1.
La
nouvelle loi CEE a l’épreuve d’une
première action en justice
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Les juges de Cologne rejettent une
ordonnance de référé
À peine quelques semaines
après son entrée en vigueur le 18 juin 2011
(voir rapport
dans CEE-News 2/2011), la nouvelle loi CEE allemande
est soumise à l’épreuve judiciaire. Le
8 septembre 2011, la Cour du travail de Cologne a rejeté en
deuxième instance un appel du comité d'entreprise
européen de l’équipementier automobile
américain Visteon, lui refusant ainsi un
référé dans le contexte d'une
fermeture d'usine prévue en Espagne. Alors que le tribunal
estime qu’il y a d'une part un non-respect des droits du CEE,
d'autre part il estime qu’il n’est pas possible
d’appliquer les dispositions de la nouvelle directive CEE au
niveau du système juridique allemand. Touts les textes
suivants sont uniquement disponibles en langue allemande :
Le fond du différend
Le 23 juin 2011, la direction centrale de Visteon
avait annoncé la fermeture d’un site en Espagne.
Lors d’une session spéciale le 12 juillet 2011, le
comité d'entreprise européen avait
déjà commencé les
procédures de consultation, en chargeant les experts du
cabinet « euro-ce.org » d’examiner les
données économiques et en engageant une action
judiciaire (voir rapport
dans CEE-News 2/2011). Bien que la consultation, y compris
l’examen des alternatives possibles à la
fermeture, n’ait pas encore commencé, la direction
centrale a voulu mettre le CEE devant des faits accomplis. Le CEE
n’avait pas d'autre choix que d’aller devant le
tribunal pour arrêter cette action unilatérale.
Cela correspond à la philosophie de base de la nouvelle
directive CEE. Ceci avait déjà
été pratiqué avec succès en
France sous l'ancienne législation (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
La
loi CEE allemande est-elle conforme à la directive?
Ce
différend risque
d’être explosif. Il s'agit de savoir si la
directive européenne rate son objectif en Allemagne, alors
que la même directive a été
transposée durablement en France et en Belgique. Est-ce que
le législateur allemand a laissé passer la
disposition de la directive prévoyant de mettre en place des
« sanctions effectives, dissuasives et
proportionnées à la gravité de
l’infraction »? Une proposition des
sociaux-démocrates (SPD) en cours du processus
législatif avait été
rejetée le 6 avril 2011 par la majorité
conservatrice-libérale au Bundestag. La
confédération des syndicats allemands
DGB avait déjà appelé à des
action judiciaires pour trancher la question et ceci bien avant
l'affaire Visteon.
Lors de la réunion du CEE du 28
à 30 septembre 2011 à Berlin, la direction
centrale de Visteon a déjà fait savoir que la
décision de fermeture de l'usine avait
déjà été prise avant
d’en informer le CEE. Pour l'employeur la
procédure réglementaire de consultation ne doit
pas être appliquée dans ce cas,
exceptionnellement, ce qui est une infraction
délibérée à la nouvelle loi
CEE.
L'avis du président-élu du
CEE: Thomas Rösner
Le CEE de Visteon s’est réuni
en session plénière le 30 septembre 2011
à Berlin. En présence des
délégués espagnols, il a
décidé d'exploiter au maximum les
procédures légales existantes,
prévoyant même d’aller
jusqu'à la Cour de justice européenne
à Luxembourg si nécessaire. Nous prenons la
nouvelle directive CEE très au sérieux.
Le différend juridique en cours est
unique à deux égards :
1.
Depuis l'adoption de la directive CEE en 1994, il n'y a pas eu de
procédures juridiques similaires ayant abouti à
une décision en Allemagne. Le seul cas connu est celui de
l'entreprise chimique Forbo qui a été
plaidé devant le tribunal régional du travail de
Basse-Saxe en 2004. La procédure
s’était terminée sans jugement
(voir rapport
sur l’affaire).
2. C'est la première
procédure juridique pour toute l'Europe depuis la mise en
place de la nouvelle législation CEE. Si l'action
aboutissait réellement devant la Cour de justice, cela
aurait des implications pour tous les pays de l'UE ; dont les pays avec
une approche plus réticente des droits de participation des
comités d'entreprise, comme le Royaume-Uni. Ceci
aurait également un impact indirect sur les
comités d'entreprise dans les sociétés
européennes.
Un
flou juridique qui comporte des risques financiers pour les employeurs
Commettre des erreurs de forme en cours de
procédure de consultation peut se
révéler très coûteux.
C’est l’expérience qui a
été faite par la société
finlandaise Fujitsu Siemens Computers, qui a dû augmenter de
3 millions € les indemnités de départ
des employés licenciés en raison d’une
consultation non correctement effectuée. En septembre 2009,
la Cour de justice européenne s’était
penché sur l'affaire pour définir plus en
détail le cadre des procédures de consultation
(voir rapport
dans CEE-News 3/2009).
