1.
Une
nouvelle révision de la directive CEE en vue
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L’agenda
«emploi» bien rempli à Bruxelles
Pour
au plus tard le 5 juin 2016, la Commission européenne
à
Bruxelles doit présenter au Parlement européen et
au
Conseil européen un rapport sur la mise en œuvre
de la
nouvelle directive CEE – comme le prévoit
l'article 15 de
la présente directive. Mais ce n’est pas tout, car
le
paragraphe suivant dit : «la Commission européenne
soumet
les propositions appropriées le cas
échéant», en clair: une nouvelle
révision
est en cours.
En
préparation de son rapport, la Commission
européenne
prévoit déjà une étude
d'évaluation
des problèmes dans l'application de la nouvelle directive
CEE.
Le point de départ pour une amélioration de la
base
juridique des comités d’entreprise
européens a
été mis de manière significative pour
l'année 2015. Ceci coïncide avec le
nommé «
fitness check » de plusieurs des directives sur l'information
et
la consultation, qui sous l’argument de la
réduction de la
bureaucratie pourrait amener une réduction des droits des
travailleurs. La Commission européenne sortante avait
présenté un rapport intérimaire en
juin 2014.
Indépendamment
de ce bilan, la Commission européenne veut «
consolider
» plusieurs directives sur l'information et la consultation
les
travailleurs, c'est-à-dire unifier les
définitions et
rectifier les différences. Il s'agit notamment de la
directive
sur les licenciements collectifs de 1998, la directive sur la
protection des droits des travailleurs en cas de transfert
d’entreprise de 2001 et la directive sur l'information et la
consultation des travailleurs au niveau national de 2002. La directive
sur la participation dans la société
européenne
(SE) de 2001, la directive sur les fusions transfrontalières
(directive « fusions ») de 2005 et la directive sur
la mise
en place d'un comité d'entreprise européen
(directive
CEE) en 2009 . Le processus de consultation joue un rôle
central
dans l'ensemble de ces directives.
Que signifie le terme
« consultation »?
Si
on veut tailler d’une pièce le droit de travail,
il faut
arriver à une définition commune de la notion de
consultation. La question se pose pour chaque comité
d'entreprise européen : «séance
cinéma» ou négociation de
questions
transnationales? Si la consultation est
interprétée
à la française, l'employeur ne peut rien mettre
en
œuvre tant que la représentation des
salariés n'a
pas rendu un avis. Avec une utilisation intelligente de ce concept, les
négociations se déroulent dans les
coulisses avant
d'émettre un avis officiel (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
Les règles standard de la directive SE
considèrent la
consultation non comme une « pause-café
», mais
incitent les interlocuteurs à « se
réunir pour
parvenir à un accord ». Servira-t-elle de
modèle
pour l'ensemble des directives?
Annonce
d'événement
Ces récents
développements en droit du travail européen
seront sur l'agenda de la Conférence annuelle pour les
comités d'entreprise européens et
comités d'entreprise SE le 26 janvier 2015 à
Hambourg. Le deuxième jour, le 27 Janvier 2015, un
séminaire sur le processus de consultation est
prévu.
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2.
Les
nouveaux Commissaires européens commencent leur travail
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Le Parlement européen
renforcé revendique une plus grande participation
Entre
le 22 et 25 mai 2014 a été élu le
Parlement
européen. Le plus grand groupe reste celui des partis
démocrates-chrétiens, suivi du groupe socialiste
à
peine plus petit. La « grande coalition »
pratiquée
depuis de nombreuses années va donc continuer. Vu que les
démocrates-chrétiens ont massivement perdu des
voix et
les socialistes sont restés stables, le rapport entre les
deux
sera plus équilibré maintenant. En d'autres
termes, le
poids social-démocrate pèsera davantage.
À
travers la désignation des candidats par campagne
électorale, la sélection du nouveau
président de
la Commission est pour la première fois sorti des
arrière-salles de chefs d'état et de gouvernement
et
propulsé sur la scène publique («
parlementarisé »). Ce renforcement des
élus
s’est remarqué lors de l'audition des candidats
à
la Commission: plusieurs d'entre eux ont été
recalés. La nouvelle Commission prendra ses fonctions le 1er
novembre 2014.
Des
améliorations du droit de travail deviennent plus probables
que
sous le mandat précédent. En cours duquel
certaines
initiatives, même celles ayant obtenu une majorité
au
Parlement européen n’étaient pas pris
en compte par
la Commission européenne. Comme l'initiative
législative
relative aux restructurations d’entreprises («
rapport
Cercas ») de janvier 2013. L'inaction de la Commission avait
alors incité la Confédération
européenne
des syndicats (CES) à déposer une plainte
officielle
auprès du Médiateur de l'Union
européenne
(voir rapport
dans CEE-News 3/2013).
Ce qui vaut également pour le « rapport
Händel
» sur la protection juridique des accords transnationaux
d'entreprise de septembre 2013, qui est actuellement au point mort.
Nouvelle
commissaire à l'emploi et aux affaires sociales
La
démocrate- chrétien flamande Marianne Thyssen
prend un
ministère qui est d'une importance particulière
pour les
comités d’entreprise. Pendant des
années cette
avocate a été active pour une association des
petites et
moyennes entreprises, avant d’être
élue au
Parlement européen en 1991. Parmi ses priorités
se
trouvent la révision de la directive européenne
sur le
temps de travail, qui avait échoué en
décembre
2012 (voir rapport dans
CEE-News 4/2012)
et la mise en œuvre de la directive concernant les
travailleurs
postés. Les syndicats se sont
félicités de sa
nomination.
