1.
Un
nouveau litige CEE avec effet détonnant
|
Une convention
ancienne officiellement terminé pour la première
fois
La situation actuelle chez
Hewlett-Packard met en évidence le statut légal
de plus de 400 comités d'entreprise européens
fondés avant le 22 septembre 1996. Le 24 juillet 2012, le
CEE du groupe de technologie américain a
résilié l’ancienne convention de droit
belge conclue en mai 1996. 95 % des représentants ont
voté pour. En même temps, il a
décidé de poursuivre la direction centrale devant
le tribunal de travail de Bruxelles pour non-respect de la
procédure de consultation.
Conformément
à l'article 14 de la nouvelle directive CEE (ancien article
13), les accords signés jusqu'en 1996 ou modifiés
entre juin 2009 et juin 2011 sont exclus de la législation
CEE. Ce fut une concession faite au patronat en cours de la
procédure législative. Elle renforce donc les
accords dits « volontaires » qui restent souvent en
deçà des normes de l’ancienne
législation. Pour compliquer la résiliation de
telles conventions, la nouvelle directive CEE agit la menace
d’une période sans CEE allant jusqu'à
trois ans. Le CEE de Hewlett-Packard est le premier en Europe qui ne
s'est plus laissé en décourager.
Réduction massive de
personnel comme facteur déclenchant
Le 23 mai 2012, la direction
américaine avait annoncé la suppression de 27.000
des 325.000 postes de travail dans le monde entier. Rien
qu’en Europe, 8.000 postes de travail seront
supprimés, malgré qu’il n’y
ait pas de sureffectifs et que les résultats sont bons. Lors
de la séance extraordinaire du comité
d'entreprise européen du 12 au 14 juin 2012 à
Amsterdam, la direction centrale n'a pas présenté
de chiffres précis. Une situation semblable
s’était présentée dans le
temps pour la société de technologie
Alcatel-Lucent (voir rapport dans
CEE-News 1/2007). En avril 2007, le CEE avait obtenu
à Paris un jugement qui est toujours
considéré comme étant la
référence pour l’information
économique que la direction centrale doit fournir au CEE
(voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
Pour pouvoir entamer la
procédure de consultation, le CEE d'Hewlett-Packard a voulu
faire appel à des experts. Ceci a cependant
été refusé par la direction centrale
qui continue à considérer le CEE comme une
« séance de cinéma ». Ce fut
déjà le cas en 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008). Étant donné que des
chiffres ont été rendus publics pour la France et
les Pays-Bas et que le groupe a même
procédé à des licenciements en
Espagne, sans attendre l’avis du CEE, celui-ci a
déposé plainte. Le cas est comparable
à celui du sous-traitant
d'automobiles américain Visteon qui a voulu fermer une
entreprise en Espagne en 2011 sans consulter le CEE. Une plainte avait
également été introduite
(voir rapport
dans CEE-News 3/2011). Cependant les deux
cas sont différents en ce qui concerne
l'applicabilité de la nouvelle directive sur le CEE.
C’est le cas pour Visteon et non pour HP.
L'accord CEE sera
renégocié maintenant
La
résiliation
formelle de l'accord CEE de Hewlett-Packard était
indispensable pour cette raison. Maintenant, des modifications
à
l'ancien accord seront négociées pendant 18 mois.
Si
cette tentative échoue, le CEE se termine à la
fin de l'année 2013 et un
groupe spécial de
négociation (GSN) sera formé pour
négocier un accord CEE sur base de la nouvelle
législation dans un délai de trois ans. Il fait
voir si
la direction centrale continue à
accepter la législation belge ou qu’elle choisit
plutôt la loi britannique moins contraignante. Cette question
est justement en cours de traitement devant deux tribunaux de travail
allemands (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
L'opinion du
président-élu du CEE Udo Verzagt
Je crois que beaucoup
d’élus allemands font l’erreur de ne pas
suffisamment s’intéresser au modèle
français. Le comité d'entreprise
européen a été
créé en s’inspirant de ce
modèle. Les droits à l’information et
à la consultation sont tellement contraignants
qu’ils amènent réellement l'employeur
à la table de négociation. La
particularité de notre cas : la surveillance
boursière américaine voudrait voir la position
officielle du CEE avant de prendre des dispositions. Nous allons
seulement prendre position quand toutes les informations dont nous
avons besoin seront vraiment sur la table, ceci renforce notre position.
Annonce d’une
activité consacrée à ce sujet
La
situation actuelle chez HP
sera un des sujets de la conférence technique annuelle des
comités d'entreprise européens à
Hambourg du 28 janvier 2013. Le président-élu du
CEE Udo
Verzagt y fera un compte rendu du litige et des négociations.
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2.
Astuce: comment le CEE doit-il informer les membres du personnel?
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La
responsabilité collective de l'ensemble du comité
Selon
l'ancienne
législation, les membres d’un comité
d’entreprise européen étaient seulement
obligés d’informer et de consulter les
salariés de leur pays d'origine, de leur circonscription ou
de leur syndicat.
Depuis
juin 2011, les
comités d'entreprise européens, sauf ceux non
soumis à la nouvelle législation, ont une
obligation collective
par rapport à tous les pays qui tombent sous la
compétence du CEE. Conformément à
l'article 10 de la nouvelle directive, « les membres du
comité d’entreprise européen disposent
des moyens nécessaires … de
représenter collectivement les intérêts
des travailleurs » et doivent les informer « de la
teneur et des résultats de la procédure
d’information et de consultation ». Cela vaut
également pour les pays, dont les salariés ne
disposant pas d'un siège au CE européen, ou
lorsqu'il n'y a pas de représentation des
salariés. Dans de tels cas, le CEE a non seulement le droit,
mais même le devoir d'informer les salariés directement.
