1.
Les entreprises européennes violent
|
L'hypocrisie
des groupes européens dans la critique
Le 2 septembre 2010, l'organisation des droits
humains Human Rights Watch à New York a
présenté une étude sur la violation
des normes internationales par les entreprises européennes
aux États-Unis. Parmi les noms on trouve ceux de
l'opérateur de téléphone mobile
T-Mobile (filiale de Deutsche Telekom), du transporteur de colis DHL
(filiale de Deutsche Post), des Hollandais de Gamma Holding, des
groupes français Saint-Gobain, Sodexo et d'autres. Ils sont
accusés d'avoir prôné la
responsabilité sociale en Europe, tout en profitant de la
faiblesse de la législation américaine du travail.
L'intimidation et
le recours aux licenciements
sont particulièrement utilisés comme moyen pour
empêcher la création d'une
représentation des travailleurs. En juillet 2010, la filiale
d'Ikea Swedwood s'est déjà fait remarquer aux
États-Unis en utilisant de procédés
particulièrement rudes, alors qu'elle avait convenu la
formation d'un comité d'entreprise européen et
mondial avec les représentants des salariés
européens (voir rapport dans
CEE-News 2/2010). Le syndicat ver.di de la Deutsche Telekom
soutient les travailleurs aux États-Unis dans leur combat
pour la reconnaissance des représentants syndicaux :
Même chez
DHL on exige le respect
dans le monde entier :
La réforme du droit du
travail à l'épreuve
C'est depuis le 10 mars 2009 que le
Congrès américain est en possession du projet de
loi « Employee Free Choice Act »
(EFCA). La loi prévoit la
représentativité (« recognition
») des syndicats lorsqu’une majorité des
travailleurs de l’entreprise le demande, et ceci, afin de
faciliter les négociations salariales dans
l’entreprise. La loi prévoit de mettre en place un
système d’arbitrage mettant fin à
l’absence de droits après 120 jours. Elle augmente
les pénalités pour les entreprises qui
discriminent leurs travailleurs pour des raisons
d’activités syndicales. Il est actuellement
incertain si le projet de loi aura une majorité. Si le
projet soutenu par le président Barack Obama
était adopté, les États-Unis auraient
désormais un meilleur système que le Royaume-Uni.
Tous les textes suivants sont uniquement disponibles en anglais:
Une fusion syndicale transatlantique
Le plus grand syndicat
britannique, Unite, a fusionné avec la plus grande centrale
syndicale américaine, le syndicat du secteur
privé USW. Les syndicats d'autres pays sont maintenant
invités à se joindre à la nouvelle
organisation « Workers Uniting ». Elle compte actuellement trois millions de
membres au Royaume-Uni, en République d'Irlande, aux
États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes. Le
syndicat britannique Unite a été formé
en mai 2007 par la fusion de deux syndicats d’industries
multiples (voir rapport
dans CEE-News 2/2007). Les documents suivants sont uniquement
disponibles en anglais:
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2.
La chasse aux syndicats en Europe
|
Le
Royaume-Uni: le paradis de la
chasse aux syndicats
Le Royaume-Uni ne connait ni la participation,
ni des comités d'entreprise. La
représentativité d'un syndicat comme
interlocuteur pour la négociation salariale dans
l’entreprise (« recognition ») est le
seul moyen de mettre en place une représentation des
salariés. Comme aux États-Unis, il est
également fait appel à des conseillers
spéciaux au Royaume-Uni pour intimider les travailleurs,
empêchant ainsi la création d'une
représentation des travailleurs (des soi-disant conseillers
aux relations du travail, plus communément
appelés « chasseurs de syndicats »).
Ceci avait conduit en 2007 à des protestations violentes
dans les médias nationaux au cas de l'entreprise
d'alimentation Kettle Chips (voir rapport dans
CEE-News 3/2007).
La direction du producteur de volailles
Cranberry Foods à Hollybank en Angleterre centrale (photo),
une entreprise de taille moyenne avec 650 travailleurs, avait fait
appel à des consultants venus des États-Unis pour
empêcher la représentativité du
syndicat Unite. Le 17 septembre 2010, par une très faible
majorité les travailleurs intimidés ont
voté contre la création d'une
représentation des travailleurs. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en anglais :
Les
groupes allemands profitent
également de la faiblesse du droit de travail en Angleterre
Ce n'était pas une entreprise
nationale, mais la maison d'édition allemande Holtzbrinck
qui avait causé en juillet 2007 un
précédent dans l'histoire juridique britannique.
Pour la première fois, une société
avait été condamnée à payer
une amende pour violation des normes minimales en matière de
représentation des travailleurs (voir rapport dans
CEE-News 2/2007).
