1.
Le cadre pour la nouvelle
directive CEE est arrivé
|
Percée
politique au château de Chantilly
Sur
pression du ministre français du Travail Xavier Bertrand,
les organisations principales des syndicats et des employeurs ont pris
une décision de principe au niveau européen qui
influencera de façon déterminante le
déroulement du procédé de
révision de la directive CEE. Lors d'une rencontre des
ministres du Travail et des Affaires sociales de l'Union
Européenne le 10 et le 11 juillet 2008 au château
de Chantilly, au nord de Paris (photo), le quartier
général de l'armée
française pendant la Première Guerre mondiale,
ils ont accepté le projet de loi de la commission
européenne comme étant la base de discussion.
Durant
la pause d'été, il y eut ensuite des discussions
intensives entre les partenaires sociaux pour aplanir les
différends restants. Le 29 août 2008, ils ont
présenté au public une recommandation commune de
huit propositions de formulations à être
changées dans le projet de loi. Au fond, celles-ci ne
changent cependant que peu la philosophie fondamentale de
l'ébauche. Le fait que tous les côtés
aient politiquement accepté une révision de la
directive de CEE dans toute son étendue est en fin de compte
beaucoup plus important. Les textes suivants ne sont que disponibles en
langue anglaise :
Des
réserves comme celles formulées par les
associations patronales ou les revendications
d'élargissement des syndicats (voir rapport dans
CEE-News 2/2008) ne joueront presque plus de rôle. Comme il ne s'agit pas d'une
révision complète de la directive de CEE, mais
uniquement d'un "recast" (une reformulation de la directive existante),
les possibilités d'influence du parlement
européen sont fortement limitées. Le 2 octobre
2008, le projet de loi était de nouveau à l'ordre
du jour du conseil des ministres de l'Union Europénne du
Travail à Luxembourg. Ils se sont prononcés pour
une adoption rapide de la directive modifiée. Le 13 et 14
novembre 2008, aura lieu à Lyon une conférence
sur le dialogue social transnational lors de laquelle le sujet sera
encore une fois discuté.
Un
papier du gouvernement britannique crée l'irritation
Tandis
que le gouvernement français conservateur encourage
activement une révision rapide de la directive CEE, un
papier interne du gouvernement social-démocrate britannique
provoque l'agitation dans le camp syndical. Le document dresse une
liste des doutes fondamentaux britanniques ("UK Concerns") : la
compétitivité des entreprises de l'Union
Européenne serait en danger si les comités
d'entreprise européens avaient la possibilité
d'intervenir lors de restructurations. Une évaluation
sérieuse des conséquences du changement de loi y
est également demandée.
Le
gouvernement britannique prévient que la mise en place de
comités d'entreprise européens serait
vouée à l’échec si le
législateur réduisait trop la
flexibilité des interlocuteurs dans l'entreprise. Ceci
découragerait la fondation d'un CEE dans beaucoup
d'entreprises n’ayant pas encore de CEE. Une trop grande
réglementation affaiblirait les représentants des
travailleurs au niveau transnational. Des
députées Labour au parlement européen
ne partagent pas cet avis néolibéral et se
regroupent derrière les revendications des syndicats.
Le
travail de lobbying britannique dans les coulisses n'a cependant pas pu
empêcher l'adoption d'une recommandation commune des
partenaires sociaux le 29 août 2008. Pour cette raison, le
ministère de l'Économie britannique BERR
(Department for Business, Enterprise and Regulatory Reform) a
réagi promptement et a publié un papier de
consultation le 11 septembre 2008. Les entreprises britanniques peuvent
transmettre leur opinion que le gouvernement britannique exposera au
conseil des ministres européen
jusqu'au 6 octobre 2008. Les textes suivants n'existent qu'en langue
anglaise :
Estimation
des conséquences par la Commission européenne
Pour
être préparée à de telles
objections, la Commission européenne a
élaboré sa propre estimation de la
révision de la directive CEE. Le document a
été publié en juillet 2008.
Des
syndicats ont présenté un mémorandum
Le
26 août 2008, l'institut syndical européen
à Bruxelles publiait un mémorandum scientifique
en matière de révision de la directive de CEE.
Les recommandations formulées aux politiques s'appuient sur
des expériences concrètes.
Conférence
technique sur la nouvelle directive CEE : Qu'est-ce qui nous attend ?
Beaucoup
de membres de CEE sont encore dans le flou en ce qui concerne les
conséquences juridiques de la révision de la
directive et voudraient arranger leur accord de CEE actuel suivant la
nouvelle situation juridique et l'actualiser. Les membres de
comités d'entreprises qui ont encore la fondation de CEE
devant eux voudraient également inclure dans leurs
réflexions les nouveaux règlements. Une
série de questions se posera aussi pour les avocats en fin
2008, après l'adoption de la nouvelle directive CEE. Lors
d'une conférence technique qui aura à Hambourg le
26 janvier 2009, le réseau
de formation
et de conseil « euro-ce.org » offre l'occasion de
discuter de la nouvelle situation juridique et de la pratique avec des
spécialistes de Bruxelles et des scientifiques allemands.
La
conférence technique est en langue allemande. En vue
d'arrangements individuels, les personnes
intéressées par d'autres langues sont
priées de s'adresser directement à notre adresse.
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2.
Calcul : Combien
coûte une réunion de CEE ?
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Une étude
chiffre les coûts du travail d'un CEE
Entre
janvier et avril 2008 et sur demande de la Commission
européenne, la société londonienne de
conseil GHK Consulting a effectué des interviews par
téléphone dans 70 entreprises qui ont un
comité d'entreprise européen. Parmi elles 14
entreprises françaises ainsi que dix avec un
siège en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Entre-temps, le
rapport final chiffrant de manière exacte les frais d'un
comité d'entreprise européen a
été publié.