Il
n’y a pas de comités de groupe ou centraux dans
tous les pays
Si
les comités
d’entreprise de sites différents d'un pays sont
bien mis en réseaux, ou s'il n’y a qu’un
seul site par pays, la communication se passe
généralement sans problème. Mais que
faut-il faire,
- quand
il n'existe pas de
structure intersiège de la représentation des
salariés en Espagne?
- lorsqu’un
délégué britannique peut uniquement
donner des informations sur son site et qu’il n'a pas des
informations sur la situation des autres salariés
britanniques?
- lorsqu'un
délégué
italien informe uniquement les représentants de son propre
syndicat et exclut les représentants des autres syndicats
également représentés sur le terrain?
- lorsqu’un
délégué polonais ne peut pas
s’appuyer sur un comité d'entreprise dans son pays?
Le réseautage est
essentiel
La
nouvelle directive est
claire à ce sujet : il relève de la
responsabilité
collective du CE européen, de toujours informer tous les
salariés européens. Dans la pratique, il y a
cependant de nombreuses questions qui peuvent entrainer des
coûts considérables pour l'employeur.
- Un
délégué de la République
tchèque peut-il organiser une réunion des
représentants des salariés de son pays pour les
consulter ? Et ceci aux frais de l'employeur ?
- Un
délégué de Belgique peut-il voyager
pendant les heures de travail pour visiter les salariés des
autres sites dans son pays ? Et ceci aux frais de l'employeur ?
- Le
bureau peut-il nommer un de
ses membres, pour s’occuper directement des exploitations des
pays n'ayant pas de siège au CE européen ou
n’ayant pas représentation des salariés
?
- Le
CEE peut-il tenir une réunion du personnel en Hongrie pour
informer sur place les salariés des résultats de
l'information et de la consultation ? Cette question
est particulièrement critique lorsque
l'établissement en Hongrie est directement menacé
de fermeture.
La
nouvelle directive offre de nombreuses possibilités pour des
initiatives élargies
Répondre
à ces questions est d'une importance considérable
pour le renforcement de la coopération transnationale. Une
utilisation cohérente de la nouvelle législation
peut également faire utile à l'employeur de
mettre en place des comités d'entreprise ou de groupe,
là où il n'y en a pas. Pourquoi un CEE devrait-il
se muter en « méga-comité »
si des structures plus appropriées peuvent être
créées sur place ?
Quelques exemples pratiques
En
2005, le groupe
français Veolia Environnement avait
déjà prévu dans son accord
CEE de mettre en place des comités nationaux de dialogue
social dans tous les pays qui ne disposent pas de comités
centraux ou de groupe (voir rapport dans
CEE-News 1/2011). En mars 2012, l’accord SE du
groupe allemand Freudenberg avait déjà
fixé un droit d'accès à tous les
sites, en outre des séances d'information dans les sites ou
divisions d’un pays afin d'assurer une liaison directe avec
le comité d'entreprise européen (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
Attention
: la responsabilité collective ne s’applique pas
automatiquement !
Les
anciens accords conclus
avant septembre 1996, ou modifiés entre juin 2009 et juin
2011 sont exemptés d'appliquer la nouvelle
législation.
S’ils ne contiennent pas de règlement
adéquat, une renégociation de l'accord CEE
s’impose.
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3. Des accords d'entreprise exemplaires
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Améliorer
la qualité de vie au travail
Le
31 mai 2012, l'exploitant de
centrales nucléaires Areva a signé un accord avec
les syndicats français visant à
améliorer la qualité de vie. Il s'agit non
seulement de diminuer le stress au travail, mais également
de prendre des mesures en matière
d’équilibre entre vie professionnelle et vie
privée, de télétravail et du temps
partiels, y compris le congé parental. Un plan d'action doit
être réalisé dans chaque site de plus
de 50 salariés. Le rôle du CHS-CT se voit
également renforcé. Une instance
d’observation surveillera l'accord et présentera
un rapport annuel.
Dans
un premier temps l'accord
s’applique seulement à la France. Dans certains
cas et après une phase de test, de tels accords pourraient
être étendus au niveau européen plus
tard. Au niveau européen, Areva avait
déjà conclu un accord-cadre contre les
discriminations en novembre 2006 et un accord pour la gestion
prévisionnelle du personnel en avril 2011 (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Participation
« façon tedesco »
Le
4 juillet 2012 a
été signé à Sant'Agata
Bolognese en Émilie-Romagne, un accord
élargissant la participation pour les 980
salariés de Lamborghini. Le constructeur italien de voitures
de sport fait partie du groupe Volkswagen et met en œuvre un
accord-cadre signé en octobre 2009 entre la direction
centrale et le comité d'entreprise mondial (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
En
2011 les
représentants italiens avaient déjà
été préparés à
leur rôle élargi et avaient
été formés avec le soutien des
élus allemands. L'accord prévoit la mise sur pied
de groupes de travail bilatéraux sur des questions telles
que l'organisation du travail, la classification, la
sécurité et la participation aux
bénéfices. Les membres de ces groupes ont droit
à la formation et à la présence
d’experts. Ce contrat est une étape importante
pour les relations industrielles en Italie traditionnellement
axées sur les conflits. Les représentants des
salariés de Lamborghini voient leur rôle
sensiblement renforcé. La direction de Volkswagen estime que
la réussite d’un processus de changement et une
compétitivité durable sont uniquement possibles
avec des représentants du personnel bien formés.