L'avis de l'expert en droit du
travail, le Professeur Däubler
Le verdict de Cologne est
attaquable. Le tribunal n'a pas compris ce que signifient information
et consultation en vertu de la nouvelle loi. Selon la plupart des
tribunaux du travail en Allemagne, l’employeur ne peut pas
créer un fait accompli, sous peine de se le faire interdire
par décision judiciaire. Ceci devrait également
s’appliquer aux comités d'entreprise
européens - comme c’est le cas en France et en
Belgique. Le tribunal de Cologne est en décalage avec la
réalité.
Journée
d’action du comité d’entreprise
européen
Le 14 octobre 2011, le CEE a organisé
une journée d’action pour soutenir le personnel
touché par la fermeture. En plus des protestations sur les
quatre autres sites en Espagne, les questions auxquelles la direction
centrale n’avait pas donné de réponse
lors de la dernière réunion du CEE ont
été relevés sur tous les sites
européens.
Conférence
sous le signe du différend
À
l’occasion de la prochaine conférence des
élus au CEE à Hambourg le 23 janvier 2012, le
cabinet « euro-ce.org » examinera les implications
juridiques de ce différend pour l'ensemble des
comités d'entreprise européens. Le
président-élu du CEE Thomas Rösner et le
professeur Däubler feront partie du panel
d’intervenants. L'interprétation
simultanée en anglais et en français sera
disponible.
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2.
Conseil pratique : la procédure correcte d’une
consultation
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Le
« modèle » pour la directive CEE vient
de France
Vu
la nouvelle situation juridique, de nombreux élus se
retrouvent face à la question de savoir comment inscrire les
nouvelles normes d'information et de consultation dans leur travail.
Pourquoi ce sont souvent les CE européens
imprégnés du modèle
français qui y parviennent le mieux ?
Pour
la mise en place de la
directive CEE en 1994, la Commission européenne
s’était inspirée des bonnes pratiques
existantes. À l’époque il y avait 49
sociétés ayant des forums transfrontaliers des
représentants des salariés, dont une grande
partie dans les entreprises françaises. La directive a donc
fortement été marquée par les
pratiques françaises. On y cherche en vain le mot
« cogestion ». Les juristes du travail allemands,
les élus allemands et les dirigeants allemands ont quelques
difficultés à comprendre cela. Pour comprendre la
procédure d’une consultation correcte, il faut
donc regarder le système français.
Les
règles d'information et de consultation font leurs
preuves depuis de nombreuses années
Un employeur
français peut uniquement mettre en application des mesures
que s’il effectue de manière correcte et
intégrale l'information et la consultation du
comité d’entreprise. La procédure est
terminée lorsque le comité d’entreprise
a donné son avis. Puisque l'employeur entend prendre les
mesures assez rapidement, il aura intérêt
à ce que le comité d’entreprise prenne
sa décision rapidement. Les comités d'entreprise
français le savent et tentent souvent de retarder la
procédure de consultation. Ceci peut exercer une pression
financière sur la direction et encourager les employeurs
à faire des concessions. Dans la pratique, les
négociations touchent aussi bien à la
procédure et qu’au contenu des restructurations.
En France, cependant de nombreux différends ont
été portés devant les tribunaux.
Les
actions
unilatérales entamées par l'employeur ont souvent
été arrêtées par les
tribunaux, les procédures de licenciements peuvent ainsi
prendre un grand retard (voir rapport dans
CEE-News 4/2009). Des vices de forme dans la
procédure de consultation en France ont un effet juridique
semblable à un vice de forme en matière de
procédures de licenciement en Allemagne. La mesure devient
alors inapplicable.
Si un CE
français maîtrise bien les subtilités
juridiques, il peut obtenir des résultats similaires
à ceux obtenus par le comité
d’entreprise allemands dans le cadre de la cogestion, sans
jamais avoir à prononcer le mot « cogestion
». Il s’y ajoute en outre le droit individuel
à la grève, qui est un droit humain de chaque
employé. Il n'y a pas d’obligation de paix sociale
comme en Allemagne.
Le
comité d'entreprise européen n'est plus
qu’un simple « spectacle »
Pour
la première
fois, le législateur européen a défini
des procédures de l'information et de la consultation du CEE
en s’imprégnant de l'esprit français.
Il s’agit maintenant de la mettre en pratique et de faire
évoluer le CEE comme étant un interlocuteur de
négociation de la direction centrale. Il existe
déjà de nombreux exemples (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Séminaire
sur l’adaptation des procédures de consultation
De
10 à 13 avril
2012 au Château de Montabaur, aura de nouveau lieu un
séminaire pour les comités d'entreprise
européens qui veulent améliorer les
procédures de consultation en cas de restructuration sur
base de la nouvelle directive (donc selon le modèle
français). Le séminaire est organisé
en collaboration avec un cabinet de conseil français, il
vise également les comités d’entreprise
des sociétés européennes.