Une
séance plénière du CEE coute en
moyenne 101.000 € et dans certains cas, peut aller
jusqu'à 370.000 €. La moitié de cette
somme revient aux frais de voyage (15%), aux interprètes
(22%) et aux frais de l'hôtel et d'alimentation (15%). Le
paiement des salaires des élus est
déterminé à 29%. Les frais du
comité exécutif se situent à 25.700
€ en moyenne ce qui couvre trois réunions
annuelles. Une formation continue du CEE coûte 43.800
€ au total. Les comités d'entreprise SE, qui est le
nom du comité d'entreprise européen dans la
société européenne (SE), causent de
frais encore plus élevés. Les réunions
de CEE « les plus chères » se passent
dans les entreprises françaises, suivirent des allemandes,
les frais CEE dans les entreprises britanniques et
extra-européennes ne coutent cependant que la
moitié de ceux-ci. Il n'est pas étonnant que la
qualité des droits de participation des CEE y est aussi
moins marquée.
Le
temps de travail des managers est une partie des frais de CEE
La
participation à des réunions de CEE de
représentants des employeurs intervient avec 14% dans le
calcul. Il ne s'agit pas de frais de voyage, mais seulement du temps de
travail. En général, le PDG secondé
par d'autres cadres de haut niveau fait rapport lors de
l'assemblée plénière de CEE. Dans
l'étude, il est rapporté qu'il y a
jusqu'à 13 cadres qui présentent des rapports
lors de la réunion de CEE dans certaines entreprises. Vu les
traitements élevés, une présentation
PowerPoint de quatre heures faite par la direction lors d'une
réunion de CEE peut très rapidement faire grimper
les frais vers des hauteurs vertigineuses. Ceci est aussi une des
raisons évoquées par les associations patronales
pour ne pas augmenter le nombre minimum de réunions de CEE
prescrit légalement.
Des
frais de conseiller élevés dans des entreprises
françaises
Pour
pouvoir rencontrer les divisions d'état-major des
multinationales à un niveau d'égalité,
les elus ont besoin de bons conseillers. Leurs frais
s'élèvent à 3.500 € par an
dans des entreprises qui ne sont pas françaises, dans des
entreprises françaises en revanche ils se situent
à 143.700 € et dans des cas isolés cela
peut monter jusqu'à 500.000 €. Ces chiffres
montrent pourquoi les comités d'entreprise
européens français exploitent mieux leurs droits
d'information et de consultation (si besoin même devant les
tribunaux) que les comités de CEE dans d'autres pays.
Même les comités allemands bien
équipés ont un retard considérable
à ce niveau (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
Les
différences de coût peuvent être
facilement expliquées : un comité d'entreprise
européen en dehors de la France est en
général conseillé par un permanent
syndical qui ne facture pas son activité. En France, il
n'existe qu'un petit appareil syndical qui est à peine en
mesure d'assurer l'accompagnement continu d'une multitude de
comités européens. Cette lacune est
comblée par les sociétés de conseil
privées comme Groupe Alpha ou Syndex. Une autre
différence : dans beaucoup de grandes entreprises
allemandes, le CEE dispose de conseillers engagés sous
contrat à durée
indéterminée qui ne sont pas
comptabilisés dans les frais de conseil bien qu'ils fassent
le même travail.
Le
gouvernement britannique a également fait des calculs
Le
ministère britannique de l'économie BERR totalise
les frais annuels d'un comité d'entreprise
européen à environ 137.000 £ (176.000
€). À travers le changement prévu de la
directive CEE, ils passeront à 215.000 £ (277.000
€). La réunion d'un groupe spécial de
négociation (GSN) de la durée d'une
journée est estimée à environ 62.000
£ (80.000 €).
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3. La
crise du marché financier :
Début de l'action coordonnée des CEE
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UNI
Finance demande des réunions spéciales dans 51
comités d'entreprise européens
Selon
l'avis de la section Finance de la confédération
des syndicats du secteur des services (UNI), la crise bancaire actuelle
détruira jusqu'à 200.000 emplois dans le secteur
financier en Amérique du Nord et en Europe. Pour analyser
les conséquences pour chaque entreprise isolée,
le 30 septembre 2008 dans une circulaire à des membres de 51
comités d'entreprise européens UNI Finance a
demandé des réunions spéciales. Elles
devaient avoir lieu en quelques jours.
Selon
l'avis d’UNI Finance, la crise du marché
financier, est à considérer comme des
circonstances exceptionnelles qui concernent directement les
intérêts des travailleurs. La directive CEE
prévoit le droit à des réunions
spéciales dans ces cas là. UNI Finance publie
quotidiennement sur une page Web des rapports sur la crise du point de
vue syndical.
En
septembre 2007, UNI Finance avait avancé un cahier de
revendications pour une meilleure surveillance des instituts financiers
et des agences de notification et elle faisait
déjà remarquer la dimension éthique et
sociale de la crise financière. Après le
renforcement de la crise UNI Finance demanda de nouveau en mai 2008 une
meilleure régulation des marchés financiers. La
Confédération Européenne des Syndicats
(CES) se prononçait en faveur de
l'équitabilité et de l'action
déterminée lors de sa réunion
à Londres le 27 septembre 2008.
Sur
ce fonds, il y existe de grandes différences dans la
pratique de la responsabilité sociale dans certaines banques
et assurances. Selon une étude d’UNI de
l'année 2007, les entreprises Barclays, Dexia, KBC et Nordea
sont considérées comme des bonnes exemples, alors
que l'on cite Generali, Royal Bank of Scotland, UBS ou West LB comme
des exemples particulièrement négatifs. De
nombreuses banques et assurances se retrouvent au milieu du classement
dont la Deutsche Bank, Axa ou UniCredit.
Quelques
études de cas du secteur
Le
29 septembre 2008, la caisse d'épargne-logement Bradford
& Bingley a été
nationalisées et le secteur épargne avec toutes
ses 200 succursales repris par la banque espagnole Santander.
Celle-ci avait déjà pris la banque britannique
Abbey National en 2004 et devenait ainsi la plus grande
banque de la zone d'euro. Il n'existait pas encore de CEE pour Bradford
& Bingley, à l'avenir le personnel sera
représenté par le comité d'entreprise
européen du groupe Santander fondé en 2005.
