1. Étude sur le
temps de délégation des élus
|
Un
représentant des travailleurs sur six en Europe n'a pas
droit à des heures de délégation pour
mener son mandat. Un autre 18% ne dispose que d'une à deux
heures par semaine pour faire son travail dans les organes de
représentation. Néanmoins, 29% des
représentants de travailleurs disposent de suffisamment de
temps, et 8% de tous les élus en Europe sont totalement
libérés du travail (représentant des
travailleurs à temps plein). Ces résultats
proviennent de l' étude « European Company Survey
» de la Fondation européenne pour
l'amélioration des conditions de vie et de travail
à Dublin, une étude publiée tous les
quatre ans et abordant une variété d'autres
questions.
Situation
difficile pour les représentants des travailleurs en Europe
de l'Est
Une
ventilation par pays montre une nette division entre l'Est et l'Ouest.
Dans les États baltes et en Bulgarie le temps de
délégation pour les représentants des
travailleurs est particulièrement bas. Dans d'autres pays de
l'Europe centrale et de l'Est, un grand nombre d'élus n'a
même pas droit au temps de délégation.
Les exceptions positives sont la Roumanie, la Croatie et la Hongrie.
Les meilleures
résultats en matière de temps de
délégation viennent des pays scandinaves,
d'Allemagne et d'Autriche. Les représentants des
travailleurs au Royaume-Uni doivent être
particulièrement flexibles, le temps de
délégation reste dans la moyenne
européenne, mais est à peine défini.
Les nouvelles règles entrés en vigueur au
Royaume-Uni en début 2010 n'ont pas encore pu
être pris en considération par l'étude
(voir rapport
dans CEE-News 3/2009).
Également des problèmes dans
quelques pays de l'Europe de l'Ouest
L'Irlande et
l'Italie sont les feux rouges en Europe occidentale.
En matière de temps de délégation, ces
pays font encore pire que la République tchèque,
la Pologne et la Slovaquie. En Irlande, cela pourrait s'expliquer par
le fait que les comités d’entreprises sont un
phénomène très récent. Ce
n'est qu'en 2006 qu'ils ont été introduits sur
base légale (voir rapport dans
CEE-News 2/2006). Les RSU en Italie, élus par le
personnel, n'ont pas une longue tradition non plus. Les
fédérations italiennes ont toujours
été moins intéressés par le
renforcement de la représentation des élus du
terrain que les syndicats d'autres pays. Toujours à l'heure
actuelle, les sièges italiens dans les CEE sont souvent
occupés par des permanents syndicaux, à la place
des élus (voir rapport dans
CEE-News 2/2006).
L’enquête
fait ressortir de façon indirecte les pays où les
élus sont particulièrement mécontents
de la durée de leur temps de
délégation, à savoir la
France et l'Espagne. La satisfaction
(«nous avons suffisamment de temps de
délégation») est cependant
très élevée au Royaume-Uni, en
Scandinavie, en Autriche, en Tchèqia et en Slovaquie. Suite
aux années Thatcher et Blair, l'attente des
représentants des travailleurs britanniques est
peut-être moins élevée que celle de
leurs homologues sur le continent. Une durée
limitée du temps de délégation n'est
pas un obstacle à leurs yeux.
Les experts pour les comités d'entreprise
Il y a également des
grandes différences entre les pays en matière de
financement des frais d'experts au comité
d’entreprise. En décembre 2007, la fondation Hans
- Böckler avait déjà consacré
une étude à ce sujet (voir rapport dans
CEE-News 1/2008).
| 2. La
représentation des travailleurs au Danemark à
l’heure actuelle
|
Étude
empirique consacrée aux élus danois Pendant longtemps,
le modèle scandinave était
considéré comme étant un exemple de
puissance syndicale dans l'Europe entière. Quelle est la
situation des représentants des travailleurs dans les
entreprises du Danemark au 21e siècle? En début
2010, la confédération syndicale danoise LO a
commandité cinq études empiriques à
l'université de Copenhague pour traiter cette question. Les
résultats ont été publiés
le 11 octobre 2010. L'étude
montre qu’il a une représentation des travailleurs
dans seulement une entreprise sur deux. Alors que le taux est de 91%
dans la fonction publique, il n'y a qu'un emploi sur trois qui est
concerné dans le secteur privé. La
représentation est particulièrement faible dans
les entreprises IT, mais très forte dans les secteurs
industriels. Il ressort de l'enquête que le nombre des
membres des syndicats a diminué. Alors que dans tous les
pays scandinaves, le taux de syndicalisation a
été supérieure à 80%
pendant une longue période, il est tombé
à moins de 70% au Danemark en 2008. Ces
difficultés constituent un défi majeur pour le
modèle danois, basé sur la puissance syndicale et
dans une moindre mesure sur la législation.