Les enquêtes de l'Institut syndical
européen à Bruxelles démontrent
qu’il n'y a aucun autre pays en Europe occidentale
à connaître un si faible niveau de participation
que le Royaume-Uni. Dans l'UE, la participation des travailleurs en
Bulgarie et dans les trois États baltes est encore moins
développée (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Les comités d'entreprise sont
toujours considérés comme étant un
corps étranger dans la culture entrepreneuriale et syndicale
anglo-saxonne.
Les
élus qui
souhaitent se familiariser avec la situation actuelle de la
représentation des travailleurs après le
changement de gouvernement au Royaume-Uni auront l'occasion de le faire
le 25 janvier 2011 à Hambourg pendant une
conférence sur les CEE.
Roumanie:
Nokia voulait
écarter les syndicats
En
février 2008 a commencé le travail à
la nouvelle usine de téléphones mobiles Jucu
à Cluj en Roumanie. L'usine Nokia de Bochum avait
été fermée pour cette raison en
Allemagne, ce qui avait entraîné une forte
attention des médias (voir rapport dans
CEE-News 1/2008). En Roumanie, le groupe
électronique finlandais a d'abord essayé
d'empêcher la mise sur pied d'une représentation
des travailleurs. Ce n’est qu’en
deuxième instance de tribunal que la
confédération syndicale Cartel-ALFA, qui
représente déjà un tiers des
salariés, a été reconnu en
février 2009 comme interlocuteur des négociations.
En réaction aux activités
de Cartel-ALFA, la direction de Nokia a mis en place un syndicat jaune.
Cependant pour être reconnu comme interlocuteur, les
syndicats roumains doivent être représentatifs.
Ceci se fait plus facilement en adhérant à une
grande confédération. Chez Nokia, le syndicat
jaune a donc adhéré à l'ancienne
confédération communiste CNSLR-Frăţia.
Actuellement, il y a 1500 travailleurs sous contrat et plus de 2300
intérimaires à Jucu. Depuis lors, les deux
syndicats sont représentés au Euroforum de Nokia
(ainsi le nom du CEE, fondée en 1993). La
main-d'œuvre locale craint qu’il pourrait y avoir
une délocalisation au détriment de Jucu dans le
futur.
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3. Des
nouvelles d'autres pays
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Accord pour l'ensemble du groupe au
Royaume-Uni
Le 22 septembre 2010, le syndicat britannique
Unite a signé un accord d'entreprise avec Sun Chemical.
L'accord couvre l'ensemble des 16 sites au Royaume-Uni et toutes les
catégories de travailleurs. L'entreprise
américaine est le plus grand fabricant d'encre au monde. Cet
accord est un jalon important pour la concertation sociale
extrêmement décentralisée au
Royaume-Uni. Habituellement, les conventions collectives sont
signées pour une certaine catégorie de
travailleurs d'une entreprise ou pour une seule entreprise. L'accord
salarial national remplace tous les accords au niveau local. Il n'y a
pas encore de comité d'entreprise européen au
groupe Sun Chemical.
Les droits
de participation
discutés en Suisse
Selon un avis juridique de
l'Université de Saint-Gall le fabricant de turbines Alstom,
a violé les droits de participation suisse. Le groupe
français veut discuter en premier lieu avec le
comité d'entreprise européen d'une
restructuration à l'échelle
européenne. La Suisse y est
représentée par deux sièges. Les
représentants des travailleurs suisses craignent
d'être mis devant le fait accompli. Alstom est l'un des plus
gros employeurs industriels en Suisse et veut supprimer un nombre
d’emplois bien supérieur à la moyenne
des autres pays. Le syndicat Employés Suisse exige
maintenant une initiative législative visant à
aligner le droit de participation de la Suisse aux normes de l'UE.
En 2007, le
syndicat Unia avait
déjà comparé les normes de l'UE avec
les droits de participation des travailleurs en Suisse. Les documents
sont disponibles en téléchargement en langue
allemande :
L’usine d’Opel en
Belgique ferme en fin d'année
Après l'échec de la vente
d'Opel à l'équipementier automobile Magna (voir rapport dans
CEE-News 3/2009) la direction centrale de General Motors a
annoncé en janvier 2010 la fermeture de l'usine Opel
d'Anvers. Le 27 avril 2010, un plan social a été
conclu avec l'appui du comité d'entreprise
européen. Sur les 2.600 travailleurs du site, la
moitié a déjà pris la retraite
anticipée ou une indemnité de départ.
Le montant de la compensation s'élève
jusqu'à 144 000 € par travailleur.