Le
18 septembre 2008, la banque britannique Lloyds TSB
annonçait la reprise de la plus grande caisse
d'épargne-logement britannique HBOS,
elle-même issue de la fusion de Halifax et Bank of Scotland
en 2001. Le nouveau groupe aura une position de marché
dominante. Comme conséquence de la fusion jusqu'à
40.000 des environs 130.000 employés vont perdre leur
emploi. Depuis 1999, Lloyds TSB dispose d'un comité
d'entreprise européen qui se rencontre une fois par an
à Londres. Ses membres viennent de Grande-Bretagne,
d'Allemagne, d'Espagne, de France, des pays Benelux et de Suisse. Les
paradis fiscaux Gibraltar et le Monaco envoient aussi un
représentant des travailleurs respectivement. HBOS n'avait
pas encore de CEE jusqu'à présent.
Le
31 août 2008, le groupe d'assurances allemand Allianz et la Commerzbank
se sont mis d'accord sur la vente de la Dresdner Bank.
Son personnel était jusqu'à présent
représenté par le comité d'entreprise
SE d'Allianz SE (voir rapport
dans CEE-News 3/2006), le comité d'entreprise
européen de la Commerzbank sera à l'avenir
responsable d'eux. La fusion des deux banques coûtera
probablement 9.000 emplois. Les textes suivants ne sont que disponible
en langue allemande :
Le
28 juillet 2008, un plan social a été
signé dans la grande banque suisse UBS.
En conséquence de la crise de marché financier,
5.500 emplois vont être supprimés, dont la
moitié en Suisse. Mais, la suppression d'emplois n'est pas
encore terminée. Le 3 octobre 2008, la direction centrale
annonçait la suppression de 2.000 postes
supplémentaires en particulier en Grande-Bretagne. Il n'y a
pas de comité d'entreprise européen chez UBS
jusqu'à présent, bien qu'elle soit
représentée dans 21 pays européens et
qu'elle fait partie des plus grands instituts financiers au monde.
Le
12 juillet 2008, il a été
révélé que le groupe
américain
Citigroup allait vendre ses succursales allemandes à la
banque coopérative française
Crédit Mutuelle, une conséquence de la
crise du marché financier. Celle-ci est dirigée
à partir de Strasbourg, elle travaille principalement en
Alsace, en Lorraine et en Bourgogne et elle est
considérée comme partenaire favori des
comités d'entreprise français pour
l'administration de fonds sociaux de l'entreprise. Les 6.800
employés allemands de la Citibank ne seront plus
représentés par le comité d'entreprise
européen de Citibank à
l'avenir. Il n'y a pas de représentation des travailleurs
transnationale au Crédit Mutuelle jusqu'à
présent, bien que la banque soit déjà
représentée en Belgique, au Luxembourg, en
Grande-Bretagne et en Suisse.
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4.
Des restructurations dans d'autres secteurs
|
Siemens
enfreint à plusieurs reprises la directive CEE
Le
17 juillet 2008, lors d'une rencontre à Bruxelles, la
Fédération Européenne des
Métallurgistes (FEM) et le comité d'entreprise
européen ont fondé un comité de
coordination syndical pour Siemens pour planifier des actions
européennes contre les suppressions d'emploi
annoncées. De tels comités ont fait leurs preuves
dans autres entreprises en complément au travail du CEE en
particulier en cas de restructurations massives (voir rapport dans
CEE-News 2/2005). Le 22 juillet 2008, dans une lettre ouverte
au commissaire des affaires sociales Vladimír
Špidla, la FEM s'était déjà
plainte du non-respect de la directive CEE par la direction du groupe
de Siemens.
Le
nouveau comité de Siemens a déjà
passé sa première épreuve lors de sa
deuxième réunion à Prague le 19
août 2008 où l'usine de véhicules de
rail devait être fermée ou être vendue.
Par la présence de 25 représentants de onze pays
et une grève le 20 août 2008, il a
été possible pour le comité
d'entreprise tchèque d'obtenir une convention-cadre avec la
direction de l'usine le 22 août 2008. Une
délégation de l'IG Metall était
représentée pour obtenir que les standards de
Siemens en Allemagne soient également valables lors des
négociations du plan social à
l'étranger.
Le
19 septembre 2008, Siemens annonça la fermeture au 31
octobre 2008 de l'usine à Salonique (Grèce) avec
240 employés. Ni le comité d'entreprise local, ni
le comité d'entreprise européen n'avaient
informé avant, ce qui est une infraction à la
directive CEE - comparable au cas Nokia à Bochum. Les textes
suivants ne sont que disponibles en langue anglaise :
Démantèlement
de Continental ?
Après la reprise de
Continental par le
groupe familial Schaeffler, un accord de protection de l'emploi a
été signé le 22 août 2008.
Jusqu'en 2014, aucune partie du groupe ne pourra être vendue
ou aucun site fermé. Les droits de participation sont
maintenus dans leur forme actuelle. Les textes suivants ne sont que
disponibles en langue allemande :
Cet
accord n’engage
cependant que le nouveau propriétaire et non la direction
qui a déjà annoncé des
restructurations entre-temps. Depuis le 30 septembre 2008, Continental
a une nouvelle structure avec deux divisions : sous-traitance de
l'industrie automobile (Automotive) et caoutchouc (Rubber). La presse
spéculait sur une éventuelle vente du secteur
caoutchouc et d'une fusion d'Automotive avec celle de Schaeffler. Dans
les faits, l'accord du 22 août 2008 serait ainsi rendu caduc.
Après
la reprise d'une majorité d'actions, l'avenir du
comité d'entreprise européen de Continental est
aussi mis en question. Les conditions minimums de la directive CEE en
cas de fusions ne prévoient qu'un seul comité
pour le groupe entier, dans ce cas pour Schaeffler, et pas de
représentation des branches. Continental disposait
déjà depuis 1992 d'un forum européen
et était ainsi une des premières entreprises
allemandes avec Volkswagen à avoir une
représentation transnationale des travailleurs à
cette époque. L’accord CEE chez Schaeffler a
seulement été signé en octobre 2007
(voir rapport
dans CEE-News 1/2008).