Annonce
d’un événement
Du
23 au 26 mars 2015 se tiendra à Bruxelles un
séminaire
pour les comités d’entreprises, il mettra l'accent
sur les
accords d’entreprises transnationaux. Il est
également
prévu d'assister à une réunion du
Comité
l'emploi du Parlement européen.
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3. Un regard vers d’autres pays
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Un
nouveau gouvernement en Suède
Après
les élections au « Riksdagen » du 3
octobre 2014, un
gouvernement minoritaire composé de
sociaux-démocrates et
de verts est entré en fonction. L’ancien
syndicaliste Stefan Löfven a été
élu
ministre-président, il a été
président du
syndicat IF Metall de 2006 à 2012. Pour la
première fois
depuis 2006, les sociaux-démocrates détiennent de
nouveau
le poste de chef du gouvernement dans leur pays «
d’origine
». Depuis 1932, la Suède a presque
toujours
été gouverné par les
sociaux-démocrates
à quelques brèves interruptions près.
D'ici 2020,
le nouveau gouvernement veut atteindre le taux de chômage le
plus
bas d’Europe.
Deux
points du programme du gouvernement sont particulièrement
intéressants pour les représentants du personnel
au
niveau international : le gouvernement veut faire respecter des
règles strictes pour la protection des données en
Union
européenne et à l'avenir tous les travailleurs
sur le sol
suédois auront doit un salaire suédois. La
décision de la Cour de justice européenne de 2007
va
ainsi être révisée. Elle avait
déclaré illégale une grève
des travailleurs
suédois de la construction. Le conflit de travail dans une
société lettone, qui envoyait des travailleurs
contractuels en Suède et les payait au tarif letton. Il
avait
comme objectif de faire appliquer les conventions salariales
suédoises (voir rapport dans
CEE-News 4/2007). Le syndicat suédois avait
été condamné à payer des
dédommagements considerables
Le
gouvernement conservateur de l’époque avait
transposé en droit du travail suédois la
décision
du tribunal, ce qui a été critiqué en
février 2013 par l'Organisation internationale du Travail
(OIT)
à Genève comme étant une violation des
normes
fondamentales du travail. L'OIT avait appelé à
lever
cette restriction du droit de grève (voir rapport dans
CEE-News 1/2013), c’est ce que va faire le nouveau
gouvernement maintenant.
La politique suédoise
de l’énergie aura des répercussions en
Allemagne de l'Est
Un
autre point du programme du gouvernement prévoit la
conversion
de l'approvisionnement énergétique en 100 %
d'énergie renouvelable sans recours au charbon et au
nucléaire. L'entreprise publique Vattenfall, qui extrait le
lignite en Allemagne de l'Est, va jouer un rôle de premier
plan.
Les conséquences ne sont pas encore prévisibles
pour les
régions touchées en Allemagne de l'Est. Les
textes
suivants sont seulement disponible en langue allemande :
Changement de gouvernement
historique
Depuis
le 11 octobre 2014, le royaume de Belgique est gouverné par
une
coalition libérale
démocrate-chrétienne avec la
participation des séparatistes flamands. Ce qui termine
l'ère des « grandes coalitions ». Pour
la
première fois depuis 1988, les socialistes ne sont plus
représentés au gouvernement
fédéral. L'un
des principaux points de la nouvelle coalition est de relever
l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. Les
syndicats, qui
comptent un grand nombre de membres en Belgique et qui ont eu une
capacité de mobilisation beaucoup plus importante que leurs
alliés en France lors de grèves
antérieures, ont
déjà organisé des manifestations. Le
premier
rassemblement a eu lieu à Bruxelles le 23 septembre 2014,
alors
que les négociations pour la coalition étaient en
cours.
Extension de
la zone Euro
Le
1 janvier 2015, la Lituanie va rejoindre la zone l'euro.
L'ancienne république soviétique est le dernier
des trois
pays baltes, à rejoindre l'union monétaire. En
Estonie,
l’euro a été introduit en
début 2011. En
Lettonie en début 2014. La Lituanie a initialement voulu
faire
la conversion en 2007, mais avait raté de peu les
critères d’adhésion. Tous les pays de
l'Union
européenne à l'exception du Royaume-Uni et du
Danemark
sont contractuellement tenus d'adopter l’euro. Aucun des sept
pays (Bulgarie, République tchèque, Croatie,
Hongrie,
Pologne, Roumanie et Suède) n’est cependant
actuellement
en mesure de répondre à tous les
critères.
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4. Les fusions modifient le
paysage CEE
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L'accord Microsoft - Nokia et
le comité d'entreprise européen
En
avril 2014, la division téléphone mobile de Nokia
a
été racheté par le groupe
américain
Microsoft. Elle fonctionne comme une filiale indépendante
sous
le nom Microsoft Mobile. Le siège reste à Espoo
(Finlande). En juillet 2013, Siemens avait déjà
vendu
à Nokia sa participation de 50% dans le fournisseur de
services
et de réseaux de télécommunication
Nokia Siemens
Networks (NSN). Depuis juillet 2014, NSN est entièrement
intégrée dans le groupe finlandais sous le
nouveau nom de
Nokia Networks.
Microsoft
n’a pas encore de comité d'entreprise
européen.
Nokia de son côté a été un
pionnier. Il y a
un tel organisme depuis 1993, il fonctionne toujours sur base
«volontaire» et n'est pas soumis à la
directive. Les
négociations sur la formation d'un comité
d'entreprise
européen pour NSN avaient
échoué en 2010. Un
CEE par force de loi avait alors été
créé
(voir rapport
dans CEE-News 3/2010).