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3. La réduction des effectifs mise
à l'agenda international
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Trois
ans plus tard, Nokia délocalise de nouveau
Le 29 septembre 2011, le groupe finlandais Nokia
a annoncé la fermeture pour fin 2011 de son usine de
téléphones mobiles en Roumanie. La production,
qui avait déjà été
délocalisée de Bochum en Allemagne à
Jucu en 2008 (voir rapport
dans CEE-News 1/2008), devrait à l'avenir avoir
lieu en Asie. Apparemment les coûts salariaux ne sont pas mis
en cause, un travailleur roumain a un coût salarial
inférieur à 10.000 € par an, mais
génère un chiffre d'affaires d'un million
€. Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue
allemande :
La
délocalisation vers la Roumanie en 2008 avait connu une
forte couverture médiatique en Allemagne. Au
début aucune représentation des travailleurs
n’était tolérée et il a
fallu plusieurs procédures judiciaires pour faire
reconnaître des syndicats dans la nouvelle usine (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). Le groupe propose une indemnité
de licenciement de trois mois de salaire. C’est depuis
octobre 2011 que les négociations avec les deux syndicats
représentés dans l'usine sont en cours.
La fermeture des sites d'acier belge
sous les feux de la critique
Le 12 octobre 2011, ArcelorMittal a
annoncé la fermeture de deux sites dans les environs de
Liège. Ce sont les derniers hauts fourneaux en
activité en Wallonie, une région jadis
dominée par l'industrie lourde. Le CE européen
s’est réuni le 18 octobre 2011 pour une session
spéciale. Pour les représentants des
travailleurs, cette décision unilatérale est
difficile à comprendre étant donné que
lors du rachat d'Arcelor en 2006, le milliardaire indien Lakshmi Mittal
s'était engagé à respecter le dialogue
social (voir rapport dans CEE-News 1/2006). Dans un accord-cadre
européen sur la restructuration signé en novembre
2009, la direction centrale avait en plus convenu d’une
procédure de consultation renforcée
(voir rapport
dans
CEE-News 4/2009).
Dans les faits, le
premier groupe sidérurgiste mondial, accorde de moins en
moins d’importance au dialogue social. Depuis printemps 2010,
il n'y a plus de représentation des salariés au
sein du conseil d’administration du groupe, dont le
siège, bien qu’officiellement situé au
Luxembourg, se trouve en réalité à
Londres. Depuis juillet 2007, c’est le milliardaire indien
Mittal, qui préside le comité d'entreprise
européen selon le modèle français
(voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
Les constructeurs de wagons
britanniques portent leur protestation devant le Parlement
Le 12 octobre 2011, une campagne syndicale pour
sauver le site de production de Bombardier à Derby
s’est déroulée dans le hall
d’entrée de la Chambre des communes. Le groupe
canadien veut supprimer 1.400 emplois dans l’entreprise
situé au centre de l’Angleterre. Cette action de
protestation suit la décision du gouvernement britannique
d’attribuer au groupe Siemens un contrat de milliards
d’euros pour la construction de nouveaux trains. Les
protestations n’ont pas pu mettre en cause la
décision, mais le gouvernement a promis de trouver des
emplois de remplacement. Lors de sa réunion extraordinaire
le 2 septembre 2011 à Berlin, le comité
d'entreprise européen avait déjà
manifesté son désaccord.
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4. Les nouvelles lois CEE
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La France a adopté
la nouvelle loi CEE
Comme
un des derniers pays
parmi les 30 pays de l'Espace économique européen
(voir rapport
dans CEE-News 2/2011), le Conseil des ministres a
adopté la nouvelle loi sur le comité d'entreprise
européen le 19 octobre 2011 à Paris. En janvier
2011, l'Assemblée nationale avait autorisé le
gouvernement pour procéder par voie d’ordonnance
à la révision de la loi CEE existante.
Malgré cette procédure simple, ce retard est
assez surprenant, vu qu’en décembre 2008, le
gouvernement français avait été le
moteur d’une adoption rapide de la nouvelle directive (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
La
transposition dans le Code
du travail français suit à la lettre les
dispositions de l'UE. Il y a cependant une exception : elle
prévoit une procédure pour la consultation du CEE
en cas d’OPA hostile, ce qui n'existe pas dans les autres
pays (voir rapport
dans CEE-News 2/2011). Ce n'est pas le choix des termes, mais
son application pratique qui rend assez extraordinaire la loi CEE
française. Dans aucun des autres pays de l'UE, les tribunaux
de travail n’interviennent de manière aussi
cohérente en cas de violation des droits du
comité d’entreprise qu’en France, qui
est la patrie du modèle de la consultation.
Séminaire
belgo-allemand de représentants de salariés
à Bruxelles
Environ
25
représentants des salariés se sont
réunis le 29 et 30 septembre 2011 à
l'International Trade Union House à Bruxelles. Ont
participé des élus allemands de CEE travaillant
sous la loi belge, ainsi que des participants belges, venant
d’entreprises et de CEE relevant du droit allemand. Les
caractéristiques des deux systèmes de relations
sociales se trouvaient au centre des échanges de la
première journée.
Sanctions
sévères en cas de violation des droits du CEE
Lors
de la réunion, Marie-Noël Dinant du
ministère belge de l'Emploi et le spécialiste du
droit de travail belge, le professeur Filip Dorssemont (photo), ont
fait un état détaillé de la
transposition en droit belge qui a été
transposée sous forme de convention collective. Les
comités d'entreprise européens,
conformément au droit belge, ont la possibilité
d’aller devant le tribunal pour réclamer des
sanctions si la direction centrale ne respecte pas correctement le
processus de consultation. Le droit du travail belge s’aligne
sur la réglementation en vigueur en France.