Le
nouveau CEE de Schaeffler s'est constitué lors d'une
réunion à Schweinfurt le 16 et le 17 juin 2008.
En ce moment les deux comités d'entreprise
européens existent en parallèle. Une fusion de
deux comités d'entreprise européens ne se passe
cependant pas toujours de façon très harmonieuse
comme le démontrent les querelles au sujet de
Porsche/Volkswagen (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Et en plus: Chez Schaeffler, il n'y a pas
de représentants des travailleurs au conseil de surveillance
vu qu'il s'agit d'une entreprise familiale. Les
textes suivants ne sont que disponibles en langue allemande :
La
procédure de consultation
doit déboucher sur des négociations
Le
25 septembre 2008, les comités d'entreprise
européens de Hewlett-Packard (HP) et d’Electronic
Data Systems (EDS) se sont réunis à Londres dans
le cadre d'une séance spéciale commune pour
être informés des suppressions d'emplois
prévus à la suite de la fusion. Selon l'avis des
représentants des travailleurs, il n'y a pas de
nécessité économique pour une
réduction de 7,5 % de tous les postes. Ils demandent
à la direction centrale la mise en place d'une
procédure de consultation réelle
débouchant sur des négociations sur un plan
social européen. Avec la reprise d'EDS, HP devient le
deuxième plus grand fournisseur de services TIC au monde
aprés IBM. En 2005, une suppression d'emplois
considérable avait déjà eu lieu chez
HP (voir
rapport
dans
CEE-News 3/2005). Les deux entreprises américaines
ont un CEE selon le droit belge depuis 1996. Les deux
comités vont bientôt fusionner.
Protestations
européennes contre la fermeture d'un site
Après l'annonce
unilatérale de la direction centrale à Paris de
Valeo de fermer l'usine de luminaires à Kronach
(Bavière), avec 310 travailleurs, et de
délocaliser la production vers d'autres sites en France, en
Pologne et en Espagne, le comité d'entreprise
européen du sous-traitant d'automobiles français
fondé en 1999 a effectue pour la première fois un
jour de protestation européenne. Le 30 septembre 2008, le
travail avait déjà cessé à
Kronach (photo) et dans d'autres sites allemands, ainsi qu'en France,
en Espagne, en Italie et en Tchéquie pour protester contre
la fermeture. Les
textes suivants ne sont que disponibles en langue allemande :
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5.
La fondation de comités d'entreprise européens
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La poste française
fonde un CEE pour la section des colis
Le
13 et 14 mai 2008, le comité d'entreprise
européen de GeoPost (la section de colis de La Poste
française) s'est constitué à Paris. La
plus importante filiale étrangère est le
Deutscher Paketdienst (DPD).
Trois
membres de France et Allemagne, deux de Grande-Bretagne et un
d'Irlande, de Belgique, des Pays-Bas, d'Espagne, du Portugal, de
Grèce, de Tchéquie, de Pologne et de Lituanie
font partie du CEE. La Suisse a un statut d'observateur. Comme elle
s'agit d'un accord français, la présidence
revient à l'employeur. Le comité
exécutif du CEE se compose de cinq membres : le
secrétaire vient de France, son adjointe d'Allemagne, les
autres membres d'Espagne, de Belgique et de Tchéquie. Des réunions
plénières ont lieu deux fois par an.
Le
cadre pour les heures de
délégation est typique pour les accords
français. Le secrétaire du CEE a droit
à 120 heures par an et les membres du comité de
direction disposent de 60 heures et tous les autres membres de CEE de
20 heures, en plus de la participation à des
réunions. Une journée de formation est
prévue par an. Les préparations à la
fondation du CEE ont eu le soutien du réseau de formation et
de conseil « euro-ce.org » (voir rapport dans
CEE-News 4/2006).
Accord
de CEE
français dans le groupe d'électronique Safran
Le 4 juillet 2008, un accord de
CEE a été signé à Paris
pour les 42.000 travailleurs européens de Safran. Le groupe
français qui résulte d'une fusion en 2005
fabrique surtout de l'électronique pour l’aviation
et l'armement. Chez Snecma, l'une des deux entreprises
prédécesseurs, un comité d'entreprise
européen formé en 2001 va être dissous
maintenant.
25
membres au total feront partie du nouveau CEE, dont neuf venant de
France, deux de Belgique, d’Allemagne et de Grande-Bretagne
et chaque fois un pour les dix pays restants. Ils se rencontrent une
fois par an sous la présidence de l'employeur. Les
réunions spéciales ont lieu si 1.000 travailleurs
au moins sont concernés par une mesure dans plus d'un pays,
dans les autres cas c’est le comité directeur du
CEE composé de cinq membres qui est compétent,
s’y trouvent trois personnes non françaises. Le
comité directeur dispose d'un budget de 25.000 €
pour des interprètes et des experts et de 8.000 €
pour des frais de voyage en plus des frais des réunions
plénières. Le secrétaire du CEE
dispose de onze jours de dispense, la présidence de six
jours et tous les autres membres de CEE d’un jour par an, en
plus de la participation aux réunions. Chaque membre de CEE
peut prendre dix jours de congé de formation pour assister
à des cours de langue.
Le producteur
d'hélicoptères italien fonde un CEE
Un accord CEE selon
le droit italien a été signé
à Farnborough (Grande-Bretagne) le 17 juillet 2008, pour
l'entreprise AgustaWestland. Le forum européen se compose de
huit représentants des travailleurs d'Italie et de
Grande-Bretagne respectivement qui peuvent se faire assister par trois
experts. Un comité directeur de six personnes
mène les affaires entre les réunions
plénières annuelles. AgustaWestland est une
filiale du groupe italien d'armement Finmeccanica qui n'a pas encore
créé de CEE.
