif a
diminué dans le monde entier en 2014, malgré les
bénéfices du groupe. IBM emploie 430.000
personnes au total.
Un accord-cadre
modèle dans l'industrie du textile
Le groupe espagnol Inditex en
reprenant différentes autres marques (voir photo) ces
dernières années, est devenu le plus important
détaillant de vêtements au monde. Le 29 avril
2014, le groupe a présenté, un rapport sur
l’application de l'accord-cadre international,
signé avec les syndicats en 2007. Depuis lors, il y a un
suivi annuel par un groupe de travail composé de trois
représentants de l'entreprise et des syndicats.
Le
rapport contient des études de plusieurs pays et a
été réalisé
créé en collaboration avec la
Confédération syndicale internationale
industriALL. L'accord-cadre couvre toute la chaîne de
production et détecte environ un million de travailleurs
sous-traitants de l'entreprise. Les textes suivants sont uniquement
disponible en anglais :
La
protection de la
santé et la sécurité dans le monde
entier
Le 13 mai 2014, un accord
mondial pour la santé et la sécurité a
été signé à Antofagasta
(Chili) entre le groupe énergétique
français GdF Suez et trois
confédérations syndicales internationales. Le
texte se base sur un accord similaire signé pour l'Europe
par le comité d'entreprise européen en
février 2010. L'accord a été
appliqué dans le monde entier. Depuis novembre 2010, GdF
Suez a également un accord mondial sur les droits
fondamentaux, le dialogue social et le développement durable
(voir rapport
dans CEE-News 4/2010). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
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10.
Des sites Web intéressants
|
Le comité
d’entreprise européen de Siemens
En mai 2014 le Siemens Europe
Committee (SEC), le nom officiel du CE européen, a
commencé l’élaboration d'une
stratégie d'action « Siemens 2020 ». Le
projet est financé par l'UE. Dans les prochains mois, un
programme d'action européen avec des perspectives
à long terme pour l'innovation et l'emploi pourra
être développé. À cet effet
le SEC a créé son propre site web.
Un
comité d’entreprise aux États-Unis ?
Le personnel de l'usine Volkswagen
à Chattanooga (Tennessee) avait refusé en
février 2014 par une majorité
étroite la création d’un
comité d’entreprise à
l’usine. Des groupes de pression étaient
massivement intervenus pour éviter un
précédent dans les États du Sud
antisyndicaux (voir rapport dans
CEE-News 1/2014). Mais cela ne devrait pas être le
cas longtemps, car c’est la seule usine Volkswagen au monde
sans représentants des salariés. Le site de l'UAW
(le syndicat des travailleurs de l'automobile), décrit
clairement le modèle du comité d'entreprise. Le
site est uniquement disponible en langue anglaise.
Des données syndicales
mondiales disponibles
Le 25 mai 2014, a
été lancée une banque de
données sur les syndicats. Elle donne de nombreuses
données par pays, région, secteur et le revenu
national pour tous les pays du monde. La base de données
sera élargie successivement. C’est le
réseau New Unionism, une association fondée en
2007 avec 700 membres de 47 pays, principalement en Amérique
du Nord, le Royaume-Uni et en Australie qui a lancé le site.
Les sites web suivants sont uniquement disponibles en anglais :
Une plate-forme multilingue pour
les travailleurs en provenance d'autres pays
Le projet «
Mobilité équitable » lancé
par la Confédération allemande des syndicats DGB
en octobre 2011 fournit des conseils et des informations pour les
travailleurs étrangers sur le marché du travail
allemand. Le site est disponible en allemand et dans quatre autres
langues. Le site contient également des dépliants
et des modules de séminaires.
Beaucoup
d'autres liens
intéressants ont été
rassemblés sous une compilation
de liens.
|
11.
Des nouvelles publications
|
Manuel pour la
formation des comités d'entreprise européens
En octobre
2013, a
été publié ce manuel pour les
multiplicateurs, que le syndicat IG BCE avait
développé en collaboration avec autres
partenaires d'un projet financé par l'UE. Le manuel met
l'accent sur l'amélioration de la compétence
interculturelle, l'esprit d'équipe dans les CEE,
l'évaluation du travail au sein d’un CEE,
l'élaboration d'un plan de travail ainsi que la prise de
décision et la gestion des conflits au sein d'un
comité d'entreprise européen. Les
différents concepts et des exemples de programmes de
séminaires sont présentés dans les
détails. La lecture est même
utile pour les membres du CEE qui n’organisent pas
de séminaire. Il y a également un chapitre sur le
cadre juridique et organisationnel du travail d’un CEE. Le
manuel comporte 80 pages disponibles en allemand, anglais et
français.
Comparaison européenne
des chargés de la sécurité au travail
En janvier 2014, la
Confédération européenne des syndicats
(CES) a présenté un livret sur la
sécurité et la santé au travail issu
d’un projet financé par l'UE. On y explique la
sécurité au travail dans les pays de l'UE y
compris les différents modèles de
représentation des travailleurs. Environ la
moitié de la brochure de 68 pages en cinq langues est
composée de manuels de formation et de fiches techniques
pour les chargés de la sécurité au
travail. L'objectif du projet est de promouvoir des
stratégies transnationales pour la prévention des
risques de santé.
Les accords
d'entreprise transnationaux
En mars 2014, a
été publié ce rapport
adressé à la Confédération
européenne des syndicats (CES). Il examine le cadre
juridique des accords d'entreprise transnationaux, que le Parlement
européen avait revendiqué avec une large
majorité en septembre 2013 (voir rapport dans
CEE-News 3/2013). Du côté des
employeurs, il y a une forte opposition à toute
législation, bien que le nombre de ces accords soit en
croissance constante. Au début les accords ne concernaient
que les questions « douces », telles que
l’égalité des sexes, la formation, la
santé et la sécurité au travail, les
questions « dures » comme les restructurations,
font de plus en plus souvent l'objet des récents accords. Il
n’y a cependant toujours pas de
sécurité juridique quant à leur
application.