Le plan social
prévoit également des engagements
vis-à-vis d'un investisseur potentiel pour être en
mesure de poursuivre les travaux. Bien que le comité
d'entreprise européen ait tenté jusqu'en
dernière minute, le dernier investisseur potentiel
s'était retiré le 18 octobre 2010. La fin de la
production a été fixée au 31
décembre 2010.
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4. Des activités au sujet de la nouvelle
directive CEE
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Conférence CEE de
haut niveau à Ljubljana
Le
1er septembre 2010 a eu lieu une conférence CEE dans la
capitale slovène. Dans le cadre du projet « EWC
Networking » soutenu par l'Union européenne, les
participants étaient venus d'Autriche, d'Italie, de
Slovénie et de Croatie. Les orateurs principaux
étaient le Secrétaire
général de la Confédération
européenne des syndicats à Bruxelles, John Monks
(photo), l'ancien membre du Parlement européen Jan Cremers
des Pays-Bas et Dr Werner Altmeyer du réseau de formation et
de conseil « euro-ce.org » de Hambourg.
Dans
le cadre d'une table ronde, les membres du comité
d'entreprise européen du transporteur de colis allemand DHL,
de la société papetière autrichienne
Delfort et de l'équipementier automobile britannique GKN
Driveline ont présenté leur travail. Une
série d'autres informations ont été
données sur la fondation du CEE du fabricant autrichien de
produits réfractaires RHI.
Un séminaire CEE à Sibiu en
Roumanie
Dans
le cadre du projet REDITER environ 30 membres de comités
d'entreprise européens venus du pays entier, en particulier
de l'industrie des métaux et du commerce de
détail se sont réunis du 7 au 8 octobre 2010 dans
la ville de Transylvanie Sibiu (photo). La conférence
portait essentiellement sur la nouvelle directive CEE. Parmi les
conférenciers il faut mentionner Dr Stephen Tregel,
président du CEE de la société
d'études de marché TNS à Munich et Dr
Werner Altmeyer du réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » de Hambourg. Une
conférence similaire s'est tenue en mai 2010 à
Madrid (voir rapport
dans CEE-News 2/2010). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Échange
d'expériences dans le secteur des assurances
Le
28 et 29 octobre 2010 les représentants des travailleurs des
compagnies d’assurances Allianz, Axa, Ergo, Generali et
Zurich de neuf pays se sont rencontrés dans le
bâtiment du siège de la
fédération ver.di à Berlin (photo),
pour parler de leur travail et identifier les ajustements à
apporter aux accords CEE pour les faire correspondre aux normes de la
nouvelle directive CEE.
Evelyne
Pichot de la Commission européenne à Bruxelles a
expliqué les détails de la nouvelle loi. Dr
Sebastian Hopfner de l'Association européenne des employeurs
de l'industrie des assurances a discuté
d'éventuelles initiatives conjointes dans le cadre du
dialogue social. L'événement a
été organisé par le réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org » et sera
organisé régulièrement. Il n'y avait
encore jamais eu une telle rencontre auparavant dans le secteur de
l'assurance.
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5. Les
nouvelles lois CEE prennent forme
|
En Allemagne: l'industrie
chimique anticipe la loi
CEE
Bien
que le législateur allemand n'ait pas encore
livré son projet de révision de la directive CEE,
les partenaires sociaux de l'industrie chimique ont
déjà convenu quelques indicateurs communs. Lors
d'une conférence CEE à Hanovre le 20 octobre
2010, ils ont signé une convention relative aux contacts
entre les élus au niveau européen (photo). Elle
met ainsi à jour un accord datant de 1990. Les parties
déclarent vouloir appuyer une politique
d’information efficace et de mettre en place des processus de
consultation des comités d'entreprise européens.
Ils veulent améliorer la formation des membres des CEE et
des GSN et développer la participation en cas de
restructurations. Les textes suivants sont uniquement disponibles en
langue allemande :
La
loi CEE britannique ne sera pas modifiée
Après
le changement de gouvernement à Londres il a d'abord
été difficile de savoir, si la loi
préparée par gouvernement travailliste et
présenté au Parlement le 6 avril 2010 allait
rester valable (voir rapport dans
CEE-News 1/2010). Entretemps il s'est
révélé, qu'elle ne sera pas
contestée et qu’elle entrera en vigueur sans
changement le 5 juin 2011. La loi reprend des passages importants de la
nouvelle directive CEE. Le ministère concerné est
dirigé par le libéral démocrate et
l'ancien travailliste Vince Cable (voir rapport dans
CEE-News 2/2010).
Les
nouvelles dispositions sur les heures de
délégation des membres du CEE et du GSN qui sont
déjà entrés en vigueur au
début 2010 (voir rapport dans
CEE-News 3/2009) restent également.