Sous-traitant
d'automobiles : des négociations de CEE
couronnées de succès après
l’exclusion
Le 1er octobre 2008, un accord CEE pour Wabco a
été signé à Bruxelles.
L'entreprise américaine fabrique des systèmes de
freinage, c'était une filiale d’ American Standard
jusqu'en 2007 dans laquelle il y a déjà un
comité d'entreprise européen depuis 2001.
Après
son introduction en bourse, Wabco a son propre CEE maintenant. Bien que
l'accord soit soumis au droit belge (des comités
d'entreprise sont des comités paritaires en Belgique), le
CEE Wabco ne se compose que de représentants des
travailleurs. Il siège une fois par an et choisit un
comité exécutif de cinq membres qui se
réunit avec la direction centrale trois fois par an. Les
réunions spéciales ont lieu si au moins 50
emplois dans deux pays sont concernés par un changement de
production. Les traits de base de l'accord CEE s'inspirent fortement
des vieilles règles de American Standard (voir rapport
dans CEE-News 1/2007).
Les
textes de nombreux accords CEE sont disponibles sur une page de
téléchargement.
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6.
L’adaptation d’anciens accords CEE
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Le groupe
de matières premières australo-britannique
accepte l'accord CEE
Depuis le 4 juin 2008, Rio
Tinto dispose d'un comité d'entreprise européen
selon le droit français qui à
côté du marché intérieur
européen englobe aussi la Suisse. Le groupe de
matières premières avait repris en juillet 2007
le groupe canadien d'aluminium Alcan dont les plus importants centres
de production européens sont en France et en Suisse (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Beaucoup de règlements de
l'accord CEE d'Alcan, qui avait été
négocié en mars 2006 après de
nombreuses fusions (voir rapport dans
CEE-News 2/2006), sont maintenant valables pour le groupe
entier de Rio Tinto.
Le
comité économique élargi a
commencé le travail
Le 19 juin 2008, un accord a
été conclu pour le constructeur
français d’automobile PSA Peugeot-Citroën
qui étend le comité économique
paritaire du groupe qui fut jadis seulement accessible aux
représentants des travailleurs français aux
représentants d’Allemagne, de la Grande-Bretagne
et d’Espagne. Des changements de production et ses
conséquences pour la politique de personnel («
anticiper du changement ») doivent y être
discutés. Le comité paritaire est un
complément au travail du comité d'entreprise
européen et de sa présidence. Le 1er juillet
2008, il siégeait pour la première fois dans la
composition élargie et il s'occupait entre autres de la
planification des produits du groupe et de
l’élargissement des activités en
Allemagne.
PSA
Peugeot-Citroën avait massivement
été dans la critique syndicale en
été 2006 quand il avait annoncé sans
consultation du comité d'entreprise européen, la
fermeture d’une usine britannique avec 2.300 travailleurs
(voir rapport
dans CEE-News 2/2006). Le comité
économique paritaire doit aider à
prévenir de telles décisions
unilatérales de la direction.
L'accord de CEE suspendu
D’habitude
dans les CEE-News, nous donnons des comptes rendus de la fondation de
comités d'entreprise européens. Mais il y a aussi
parfois des développements allant en contresens. Dans le
groupe de construction mécanique Milacron, un CEE qui avait
été formé selon le droit
néerlandais en 2000 a été
supprimé maintenant. L'entreprise américaine en
Europe est tombée sous le seuil des 1.000 travailleurs et
elle ne tombe donc plus dans le domaine d’application de la
directive CEE. La direction centrale et le comité
d'entreprise européen se sont mis d'accord le 13
février 2008, de mettre sur glace l'accord de CEE
jusqu'à ce que le nombre de travailleurs atteigne de nouveau
le seuil légal.
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7.
Des activités au niveau mondial
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Coca-Cola:
Stade préliminaire au comité d'entreprise mondial
Le
22 et 23 mai 2008, 90 représentants des travailleurs du
groupe de boisson sont venus à leur deuxième
congrès au centre de formation syndicale NGG à
Oberjosbach dans les environs de Francfort-sur-Main. Ils y ont
fondé une alliance pour 600.000 travailleurs de Coca-Cola
dans le monde, un genre de prédécesseur
d’un comité d'entreprise mondial. L'alliance est
dirigée par un comité de direction, dont font
partie des représentants de tous les continents et qui
rencontrent la direction du groupe aux U.S.A. deux fois par an. Un
représentant de la direction du groupe d'Atlanta avait
également assisté au congrès de
Oberjosbach et répondait aux questions des
délégués de 32 pays. Syndicats et
direction du groupe s'étaient mis d'accord en 2005 pour
effectuer des rencontres régulières.
Rencontre
mondiale des syndicats de Tesco
Des représentants des travailleurs
de la chaîne britannique de commerce de détail
Tesco venant de douze pays se sont rencontrés à
Nyon (Suisse) le 18 juin 2008 pour se constituer un réseau.
Ils aspirent non seulement à la mise en place d'un forum de
dialogue mondial avec la direction du groupe, mais aussi à
celui d'un comité d'entreprise européen
comprenant la Grande-Bretagne, l'Irlande, la Tchéquie, la
Slovaquie, la Hongrie et la Pologne. Tesco est le leader du
marché au Royaume-Uni et le numéro trois en
Europe.
Une banque danoise
professe la
responsabilité sociale
Le
9 septembre 2008 fut signé à Copenhague pour la
Danske Bank, un accord-cadre qui garantit mondialement les standards
sociaux minimums dans toutes les succursales. La banque danoise avait
renouvelé l'accord CEE en décembre 2007 et elle
dépasse de loin les conditions minimums de la directive
européenne. En ce moment, un projet européen
travaille au renforcement de la coopération au sein du CEE
(voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
|
Tout
comme la directive sur le comité d'entreprise
européen, la directive sur la participation des travailleurs
dans la Société européenne (SE)
adoptée en 2001, prévoit une date de
contrôle obligatoire dans son article 15, à savoir
le 8 octobre 2008. Le 30 septembre 2008 la Commission
européenne à Bruxelles informait que le
contrôle serait déplacé en 2009 ;
après l’élection du nouveau Parlement
européen et de la Commission européenne.