Les
traductions anglaises des différentes
législations CEE sont disponibles
La Commission
européenne a fait traduire
en anglais les textes de loi CEE existants à ce jour. Ils
sont disponibles en téléchargement. Par ailleurs,
un aperçu de la transposition de la directive CEE dans
chaque pays a été publié le 30
août 2011. Il en ressort que les pays suivants n'ont pas
encore actualisé leur législation: la
Grèce, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie
et l'Islande. Pour l'Italie, il y a actuellement qu’une
convention collective, mais pas encore de loi.
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5. Mise
à jour des
accords CEE
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Un fabricant allemand de
machines va au-delà des nouvelles normes CEE
Le 23 août 2011, a
été signé à
Düsseldorf un nouvel accord CEE pour le groupe GEA. Le groupe
de construction de machines avait créé un
comité d'entreprise européen en 1999,
l’accord tombe donc automatiquement sous la nouvelle loi CEE.
Non soumises aux contraintes juridiques d'un accord de type «
volontaire », les négociations ont permis de
dépasser les normes de la nouvelle loi CEE allemande.
35
délégués de 23 pays sont
représentés au sein du CEE, y compris la Suisse
et la Croatie. Si des sièges restent vacants, le
comité restreint du CEE peut prendre l'initiative
d’organiser des élections dans certains pays. Il
sera alors élargi à sept membres. Des
réunions par branche et type de produits sont
organisées en plus de la réunion
plénière annuelle.
L'accord
donne une
définition de l'information et de consultation
plus précise que la loi. Les informations doivent
être fournies « dès que possible et
suffisamment tôt », sans que le CEE doive les
rechercher et même quand les mesures sont toujours au stade
de réflexion. La définition de la
compétence transnationale est également plus
précise que dans la loi, y compris même pour les
événements se situant en dehors de l'Europe. En
cours de consultation, les membres du CEE peuvent à tout
moment rencontrer les comités locaux et échanger
des informations avec eux.
Le
plus grand groupe pharmaceutique britannique se démarque
Le 7 septembre 2011 a
été signé un nouvel accord CEE pour
GlaxoSmithKline à Londres. Le début des
discussions se site en 2009 (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Bien que le CEE conserve la structure
d’un « organe commun » composé
de représentants de l'employeur et des salariés,
il y a des améliorations significatives. Il pourrait bien
servir de modèle en Grande-Bretagne. Le CEE avait
été créé en 2001
après l’opération de fusion.
La
présidence
revient toujours à la direction, le secrétaire
est désigné par l'employeur, en consultation avec
les salariés. Le nombre de séances
plénières pour les 33 membres du CEE venant de 19
pays est reste inchangé (une réunion par an),
mais la fréquence des réunions du
comité directeur a été
augmentée. À l'avenir six
représentants des salariés issus de six pays font
partie du comité qui se réunira six fois par an,
dont quatre fois avec la direction centrale. Sans parler des
réunions extraordinaires.
La
définition de
l'information et de consultation est celle de la nouvelle loi. Le
délai pour soumettre un avis a cependant
été limité à dix jours. La
procédure doit avoir lieu avant que la direction centrale
puisse décider de l’application de la mesure. Le
comité directeur du CEE doit en être
informé, même si qu’un seul pays est
touché. L'accord prévoit des heures de
délégation pour tous les membres du CEE afin
qu’ils puissent correctement informer les salariés
de leur propre pays et demander leur avis. Ceci est
particulièrement important pour les pays où il
n'y a pas de comité d’entreprise.
Le fabricant autrichien de
matériaux de construction actualise l'ancien accord
Le
20 septembre 2011, un nouvel accord CEE a été
signé à Vienne pour le groupe Wienerberger. Le
leader mondial dans la production de briques avait constitué
un CEE de type « volontaire » en 1996. Il vient de
le mettre à jour. Il s’agit de la
première renégociation d’un accord pour
la république alpine depuis la promulgation de la nouvelle
loi CEE en Autriche.
À
l'avenir, chaque
membre du CEE a droit à une formation de cinq jours par an,
des cours de langue qui sont explicitement prévus. Le
comité directeur sera porté à cinq
membres, provenant de trois pays au minimum. Il se réunit
deux fois par an, ce qui n’est pas encore conforme
à la nouvelle directive CEE, mais dispose d’un
droit d'accès à tous les
établissements. La plénière se
réunit une fois par an. Un aspect positif de
l’accord est la constitution de groupes de travail entre les
membres du CEE et les directions locales dans certaines
régions européennes.
La
définition de la
consultation (mais pas l'information) a été
formulée selon les termes de la nouvelle loi. En plus du
soutien par les syndicats, l’accord donne explicitement le
droit de faire appel à des experts. À souligner
également : en cas de résiliation de l'accord de
CEE, il n’y aura pas de période sans
comité d'entreprise. C’était un
problème habituel des anciens accords CEE, signés
avant le 22 septembre 1996.
Des
accords CEE ont été compilés sur
une page
spéciale disponible pour
téléchargement.
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6.