En 2012, il avait pu obtenir des droits de consultation importants,
après avoir déposé avec
succès une plainte
auprès de la Commission d'arbitrage du ministère
du
Travail finlandais («Co-operation Ombudsman»).
Jusqu’à ce jour il s’agit du premier et
seul
jugement en matière de CEE en Finlande (voir rapport dans
CEE-News 4/2012).
La
situation en automne 2014
Microsoft
Mobile utilise désormais l'ancien accord CEE de Nokia de
1993.
Il avait été révisé peu de
temps avant
l'acquisition et complété d’un passage.
Il reste
d’application tant qu'il n'y a pas de meilleur accord CEE
pour le
nouveau groupe. Ce qui avait été
interprété
comme une clause protectrice par les représentants du
personnel,
a cependant eu des conséquences juridiques
négatives
ailleurs. Elle avait mis hors vigueur le droit de
renégociation
selon l'article 13 de la nouvelle directive de l'UE (voir rapport dans
CEE-News 3/2012).
En mai 2014 a eu lieu la première réunion du
comité d’entreprise européen de
Microsoft Mobile.
Une première pour l'ensemble de Microsoft Corporation!
L'ancien
accord CEE de 1993 s'applique aussi aux 560 travailleurs dans les
unités qui n'ont pas été vendus
à
Microsoft. Avec la prise de contrôle totale de NSN, le CEE
« par force de loi » très actif, avait
perdu sa base
juridique et a été dissolu. De cette
manière, les
17.700 anciens travailleurs de NSN sont maintenant
intégrés dans un comité d'entreprise
européen, avec une base légale nettement plus
faible et
dans des conditions complètement différentes. En
plus, la
direction centrale refuse l'intégration d'une division de
1.600
travailleurs. Une renégociation en vertu de l'article 13 de
la
nouvelle directive est également exclue, en raison
d’un
paragraphe repris dans l’accord par les anciens
délégués Nokia avant le rachat par
Microsoft.
Un sujet
d’actualité pour de nombreux comités
d'entreprise européens
Cet
exemple montre la complexité de l'impact juridique
d’une
restructuration. Souvent, il est impossible de prévoir dans
les
détails les conséquences potentielles de la
signature
d'une clause. Après une restructuration les
représentants
des employeurs et des travailleurs autour de la table ne sont souvent
plus les mêmes. Les anciens textes s'appliquent
malgré
tout.
Annonce d’un
événement
L'exemple
Microsoft/Nokia sera à l'ordre du jour d’un
séminaire CEE à Helsinki du 4 au 7 mai 2015. Le
programme
est en préparation actuellement.
Méga fusion en vue
dans le secteur des matériaux de construction
En
avril 2014 les deux plus grands fabricants de matériaux de
construction au monde, Holcim (Suisse) et Lafarge (France), ont
annoncé leur intention de fusionner. Le nouveau groupe
LafargeHolcim aura son siège en Suisse. Il emploiera 140.000
travailleurs dans le monde et aura un chiffre d'affaires annuel de 30
milliards euros. Les deux sociétés ont un CEE
avec de
nombreuses activités et une politique conventionnelle
indépendante, en matière de protection de la
santé
par exemple (voir rapport dans
CEE-News 3/2011).
Le CEE de Lafarge a été
créé en 1994 en
vertu du droit français. Le groupe Holcim a un forum
européen de droit belge depuis 1996.
Le
CEE de Lafarge
d’influence française est
particulièrement actif.
Le 22 mai 2014 il avait déjà convenu d'une
procédure d'information et de consultation avec la direction
centrale. Un « accord de méthode »
portant sur les
différentes étapes d’une fusion, comme
souvent
utilisé par les comités d’entreprises
en France. Le
19 Juin 2014 le processus de consultation a officiellement
commencé lors d’une une réunion
extraordinaire du
CEE. Un cabinet d'experts chargé par le CEE
étudie
déjà les conséquences possibles pour
l'emploi (par
pays et par métier). L'avis n'est pas attendu avant un an.
Le 22
juillet 2014, les comités restreints des deux organismes se
sont
réunis à Bruxelles pour discuter de la situation
actuelle. La politique d'information insuffisante de la direction en ce
qui concerne les pertes d'emplois potentiels a
été
fortement critiquée lors de cette séance.
Les grands
fournisseurs de
l'industrie automobile fusionnent
Le
15 septembre 2014, le groupe ZF Friedrichshafen a annoncé
l'acquisition de la société américaine
TRW
Automotive. Elle devrait être achevée au premier
semestre
de 2015. ZF Friedrichshafen est le troisième plus grand
fournisseur allemand de l'industrie automobile et compte 72 000
travailleurs dans 26 pays. Le groupe ZF va doubler de taille
à
travers la fusion. Au départ TRW sera
intégré
comme division indépendante dans ZF. Une perte d'emplois
n'est
pas à craindre. Le comité d’entreprise
de ZF
conditionne son accord à des garanties de financement
solides,
mais perçoit la logique industrielle incontestable du plan.
Trois entreprises de TRW seront vendues au groupe américain
Federal Mogul et n’iront pas à ZF.
Les
deux
sociétés ont un comité d'entreprise
européen : un de droit allemand depuis 2000 pour le
sous-traitant automobile du lac de Constance et un de droit britannique
depuis 1997 pour l'équipementier automobile
américain.
Pour TRW Automotive, l'accent de la main-d'œuvre
européenne se situe également en Allemagne, le
président-élu du CEE provient de l'usine de
Coblence.