En Italie Lamborghini se pose ainsi en modèle alternatif
à Fiat, qui est actuellement en conflit avec les syndicats
sur une tentative de contourner l’accord national.
Planification
responsable des RH dans une banque française
Le 11 juillet 2012, une Charte sociale a
été signée à Paris pour la
banque BNP Paribas, elle va bien au-delà du contenu habituel
d'un tel accord. L’accord avait été
négocié durant 18 mois avec la participation du
CE européen. La Charte sociale définit un cadre
pour la conception des changements opérationnels et
l'implication des comités locaux dans tous les pays qui
relèvent du champ de compétence du CEE. Les
entretiens personnels seront soumis à une norme minimale
européenne et il s’agit de rendre transparente la
planification des emplois. Conformément
à l'accord, celui-ci est révisé
annuellement lors d'une réunion du comité
restreint du CEE, qui tiendra compte des progrès accomplis
dans les différents pays.
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4. Des études
actuelles sur les salaires et les secteurs industriels
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Les
salaires réels continuent à baisser en Europe
La
Fondation Hans
Böckler qui réalise une fois par an un rapport sur
les salaires en Europe a publié une nouvelle version en juin
2012. Selon le rapport, les revenus du travail dans l'UE
ajustés à l'inflation ont diminué de
0,9 % en 2011. En 2012 ils devraient se contracter de 0,5 % et dans les
pays particulièrement affectés par la crise,
comme la Grèce et le Portugal de 7,5 % respectivement de 6,1
%. On remarque une évolution particulièrement
positive en pourcentages pour la Bulgarie, le niveau des salaires reste
cependant encore très bas. En Europe occidentale, la
croissance est la plus importante en Suède et en Autriche,
l'Allemagne ne peut prétendre qu'à une
augmentation de 0,3 % (pour agrandir, cliquez sur l'image).
Les banques continuent
à supprimer des emplois
Le 3 septembre 2012, UNI
Global, la
fédération mondiale des syndicats des services a
présenté une analyse de la situation de l'emploi
dans le secteur financier. Bien que presque toutes les grandes banques
augmentent leurs profits, ils continuent joyeusement à
réduire l’emploi. La Belgique est actuellement le
pays le plus touché par la délocalisation en
Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Dans les pays scandinaves, l'impact
de la crise financière sur les employés de banque
est moins grave parce que les syndicats sont forts et que la
négociation collective a pu atténuer les effets.
L'étude montre également que les conditions de
travail se sont fortement détériorées
en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. Les textes
suivants sont seulement disponibles en anglais :
Les prévisions pour
l’emploi dans le secteur de l'énergie
Quelles seront les
conséquences d’une réduction des gaz de
serre sur la situation des salariés dans des entreprises du
secteur de l'énergie ? Quelles sont les
conséquences pour le développement du secteur
d’une notation de crédit ou de
l'arrivée d’un investisseur financier comme la
Chine ? Est-ce que la séparation entre réseaux de
distribution et production ou l’apparition d'exploitants
internationaux de réseaux présentent un danger
pour des droits des salariés ? La
Fédération syndicale européenne des
services publics (FSESP) avait chargé
l’université de Greenwich de réaliser
une étude à ce sujet. Elle est sortie le 7
septembre 2012 et s’adresse aux entreprises avec un
comité d'entreprise européen. Les textes suivants
sont seulement disponibles en anglais :
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5. Les initiatives
de la
Commission européenne
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Les accords d'entreprise
transnationaux doivent être renforcés par voie
légale
Le 10 septembre 2012, la
Commission européenne à Bruxelles a
publié un document de travail pour connaître
l'opinion des partenaires sociaux et du grand public concernant une
proposition législative visant à
réglementer les accords d'entreprise transnationaux.
Jusqu'à la fin de 2012, les réponses aux neuf
questions posées peuvent être soumises. Le
document a été préparé par
un groupe d'experts fondé en 2009.
Les
accords transnationaux
d'entreprise existent depuis 2000 dans un nombre grandissant
d'entreprises. Ils vont au-delà de la portée
limitée de l'information et de la consultation de la
directive CEE, en introduisant des normes sociales ou en
règlementant l’anticipation de restructurations.
En début 2012, 224 accords ont été
enregistrés dans 144 entreprises, ils touchent plus de 10
millions de salariés. Fréquemment,
c’est le comité d'entreprise européen
qui les initie ou qui est du moins impliqué dans la
négociation et le suivi. Jusqu'à
présent, cette nouvelle forme de convention collective
n’a pas de valeur juridique. Est-ce que les protocoles
d'accord pourraient devenir exécutoires dans tous les pays
de l'Union européenne, y compris le Royaume-Uni ? Et qui
devrait être la partie contractante : le comité
d'entreprise européen (= modèle allemand) ou les
syndicats (= modèle français), ou même
les deux? (voir rapport
dans CEE-News 3/2010). Les organisations patronales rejettent
strictement toute législation en la matière.
En
2006, un groupe d'experts
avait déjà préparé une
étude à ce sujet pour le compte de la Commission
européenne (voir rapport dans
CEE-News 2/2006). La Commission avait publié en
2008 un premier document de travail, procédant à
une évaluation des textes des accords. Depuis octobre 2011,
il y a une base de données des accords d'entreprise
transnationaux en ligne.