La
transposition en dernière ligne droite dans de nombreux pays
européens
Après
le Portugal, qui a été le premier pays
à mettre en transposer la nouvelle directive en novembre
2009 (voir rapport
dans CEE-News 4/2009), les préparatifs sont
déjà bien avancés dans la plupart des
autres pays. En Suède, il y a eu une consultation publique
à ce sujet. En Belgique, le texte de la convention
collective est presque terminé et la Slovaquie a
récemment publié un projet de loi. En Hongrie,
une importante réforme du Code du travail est
prévue dans l'année. Un retard est attendu en
Italie, où il avait déjà fallu de 1994
à 2002 pour mettre en œuvre l'ancienne directive
CEE. À l'époque, la Commission
européenne avait dû menacer le gouvernement
italien d'un procès devant la Cour européenne de
justice (voir rapport
sur l'Italie dans les CEE-News 2/2006).
La
Commission européenne prend un rôle de coordinateur
Ces
derniers mois, les hauts fonctionnaires des pays de l'UE se sont
réunis à cinq reprises à Bruxelles
pour se coordonner avec la Commission européenne sur les
subtilités de l'application de la législation.
D'autres réunions sont encore prévues.
Actuellement, la Commission européenne prépare un
document qui examine les détails de la mise en
œuvre de la directive au niveau national. Il doit
être publié fin 2010, début 2011
à Bruxelles.
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6. La
création de nouveaux comités d'entreprise
européens
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Le
travail de CEE commence à Nokia Siemens Networks (NSN)
L'entreprise commune de Siemens et de Nokia
fabriquant de produits pour l'infrastructure des réseaux
fixes et mobiles a été
créée en avril 2007 (voir rapport dans
CEE-News 2/2006) a un comité d'entreprise
européen conforme à la loi finlandaise depuis fin
juin 2010. Une vaste restructuration étant intervenue peu
après la création de NSN, la
Fédération européenne des
métallurgistes (FEM) avait constitué en mai 2007
un comité de coordination remplaçant le CEE non
existant (voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
Le nouveau CEE est
composé de 27
membres provenant de 25 pays, l'Allemagne et la Finlande y sont
représentées par deux
délégués. Le groupe spécial
de négociation (GSN) avait décidé,
après trois ans de négociations, de
créer un CEE sur base des prescriptions subsidiaires, sans
cependant signer un accord CEE. C'est ainsi que les règles
de la nouvelle directive CEE s'appliquent pour Nokia Siemens Networks
à partir de 5 juin 2011.
Dans une recommandation commune en
décembre 2009, les fédérations
syndicales européennes avaient déjà
mis en garde contre le fait de signer des accords CEE entre juin 2009
et juin 2011 restant en deçà de la nouvelle
directive. Les accords signés pendant cette
période transitoire, sont explicitement exclus du champ
d'application de la nouvelle directive.
Une chaîne de
supermarchés britannique crée un CEE selon
l'ancienne directive
Un
comité d'entreprise européen a
été créé pour la
première fois dans la distribution britannique. Les membres
du CEE de Tesco se sont rencontrés lors d'une
première réunion interne de formation du 6 au 7
octobre 2010. Il sera seulement officiellement mis en place en
printemps 2011. Le CEE est composé de 23 membres : douze du
Royaume-Uni et deux représentants pour l'Irlande, la
Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la
Slovaquie et un représentant de la France. Les pays avec
moins de 500 travailleurs n'y sont pas
représentés.
Quatre membres du
CEE de quatre pays
différents et un permanent de la
fédération du commerce de détail
britannique USDAW composent un « groupe de travail
» qui se réunit deux fois par an. Une
réunion annuelle est prévue pour la
plénière du CEE. Le contenu de l'accord est
encore en grande partie basé sur l'ancienne directive. En
juin 2008 a été établi un
réseau mondial des syndicats
représentés à Tesco (voir rapport dans
CEE-News 1/2010) demandant l'extension du dialogue social
au-delà l'Europe. Tesco a 450.000 travailleurs à
travers le monde entier. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Un
CEE pour la plus grande compagnie pétrolière russe
Lukoil veut mettre en place un
comité d'entreprise européen, qui va
au-delà des normes communautaires de l'information et de
consultation. C'est le P.-D.G. qui l'a annoncé le 13 octobre
2010 à la Confédération
européenne des syndicats (CES) à Bruxelles.
Lukoil exploite des raffineries en Bulgarie et en Roumanie, et
détient des participations minoritaires en Italie et aux
Pays-Bas.
|
7.
Les
conventions collectives
transnationales
|
La Charte
européenne vise
à réduire le stress au travail
Le
27 juillet 2010, le comité d'entreprise européen
et la direction centrale de la société holding
française PPR ont signé une charte de la
qualité de vie au travail et de prévention du
stress. PPR est la première société
française du CAC 40, a signer un tel accord transnational.