S'il n'y a pas d'arrangements spéciaux avec la direction
centrale, le CEE de TRW sera dissous au printemps 2015. Cela peut
être évité que par un recours
à l'article 13
de la nouvelle directive CEE. Dans ce cas, les deux organismes
continuent d'exister pendant trois ans jusqu'à ce que tout
nouvel accord de CEE ait été
élaboré par un
groupe spécial de négociation (GSN). Avec la
fusion, ZF
va transférer sa participation de 50 % dans
l’entreprise
commune ZF Lenksysteme au Groupe Bosch. Le CEE de
l’entreprise ZF
Lenksysteme créé en décembre 2013
(voir rapport
dans CEE-News 1/2014) sera dissolu. La main
d’œuvre sera à l'avenir
représentée par le CEE de Bosch.
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5. Actualisation
des accords
CEE
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Fabricant suisse de pompes
rejette les nouvelles normes de l'UE
Le
3 juin 2014, un nouvel accord CEE de droit allemand a
été
signé pour Sulzer à Winterthur. Le CEE a
été créé en 1996 sur base
d'un accord
«volontaire» et n’est toujours pas soumis
à la
législation européenne. Ce que d’autres
sociétés mentionnent dans une demi-phrase, prend
un
paragraphe important pour Sulzer. La direction a prévu
toutes
les éventualités juridiques et a fait signer aux
représentants du personnel un paragraphe
spécifiant que
la législation européenne ne s’applique
pas en cas
de «changement structurel» (voir rapport dans
CEE-News 4/2011).
L'absence
de toute définition de l'information et de la consultation
est
particulièrement frappante. Par endroits, l’accord
CEE
reste bien en deçà du niveau de l'ancienne
directive.
S’il n’y a pas de délégation
dans un pays, le
comité restreint peut seulement communiquer par
écrit
avec les travailleurs. Les visites d'entreprises ne sont pas
prévues. La formation peut être refusée
à
tout moment par l'employeur, même si elle est
nécessaire.
Du côté positif, il faut signaler la
possibilité de
former des groupes de travail sur des sujets spécifiques.
L'accord couvre environ 6000 travailleurs en Europe, y compris 1700 au
Royaume-Uni, 1100 en Suisse et 900 en Allemagne.
Compagnie aérienne
française établit des normes
Le
12 juin 2014, une version révisée de l'accord CEE
pour
Air France-KLM a été signé
à
l'aéroport de Roissy à Paris. Bien que les
accords CEE
français fassent généralement partie
du groupe de
tête en Europe, ce document atteint un niveau encore plus
élevé. Il est fort semblable à la
réglementation dans le groupe d'assurance Axa (voir rapport dans
CEE-News 2/2009).
La direction centrale s’engage à finir la
consultation du
CEE sur toutes les questions stratégiques avant la mise en
œuvre des mesures envisagées.
Le
CEE est
composé de 39 membres, dont la Suisse. Onze membres viennent
de
France et sept des Pays-Bas. Ils se réunissent deux fois par
an.
Un bureau de sept membres dirige le CEE, il y a également un
comité économique (« Commission
Stratégie du
Groupe ») de cinq membres. Le CEE peut créer des
groupes
de travail supplémentaires. Chaque
délégué
a droit à huit jours de formation par mandat et peut
effectuer
des visites sur place. Le CEE actuel a été
formé
après la fusion en 2006 (voir rapport dans
CEE-News 1/2006) et est déjà intervenu
activement lors de changements opérationnels en Europe
(voir rapport
dans CEE-News 2/2013).
Fabricant
canadien de technologie ferroviaire intègre les nouvelles
normes européennes
Le
2 septembre 2014, un nouvel accord CEE pour Bombardier a
été signé à Berlin. Le
groupe canadien
construit des avions d'affaires et des véhicules
ferroviaires.
Il a un CEE de droit britannique depuis 1998. La séance
plénière est limitée à 30
membres et se
réunit une fois par an. Les cinq membres du bureau se
réunissent avec la direction centrale deux fois par an.
Le
droit à la formation et la définition de
l'information et
de la consultation de la nouvelle directive a été
intégré dans l’accord, y compris le
considérant 16 sur la compétence transnationale
(voir rapport
dans CEE-News 1/2013).
En cas de résiliation de l'accord CEE, le CEE restera en
place.
Il appliquera automatiquement les prescriptions subsidiaires de la Loi
CEE britannique (TICER 2010). De cette manière on
évite
une situation, qui peut être observé pour la
banque HSBC
et la société de technologie Hewlett-Packard
(voir rapport
dans CEE-News 1/2014).
Une
sélection d'accords CEE a
été compilée sur une page de
téléchargement.
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6. Des
nouveaux accords SE
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Le
pionnier des SE révise l’accord sur la
participation des salariés
Lors
d'une réunion du comité d’entreprise de
la SE
à Trieste, le 3 Juillet 2014, a été
signé
une version entièrement révisée de
l’accord
de participation pour la compagnie d'assurance Allianz. En octobre
2006, elle a été l'une des premières
grandes
sociétés à opter pour la forme
juridique de
société européenne (SE). À
l’époque, les négociations de l'accord
SE avaient
été très suivies par la
communauté
scientifique (voir rapport dans
CEE-News 3/2006).
Une
révision de l'accord était nécessaire
parce que
l'importance des unités commerciales
transfrontalières
(Cross-Border Units) avait augmenté depuis 2006 et
d’autres filiales avaient été
ajouté sous la
forme juridique de SE. Par conséquent, les
délégués supplémentaires de
ces
unités sont intégrés dans le
comité
d'entreprise SE du Holding. Les compétences du
comité
d’entreprise SE en cas de délocalisation de sites
vers les
pays non-européens (Off Shoring) ont
été
précisément formulés. Le
comité
d'entreprise SE a ainsi non seulement le droit d’obtenir des
informations dans un délai de quatre ans après la
délocalisation, mais également un droit de visite
des
sites non-européens en cas de
nécessité.