Les socialistes au
Parlement européen poussent à une initiative
législative plus large
Un coup de pouce
supplémentaire devrait être apporté
à cette audience, si le Parlement européen
approuvait une résolution, présenté le
8 juin 2012 par le groupe socialiste au sein de la
Commission de l'emploi et des affaires sociales. Elle va
beaucoup plus loin que le
document de la Commission européenne et contient 16
recommandations spécifiques sur les droits des
salariés en cours de restructuration. Cela permettrait de
mettre en place des normes minimales pour la gestion
prévisionnelle des emplois,
les plans sociaux et les accords sur l'équilibre
des
intérêts en Europe.
Si la
demande trouvera une majorité au Parlement, la Commission
européenne serait tenue de déposer un projet de
directive dans les trois mois ou à exposer les raisons de
leur inactivité. La majorité est cependant encore
loin d'être certain pour le vote qui interviendra en
séance plénière du Parlement
européen en novembre 2012.
Le
droit de grève demeure intact pour l'instant
Le 11 septembre 2012, la
Commission européenne a retiré son projet
d'observation des conflits de travail, qu'elle avait soumis en mars
2012. Le projet avait été
sévèrement critiqué par les syndicats.
De nombreux parlements des pays européens avaient
adressé une réprimande à Bruxelles
pour intervention illicite dans les affaires nationales (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
|
6. Les
retardataires adoptent la nouvelle législation CEE
|
La
Grèce dépasse de plus de neuf mois
Après un
avertissement pour non-transposition de la nouvelle directive
adressé à trois pays par la Commission
européenne en novembre 2011 (voir rapport dans
CEE-News 4/2011), il y a enfin des résultats. Le
1er mars 2012, le Journal officiel grec a publié la
transposition de la directive en Loi grecque.
La
publication était précédée
par plusieurs consultations entre le gouvernement et les interlocuteurs
sociaux. D'après les syndicats grecs, la
quatrième version du projet de loi contient des
améliorations significatives. Elle a finalement
été adoptée sous forme de loi. Alors
que de nombreuses entreprises ont un siège en
Grèce, il n’y a qu’une seule
société avec un CEE de droit grec : la
société Coca-Cola Hellenic Bottling Company.
Cette société cotée en bourse remplit
les bouteilles de la compagnie Coca-Cola et d'autres
sociétés et les vend en Italie, en Autriche et en
Europe de l'Est. Les textes suivants sont seulement disponibles en
anglais :
L’Italie
dépasse de quatorze mois
Alors
qu’il avait fallu huit ans (jusqu'en 2002), au
législateur italien pour mettre en œuvre la
directive CEE de 1994 ce qui était un record
européen (voir rapport dans
CEE-News 2/2006), elle a été
retardée de seulement 14 mois cette fois-ci, grâce
à la pression exercée par la Commission
européenne. Ce que le gouvernement Berlusconi avait
repoussé avec nonchalance pendant plus de deux ans, le
nouveau gouvernement Monti a achevé dans un délai
raisonnable. Le 11 août 2012 est entrée en vigueur
la loi CEE révisée. Il est basé sur
une déclaration conjointe entre les syndicats et les
organisations patronales d’avril 2011.
Le
Luxembourg en dernière ligne droite
Le
seul pays de l'UE à ce jour qui n'a pas encore mis en
œuvre la nouvelle directive CEE, c’est le
Grand-Duché. Depuis novembre 2011, le projet de loi est
devant le Parlement pour examen, certains détails font
toujours objet de discussions, tel que le droit à la
formation des membres des CEE. Le 6 juillet 2012 lors de la
dernière session de la Commission du travail et de l'emploi
avant la pause estivale, le texte de loi a été
modifié. L'adoption définitive de la loi est
probablement imminente.
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7.
Actualisation des accords CEE
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Un
assureur italien agit plus rapidement que son gouvernement
Le 4 mai 2012, l'accord CEE de Generali a
été adapté aux normes de la nouvelle
directive CEE au siège à Trieste. Le groupe
d'assurance, dont fait partie l’assureur allemand
Volksfürsorge, a créé un CEE de droit
italien en 1997. Comme il ne s’agit pas d’un
accord « volontaire » d’avant
1996, ce sont les normes de la nouvelle directive CEE qui
s’appliquent. La signature a eu lieu même avant
l’entrée en vigueur de la nouvelle loi italienne
sur le CEE le 11 août 2012.
Le nombre de
membres du CEE augmente de 37
à 43, dont sept des sièges sont
attribués à l'Italie et six à
l’Allemagne. Il se réunit deux fois par an, la
deuxième session se déroule comme manifestation
de formation sans la direction. Les affaires courantes sont
gérées par un bureau de huit membres. Le CEE peut
également former ses propres groupes de travail. Si plus que
la moitié de la main-d'œuvre d'un pays est
affectée par des circonstances exceptionnelles, le
comité restreint peut demander une réunion. Ce
droit en cas d’un seul pays concerné va
au-delà des prescriptions minimales de la nouvelle directive
et s'appuie sur le règlement du dialogue social convenu en
novembre 2006 dans le cadre d'une Charte sociale européenne
(voir rapport
dans CEE-News 1/2007). Les textes suivants sont seulement
disponibles en anglais :
La poste allemande élargit le processus
de consultation
Le 24 mai 2012,
l'accord CEE de Deutsche Post DHL
a été actualisé lors d'une
réunion à Berlin (photo). Fondé en
2003, le CEE est l'un des rares organes « mixtes »
en Allemagne. En plus de 50 représentants des
salariés issus de 30 pays du marché
intérieur, il y a également 25 membres de la
direction. La plénière se réunit deux
fois par an. Le bureau est également paritaire et a deux
présidents: un manager et un élu.