Dès 2008, la société commerciale de
produits de luxe, qui regroupe Gucci, Puma, et la Fnac, avait
déjà conclu deux accords européens
(voir rapport
dans CEE-News 4/2008).
L'accord de PPR
avait été
discuté pendant huit mois par le comité restreint
du comité d'entreprise européen et la direction.
Il a été particulièrement difficile de
trouver une définition commune pour le mot «
stress ». Un suivi de la charte lors de la réunion
plénière du CEE est prévu tous les
deux ans.
Accord-cadre
chez EADS
Le 28 septembre 2010 le groupe
aéronautique EADS a conclu un accord-cadre pour les
négociations transnationales. À cette fin, un
organe spécial sera formé
parallèlement au comité d'entreprise
européen. Il y a un siège par tranche de 10.000
travailleurs avec un maximum de cinq par pays. Bien que ces mandats
soient occupés par les syndicats en France, en Espagne et au
Royaume-Uni, c'est le comité du groupe qui en est
chargé en Allemagne. Il peut également envoyer
des experts syndicaux, s'ils ont déjà
été nommés comme experts permanents
par le CEE.
Les deux
coprésidents du CEE font
automatiquement partie de l'organe de négociation. Il est
coordonné par la Fédération
européenne des métallurgistes (FEM). Avant de
signer un accord avec la direction centrale, celui-ci doit
être accepté par deux tiers des
délégués. Des règles
similaires s'appliquent également aux
négociations au niveau des différentes divisions
(par exemple: Airbus).
Qui négocie : le
comité d'entreprise ou le syndicat?
Ces exemples actuels illustrent les
différentes stratégies pour le
développement des comités d'entreprise
européens. Le droit à la négociation
ou la participation des comités d'entreprises
européens dans des négociations est
rejetée par la Fédération
européenne des métallurgistes (FEM). Elle vise
plutôt une division du travail selon l'exemple
français : le comité d'entreprise est
chargé d'information et de consultation, alors que les
négociations appartiennent aux syndicats. Ce sont les
expériences faites chez General Motors qui avaient
amené la FEM à prendre cette position. En juin
2005, elle avait déjà convenu des principes
correspondants pour faire face à la restructuration des
entreprises (voir rapport
dans CEE-News 2/2005).
Un manque
de base juridique et de
ressources humaines
Pour cette raison,
des comités de
coordinations syndicaux pour les grandes entreprises de la
métallurgie ont été mis en place
parallèlement aux comités d'entreprise
européens. Ces comités de coordination peuvent
jouer un rôle plus important que le comité
d'entreprise européen dans les questions de restructuration.
Il n'y a pas de base juridique pour ces organismes actuellement (voir rapport dans
CEE-News 2/2006), les tâches seront
définies par des conventions - comme c’est le cas
d’EADS. Un exemple important est aussi la convention du
groupe sidérurgique ArcelorMittal de novembre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Ce rôle
important de coordination des
fédérations syndicales européenne
nécessite cependant des ressources humaines importantes au
sein de l'appareil. Ce sont les élus qui
négocient là où ce n'est pas le cas
(voir rapport
dans CEE-News 2/2009). Parfois il ne se passe rien, comme
c'était le cas pour la société
pharmaceutique française Sanofi-Aventis. En avril 2007, la
direction centrale s'était déclarée
prête à signer un accord transnational avec le CEE sur la formation professionnelle, l'impact
social des restructurations et l'intégration des personnes
handicapées (voir rapport dans
CEE-News 1/2007). Les négociations n'ont cependant
jamais commencé, car il est encore difficile à
savoir si c'est le CEE ou de la Fédération
européenne des syndicats de la chimie (EMCEF) qui va
négocier. En marge de la session
plénière de la CEE de Sanofi-Aventis à
Berlin en juin 2010, cette critique a été
clairement formulée (voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
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8. Directive SE
versus directive fusions
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L'inspection de navires et de
centrales
énergétiques conclut un accord SE exemplaire
C'est depuis le 8 octobre 2010 que le groupe
d'audit Germanischer Lloyd (GL) créé en 1867
à Hambourg est une société
européenne (SE). Le 13 août 2010 avait
déjà été signé
un accord SE (photo) dans le port de Hambourg. Le groupe
spécial de négociation (GSN) comptait 32
délégués de 25 pays. Il avait
été constitué en février
2010 (voir rapport
dans CEE-News 1/2010) et avait été
assisté par des experts du réseau de conseil et
de formation « euro-ce.org ».