Le processus de consultation
renforcé
Les
droits à l’information et à la
consultation ont
été élargis en cas de modifications
transnationales en matière d’emplois, de processus
et
d'environnement de travail. Les membres du comité
d'entreprise
SE vont avoir un meilleur environnement de travail pour
l'exécution de leur mandat (communication avec les niveaux
locaux, équipements de travail, une meilleure protection
contre
le licenciement). Le comité d'entreprise SE de Allianz est
un
des rares cas à utiliser les droits d'initiative
prévus
dans l'accord SE. En mai 2011, un accord-cadre sur le stress
lié
au travail avait été signé avec la
direction
centrale (voir rapport dans
CEE-News 2/2011), un autre accord sur la formation continue a
été signé en juin 2012.
Conseil
d’administration sans salariés dans une
entreprise familiale allemande
Depuis
le 17 septembre 2014, l'équipementier automobile Eisenmann
à Böblingen qui emploie 3800 personnes dans le
monde, est
devenu une société européenne (SE).
À
travers la transformation en SE il évite non seulement la
séparation entre directoire et conseil de surveillance
(modèle dualiste), mais écarte les
représentants
des salariés du conseil d'administration nouvellement
formé (modèle moniste). Eisenmann a deux sites en
Allemagne et des filiales en France, en Italie, en Espagne et au
Royaume-Uni.
Le
24 mars 2014, après deux mois de négociation
seulement,
le Groupe Spécial de Négociation (GSN) avait
conclu un
accord de participation SE avec la direction centrale.
L’accord
mettant en place le comité d'entreprise SE est presque
identique
aux prescriptions subsidiaires de la Loi allemande sur la participation
dans les SE, à la fois en termes de nombre de
sièges, de
fréquence des réunions et de processus de
consultation.
Il obteint également un droit d'initiative dans les domaines
de
la santé, de la sécurité au travail et
de
l'égalité des chances.
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7.
Des
accords d’entreprises européens
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Les normes sociales minimales
doivent être intégrées
Le
comité d'entreprise européen de la Deutsche Bahn
a
été informé le 15 octobre 2013, du
projet de la
direction centrale de mettre en place un centre de services
partagés. Des parties du service comptable seront
déplacées en Roumanie. Environ 250 emplois vont
être perdus en Allemagne. Il s'agit d'une question
d'importance
fondamentale pour le CEE. Il veut étendre au maximum les
droits
de consultation convenus dans l'accord CEE de mars 2012 (voir rapport dans
CEE-News 2/2012).
Lors
d'une réunion extraordinaire du CEE du 20 au 21 mai 2014, la
direction centrale a garantie des normes sociales minimales pour les
travailleurs concernés. Le 4 septembre 2014 à
Vienne, le
CEE a de nouveau mis le sujet sur la table, parce que les promesses
n'avaient pas été tenues. Il s’agissait
plus
précisément des emplois de remplacement, de la
formation,
de la retraite anticipée et d’une compensation
financière. Des accords similaires ont
déjà
été conclus dans d'autres
sociétés au
niveau européen (voir rapport dans
CEE-News 1/2010).
Un
groupe du secteur environnemental et la santé
Le
12 Juin 2014, un accord européen sur la santé et
la
sécurité au travail a été
signé
à Barcelone pour Suez Environnement. La
société
française emploie 65 000 travailleurs dans le secteur de
l'eau
et des déchets. Un comité d'entreprise
européen a
été créé en juillet 2013
après avoir
quitté l’ancienne société
mère GDF
Suez (voir rapport dans
CEE-News 3/2013).
Le CEE a son propre comité de sécurité
qui se
réunit deux fois par an et qui est responsable du suivi du
présent accord.
Égalité
des chances dans une banque française
Le
16 septembre 2014 un accord sur l'égalité
professionnelle
a été signé à Paris entre
la direction
centrale et le comité d'entreprise européen de
BNP
Paribas et deux fédérations syndicales
européennes
du commerce. L'accord porte sur des questions telles que
l'égalité des salaires, le
développement
professionnel et l'équilibre vie-travail. Le CEE a
été fondée en 1996 selon la loi
française
et avait négocié une Charte sociale
européenne en
juillet 2012 (voir rapport dans
CEE-News 3/2012). Un troisième accord sur la
prévention des risques psychosociaux est actuellement en
préparation.
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8. Actions et conflits dans les entreprises
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Vente par
correspondance : Grèves et campagne mondiale
Il
y a un comité d'entreprise depuis juin 2014 et un conseil de
surveillance paritaire depuis le 28 août 2014 pour tous les
centres allemands du groupe américain de vente par
correspondance. Le syndicat ver.di n’a par contre pas encore
pu
obtenir une convention collective, même s’il fait
régulièrement grève depuis des mois -
même
durant la saison des fêtes de fin
d’année. Le 17
juillet 2014 réunis à Berlin, les organisations
internationales syndicales ont décidé de mener
une
campagne mondiale contre les conditions de travail au sein du groupe.
En France à travers d'une grève. La politique du
groupe
est critiquée sur la place publique en Angleterre et aux
États-Unis. En mai 2014, la
Confédération
syndicale internationale (CSI) a déclaré le PDG
d'Amazon
« pire employeur au monde ».
Annonce de fermetures
d’entreprises
Lors
d'une réunion à Genève le 11 juin
2014, la
direction centrale du groupe alimentaire français Danone a
informé son comité d'entreprise
européen de la
fermeture prévue de trois sites de production
laitière en
Italie (Casale), en Hongrie (Budapest) et en Allemagne (Hagenow). Plus
de 325 emplois vont être supprimé sur ce site
à la
mi-2015.