Cet accord
intègre non seulement les
nouveaux standards de l'information et de la consultation, mais
décrit également de manière
détaillée le processus de consultation. Celui-ci
s’arrête uniquement quand la direction a
donné des réponses motivées aux avis
formulés. La quantité et la qualité
des rapports financiers ont été
spécifiées dans le détail. Il
s’y ajoute un droit étendu à la
formation typique de la législation CEE allemande.
L'accord CEE donne à tous les collaborateurs en Europe, le
droit d'élire les représentants des
salariés et un droit d'accès à tous
les établissements pour les membres du CEE. Les documents
suivants sont seulement disponibles en langue anglaise :
Les
nouvelles normes CEE également applicables en Inde
Le 14 juin 2012 a été
signé à Munich, un accord CEE
actualisé pour l'entreprise de
télécommunications Colt. Fondé en
2004, le CEE est l'un des cinq de droit luxembourgeois (à
côté de RTL, ArcelorMittal, Transcom et Monier).
Colt
exploite des réseaux de fibres optiques et des centres de
données pour les clients d'affaires. Le groupe a
été fondé à Londres en 1992
par le fonds d'investissement américain Fidelity. Il n'est
donc pas surprenant qu'il s'agisse d'un accord CEE
d’inspiration anglo-saxonne.
Un
élément typique est la
règle de la confidentialité. L'accord va
même jusqu'à expressément interdire les
conférences de presse des membres du CEE. Toute infraction
peut faire perdre le mandat au CEE. Il est plutôt rare dans
les textes européens continentaux de ne pas faire
état d’une renégociation de l'accord
CEE en cas de changements structurels dans le groupe comme le
prévoit l'article 13 de la nouvelle directive
européenne (voir rapport dans
CEE-News 4/2011).
Du
côté positif, il faut
signaler l’étendue de l’accord. Dans la
région Europe/Moyen-Orient, Colt compte le plus de
salariés en Inde, suivie du Royaume-Uni, de l'Espagne et de
l’Allemagne. L'Inde a, par conséquent, un membre
avec droit de vote au comité d'entreprise
européen. Dans le passé, une réunion
plénière ordinaire du comité
d'entreprise européen a même
été tenue sur le sous-continent. En Europe sont
représentés 13 pays de l'UE et la Suisse. Les
trois membres du bureau se réunissent chaque trimestre,
maintenant sous la présidence allemande. Les sessions
plénières ont lieu deux fois par an et durent
trois jours. Une médiation des conflits internes avec effet
suspensif est prévue. Le texte suit à peu
près la définition de l'information et de la
consultation de la nouvelle directive européenne, les
membres du CEE disposent à l’avenir d’un
meilleur cadre pour leur mandat.
Une
sélection d’accords CEE a
été compilée sur une page de
téléchargement.
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8. Des nouveaux comités d’entreprise
européens
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Une Spin off de TUI
fonde son propre CEE
Le 9 mai
2012 a été constitué au
siège social à Hambourg, le nouveau CEE de
l’armateur Hapag Lloyd. La mise en place du CEE
s’est avérée nécessaire
après la vente de la participation majoritaire dans la
division de « conteneurs » par la
société mère TUI en 2008. Hapag Lloyd
a 6.900 salariés à travers le monde.
L'accord
CEE a
été signé en octobre 2011. Il
prévoit une session plénière annuelle
et quatre réunions du bureau, composé de deux
élus allemands et d'un représentant venant
d'Italie, du Danemark et des Pays-Bas. Étant
donné que le nouveau CEE est de droit allemand, il
prévoit un droit de formation d’une
durée de six jours par mandat, les membres du CEE peuvent
également l’utiliser pour participer à
des événements extérieurs à
titre individuel.
Un groupe
d’infrastructure
espagnol fixe des règles claires pour la consultation
Le 23 juillet 2012,
après trois années de négociations, a
été signé à Barcelone un
accord CEE pour Abertis. La société exploite et
gère des autoroutes, des parkings, des aéroports
(y compris Luton en Angleterre) et des infrastructures de
télécommunications et de logistique. Cet accord
est déterminant par rapport aux
réalités espagnoles. Il donne non seulement une
définition très large de la compétence
transnationale, mais donne également en détail le
cadre du processus de consultation, y compris la participation des
salariés.
Parmi les
faiblesses, citons
les possibilités limitées du bureau pour
organiser ses propres réunions. Les cinq membres ne peuvent
se réunir qu’une seule fois par an, directement
avant la session plénière, faute de quoi ils sont
obligés de passer par la visioconférence. Le CEE
peut créer ses propres groupes de travail sur des questions
telles que la santé et la sécurité.
Toutefois, ceux-ci ne peuvent pas entraîner des
coûts et ne peuvent donc que fonctionner par voie
électronique. Le CEE a un droit d'accès
à tous les sites en Europe et à la formation.
L'Espagne envoie onze délégués au CEE,
la France quatre, la Suède et le Royaume-Uni ont chacun un.
Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue espagnole :
Épreuve de
vérité pour le droit des CEE au Royaume-Uni
La
compagnie
aérienne britannique easyJet dont le siège est
à Luton, a un comité d'entreprise
européen depuis fin 2011, il a été
créé sur base des prescriptions subsidiaires de
la nouvelle loi CEE. Pendant les négociations
entamées en 2008, il n’avait pas
été possible de conclure un accord CEE de droit
britannique pour les 6.000 salariés dans sept pays de l'UE.
Selon l’ancienne législation, un échec
des négociations était plutôt
défavorable aux salariés, la nouvelle
législation a par contre retourné cette
situation. L'exemple de la deuxième plus grande ligne de
vols bon marché en Europe (après Ryanair) montre
l'importance de la nouvelle directive CEE pour renforcer la position
des salariés. Les consultants anglo-saxons des directions
mettent déjà en garde contre toute non-conclusion
d'accord CEE comme c’était le cas pour easyJet.