Un comité
d'entreprise SE avec une
structure à trois niveaux
Comme
dans de nombreux accords SE, le nombre des
délégues a été
limité. Le comité d'entreprise SE est
composé de neuf membres, dont quatre venants de l'Allemagne,
deux du Royaume-Uni et de trois représentants
régionaux pour les autres pays. Une particularité
de l'accord est la réunion régionale annuelle.
Elle rassemble des élus nationaux de tous les pays qui ne
sont pas directement représentés au
comité d'entreprise SE. Le comité d'entreprise SE
se réunit deux fois par an et élit un
comité exécutif composé de trois
membres. Pour les pays comptant un petit nombre de travailleurs,
l'accord prévoit une protection spéciale. Il n'y
avait pas de comité d'entreprise européen au
groupe GL auparavant.
À
la différence avec le groupe d'audit Dekra à
Stuttgart, qui a signé un accord SE sur un conseil de
surveillance paritaire en juin 2010 (voir rapport dans
CEE-News 2/2010), la participation de tiers au conseil de
surveillance du groupe GL a été gelée.
En Allemagne, le groupe emploie un peu moins de 2.000
salariés, il y a environ 7.000 à travers le
monde. Le groupe GL se trouve ainsi sur un pied
d'égalité avec de nombreuses entreprises
familiales qui ont empêché la participation
paritaire en se transformant en SE (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Un conseil de surveillance
réduit et
l'arrivée d'un nouveau patron à Bilfinger Berger
Le
8 octobre 2010, le groupe Bilfinger Berger a été
enregistré comme SE. Le conseil de surveillance est toujours
composé paritairement, mais il a été
réduit de 20 à 12 membres à l'instar
d'Allianz et de BASF. Parmi les six représentants des
salariés se trouvent deux dirigeants syndicaux allemands et
un élu de Pologne. Le nouveau conseil de surveillance a
été constitué le 8 septembre 2010.
Les
négociations sur un accord de participation SE ont
été menées par le GSN de 28 membres,
dont six de l’Allemagne et deux en provenance de Pologne. Ils
représentaient 48 000 travailleurs dans 22 pays
européens. Le comité d'entreprise
européen créé en 1996 est
remplacé par un comité d'entreprise SE.
L'ex-ministre-président d’Hesse Roland Koch (CDU)
devient P.-D.G. de la SE.
Une société alimentaire: une
fusion à la place d'une SE
Le
18 février 2010, le producteur allemand de plats
cuisinés surgelés Apetito a fusionné
avec sa filiale néerlandaise. L'entreprise familiale
basée à Rheine en Allemagne emploie 1978
travailleurs. Sans la fusion, elle aurait dû former un
conseil de surveillance paritaire. Le Groupe emploie 8400 travailleurs
dans le monde entier.
Le
27 janvier 2010, un groupe spécial de négociation
(GSN) a été constitué à
Rheine. On y trouve cinq délégués de
l'Allemagne, quatre du Royaume-Uni et deux de France et des Pays-Bas.
Le même jour, les membres de la GSN ont signé un
accord préparé par la direction
prévoyant que les deux représentants des
travailleurs au conseil de surveillance viennent d'Allemagne et sont
toujours élus par les usines allemandes. Le nouveau conseil
de surveillance s'est réuni pour la première fois
le 29 avril 2010.
Apetito
est la deuxième entreprise en Europe à conclure
un accord sur la base de la directive sur les fusions (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Contrairement à la
transformation en SE, le GSN négocie seulement le conseil de
surveillance. La création d'un conseil d'entreprise
transfrontalier ne fait pas l'objet de négociations. Pour
combler cette lacune, le conseil d'entreprise d'Apetito s'est
informé des possibilités de la directive CEE dans
le cadre d'un séminaire du réseau de conseil et
de formation « euro-ce.org » du 15 au 17 septembre
2010 à Bonn.
Les
chiffres actuels sur le statut juridique de la SE
Le
1er Septembre 2010, la fondation Hans-Böckler a
présenté des chiffres actuels en
matière de SE. Selon l'étude, la
moitié des SE opérationnelles est
basée en Allemagne (78 sur 157). Une des raisons: une SE
permet de limiter la participation au plus haut niveau de l'entreprise
en gelant la participation de tiers au conseil de surveillance ou la
réduction du nombre de membres d'un conseil de surveillance
paritaire. Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue
allemande :
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9. Un regard
au-delà
de l'UE
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Une
société indonésienne reconnait la
responsabilité sociale
Dans
le contexte d'un congrès asiatique sur les relations
industrielles a été conclu le 21 septembre 2010
à Bali un accord-cadre international pour Telkom Indonesia.
En présence du ministre du travail de
l'Indonésie, l'association mondiale des syndicats des
services UNI et la direction centrale ont signé un accord
sur des normes sociales minimales.