Danone est l'un des pionniers des
comités
d'entreprise européens, car il avait
déjà
formé un organisme similaire en 1988. Dans un accord
complémentaire à l'accord CEE en 1997 la
direction
s’est obligée à attendre au moins trois
mois pour
fermer les usines ou délocaliser la production afin de
s'assurer
que les représentants des travailleurs puissent
élaborer
des solutions alternatives. En 2007 Danone avait signé un
accord
anti- discrimination (voir rapport dans
CEE-News 4/2007).
Depuis 2009, le CEE se réunit
régulièrement avec
les représentants des travailleurs venant d'autres parties
du
monde (voir rapport
dans CEE-News 4/2009).
Le
site espagnol sécurisé
L'avenir
du site espagnol Elgoibar était à l'ordre du jour
de la
réunion du comité d'entreprise
européen de
Schaeffler, le 21 juillet 2014, dans l'usine alsacienne à
Haguenau. Suite à la crise financière,
l’Espagne a
été particulièrement
touchée par des
délocalisations de sites de production par les
sociétés étrangères. Avec
un taux de
chômage de 24,5% en septembre 2014, elle se place au
deuxième rang de l'Union européenne
après la
Grèce. Par conséquent, avoir assuré
l'avenir des
emplois dans le Pays basque en dépit des concessions sur les
salaires et une nouvelle organisation du travail est une
réussite pour le comité d’entreprise
local du
sous-traitant automobile allemand. Le CEE de Schaeffler a seulement
été fondé en 2008 (voir rapport dans
CEE-News 1/2008). Le mandat a été
prolongé et le bureau renouvelé. Les textes
suivants sont seulement disponible en allemand :
|
9. Un regard
au-delà de l'Europe
|
Un accord-cadre dans le secteur
bancaire américain
La
fédération syndicale internationale du commerce
des
services UNI est récemment parvenu à signer un
accord-cadre pour l'ensemble de la zone industrielle de
l’Amérique du Nord et du Sud. Ces accords sont
normalement
conclus individuellement avec les multinationales. Ils contiennent le
respect des normes internationales du travail, la liberté
d'association, la promotion de la négociation collective, la
protection au travail, etc. Le 26 juin 2014, à Buenos Aires
(Argentine) l’Association des banques FELABAN a
signé
l’accord. Il s'agit du premier accord de ce genre dans le
secteur
financier américain. Il couvre plus de 500 banques dans 19
pays.
L’accord-cadre de
Siemens comme levier aux États-Unis
Le
28 août 2014, le personnel d'un petit
unité de
service dans quatre États du nord-ouest américain
a
voté pour la mise en place d'un comité
d'entreprise. La
direction de Siemens avait déjà tenté
de faire
pression sur eux pour empêcher tout vote. Seul le recours
à l’accord-cadre international conclu en 2012
(voir rapport
dans CEE-News 3/2012)
et l’intervention du comité d'entreprise allemand
et de
l’IG Metall a permis de lever le blocage. Des tactiques
similaires également à observer dans d'autres
groupes. Le
dernier exemple: l’usine Volkswagen aux États-Unis
en
février 2014 (voir rapport dans
CEE-News 1/2014).
Réseau
international
pour le fabricant américain de machines agricoles
Les
4 et 5 septembre 2014, les représentants des
salariés de
John Deere aux Etats-Unis, au Brésil, en Inde et dans
plusieurs
pays européens se sont réunis à
Mannheim, en vue
de renforcer le réseau mondial et la coopération
avec le
comité d'entreprise européen. L'usine de Mannheim
est le
plus grand site de production en dehors des États-Unis. Un
accord CEE de droit allemand avait été
signé en
1996, sur la base «volontaire», selon l'article 13.
|
10.
Des sites web intéressants
|
Corporate Europe Observatory
(CEO)
La
nomination imminente de la nouvelle Commission et l'accord de
libre-échange transatlantique controversé (TTIP)
sont
deux raisons pour éclairer plus dans les détails
les
liens des entreprises avec la politique. L'Observatoire
européen
de Bruxelles étudie le rôle du lobbying dans
l'élaboration des politiques de l’Union
européenne
et fait du travail de vulgarisation de l’information. Le site
est
seulement disponible en anglais.
Campagne de l'Union
européenne: Lieux de travail sains
En
avril 2014 a été lancée une campagne
de deux ans
de l'Agence européenne pour la
sécurité et la
santé au travail (EU -OSHA). L'objectif est de promouvoir
des
procédures pour minimiser le stress lié au
travail et les
risques psychosociaux dans tous les pays européens.
À cet
effet les informations sont disponibles en 25 langues sur le site web.
Les développements
récents dans droit du travail au Royaume-Uni
Le
site web du service indépendant de médiation et
de
conseil ACAS (Advisory, Conciliation and Arbitration Service) fournit
des nouvelles informations sur l'évolution du droit du
travail
britannique. ACAS est un établissement public
financé par
le gouvernement et assiste les employeurs, les syndicats et les
travailleurs individuels. Depuis avril 2014, la médiation
(gratuite) par ACAS est devenue obligatoire en matière de
droit
du travail individuel. C’est uniquement après ce
passage
que l’appel au tribunal est possible. Les textes suivants
sont
seulement disponibles en langue anglaise :
Informations syndicales du point
de vue patronal
Quatre
fois par année, l'Institut de l'économie
allemande (DIW)
à Cologne publie son « Miroir syndical
». Il
contient des nouvelles, des faits et tendances au sujet des syndicats.