Comités d’entreprise développent des
solutions transnationales
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La
sécurité au travail devient un sujet pour les CEE
Le groupe français
de matériaux de construction Lafarge et son
comité d'entreprise européen renforcent
l'importance de la sécurité et de la
santé dans le groupe. Le 1er juin 2011, a
été signé à Paris une
déclaration commune établissant non seulement les
principes de base, mais donne également des tâches
précises au CEE.
À
l’avenir, la direction centrale viendra présenter
à chaque réunion du comité directeur
du CEE les données sur les accidents du travail dans les
différents pays. Le groupe de travail «
Santé » se réunit deux à
trois fois par an pour discuter de sujets
d’actualité concernant la santé. Tout
travailleur en Europe peut dorénavant s’adresser
au CEE, pour avertir du non-traitement de cas dans son pays. En juin
2010 une charte similaire a été signée
pour le groupe de matériaux de construction belge Etex (voir
rapport
dans CEE-News 2/2010).
L’assureur
français réglemente la planification des
effectifs à long terme
Alors
que des accords similaires existaient déjà pour
l'industrie métallurgique, le 14 septembre 2011 un
accord-cadre européen sur la planification
prévisionnelle des effectifs a été
signé à Paris, pour la première fois
dans le secteur de l'assurance. Depuis 2005, il y avait
déjà neuf principes du dialogue social en cas de
restructuration pour le groupe Axa. Les principes s'appliquent
également aux comités d’entreprise et
directions locales. Ils font partie de l'accord CEE depuis 2009 (voir rapport dans
CEE-News 2/2009).
Le nouvel accord-cadre
prévoit la
création d’un observatoire en matière
de qualifications au niveau européen. Cette instance
permettra d'identifier les métiers qui sont en plein essor,
en déclin ou qui viennent d’être
créé. Ceci devrait permettre de prendre des
mesures concrètes visant à améliorer
l'employabilité des salariés du groupe. Les
licenciements et autres plans sociaux sont
considérés comme étant un dernier
recours si les autres mesures prévues par l'accord ont
été épuisées.
Danone
veut prévenir les risques de santé
Le 29 septembre 2011, a
été signé à Paris un accord
mondial sur la santé, la sécurité, les
conditions de travail et le stress pour le groupe alimentaire
français Danone. Il nomme explicitement les syndicats comme
étant des partenaires dans le dialogue social et accorde
à chaque salarié le droit de quitter son emploi
s’il y a des risques pour la santé. Une
surveillance médicale est assurée
régulièrement. Personne ne doit être
discriminé pour raison de problèmes de
santé. En juin 2007, Danone avait déjà
conclu un accord international d’antidiscrimination (voir rapport dans
CEE-News 4/2007) et depuis octobre 2009, le CEE se
réunit régulièrement avec les
représentants provenant d'autres parties du monde (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
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7.
Italie : la réforme du système des relations du
travail
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Plus
de sécurité juridique au niveau de l'entreprise
Alors que le
gouvernement est toujours aux prises avec les conséquences
de la crise économique et financière et ses
propres scandales, les syndicats italiens ont franchi une
étape constructive vers une plus grande
coopération et sécurité juridique au
niveau de l’entreprise. Le 21 septembre 2011, un «
accord interconfédéral » a
été signé à Rome entre les
trois grandes confédérations syndicales CGIL,
CISL et UIL et l'association des entreprises Confindustria, ceci ouvre
un nouveau chapitre dans les relations du travail en Italie.
De tels accords
entre les associations en Italie
sont d’une grande importance pratique. Tout comme la loi
régissant les négociations collectives ou la
cogestion en Allemagne. Le projet de nouvelle réglementation
qui a été présenté le 28
juin 2011 contient les points suivants :
L'accord
définit des règles claires pour la
représentativité d'un syndicat.
Est
représentatif un syndicat qui
organise plus de 5 % des salariés d’un secteur
spécifique en Italie. La
représentativité est
déterminée par des institutions publiques dans le
cadre d’un processus en deux étapes et
documentée par une confirmation officielle. Seuls les
syndicats représentatifs peuvent présenter des
candidats pour l’élection de la RSU –
l’organe de représentation des salariés
dans l’entreprise en Italie (voir rapport dans CEE
News
2/2006). Comme ce sont les RSU qui négocient les
accords
d’entreprise, les syndicats non représentatifs
sont automatiquement exclus des négociations collectives
dans l'entreprise. Il n’y a pas des accords d'entreprises
selon le modèle allemand, faute d'absence de cogestion. Par
conséquent, toutes les questions d’entreprises
sont réglementées dans le cadre de
l’autonomie des syndicats au sein de la RSU.
L'accord
permet des dérogations par rapport aux
conventions régionales.
En situation de
crise, les RSU peuvent
négocier des conventions d’entreprises qui
dérogent des conventions collectives sectorielles. Ces
accords nécessitent toutefois le consentement des organes
suprêmes des syndicats.
L'accord
réglemente la validité juridique des accords
collectifs d'entreprise.