Les membres du CEE de Ford en
visite en Russie
Du 4 au 7 octobre 2010, une
délégation du comité d'entreprise
européen de Ford a visité une usine
près de Saint-Pétersbourg. Un des sujets
abordés a été la formation
d’une représentantion des travailleurs.
Actuellement un délégué de Russie
participe en tant qu'observateur aux réunions du
comité d'entreprise européen qui se
réunit quatre fois par an. Chez Volkswagen, les initiatives
du CEE pour former un comité d'entreprise dans une nouvelle
usine de Russie avaient été couronnées
de succès en septembre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
Le groupe papetier
américain institutionnalise le dialogue social dans le monde
entier
Kimberly
Clark, le fabricant du papier de toilette Hakle et des serviettes
Kleenex, a signé le 26 octobre 2010 à
Atlanta (USA), un protocole sur le dialogue social. Des
syndicats des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Espagne, de
France, d'Afrique du Sud, de Thaïlande et quatre autres pays
avaient crée un réseau pour la compagnie
papetière texane (« KC Network ») en mai
2007. En juillet 2008 il avait rencontré à
plusieurs reprises la direction du groupe.
L'accord
signé récemment
prévoit une réunion annuelle entre le KC Network
et la direction centrale. Des « points de contact »
entre la direction et les représentants des travailleurs
seront créés dans les 116 usines du groupe.
Concrètement, cela ne signifie pas seulement la
création d'un comité d'entreprise mondial, mais
aussi la reconnaissance des représentants des travailleurs
locaux pour les 58.000 travailleurs dans 35 pays. L'accord est
similaire à la Charte des relations industrielles conclue
pour Volkswagen en octobre 2009 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
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10. Des
sites web intéressants
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Académie syndicale
en Europe Centrale (MEGAk)
En
janvier 2010 ont été remis les premiers
diplômes de la formation internationale de multiplicateurs
entre l'Autriche et la Slovaquie du projet MEGAk. Plus d'informations
sur les activités de MEGAk sont disponibles à
l'adresse suivante :
Forum des travailleurs
du groupe Metro
C'est
dans le cadre du projet CORA que les salariés allemands du
groupe de commerce de détail Metro ont appris le transfert
prévu des services de comptabilité en Europe de
l'Est et en Inde. Un site Web a été
créé pour lancer le dialogue et
l'échange d'informations.
Un
état des lieux de la participation des travailleurs dans
cinq pays
Le projet Informia soutenu par l'Union
européenne se penche sur le dialogue social au niveau des
entreprises et comités d'entreprise européens
dans cinq pays: Italie, France, Irlande, Bulgarie et Croatie. Une
partie du projet est consacré à une
étude empirique sur les pratiques de l'information et la
consultation des travailleurs dans les cinq pays. Le site est seulement
disponible en anglais.
Un
réseau syndical dans l'industrie du cacao et du chocolat
Lors d'une réunion au centre de
formation de la fédération allemande NGG du 14 au
17 septembre 2010 à Oberjosbach 100
délégues syndicaux de 14 pays ont
créé le réseau COCOANET dans le but de
promouvoir une industrie du cacao équitable et durable. Les
activités du projet sont résumées sur
un site Web.
Beaucoup
d'autres liens ont été compilés dans
une collection
de liens.
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11. Des
publications actuelles
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Focus
sur la recherche en
matière de CEE
Le
29 juillet 2010 a été publié un livre
du chercheur Jeremy Waddington de l'université de
Manchester. En tant que coordinateur de projet à l'Institut
syndical européen à Bruxelles, il avait
été responsable en 2005 de la plus grande
recherche empirique sur les comités d'entreprise
européens jamais réalisée (voir rapport dans
CEE-News 4/2005). Le livre se base sur les chiffres de
l'étude. Selon l'étude, la qualité de
l'information et de la consultation en cas de restructurations a
été très faible sous l'ancienne
directive. L’auteur examine l'infrastructure des
comités d'entreprise européens
(équipement, formation, etc.) et le rôle des
syndicats. Un chapitre spécifique est consacré au
développement de l'information et de la consultation vers
les négociations transnationales. L'auteur se montre
critique du fait que le renforcement des CEE est non seulement
rejeté par les employeurs, mais aussi parfois par les
syndicats (voir rapport
ci-dessus). Le livre est disponible uniquement en anglais.
Approche juridique de la
nouvelle directive CEE
Après la publication
en mai 2010 d'un premier commentaire juridique sur la nouvelle
directive CEE (voir rapport dans
CEE-News 2/2010), il existe maintenant un recueil des
questions juridiques importantes en matière de CEE. Dans la
première partie du livre, l'ancienne et la nouvelle
directive CEE sont examinées dans le cadre de
décisions judiciaires et autres actes juridiques
européens. Des rapports sur l'Autriche, la Belgique, la
France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Slovaquie, la Suède et
le Royaume-Uni complètent la première partie.