Un inventaire des
syndicats allemands depuis la crise
En avril 2014,
la Fondation Friedrich-Ebert a sorti une publication
consacrée à la
Confédération allemande des syndicats (DGB). La
publication examine le développement de l'effectif, la
portée des conventions collectives (de couverture de la
négociation collective) et la présence des
comités d’entreprise dans les diverses secteurs.
Un chapitre distinct examine les politiques syndicales allemandes
depuis le déclenchement de la crise financière,
en particulier les campagnes pour freiner le travail
intérimaire et l'introduction d'un salaire minimum
légal. L'étude de 33 pages est disponible en six
langues. En avril 2014, a également
été publiée une nouvelle
étude sur les syndicats en Europe.
D'autres
documents ont été
compilés dans une bibliographie.
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12. La EWC Academy : des
exemples de notre travail
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Le groupe de tourisme allemand en
route vers de nouvelles normes CEE
Le 15 et 16 mai 2014, le TUI Europa Forum a
rencontré des représentants de la direction
centrale au siège social de l'entreprise à
Hanovre (photo). Avec le soutien de la EWC Academy l'application des
normes de la nouvelle directive de l'UE a été
discutée. Une procédure de consultation
clairement structurée comme c’est
déjà le cas pour d’autres groupes
devrait être élaborée en plus de
l'actualisation de l'accord CEE (voir rapport dans
CEE-News 4/2013).
Le Forum
européen du plus grand groupe de tourisme en Europe a
été fondé en septembre 1996 sur base
de l’article 13 de la directive, cet « accord
volontaire » a été actualisé
en 2008. Un comité pour l’aviation des compagnies
aériennes du groupe avait été mis en
place en 2002, il se réunit deux fois par an.
Le
fabricant de biens de consommation : analyse comparative du
processus de consultation
Du 26 au 28 mai 2014 a eu lieu la session
plénière du comité d'entreprise
européen d'Unilever à Rotterdam (photo). Il est
composé de 35 délégués
venant de 18 pays. La société
anglo-néerlandaise est l'un des plus grands fabricants de
produits alimentaires, de produits cosmétiques et de
produits ménagers dans le monde. La EWC Academy avait
été chargée de comparer le travail du
CEE avec ceux d'autres entreprises et de faire des suggestions pour de
futures améliorations.
L’accord
CEE est de droit néerlandais et un accord volontaire selon
l’article 13 de la directive. Il a été
conclu en septembre 1996 et actualisé en 2010. Bien avant
d'autres comités, il avait déjà conclu
en 2008 un protocole additionnel sur des procédures de
consultation structurées et organisées en
plusieurs phases. Le comité de coordination (bureau) du CEE
se compose de huit membres qui se réunissent chaque mois.
Unilever est donc classée dans le groupe de tête,
uniquement dépassé par les
sociétés françaises, comme le groupe
d'assurance Axa (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). À travers son « Agenda
de Barcelone », le CEE a développé un
modèle opposé à l'orientation vers le
profit à court terme de la direction centrale. Il avait
été récompensé en 2013
d’un prix pour les comités d'entreprise allemands.
Les textes suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Formation
en communication dans la société
d’emballage
Du 2 au 6 juin 2014 a eu lieu la semaine annuelle
de formation organisée pour les membres du CEE de DS Smith
à l'Université de Warwick dans le centre de
l'Angleterre. L'objectif de cette formation,
réalisé sans interprète,
était d'améliorer les compétences en
langues étrangères et améliorer le
profil du CEE. La EWC Academy a donné des suggestions sur le
rôle des délégués et
l’utilisation des nouvelles normes europénnes pour
l'information et la consultation. La société de
recyclage britannique avait signé un accord CEE en 2013,
après l'achat des usines d'emballage du groupe
suédois SCA. L’accord est parmi les
meilleurs en Angleterre (voir rapport dans
CEE-News 1/2013).
L'expérience
de la culture de gestion américaine
Du 30 juin au 1er juillet, 2014 a eu lieu
à la Maison américaine à Munich la
deuxième session pour les comités
d’entreprise dans des sociétés
américaines. Alors que la première
conférence en 2013 fût limitée
à un petit cercle (voir rapport
dans
CEE-News 2/2013), 31 participants de 15 entreprises (photo)
ont assisté cette fois. Au centre se trouvait la situation
à Volkswagen dans le Tennessee (voir rapport dans
CEE-News 1/2014) et la dissolution du comité
d’entreprise européen de Hewlett-Packard
(voir rapport
dans CEE-News 1/2014). La troisième
conférence sur les États-Unis est
prévue pour l'été 2015.
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13.
Les
séminaires actuels
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Depuis janvier 2009, la EWC
Academy et son
prédécesseur organisent des
conférences techniques et des colloques pour les membres des
comités d'entreprise européens, les
comités d'entreprises SE et les groupes
spéciaux de négociation. Quelque 567
représentants des salariés de 220 entreprises ont
à ce jour participé, nombreux sont ceux qui y ont
déjà participé plusieurs fois. Cela
correspond à environ 19 % de toutes les entreprises avec un
comité d'entreprise européen ou un
comité d'entreprise SE en Europe sans compter les nombreux
événements intramaison.
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Les
CEE-News sont
publiés par :
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Rita da Luz, Tea Omeragić
Distribution
de l'édition allemande : 20.246 destinataires
Distribution
de l'édition anglaise : 3.284 destinataires
Distribution
de l'édition française : 3.134 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ebr-news.de
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