À
l'avenir, les accords salariaux
conclus par les RSU deviennent également juridiquement
contraignants pour les syndicats minoritaires qui se sont
prononcés contre l'accord. Un
référendum qui rejette la convention collective
par plus de la moitié des effectifs peut seulement
empêcher l'entrée en vigueur de l’accord
dans les dix jours après la signature. Les conventions
collectives conclues par les RSU s’appliquent à
tous les salariés de l'entreprise comme les accords
d'entreprise allemands.
Une obligation
de paix sociale n’est pas praticable.
Si les parties
souscrivent volontairement
à une obligation de paix sociale celui s'applique uniquement
à ces associations. Le travailleur maintient son droit
personnel à faire grève, ce qui est typique pour
les pays de culture latine.
Un
développement similaire à la France
Les nouvelles
règles en Italie vont
dans la même direction que la nouvelle loi
française qui est entrée en vigueur le 1er
janvier 2009 et qui s’inspire des lignes directrices de
l'Espagne (voir rapport
dans CEE-News 4/2008). Il est assez surprenant
qu’une réglementation de la concurrence en
matière de représentativité syndicale
n'ait pas encore eu lieu en Allemagne jusqu'à
présent.
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8. Les développements récents en Europe de
l’Est
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Gouvernement
hongrois prévoit infraction à la Charte sociale
européenne
Le
1er octobre 2011, 50 000
personnes ont manifesté à Budapest (photo) contre
la restriction des droits syndicaux et l'absence d'un dialogue social.
Le gouvernement national-conservateur prévoit des
modifications au Code du travail, contraires à la Charte
sociale européenne. Il comprendra des propositions pour
limiter la capacité de négociation des syndicats
et l'abolition de la protection contre le licenciement des
représentants des travailleurs et des femmes enceintes. Le
gouvernement dispose une majorité des deux tiers au
parlement. Ce serait la première fois depuis les
années Thatcher, qu’un pays de l'UE prend comme
cible les normes sociales. Depuis janvier 2011, il existe
déjà une limitation du droit de grève.
La
Confédération européenne des syndicats
(CES) a lancé un avertissement à la Commission
européenne à Bruxelles pour ne pas
tolérer cette violation des droits. La forte fragmentation
du paysage syndical dans un pays avec 10 millions d'habitants pose
également un problème, il y a six
confédérations concurrentes. Le 24 septembre
2011, les représentants des salariés de
Volkswagen ont exprimé leur solidarité lors d'une
réunion à Győr.
Les droits syndicaux sont
également attaqués en Slovaquie
Depuis
le 1er septembre 2011,
un nouveau code du travail est entré en vigueur en
Slovaquie, il complique de manière significative la
représentativité des syndicats selon le
modèle britannique. À l'avenir, ils doivent
prouver qu’au moins 30 % d’affiliations des
salariés de l’entreprise pour pouvoir
négocier. La confédération syndicale
slovaque a demandé à l'Organisation
internationale du Travail (OIT) à Genève de
vérifier la conformité des nouvelles
règles.
La
Slovaquie est membre de la
zone euro depuis 2009 et est le « banc de travail de
l’Ouest » pour la métallurgie,
l'industrie automobile, l’ingénierie
mécanique et électrique. Jusqu'à
présent, le pays avait encore une législation du
travail compliquée, mais relativement favorable aux
salariés.
Le
droit de grève restrictif en Lituanie fortement
critiqué
Le 5 août 2011, le
tribunal du travail de Klaipėda a interdit une action
planifiée depuis longtemps à
Švyturys-Utenos Alus, la plus grande brasserie du pays. Un
référendum avait eu lieu
précédemment dans la brasserie appartenant au
groupe danois Carlsberg la grève avait
été retardée par des injonctions
successives depuis le 20 juin 2011. Les trois Etats baltes ont un droit
de grève restrictif, qui fixe des barrières
formelles élevées comparables à la
Grande-Bretagne. Actuellement, la Lituanie enregistre la plus
forte croissance économique de tous les pays de l'UE. Les
textes suivants sont uniquement disponibles en anglais :
Plus
d'informations sur l’Europe centrale et orientale
Les
publications suivantes
donnent des informations détaillées sur certains
pays d'Europe centrale et de l'Est, mais sont disponibles uniquement en
langue allemande :
Colloque
sur les développements actuels
Un
colloque destiné
aux membres des comités d'entreprise européens
qui souhaitent connaître la situation actuelle de la
représentation des salariés en
Pologne, Tchéquie, Hongrie et Roumanie
aura lieu le 24 janvier 2012 à Hambourg.
|
9. Un regard
au-delà de l'Europe
|
Visites de la Russie et de la
Chine
Le
19 et 20 Juillet 2011 la commission de sécurité
du
travail de Rhodia a visité le site de Serpoukhov,
près de
Moscou, pour vérifier la conformité avec les
normes
minimales. Elle a été établit en 2010
sur la base
de l'accord-cadre international conclu en 2005 avec la
société chimique française et les
syndicats et qui
avaient révisé en 2008 (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
Du
19 au 21 Septembre 2011, une délégation syndicale
a
ensuite visité les installations de Rhodia en Chine afin
d'en
apprendre davantage sur le dialogue social. Pour la première
fois, 35 représentants des travailleurs dans
l’usine de
Shanghai ont été élus pour
négocier une
convention collective.