« Congeler la
participation » a été nommé
un problème
Si
une entreprise allemande
dépasse le seuil des 2.000 travailleurs, le conseil de
surveillance est composé à 50% de
représentants des travailleurs. Lorsque une SE allemande
dépasse ce seuil, la participation des travailleurs au
conseil de surveillance est limitée à un tiers.
La directive SE ne garantit l'étendue de la participation
qui correspond à celle au moment de la fondation de la SE.
Il manque une adaptation pour la période après.
De plus en plus d'entreprises utilisent ce « trou »
pour éviter un agrandissement de la participation des
travailleurs et se transforment en SE. La presse économique
allemande insiste de manière ciblée sur cette
possibilité (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Un
groupe d'experts
chargé par la Commission européenne a entre-temps
reconnu ce problème et propose une adaptation de la
directive SE. Les problèmes semblables peuvent aussi surgir
à la fondation d'une SE qui n'emploie pas de travailleurs et
qui achète des entreprises avec un grand nombre de
travailleurs plus tard. Entre-temps, il y a même un nombre
considérable de fondations de réserve,
c'est-à-dire des coquilles vides, des
sociétés sans activité commerciale.
L'exemple Volkswagen montre la difficulté d’une
contestation juridique d'un accord SE (voir rapport dans
CEE-News 3/2007).
Exemple
actuel : Un fabricant de pompes évite un conseil de
surveillance paritaire
Le fabricant de pompes Wilo de Dortmund est une
Société européenne (SE) depuis le 24
juillet 2008. Un accord de participation avait
été signé le 1er juillet 2008 quelques
jours avant, il instaure le principe de représentation
d’un tiers des travailleurs au sein du conseil de
surveillance. Wilo emploie 6.000 employés au niveau mondial,
avec environ 1.900 en Allemagne. À travers sa transformation
en SE, l'entreprise peut ainsi éviter un conseil de
surveillance paritaire prescrit à partir de 2.000
travailleurs. Selon le droit SE en vigueur le statu quo de la
représentation (ici un tiers de représentants des
travailleurs) est instaurée à
éternité.
Avec
la transformation en SE, le comité d'entreprise
européen qui existe depuis 1996 est aussi
transféré en comité d'entreprise SE.
Celui-ci se rencontre une fois par an et il couvre le marché
intérieur européen (tous les pays de l'Union
Européenne, ainsi que la Norvège,
l’Islande et le Liechtenstein, cependant pas la Suisse). Il
élit un comité exécutif de cinq
membres. Wilo a des centres de production en Allemagne, en France et en
Irlande. Les pays avec un petit nombre de travailleurs sont
regroupés, ceux-ci choisissent des représentants
régionaux. Le comité d'entreprise SE a un droit
d'accès à toutes les entreprises en Europe.
Entreprise
de textile de la
forêt noir comme SE
Un
accord de Société européenne (SE) a
été signé le 16 mai 2008 pour
l'entreprise Gütermann dont le siège est
à Gutach (Allemagne). En Europe, l'entreprise a des sites de
production en Allemagne, en Espagne et en Suisse. La transformation en
SE s’est fait le 14 juin 2008. Jusqu'à
présent, il n’y avait pas encore de
comité d'entreprise européen chez
Gütermann. Le comité d'entreprise SE sera la
première représentation transnationale de
travailleurs.
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9. La zone euro
et les
contrôles aux frontières
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Adaptation
de la monnaie en Slovaquie
Au 1er janvier 2009, la zone
monétaire euro s’agrandira de cinq millions de
personnes. La monnaie de communauté remplace la Couronne en
Slovaquie. Le pays a maîtrisé les
critères à l'adhésion avec brio. En
2007, la Slovaquie a connu une croissance économique de plus
de dix pour cent, ce qui correspondait presque à une
croissance à la chinoise. Le premier pays en Europe de
l'Est, la Slovénie avait déjà
adhéré à la zone euro le 1er janvier
2007 (voir rapport
dans CEE-News 3/2006).
La Suisse supprime les
contrôles aux frontières avec l'Union
Europénne
Le 26 septembre 2008, il y a eu
accord de l'Union Européenne sur l'adhésion de la
Suisse à l'espace Schengen. En décembre 2008,
probablement, tous les contrôles de personnes sont
supprimés aux frontières de la Suisse avec
l'Union Européenne. Le pays aura le même statut
que la Norvège et l'Islande. L'adhésion
à l'accord Schengen a cependant pour résultat que
la frontière entre la Suisse et le Liechtenstein sera
contrôlée pour la première fois depuis
1923 (surveillance de vidéo de 24 heures). La
Principauté est le seul pays d’Europe centrale
à ne pas avoir adhéré à
l'espace Schengen.
Déjà
le 21 décembre 2007, le cercle des états
à renoncer aux contrôles frontaliers
s'était agrandi de 9 à 24. Tous les pays de
l'Union Europénne en Europe central et de l'Est à
l'exception de la Roumanie, la Bulgarie et de Chypre du Sud font partie
de l'espace Schengen depuis ce jour. En Europe, il faut donc uniquement
montrer son passeport quand on voyage en Royaume-Uni, en Irlande, sur
les Balkans ou encore plus loin vers l'Est. Entre Athènes et
Reykjavik, entre Lisbonne et Riga, la liberté de voyage
illimitée règne. L'adhésion du
Liechtenstein et de Chypre du Sud doit se produire en 2009 ou 2010.
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10. Des
pages Web intéressantes
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Le comité
d'entreprise européen du groupe d'assurance Axa
C'est par des sons dynamiques
que les visiteurs sont salués sur le nouveau site Web du
comité d'entreprise européen du groupe
d'assurance français Axa. Après le rachat de
l'assureur suisse Winterthur en décembre 2006 (voir rapport
dans CEE-News 1/2007), il fait partie des plus grands organes
de CEE avec ses 61 membres. La page Web est disponible dans plusieurs
langues.