En juin
2008, le syndicat Unite
avait déjà critiqué les
irrégularités pour
l’élection des membres du GSN au Royaume-Uni, ce
qui avait conduit à une décision
antérieure de la Commission centrale d'arbitrage (CAC). Le
12 janvier 2012, Unite a ouvert une procédure
légale vis-à-vis de la direction centrale
d'easyJet concernant le droit à la formation des membres du
CEE et son financement. La plainte ayant été
retirée entretemps, il n'existe actuellement pas de normes
juridiques applicables à d'autres
sociétés au Royaume-Uni. Il reste toujours une
incertitude quant à savoir si les membres d’un CEE
peuvent choisir librement leurs prestataires de formation et ceci
contre l'avis de l'employeur, et si les coûts sont
à charge de l'employeur (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
Entre-temps,
la direction
centrale d’easyJet a cédé à
la pression du CEE et a mis en place une procédure de
consultation du style français dans le cas de la fermeture
prévue de sa base à Madrid. Les membres du CEE
peuvent être conseillés par des experts
comptables. La direction centrale a même accepté
de ne commencer les négociations avec les syndicats
espagnols qu’après la présentation de
l'avis du CEE. Les textes suivants sont seulement disponibles en
anglais :
|
9. Un regard
au-delà de l’Europe
|
Saab convient de standards
mondiaux minimums
Le 13 juin 2012, la
société de défense et
d'aérospatiale suédoise Saab à
Stockholm a signé un accord-cadre international avec les
syndicats. Il garantit le respect des normes fondamentales du travail
aux 13.000 salariés dans le monde et la reconnaissance des
représentants. L’accord s'étend
également aux fournisseurs et contient un protocole
additionnel excluant la promotion de syndicats « jaunes
» par l’employeur. Ce qu’avait
également été garanti par la
société électrique suédoise
Electrolux en décembre 2010 (voir rapport dans
CEE-News 1/2011).
Siemens
signe sans enthousiasme
Après
de longues discussions, un accord-cadre international a
été signé pour Siemens le 25 juillet
2012 à Francfort-sur-le-Main. Il contient une
référence aux principes de l'Organisation
internationale du travail (OIT) et souligne la coopération
constructive avec les représentations des
salariés partout dans le monde. La liberté de
créer une représentation des salariés
en fait également partie. La vérification de
l’application de l’accord se fera une fois par an
par une délégation d’IG Metall et du
comité central d’entreprise allemand.
S’y ajoutent des séances tournantes avec des
représentants des salariés locaux dans les
différentes parties du monde. Le comité
d'entreprise européen de Siemens n’a pas
été associé, ce qui est assez
exceptionnel.
En
début septembre 2012, l'accord a été
soumis à épreuve : la direction locale
d’une entreprise de Siemens aux États-Unis avait
chargé un conseiller spécial pour
éviter la création d’une
représentation des salariés. Les prestations de
ces « chasseurs de syndicats » sont
communément appelées des pratiques
« Union Busting ». Le syndicat IG Metall
a protesté auprès de la direction centrale de
Munich contre cette violation de l'accord-cadre international. Des
incidents similaires ont été signalés
à plusieurs reprises dans d'autres entreprises (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
Un
groupe de construction
espagnol s'est engagé à respecter les standards
sociaux
Le 19 septembre 2012 a
été signé à Madrid, un
accord-cadre international entre Obrascon Huarte Lain (OHL) et
l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du
bois (IBB). L'accord garantit un partenariat social et la
négociation collective aux 23.000 travailleurs à
travers le monde. Une fois par an, la direction centrale et les
syndicats espagnols vont se concerter sur le respect de l'accord. En
cas de violation, l'accord prévoit des règles de
médiation : les problèmes seront d'abord
examinés avec la direction locale sur place, puis par un
comité de suivi au siège du groupe à
Madrid (photo).
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10.
Des sites web intéressants
|
Un metaservice de traduction
financé par l'UE
La diversité linguistique est un
défi majeur pour l'intégration
européenne. En outre des 23 langues officielles dans l'UE,
il y a également de nombreuses langues minoritaires comme le
catalan. Les institutions européennes à Bruxelles
sont des employeurs importants de traducteurs et
d'interprètes. Ces dernières années,
un service de traduction en ligne a été
développé avec le soutien financier de l'UE. Il
est non seulement libre d'utilisation, mais également
qualitativement différent de bien d’autres
services tels que Google ou Babylon. Il consulte plusieurs programmes
en même temps et présente les résultats
directement les uns après les autres. Il peut même
traduire des pages Web entières. Le service de traduction
est coordonné par un institut de recherche à
Budapest.
Réseau
de droit du travail européen
Depuis 2008, le
réseau « European Labour Law Network »
intervient comme comité consultatif officiel de la
Commission européenne pour les questions du droit du
travail. Le réseau, qui regroupe des scientifiques de tous
les pays de l'UE, exploite un site Web en anglais. On y trouve les
dernières nouvelles sur l'évolution du droit du
travail national et européen. Le réseau est
coordonné par les Universités de
Francfort-sur-le-Main et de Leyde aux Pays-Bas.