Forum mondial syndical établit pour
Manpower
La
Confédération des syndicats du secteur des
services UNI a
lancé le 5 Septembre 2011 au siège de Nyon, en
Suisse,
une alliance syndicale mondiale pour Manpower (photo). La
société américaine de personnel est
représenté avec 4 000 bureaux dans 82 pays et
emploie
environ trois millions de salariés. Ces alliances syndicales
mondiales sont souvent la première étape vers
l'établissement d'un comité d'entreprise mondial.
Groupe
belge de technologie des
matériaux révise une convention
Depuis
2007 il y a un accord-cadre international avec Umicore. Le
comité d'entreprise européen a
participé
à ses activités de surveillance, par exemple, en
janvier
2011 lors d'une visite en Afrique du Sud (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Après l'évaluation de l'expérience
pratique,
l'accord a été révisé. La
signature a eu
lieu le 6 Septembre 2011 à Bruxelles.
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10.
Des sites web intéressants
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Réseau syndical dans
une banque scandinave
Les représentants
des
salariés du groupe suédois financiers Nordea des
quatre pays scandinaves et de Pologne se présentent en
anglais sur un site web. Les cinq pays ont formé un conseil
syndical international, le Nordea Union Board (NUB). Nordea a
également un comité d'entreprise
européen depuis 2006, avec en plus les trois
états baltes, l'Allemagne, le Luxembourg et le Royaume-Uni.
Les résultats de la
négociation collective dans différents pays
Sur le site web du projet
Eucoban plusieurs fédérations syndicales
européennes présentent les évolutions
actuelles en matière de politique salariale dans les
différents états membres de l'UE. On y trouve en
outre des rapports sur les conflits de travail, la
législation nationale, les initiatives de l'UE et les
positions par rapport à la crise économique. Le
site est uniquement disponible en anglais.
Le
secteur financier au service de la société
L'organisation
à but non lucratif « Finance Watch » a
été créée le 30 juin 2011
à Bruxelles, à l'initiative de plusieurs membres
du Parlement européen. Des associations de protection des
consommateurs et des syndicats, y compris, la
Confédération européenne des syndicats
(CES) s’y est jointe. L'association veut mettre en place un
rapport de force pour contre balancer la pression du secteur financier.
Base de données des
accords d'entreprise transnationaux
La Commission
européenne a mis en place sur son site une base de
données, qui permet de consulter les textes des accords qui
ont été conclus au niveau de l'entreprise entre
les comités d'entreprise européens ou les
syndicats et la direction centrale. Il s’agit des accords qui
affectent plus d'un pays et qui réglementent des sujets
divers : les normes sociales minimales, l'égalité
des chances, la santé et la sécurité
ou les conséquences des restructurations.
Des
autres liens sont
compilés sous une liste de
liens.
|
11.
Des publications nouvelles
|
Un
état des CEE avant la mise en application des
nouvelles lois
À
l’occasion du congrès de la
Confédération européenne des syndicats
(CES) en mai 2011 à Athènes, l'Institut Syndical
Européen (ETUI) à Bruxelles anticipé
la publication d’une étude. Elle analyse sur 21
pages les méthodes de travail et la composition des
comités d'entreprise européens. Les
données statistiques provenant de la base de
données CEE de l'Institut sont à la base de cette
évaluation. De cette manière, les objectifs de la
nouvelle politique vont pouvoir être comparés avec
les pratiques en cours. L'étude fait partie d'une analyse
plus large, qui sera publiée prochainement sous forme de
livre. Elle est uniquement disponible en anglais.
Coopération
interculturelle sous examen
Au cours des
dernières années, l'Université
d'Erlangen-Nuremberg a étudié la
coopération transfrontalière des
représentants des salariés lors des
séances des comités d'entreprise
européens (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). L'accent a été mis
sur les conditions-cadres et leur influence
bénéfique sur la coopération. Le livre
a été publié le 30 août
2011, il présente les résultats empiriques
tirés de trois études de cas dans
l’industrie de l'automobile et de fournisseurs
d’automobiles. Les chercheurs ont analysé en
particulier la coopération interculturelle des
élus allemands avec leurs homologues dans les pays de
l'Europe centrale et orientale. Ils ont montré comment une
stratégie commune peut être
développée. Le livre est uniquement disponible en
allemand.
Médias
sociaux et leur impact sur les campagnes
Le 6 septembre
2011 la commission de conciliation britannique ACAS a
présenté un guide à l'usage des
médias sociaux. Quelques exemples récents du
Royaume-Uni ont montré comment les conflits sociaux et les
conflits du travail ont radicalement changé grâce
à des canaux de communication basés sur Internet.
Le guide met évidence les médias sociaux et leur
impact sur les employeurs, les syndicats et les
représentants des salariés, ainsi que le cadre
juridique. L'information est uniquement disponible en anglais.
Guide
pour les travailleurs frontaliers
Le 13 septembre 2011 a été
publiée la nouvelle édition d'un guide apportant
une aide aux employés travaillant temporairement ou
définitivement dans un autre pays membre de l'UE. Quel droit
de travail doit être appliqué dans des cas
concrets? Qu'advient-il des pensions? Quelles sont les
règles qui s'appliquent à la
sécurité sociale et au droit de
résidence? Où faut-il payer les taxes? Ces
questions sont traitées dans des chapitres distincts. Le
guide est disponible en quatre langues à la
Confédération européenne des syndicats
(CES) à Bruxelles.