Rendre
plus transparentes les fusions
La
page Web « qui achète qui » est un
service d'information traitant de reprises d'entreprise. Toutes les
annonces importantes sont fournies sur la page d'accueil et sont aussi
disponibles par secteurs. En outre, il est possible de rechercher des
profils d'investisseurs (par ex. des entreprises Private Equity).
Dialogue
social dans la région de la mer Baltique
Le projet syndical «
BalticTU.NET » financé par l'Union
Européenne est consacré à
l'agrandissement de la participation des travailleurs dans les
succursales d'entreprises scandinaves dans les trois États
baltes. Les centres d'intérêt sont le commerce de
détail, le secteur hôtelier, les
télécommunications et le secteur de finance. Le
comité d'entreprise européen est aussi l'un des
sujets traités.
Comparaison du droit social
La
sécurité sociale en cas de maladie, de la
retraite ou du chômage est réglementée
de façon très différente dans les
différents pays membres de l'UE. Le système
d'information MISSOC donne des éclaircissements et il offre
des tableaux comparatifs pour certains pays, des formulaires de
recherche en ligne et des analyses régulières
pour chaque pays de l’Union Europénne.
Nous
avons regroupé
de nombreux autres liens intéressants dans une collection de liens.
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11. Des
nouvelles publications
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Les
conseils aux comités d'entreprises vus sous un angle
différent
Comment
les conseillers
peuvent-ils contribuer au renforcement de la cogestion, de la
participation et de l'État social ? Quels projets et
programmes sont adaptés à créer
l’Europe sociale avec l'aide de compétences
externes ? Les 24 auteurs traitent de ces questions dans un ouvrage
collectif publié par le gérant de PCG Project
Consult à Essen, Prof. Dr Klaus Kost. À
côté du président de l'IG Metall
Berthold Huber, Michael Vassiliadis de l'IG BCE donne aussi son avis
sur la coopération des syndicats avec des conseillers
externes. Dr Werner Altmeyer, du réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org », y est
représenté avec la contribution suivante :
« Comment rendre comparable des pommes et des poires:
Être conseiller dans un contexte interculturel. »
Klaus
Kost (Hrsg.)
Beratung anders. Consulting
für Betriebsräte und Gewerkschaften
Gewerkschaften
im Umbruch – neue Anforderungen, neue Antworten
Marburg
2008, 224 pages, € 19,90
Des CE européens
jouent-ils un rôle au-delà de l’Europe ?
Celui
qui veut
rencontrer les conséquences négatives de la
mondialisation ne peut pas s'arrêter aux limites de l'Union
Européenne. Il manque cependant un cadre d'ordre obligatoire
à l'échelle internationale. Pour combler cette
lacune, les syndicats concluent des accords-cadres internationaux sur
des standards sociaux minimums avec des entreprises multinationales.
Les comités d'entreprise européens jouent un
rôle de plus en plus important dans la négociation
et la surveillance de ces accords. Dr Reingard Zimmer du
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» examine dans sa thèse l'instauration de
standards internationaux sociaux minimums sous les points de vue
juridiques et politiques, un chapitre est particulièrement
consacré aux comités d'entreprise
européens.
Reingard Zimmer
Soziale Mindeststandards und
ihre Durchsetzungsmechanismen
Sicherung internationaler
Mindeststandards durch Verhaltenskodizes?
Baden-Baden 2008, 398 pages,
broché, € 69,-
Les
conséquences des privatisations sur le marché
européen
Le
moteur de la privatisation
des services publics est la Commission européenne. Les
conséquences sont souvent la suppression d'emplois, travail
précaire et baisses de salaire. Dans ce recueil, 25 auteurs
présentent l'évolution pour quelques secteurs en
Allemagne (énergie, l'eau, hôpitaux, transports
publics, poste, télécommunication) et dans
certains pays voisins choisis (Grande-Bretagne, Autriche, Suisse,
Pays-Bas). Les auteurs se sont surtout intéressés
aux conséquences des privatisations sur la politique de
négociation des conventions collectives.
Torsten Brandt/Thorsten
Schulten/Gabriele Sterkel/Jörg Wiedemuth (Hrsg.)
Europa im Ausverkauf
Liberalisierung und Privatisierung öffentlicher
Dienstleistungen und ihre Folgen für die Tarifpolitik
Hamburg 2008, 400 pages,
broché, € 19,80
Un
guide Private Equity pour
des lecteurs pressés
La confédération des
syndicats du secteur des services (UNI) s'est occupée depuis
plusieurs années de manière intensive de la
Private Equity. Pour expliquer de manière simple la
complexité des stratégies d'investissements et
ses conséquences sur les travailleurs, UNI a
présenté cette brochure en juillet 2008. En
trente minutes de lecture seulement, le lecteur apprend pourquoi les
investisseurs financiers représentent un danger pour postes
de travail et l'emploi dans le monde entier et pourquoi les syndicats
soutiennent un contrôle adapté de cette industrie
lourde de milliards. La brochure existe en cinq langues.
Andrew Bibby
Fonds de
capital-investissement: Visite guidée en 30 minutes
Nyon 2008, 35 pages, gratuit
Nous avons composé
une plus vaste liste de littérature
spécialisée sur une page
spéciale.
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12. Le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
Quelques exemples de
notre travail
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Le travail préventif
du CEE doit être accéléré
Une
réunion plénière du comité
d'entreprise européen de Bombardier a eu lieu du 15 jusqu'au
17 juillet 2008 à St.Amand-les-Eaux dans le Nord de la
France. Le groupe canadien produit des véhicules de rail et
des avions, il a un CEE selon le droit britannique depuis 1998.
Le
président allemand Johannes Hauber de l'usine de Mannheim
veut mieux garantir les droits de participation en cas de
restructurations à l'avenir. Pour cette raison, avec le
soutien du réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org », un projet financé par l'Union
Européenne et certains aspects de l'accord de CEE ont
été discutés dans ce cadre. Les
élus aux comités d'entreprise allemands de
Bombardier s’étaient déjà
occupés du sujet, lors d’une assemblée
à Bautzen en mai 2008 (voir rapport
dans CEE-News 2/2008).