Lobbying à Bruxelles
L’association
« LobbyControl » de Cologne renseigne sur les
structures du pouvoir et l'influence secrète de
l'économie sur la politique allemande et
européenne. Il dirige l’encyclopédie en
ligne « Lobbypedia » qui présente de
manière critique des cas individuels de lobbying. Une
nouvelle édition du LobbyPlanet Bruxelles a
été publiée en septembre 2012, un plan
de ville du quartier européen de Lobbying. Les documents
suivants sont seulement disponibles en langue allemande :
Solidarité
internationale dans la chaîne de sous-traitance du textile
Depuis des années le
projet exCHAINS, qui est soutenu par le syndicat ver.di, rend
transparentes les conditions de travail des ouvrières dans
l'industrie textile des pays d'Asie du Sud. Le site Web contient
également des informations de fond sur certains pays.
Nous
avons compilé
de nombreux autres liens intéressants dans une collection de liens.
|
11.
Des nouvelles publications
|
Un
Knigge interculturel - non seulement pour les managers
Au
printemps 2012 a été publiée une
nouvelle
édition de ce Knigge des affaires qui présente
individuellement les pays les plus importants de l'UE. À
travers
ce livre, les élus apprennent pourquoi il faut
prévoir
plus de temps en France, que le bavardage en dehors des
réunions
est très important en Angleterre, que la sympathie est la
base
la plus importante pour la discussion avec les Italiens, que les
questions les plus importantes se règlent en mangeant en
Espagne
et qu’en Finlande il est préférable de
ne pas
interrompre celui qui parle. Le langage corporel et les
pièges
à éviter sont discutés en
détail. Un
nouveau chapitre est celui de l’étiquette pour les
communications électroniques. Le livre est seulement
disponible
en langue allemande.
Événement
à venir : La communication interculturelle pour les
élus
Une
formation à la communication interculturelle est
proposée
aux membres germanophones de CEE, du 27 au 29 mai 2013. Le
séminaire aura lieu à Hambourg, à bord
du
bateau-musée Rickmer Rickmers sur l'Elbe.
Les relations de travail dans
l'Europe du Sud-Est
Au printemps 2012, le projet régional
« Relations
industrielles et dialogue social en Europe du Sud Est » de la
Fondation Friedrich Ebert à Belgrade a
présenté un
rapport annuel pour onze pays (de l'Adriatique à la mer
Noire).
Parmi eux se trouvent les pays de l'Union européenne, la
Slovénie, la Roumanie et la Bulgarie, ainsi que la Croatie,
pays
candidat qui fera partie de l'UE à partir du 1er juillet
2013
(voir rapport
dans CEE-News 2/2010).
Les mises à jour annuelles pour chaque pays existent
déjà depuis un certain temps, mais en anglais
seulement.
La série est complétée par des
publications
thématiques sur certains pays de l'Europe du Sud-Est.
Événements
: Des séminaires en Europe du Sud-Est
De
20 au 22 mars 2013, se tiendra à Bucarest, une rencontre
germano-roumaine des élus. Du 3 au 5 juillet 2013, les
membres
du CEE peuvent se faire une idée sur place du droit de
travail
du nouveau pays de l'UE, la Croatie.
Comparaison
des services d’inspection du travail par pays
En
juin 2012, la Fédération syndicale
européenne des
services publics (FSESP) à Bruxelles a publié une
étude sur le rôle et les fonctions de l'inspection
du
travail dans 15 pays. Les organismes gouvernementaux comme ceux en
Allemagne, au Danemark et au Royaume-Uni ont le moins de pouvoir, ils
sont uniquement chargés des questions de santé et
de
sécurité au travail. Dans la plupart des pays de
l'UE les
pouvoirs de l'inspection du travail vont cependant beaucoup plus loin :
elles surveillent l'emploi, les heures de travail, les salaires et
l'égalité de traitement entre hommes et femmes.
Les
inspecteurs du travail dans ces pays disposent de droits
équivalents à ceux des comités
d’entreprises
en Allemagne.
La
situation actuelle des syndicats polonais
En
juin 2012, l'Institut syndical européen (etui) à
Bruxelles a publié une deuxième étude
nationale
sur les syndicats en Europe centrale et orientale (la
première
étude dans cette série consacrée
à la
Tchéquie a été publiée en
décembre
2010, voir rapport
dans CEE-News 4/2010).
L’étude présente sur 98 pages
l'histoire du
mouvement syndical polonais, décrit les organisations
d'aujourd'hui, leur fragmentation et l’évolution
des
membres. En 2010, 10 % seulement de la population active polonaise
était syndiqué. L'annexe à la
présente
étude contient une chronologie des principaux
événements dans le domaine des relations de
travail et un
glossaire syndical très complet. L'un des auteurs, le Dr Jan
Czarzasty était un des intervenants de la
conférence de
Hambourg de la EWC Academy en janvier 2012. Les documents suivants sont
seulement disponibles en langue anglaise :
D'autres documents ont été
compilés sur une page de la
bibliographie.
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12. La EWC Academy :
quelques exemples de notre travail
|
Système
de reporting pour les élus
Lors
d'une réunion de projet à Budapest (photo), du 26
au 27
juin 2012, les membres du comité d'entreprise
européen de
Donata Holding SE ont développé un
système de
reporting des données économiques et sociales sur
Internet. Le but de cet outil, conçu avec le soutien de la
EWC
Academy, est une meilleure utilisation du droit à
l'information
et à la consultation du comité
d’entreprise de la
SE, surtout dans l'approche des restructurations transnationales.
Le
comité d'entreprise européen de la SE du groupe
de
parfums est actuellement confronté à des
réaffectations de postes de travail. Depuis
février 2012,
il y a une procédure en cours devant le tribunal du travail
à Ludwigshafen en raison de non-respect des droits
à
l’information et à la consultation (voir rapport dans
CEE-News 1/2012). Le CEE est
conseillé par la EWC Academy.