D'autres documents ont été
compilés sur une page de
bibliographie.
|
12. Le réseau de
formation et de conseil « euro-ce.org » :
Quelques exemples de notre travail
|
CEE du secteur des produits médicaux
exercice la consultation
Le CEE de l'entreprise
américaine Stryker s’est constitué pour
un nouveau mandat du 19 au 21 septembre 2011 à Rome. Une
majorité des délégués
venant de dix pays ont été élus au CEE
pour la première fois. Dr. Werner Altmeyer et Bernhard
Stelzl du réseau de formation et de conseil «
euro-ce.org » assuraient cette formation de deux jours. Dans
le cadre de jeux de rôle, les membres du CEE ont ainsi pu se
familiariser avec les défis pratiques d'une restructuration
et d’un processus de consultation sur base de la nouvelle
directive CEE.
Séminaire
sur la renégociation des accords CEE
Du
10 au 12 octobre 2011 des élus d'Allemagne et l'Autriche
sont venus à la Wartburg à Eisenach, pour
discuter du contenu de leurs accords CEE. Prof. Dr. Wolfgang
Däubler a expliqué les aspects les plus importants
de la nouvelle loi. Neuf entreprises du secteur de l'informatique et
des télécommunications, des services de
bâtiment, du commerce, de l’optique, du
métal et les industries chimiques ont
été représentées
à ce séminaire.
Secteur
pharmaceutique : discussion de la nouvelle loi CEE
Du 17 au 19
octobre 2011, 48 membres de
comités d’entreprises de 25 entreprises de
l'industrie pharmaceutique sont venus à Hambourg. Lors de la
réunion, Werner Altmeyer du réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » a
présenté les systèmes de relations
industrielles dans l'UE et a expliqué les
caractéristiques de la nouvelle directive CEE. Selon
l’opinion de nombreux participants, il y a un grand besoin
pour faire correspondre le travail pratique dans l'industrie
pharmaceutique avec les nouveaux standards en vigueur.
|
Depuis
janvier 2009, le cabinet
« euro-ce.org » organise des conférences
techniques et des colloques pour les membres de comités
d'entreprise européens, de comités d'entreprises
SE et des groupes spéciaux de négociation. Au
total 269 représentants des salariés de 130
entreprises y ont participé jusqu'à
présent (cela correspond à environ 13% de toutes
les entreprises avec CEE en Europe). La majorité des
participants venaient d'Allemagne, de la France et de la Belgique, et
huit autres pays étaient également
représentés. Voici les formations actuelles :
Les cours d'anglais pour les
membres de comités d'entreprise européens
13.
– 18.11.2011 à Esher Place
(près de Londres)
Conférence de
Hambourg pour les CE européens et SE
Comme chaque année,
en janvier, aura lieu le symposium de deux jours à Hambourg.
Les thèmes :
Lundi 23 janvier 2012 : Au-delà de
l'information et de consultation. Comment faire évaluer le
CEE et le comité d'entreprise SE pour qu’il
devient un partenaire de négociation de la direction
centrale ?
Mardi
24 janvier 2012: Représentation
des salariés en Europe centrale et orientale
Les
deux journées peuvent être
réservées
séparément ou ensemble. Le programme est
actuellement en
préparation. La conférence sera traduite en trois
langues
(allemand, anglais et français).
Séminaire sur
l’adaptation des procédures de consultation
De
10 à 13 avril 2012 au Château de Montabaur
(photo), aura lieu un séminaire pour les CE
européens, il sera consacré au nouveau cadre
juridique de l’information et de consultation en cas de
restructuration. Comment un comité d'entreprise
européen peut-il mettre en place une procédure de
consultation et donner un avis juridiquement correct? Ce
séminaire s’adresse aussi aux CE des
Sociétés européennes.
Journée
découverte des CEE
En
parallèle, il y aura également un
séminaire de base. Il est destiné aux membres des
comités d'entreprise européens nouvellement
élus et les membres de comités
d’entreprise qui veulent en apprendre davantage sur les
différentes étapes pour la création
d’un CEE.
Des formations de l'institut de
formation continue
des comités d'entreprise (ifb)
Depuis
1998, l’ifb offre des formations pour des comités
d'entreprise européens. Les contenus de la formation ont
été élaborés en
collaboration avec le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
».
Formation de base : La voie
vers le comité d'entreprise européen
07.
– 11.11.2011 à Rottach-Egern
21.
– 25.05.2012 à Hambourg
26.
– 30.11.2012 à Cologne
Atelier d'approfondissement et
Bourse d'idées
04.
– 08.06.2012 à Hambourg
03.
– 07.12.2012 à Erfurt
Des manifestations
intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont publiés par :
Réseau
de formation et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Sandro Maier, Rudolf
Reitter, Bernhard
Stelzl
Distribution
de
l'édition allemande : 16.258 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 2.327 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.427 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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