Plusieurs auteurs traitent d'aspects spécifiques de la
nouvelle loi dans la deuxième partie du livre. Le livre est
uniquement disponible en anglais.
Les
accords-cadres sur la sécurité et la
santé
En juillet 2010 ont
été publiés les résultats
d'un projet de recherche qui traite des aspects du
développement durable dans le cadre des accords-cadres
internationaux. Les comités d'entreprise
européens et les syndicats négocient de plus en
plus souvent de tels accords au niveau des
sociétés multinationales du monde entier pour
garantir des normes sociales minimales. L'étude a
examiné 72 de ces accords-cadres, dont 49 contiennent des
clauses spécifiques sur la santé et
sécurité au travail. Un exemple important est
celui du groupe sidérurgique ArcelorMittal (voir rapport dans
CEE-News 1/2010). Quatre études de cas
d'entreprises dans différents secteurs complètent
de l'étude, qui est disponible en anglais,
français et espagnol.
La
situation actuelle des syndicats français
Le 19 octobre 2010, le bureau
parisien de la fondation Friedrich-Ebert a publié une
analyse du mouvement syndical français. Bien que seulement
huit pour cent de tous les travailleurs soient syndiqués,
ces dernières années trois autres organisations
se sont créées par scission, en plus des cinq
organisations représentatives déjà
existantes. La législation entrée en vigueur le
1er janvier 2009 qui réforme la
représentativité oblige cependant les
organisations concurrentes à travailler ensemble. Les
petites organisations en particulier ne peuvent survivre qu'en
s'associant avec d'autres pour pouvoir négocier, c'est une
rupture avec le système français
instauré dans l'après-guerre (voir rapport dans
CEE-News 1/2010). La loi a été
fortement controversée, mais a été
confirmée par la plus haute juridiction française
(voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
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12. Réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
D'autres exemples de notre travail
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Premier atelier pour les
conseils d'entreprise SE
Du
13 au 16 septembre 2010 les membres des SE de Q-Cells, BP, Donata
Holding et DVB Bank se sont rencontrés à la
Redoute à Bonn (photo), pour échanger leurs
expériences dans la société
européenne (SE). Les aspects pratiques et juridiques de la
SE ont été traités par le Dr. Hermann
Biehler de l'IMU-Institut de Munich et le Professeur Dr. Bernhard Nagel
de l'université de Kassel.
L'atelier
SE a été organisé par le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» et sera de nouveau proposé en 2011. Comme le
nombre de SE est encore relativement limité, la prochaine
date sera déterminée par
téléphone avec les participants
intéressés. Un questionnaire est disponible pour
téléchargement à cette raison. Les
documents suivants sont uniquements disponibles en allemand :
Atelier sur la révision des
accords CEE
Du
11 au 13 octobre 2010, le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » a de nouveau organisé un
séminaire pour les membres des comités
d'entreprise européens qui veulent adapter leur accord de
CEE selon la nouvelle directive. Les participants du secteur de la
chimie spécialisée, l'industrie pharmaceutique,
industrie alimentaire, de la construction de machines et du secteur des
télécommunications sont venus au
château Auel (photo) à proximité de
Cologne. La formation est offerte une fois par an et a
été organisée pour la
première fois l'année dernière (voir rapport
dans CEE-News 3/2009).
Cinq jours de formation intra
à Converteam
Du
18 au 22 octobre 2010, le comité d'entreprise
européen du groupe électrique français
Converteam a participé à une semaine de formation
à Berlin organisé par le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org ». L'accent a
été mis sur les questions de mondialisation,
l'évaluation économique et une comparaison de
l'accord CEE avec la nouvelle directive. La
société a été vendue en
2005 par le groupe Alstom à une
société d'investissement britannique. Elle avait
créé son propre CEE en 2007 (voir rapport dans
CEE-News 2/2007).
Le nouveau comité
européen de Warema est opérationnel
Depuis
septembre 2009, la société de métaux
Warema en Bavière est devenue une
société européenne (SE).
Après les élections primaires du conseil de
surveillance et au comité d'entreprise européen
en juin 2010 (voir rapport dans
CEE-News 2/2010) le réseau de formation et de
conseil « euro-ce.org » avait organisé
une formation du 20 au 21 octobre 2010 au siège de la
société à Marktheidenfeld (photo). La
formation portait sur le rôle et les pouvoirs du nouveau
comité et la coopération avec les
représentants des salariés au sein du conseil de
surveillance de la SE.
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