Régulièrement certains pays sont
examinés plus
dans les détails. Ce dernier temps, c’est le
République tchèque, la Pologne, le Royaume-Uni et
les
États-Unis. Tous les rapports sont disponibles sur le site
Web
de l'Institut, mais en langue allemande seulement.
Beaucoup
d'autres liens
intéressants ont été
compilés sous une collection de liens.
|
11.
Nouvelles publications
|
Un commentaire
juridique par des auteurs proches du patronat
Ce
commentaire a été publié en septembre
2014. Il
traite des directives européennes sur la participation des
travailleurs et de leur transposition en droit du travail allemand. Sur
344 pages, environ la moitié de l'ouvrage ne traite que de
la
révision de la législation CEE allemande. Les
autres
chapitres examinent l'implication des travailleurs dans la
société européenne (SE) et la
société coopérative
européenne (SCE) ainsi
que des questions de participation en cas de fusion
transfrontalière (directive sur les fusions
transfrontalières) . S’il y a une
variété de
commentaires juridiques (proches du patronat) sur la
législation
SE, c’est plutôt une exception pour le
comité
d'entreprise européen. Deux commentaires syndicaux sur la
législation CEE allemande ont été
publiés
récemment (voir rapport dans
CEE-News 1/2014).
Brochure au sujet du mouvement
syndical international
L'association
autrichienne pour l'éducation syndicale (VÖGB) en
coopération avec les chambres du travail a sorti deux
nouvelles
publications: une introduction à l’Union
européenne
en avril 2014 et une brochure sur les questions de mondialisation en
septembre 2014. La première brochure explique à
la fois
l'émergence de l'Union européenne, le processus
d'adhésion des pays d'Europe orientale et
présente les
institutions de l'UE. L'accent est mis sur l'Europe sociale. La seconde
brochure traite du réseau international des capitaux et
décrit les stratégies syndicales. Les deux
brochures sont
disponibles gratuitement, mais seulement en langue allemande.
Étude sur
les syndicats en Pologne
En
septembre 2014, la Fondation Friedrich Ebert a
présenté
un état des lieux de la Pologne – dans la cadre
d’une série consacrée aux relations de
travail dans
certains pays. Malgré une capacité
limitée des
syndicats dans les années après l'effondrement du
communisme et une diminution du nombre de membres, une
amélioration est observable ce dernier temps. Les
fédérations syndicales concurrentes ont
abandonné
leurs liens étroits avec les partis politiques et sont
devenues
beaucoup plus disposées à aller au conflit. En
septembre
2013 à Varsovie, il y a eu la plus grande manifestation
antigouvernementale depuis les années 80.
L’ancrage dans
les entreprises reste cependant faible, bien qu'il y ait une loi sur
les comités d'entreprise depuis 2006 (voir rapport dans
CEE-News 3/2009).
Manuel de l'emploi
transfrontalier
En
mai 2014, la Commission européenne a
présenté un
guide qui examine la législation applicable au travail
transfrontalier dans le marché intérieur
européen
et en Suisse. Des chapitres distincts éclairent le
détachement de travailleurs, l'exercice d’un
travail dans
deux ou plusieurs États membres et les règles sur
la
détermination du lieu de résidence. Le guide
comprend 61
pages et est disponible en 23 langues.
D'autres
documents ont été
compilés sous une liste de
littérature.
|
12. La EWC Academy : des
exemples de notre travail
|
Formation dans une entreprise
agrochimique suisse
Du
4 au 5 septembre 2014, a eu lieu à Monthey dans le canton du
Valais la réunion semestrielle du comité
d'entreprise
européen de Syngenta. Le Groupe produit des pesticides sur
ce
site. La EWC Academy a organisé une formation sur les
relations
industrielles en Europe et sur les caractéristiques d'un
véritable processus de consultation. Syngenta dont le
siège est à Bâle, a un CEE de droit
britannique
depuis 2001. En novembre 2010, l'accord avait été
adapté aux normes de la nouvelle directive
européenne.
Comme il y a un prédécesseur de forum
européen
dans la société depuis 1995, il conserve son
statut
d’accord «volontaire» en vertu de
l'article 13 de
l'ancienne directive (article 14 de la nouvelle). En cas de litige,
l’accord prévoit un dispositif
spécifique, ce
n’est donc pas la « Central Arbitration Committee
»
à Londres qui s’en chargé.
Préparation
pour la conversion en SE
Le
10 septembre 2014, la session plénière du
comité
d'entreprise européen d'Airbus a eu lieu à
Toulouse. Peu
de temps avant le début des négociations sur la
transformation du groupe en une société
européenne
(SE), la EWC Academy avait été chargée
d'élaborer des options sur la structure de la future SE et
de
rassembler les « meilleures pratiques » de
conversion en SE.
Les
22 et 23 septembre 2014, le groupe spécial de
négociation
s’est constitué à Amsterdam,
où Airbus a son
siège officiel. Il est composé de 24 membres
provenant de
16 pays. Le CE européen n’est toutefois
constituée
que des quatre principaux pays : la France, l’Allemagne, la
Grande-Bretagne et l'Espagne. En janvier 2014, la presse allemande
avait déjà anticipé le
résultat des
négociations: « Airbus renonce à la
présence
de salariés au conseil d'administration ». Cela
n'est
possible que grâce à une législation
spéciale aux Pays-Bas, qui invite à
éviter la
participation (voir rapport dans
CEE-News 4/2013).