La
division spatiale d'EADS proche d’une
actualisation de l'accord CEE
Lors
d'une session plénière, le 5 juillet 2012, le CEE
d’Astrium à Brême a
été informé
par la EWC Academy sur les possibilités d'adaptation aux
nouvelles normes européennes de son accord CEE. Le
comité
spatial européen d’Astrium - le nom officiel du
CEE -
représente 15.000 employés de la division
spatiale d'EADS
en Allemagne, en France, en Espagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
Sous l'égide de la société holding
d'EADS, on
retrouve trois autres comités d'entreprise sectoriels
européens, tels que Airbus (voir rapport
dans CEE-News 1/2012).
Troisième rencontre
franco-allemande des élus à Paris
Le
18 septembre 2012, environ 25 participants au séminaire ont
discuté à la Maison Internationale dans la
périphérie de Paris (photo) des d'instruments
pour
garantir l'emploi en temps de crise. L'événement
a eu
lieu pour la troisième fois. Pour la première
fois
étaient également présents des
représentants de Finlande, de Suisse et du Royaume-Uni. Des
cas
pratiques du groupe de tourisme TUI et l'équipementier
automobile Bosch étaient au programme. La veille les
participants non français ont pu se familiariser avec les
subtilités du système de representation des
salariés en France. La visite d’un salon
commercial
destinée aux comités d’entreprise
français
était au programme le lendemain du séminaire.
Séminaire
CEE
italo-allemand à Bolzano
Des
représentants de salariés de l'Allemagne, de
l'Italie et
du Tyrol du Sud se sont rencontrés du 27 au 28 septembre
2012
à Bolzano (photo) pour mieux comprendre le
système des
relations de travail de l’autre pays. Un membre CEE allemand
a
informé des activités européennes de
la banque
italienne UniCredit et un délégué
italien a
donné sa vision du travail au sein du CEE du groupe allemand
Volkswagen. Étant une passerelle entre espaces
linguistiques, le
Tyrol du Sud a pu faciliter la compréhension mutuelle.
Formation pour le CEE de British
American Tobacco
La
séance plénière annuelle du
comité
d'entreprise européen a eu lieu du 1 au 2 octobre 2012
à
Madrid. Environ 25 délégués de presque
tous les
pays de l'Union européenne ont été
formés
aux systèmes des relations de travail par la EWC Academy. Le
deuxième plus grand groupe de tabac au monde dont le
siège est à Londres a créé
son CEE en 1996.
|
13.
Les
dates actuelles de séminaires
|
Le
programme des séminaires en 2013
Depuis
janvier 2009, la EWC Academy et son prédécesseur
organisent des conférences techniques et des colloques pour
les
membres de comités d'entreprise européens, de
comités d'entreprises SE et des groupes spéciaux
de
négociation. Au total 406 élus de 173 entreprises
y ont
participé jusqu'à présent (cela
correspond
à environ 17 % de toutes les entreprises avec CEE en
Europe).
Pour l’année 2013, il y a un dépliant
en langue anglaise donnant un
aperçu des évènements
prévus. Autres dates
et sujets de séminaire sont en préparation.
Conférence
anglo-allemande de comités
d’entreprise à Londres
C’est
déjà la deuxième fois que se tiendra
à Londres une conférence du 25 au 26 octobre
2012. L'événement sera traduit
simultanément (anglais, français, allemand). Elle
est adressée à tous les membres des
comités d'entreprise européens de droit
britannique, et aux représentants des salariés
qui souhaitent se familiariser avec le système britannique
des relations sociales. Les textes suivants sont uniquement disponibles
en anglais :
Conférence féminine
sur l’égalité des chances
Au-delà
de la participation des femmes au sein des conseils de surveillance, il
sera question des possibilités d’action des
comités d’entreprises pour prévenir la
discrimination et pour concilier travail et vie privée lors
de cette conférence à Hambourg. A l'ordre du jour
du colloque qui se déroulera du 15 au 16 novembre 2012 : des
présentations de spécialistes et des exemples
pratiques de travail des CEE et des comités de groupe en
matière d'égalité.
La représentation des
salariés dans les entreprises internationales
Du
19 au 23 novembre 2012 aura lieu à Hambourg, un
séminaire, qui s’adresse non seulement aux membres
de CEE, mais également aux membres de comités de
groupe, aux représentants des salariés aux
conseils de surveillance et aux assistants des CE dans les entreprises
internationales. En plus de la journaliste Michaela Böhm,
l’ancien président-élu du CEE de
General Motors, Klaus Franz (photo), interviendra en tant que
conférencier.
5e conférence
à Hambourg pour les comités
d’entreprises SE et européens
Comme
chaque année au mois de janvier aura lieu une
conférence de deux jours à Hambourg. Les
thèmes :
Lundi 28
janvier 2013 :
Les tendances actuelles du paysage CEE – la nouvelle
jurisprudence et des exemples d'activités de CEE
Mardi 29
janvier 2013 :
visite de l'usine d’Airbus à Hambourg et
présentation par les membres du CEE d'Airbus
Des
interprètes simultanés (anglais –
allemand –
français) assurent la communication fluide pendant
la
conférence. Les documents suivants sont seulement
disponibles en
langue anglaise :
Des
manifestations
intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont publiés par :
EWC Academy
GmbH
Rödingsmarkt 52, D-20459 Hamburg
www.ewc-academy.eu
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Manfred Bobke, Rita da Luz
Distribution
de
l'édition allemande : 18.381 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 2.771 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.799 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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