Sous le
mot-clé « anticipation du changement »,
la Commission européenne soutient avec des aides
financières considérables de telles initiatives
de comités d'entreprise européens. On a
déjà présenté plus de
détails dans les CEE-News 2/2008.
Le
comité de négociation constitué chez
Tesa
Le
groupe spécial de négociation (GSN) chez Tesa
s’est constitué lors une réunion
à Francfort-sur-Main du 16 au 18 juillet 2008. Le fabricant
de colle de Hambourg veut se transformer en une
société européenne (SE). Les experts
sont Prof. Dr Ulrich Zachert et Dr Werner Altmeyer du réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org ».
Groupe
pharmaceutique japonais en voie vers fondation de CEE
Les
représentants des travailleurs
allemands et français de Takeda, du plus grand groupe
pharmaceutique japonais, ont introduit une demande de
création d'un comité d'entreprise
européen. Après une formation du
comité d'entreprise allemand le 16 et 17 juillet 2008
à Aix-la-Chapelle, les représentants des
travailleurs allemands et français se sont
rencontrés à Paris le 12 septembre 2008 pour
préparer la formation du groupe spécial de
négociation (GSN). Le réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org » procurait le soutien
d'experts nécessaire.
Vers
un travail de CEE plus
intense dans une grande banque espagnole
Santander,
la plus grande banque de la zone d'euro, dispose d'un comité
d'entreprise européen selon le droit espagnol, qui n'a
cependant pas encore dépassé le stade initial
depuis 2005 jusqu'à présent. À travers
l’achat de la GE Money Bank et de parties de la Royal Bank of
Scotland la filiale allemande dépassera prochainement le
seuil des 2.000 travailleurs et aura pour la première fois
un conseil de surveillance paritaire. Les textes suivants ne sont que
disponible en langue allemande :
La
coopération internationale devient de plus en plus urgente
pour les comités d'entreprise allemands. Pour cette raison,
le comité d'entreprise allemand avait demandé
à Dr Werner Altmeyer du réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org » pour les informer des
particularités de la représentation des
travailleurs dans une entreprise espagnole. La session s’est
tenue au siège de la direction allemande à
Mönchengladbach (photo) le 13 août 2008.
L'administration fédérale de ver.di et la
confédération des syndicats du secteur des
services (UNI), sondent actuellement les possibilités de
financement par l'Union Européenne d’un projet
pour le CEE du groupe Santander qui dispose aussi d'une position
importante sur le marché en Grande-Bretagne. Le 21 mai 2008,
le comité d'entreprise européen de Santander
avait déjà signé un accord sur
l'égalité des chances avec la direction centrale.
Le
nouveau CEE tient sa réunion constituante
Le
comité d'entreprise européen de West
Pharmaceutical Services s’est réuni pour sa
première réunion le 27 et 28 août 2008
à Eschweiler (près d'Aix-la-Chapelle). Dans ce
cadre, le réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » a donné une formation pour les
membres nouvellement élus du CEE. L'accord de CEE avait
été signé en mars 2008 (voir rapport dans
CEE-News 2/2008), le processus de la fondation de CEE avait
déjà commencé en 2006 (voir rapport dans
CEE-News 1/2006).
Qualification
pour l’Europe : travail, participation, compétence
interculturelle
C’est
sous ce titre, que l'académie de
l’université de la Ruhr à Bochum lance
à partir de janvier 2009 des formations
complémentaires pour des permanents syndicaux et des elus
aux comités d'entreprise qui traitent de questions en
rapport avec l'Union Européenne. Certains
éléments constitutifs s'occupent de relations de
travail et de droit du travail, questions économiques,
compétences interculturelles ou politique des associations
dans l'Union Européenne. C’est en
coopération avec le réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org » qu’un module est
consacré aux comités d'entreprise
européens. Les textes suivants ne sont que disponible en
langue allemande :
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13.
Les
dates de formation actuelles
|
Des inscriptions sont possibles
pour les formations et les ateliers auxquelles nous contribuons :
Europe pour les permanents
syndicaux de l’IG Metall
Institutions, terrain
politique, comités d'entreprise européens
13 – 15/10/2008
à Bad
Orb
→ d’autres
infos sur cet atelier
L’activité
de comité d'entreprise en Europe, le comité
d'entreprise européen (CEE)
CEE pour des professionnels,
approfondissement et rappels
03 – 07/11/2008
à
Berlin
→ d'autres
infos sur cette formation
Les exigences d’une
politique d'entreprise moderne
Congrès du cercle
« Travail, Entreprise, Politique » de la fondation
Friedrich - Ebert
25/11/2008 à
Berlin
→ d'autres
informations sur ce congrès
Conférence
technique à Hambourg pour les comités
d'entreprise européens
Les nouvelles
directives de CEE – qu'est-ce qui nous attend ?
26/01/2009 à
Hambourg
→ d'autres
informations sur la conférence technique
Qualification pour
Europe, le comité d'entreprise européen
Des concepts, dissémination, expériences de
pratique, perspectives de développement
30
– 31/10/2009 à
Bochum
→ d'autres
infos sur cette formation
Ateliers de la
fédération syndicale ver.di (d'autres
informations suivront prochainement)
Des manifestations intra
Vue d'ensemble des sujets
traités lors des colloques intra :
→ Les sujets des
formations intra
→ Les sujets des
interventions et présentations
|
Les
CEE-News sont publiés par :
Réseau
de formation
et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner Altmeyer,
Carmen Bauer, Ulrich Zachert,
Reingard Zimmer
Distribution
de
l'édition allemande : 11.149 destinataires
Distribution de
l'édition anglaise :
1.289 destinataires
Distribution de
l'édition
française : 1.038 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
Des
suggestions pour la
Newsletter et des articles sur votre CEE nous font plaisir.
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