Rencontre
des élus des assureurs-crédit
Du
15 au 17 septembre 2014, vingt membres de comités
d’entreprise de trois sociétés
d’assurance-crédit se sont réunis
à Coblence
pour leur réunion annuelle. En plus des échanges
spécifiques au secteur, les participants se sont cette fois
penchés sur les modèles et les cultures de
participation
dans d'autres pays de l'UE et les possibilités d'action
transnationales des comités d’entreprises
européens. La EWC Academy apportait son savoir-faire dans le
domaine. En plus de la transformation en SE, les fusions
transfrontalières en vertu de la directive sur fusions
transfrontalières dans le secteur de l'assurance
étaient
à l’ordre du jour (voir rapport dans
CEE-News 2/2009).
En 2012, la société française Coface
avait
fusionné ses conseils de surveillance nationaux en un seul
conseil de surveillance transfrontalier «
codéterminé ». Cela a
été fait
à la mi 2014 pour la filiale du groupe Allianz : Euler
Hermes.
«
Séance cinéma » ou comité
d'entreprise européen à part entier ?
Du
29 septembre au 2 octobre 2014 a eu lieu pour la cinquième
fois
le séminaire de base annuel de la EWC Academy pour les
membres
des comités d'entreprise européens et
comités
d'entreprise SE. Le Château Hôtel Bad
Wilhelmshöhe
à Kassel (photo) a été pour la
première
fois lieu de réunion du séminaire. Le
séminaire
d’avril 2015 aura comme d'habitude lieu au
château de
Montabaur. Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue
allemande :
Le
comité d'entreprise SE veut une consultation
structuré
Du
13 au 17 Octobre 2014, s’est déroulée
à
Lübeck la réunion bi-annuelle du comité
d'entreprise
SE du fabricant de colle tesa. Avec le soutien de la EWC Academy les
délégués ont
élaborés un processus
de consultation structuré. Des représentants de
la
direction centrale venant de plusieurs pays ont également
participé à l'atelier. tesa SE avait
déjà
conclu un accord de participation en 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
|
13.
Les
séminaires actuels
|
Depuis
janvier 2009, l'Académie CEE et son
prédécesseur
organisent des conférences techniques et des colloques pour
les
membres des comités d'entreprise européens, les
comités d'entreprises SE et les groupes
spéciaux de
négociation. Quelque 574 représentants des
salariés de 222 entreprises ont à ce jour
participé, nombreux sont ceux qui y ont
déjà
participé plusieurs fois. Cela correspond à
environ 19 %
de toutes les entreprises avec un comité d'entreprise
européen ou un comité d'entreprise SE en Europe
sans
compter les nombreux événements intramaison.
Séminaire
international des comités d’entreprises
à Londres
Le
séminaire aura lieu du 23 au 24 octobre 2014 pour la
quatrième fois à Londres.
L'événement sera
traduit simultanément. Il s'adresse
particulièrement aux
membres de comités d'entreprise européens de
droit
britannique et aux représentants des salariés qui
souhaitent se familiariser avec le système britannique.
Séminaire
CEE juridique
Les
sujets suivants seront à l’ordre du jour du 28 au
30
octobre 2014 à Würzburg : les subtilités
juridiques
d'un accord CEE, la jurisprudence précédente sur
les CEE
et l'application des nouvelles normes européennes en cas de
doute juridique. Le séminaire sera traduit
simultanément
(allemand-anglais). Il y aura des groupes de travail distincts pour les
lois CEE allemandes et britanniques (Ticer 2010).
La
protection des données dans les entreprises internationales
La
mise en réseau des systèmes d'information se
poursuit
rapidement au niveau mondial, les données des
salariés
sont traitées au niveau international et dans les groupes.
Quelles sont les options pour les comités
d’entreprise
pour contrôler ou limiter le transfert de données
au sein
d’un groupe? Cette question est traitée lors
d’un
séminaire du 3 au 5 novembre 2014 à Hambourg
(avec
traduction simultanée allemand - anglais).
7e conférence
à Hambourg pour les comités
d’entreprises SE et européens
Comme
chaque année au mois de janvier aura lieu une
conférence
de deux jours à Hambourg. Les thèmes :
Lundi
26 janvier 2015 : Les tendances actuelles du paysage CEE – la
nouvelle jurisprudence et des exemples d'activités de CEE
Mardi
27 janvier 2013 : visite d'une centrale de Vattenfall et discussion
avec les membres du CEE
Annonce pour
2015
- Bruxelles,
du 23 au 26 mars 2015: Séminaire sur les accords
d'entreprise
transnationaux, y compris visite du Parlement européen et
participation à une réunion du Comité
de l'emploi
- Montabaur,
du 7 au 10 avril 2015:
Journées de découverte / séminaire de
consultation CEE
- Helsinki,
du 4 au 7 mai 2015: Séminaire CEE scandinaves.
Conférencier invité: Helena Lamponen, ancien
ombudsman du
ministère finlandais des litiges CEE
- Berlin,
du 11 au 12 juin 2015: Réunion des élus dans les
entreprises américaines. Conférencier: Hermann
Nehls,
attaché social de l'ambassade d'Allemagne à
Washington.
- Paris,
du 14 au 17 septembre 2015:
Séminaire sur les relations industrielles en France
- Luxembourg,
du 28 septembre au 2 octobre 2015: Séminaire sur
le droit
du travail européen et les effets sur le droit du travail
allemand, avec une visite à la Cour de justice
européenne.
Des
manifestations intra
Vue
d'ensemble des sujets
traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont
publiés par :
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Manfred Bobke, Rita da Luz
Distribution
de l'édition allemande : 20.290 destinataires
Distribution
de l'édition anglaise : 3.360 destinataires
Distribution
de l'édition française : 3.174 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ebr-news.de
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