Les
réactions par rapport à la crise du
marché financier L'étude
montre également que 90% des élus dans les
entreprises au Danemark sont touchés par la crise des
marchés financiers. Dans la moitié des cas, les
licenciements qui en résultent se font selon des
règles mises en place collectivement. Dans deux tiers des
cas, les représentants des travailleurs soutiennent leurs
collègues licenciés. Le gel des salaires
ést également un sujet dont fait état
une délégation danoise sur cinq.
Les
comités d'entreprise européens au Danemark D'après
les statistiques de l’Institut syndical européen
(ETUI) à Bruxelles, il y a en ce moment 31 entreprises
multinationales avec siège social au Danemark qui disposent
d'un comité d'entreprise européen. Au total, 3,2%
de tous les comités d'entreprise européens
fonctionnent selon le droit danois. 34 entreprises danoises
supplémentaires tombent sous la directive et pourraient
créer un CEE. Font également partie des
entreprises danoises avec CEE: le groupe brassicole Carlsberg et les
hôtels Radisson, les fabricants de chauffages et de pompes
Danfoss et Grundfos, le fabricant de jouets Lego, la Danske Bank (voir rapport dans
CEE-News 1/2008) et le prestataire de services
intégrés de bâtiment ISS (voir rapport dans
CEE-News 2/2008). La plus récente
création d’un CEE a signaler est celle pour la
chaîne de magasins Jysk Nordic en juin 2010 (voir rapport dans
CEE-News 2/2010).
|
3. Des
notes consacrées à d'autres pays
|
Allemagne
: Le gouvernement fédéral porte la loi CEE devant
le parlement
Le
15 décembre 2010, le cabinet fédéral
à Berlin a décidé d’un
projet de révision de la loi CEE. La loi met en application
la nouvelle directive de l’UE sur le comité
d'entreprise européen, en vigueur depuis le 5 juin 2009. Le
parlement allemand a maintenant jusqu'au 5 juin 2011 pour voter la loi.
Les contenus de cette ébauche de loi seront un des sujets de
la conférence technique pour les comités
d'entreprise européens du 24 janvier 2011 à
Hambourg.
France : Une audition non publique
consacrée aux frais d'un CEE En
préparation d'un projet de loi, le ministère
français du travail a mené en octobre 2010 une
enquête auprès des partenaires sociaux et de
quelques directeurs du personnel. But de l’enquête
: mesurer les aspects financiers découlant de
l’application de la nouvelle loi CEE. Les entreprises
étaient appelés à dresser une liste
détaillée des frais occasionnées par
les activités d'un groupe spécial de
négociation. Il s'agissait également de faire un
bilan sur la capacité de fonctionner d'un CEE. Les questions
concernant les problèmes qui se posent pour les
représentants des travailleurs n'ont pas
été abordés.
Un total
de 60 questionnaires ont été retournés
au Ministère. Le projet de loi est prévu pour
début 2011. Une évaluation similaire a
été effectuée par le gouvernement
britannique (voir rapport
dans CEE-News 1/2010). La nouvelle loi française
sur le CEE sera présentée en détail
pendant un symposium allemand-français le 29 juin au 1er
Juillet 2011 à Paris.
La plus
grande fédération britannique glisse à
gauche Le résultat des élections a
été annoncé le 21 novembre 2010. Len
McCluskey a été élu à la
tête de la plus grande fédération
syndicale britannique Unite qui représente 1,6 millions
d’affiliés dans presque toutes les branches du
secteur privé. Dans le cadre d’un
référendum, « Len le Rouge »
s’est imposé avec plus de 100.000 voix sur les
trois autres candidats. La première tâche de
l'ancien travailleur du port de Liverpool sera de mener une campagne
contre les coupes sociales du gouvernement de coalition. Unite
résulte de la fusion de deux
fédérations multisectorielles en mai 2007 (voir rapport
dans CEE-News 2/2007).
|
4. Journées
d’action de comités d'entreprise
européens
|
Les actions de protestations imposent des
négociations au niveau européen Le
constructeur français de centrales électriques
Alstom prévoit la suppression de 3.200 emplois en Europe. La
direction centrale a informé le comité
d'entreprise européen lors d’une session
extraordinaire le 18 et 19 octobre 2010 à Baden en Suisse.
En Allemagne c'est surtout le site de Mannheim qui est
concerné. Alors que les plans avaient
déjà été
critiqués en Suisse (voir rapport dans
CEE-News 3/2010), une journée d’action
eut lieu en Allemagne le 2 novembre 2010. Quelques 5.000
employés de douze sites avaient participé
à cette journée d’action. Suite à la
journée de protestation, la direction du groupe
s’est déclarée prête
à négocier un accord cadre sur la restructuration
au niveau européen avec la Fédération
européenne des métallurgistes (FEM). Alstom va
ainsi au delà des droits d’information et de
consultation du comité d'entreprise européen,
comme le font d’autres entreprises également (voir
rapport
dans CEE-News 3/2010). En ce moment, le CEE analyse deux
études consacrées au plan de restructuration.
Pour cette raison, la direction centrale ne peut prendre aucune mesure
unilatérale jusqu'à fin février 2011.
Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue allemande :
Les travailleurs de
l'embouteillage demandent des garanties
Le 27 octobre 2010, des
travailleurs de la société d'embouteillage
Coca-Cola Enterprises (CCE) ont manifestés contre la
suppression d’emplois prévus en France, en
Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Ils exigent une
procédure de consultation correcte et la
négociation d’un accord prévoyant des
garanties d’emploi et des postes alternatifs. Rien
qu’au Royaume-Uni, CCE a six lignes d’embouteillage
et emploie 4.500 travailleurs. CCE a été
dissocié de la société mère
The Coca-Cola Company en 1986 et forme une entreprise autonome. Un CEE
selon le droit belge existe depuis 1998. Déjà en
2006, CCE avait été fortement critiqué
pour manque de respect des droits de participation du CEE (voir rapport dans
CEE-News 1/2006). |
5.
Des nouveaux accords CEE
|
Code de conduite
européen du travail intérimaire Depuis
le 1er mai 2010, un code de conduite pour le travail
intérimaire s'applique dans l'entreprise chimique belge
Recticel. Il a été signé par le CEE et
par la direction centrale à Bruxelles. Recticel emploie plus
de 11.000 travailleurs dans 27 pays et produit des mousses, dont des
matelas et des matériaux d'isolation pour les
bâtiments et véhicules. Le CEE a
été fondé selon le droit belge en 2002. À l'avenir, les
intérimaires seront engagés pendant un maximum de
six mois. Ils seront au même régime de salaire, de
temps de travail et de congé que les travailleurs sous
contrat à durée
indéterminée et ceci dans tous les pays du
marché intérieur européen . Ceci vaut
également pour la protection de la maternité et
l’antidiscrimination. Les offres d’emploi internes
sont également accessibles aux intérimaires au
même titre que pour les travailleurs à contrat
à durée indéterminée. Un monitoring par le
comité d'entreprise européen Le texte du nouveau code de
conduite a été remis dans leur langue respective
à tous les intérimaires en Europe. Les
élus locaux sont responsables du contrôle. Le
comité d'entreprise européen est
informé en cas d’enfreinte au code. La direction
centrale est tenue de publier un rapport annuel sur le recours aux
intérimaires qui doit être
présenté lors de la séance
plénière du CEE.
Une
banque française reste en deçà de la
nouvelle directive CEE L'institut financier
français BNP Paribas a atteint une véritable
dimension européenne par le rachat de parties du groupe
financier belge Fortis (voir rapport dans
CEE-News 4/2008). Après des
négociations de plusieurs mois, un accord CEE
révisé a finalement été
signé le 21 juin 2010. Selon l’accord, le
CEE fondé selon le droit français en 1996 est
élargie de 32 à 49 membres. 13 viennent de France
et cinq respectivement d'Italie et de Belgique. Il se réunit
deux fois par an. 20 pays y seront représentés
à l'avenir, les trois pays scandinaves sont les nouveaux
venus. Les dix membres du bureau se rencontrent quatre fois par an et
reçoivent un budget de 15.000 € pour une expertise
externe. Alors que beaucoup de nouveaux accords CEE s'orientent vers
les standards de la nouvelle directive CEE, la plus grande banque
d'affaires française se limite uniquement à
l'information. On cherche en vain le droit à la consultation
dans l'accord.
Un accord CEE
actualisé pour la chaîne de restauration et du
détail Le
18 novembre 2010, l'accord CEE a été
actualisé à Amsterdam pour Autogrill.
L'entreprise avec siège à Rozzano dans la
banlieue milanaise, avait crée un CEE en 2002 selon le droit
italien. Le nombre de membres a été
augmenté de 13 à 17 (dont six d'Italie). En plus,
un représentant des États Unis et de Suisse peut
participer aux séances. Le CEE élit un bureau de
cinq membres. Autogrill, dont la famille Benetton est l'actionnaire
majoritaire, est actif dans le secteur des aires de repos, la
gastronomie de gare et d'aéroport (sur la photo
l'aéroport Francfort) ainsi que des Duty-Free Shops.
D'autres accords CEE
à télécharger sont
également à votre disposition.
|
6. Quelques
exemples de sujets à l’agenda d'un CEE
|
Le
groupe électrique français vend le
réseau britannique
Le 8 septembre
2010, le conseil d'administration d'Électricité
de France (EdF) a décidé la vente du
réseau électrique britannique au groupe mixte
Cheung Kong. EdF avait acheté l'ancien groupe public British
Energy en 2008 et découpe en morceaux le plus grand
producteur d'énergie britannique. Tout en vendant le
réseau, le groupe français garde les centrales
électriques britanniques. EdF est
propriété de l'État
français à 85%. La décision de vente a
été prise après la
procédure de consultation du comité d'entreprise
européen réuni le 3 septembre 2010 pour une
séance spéciale à Paris. Les 5.300
travailleurs britanniques concernés par la vente craignent
que le nouveau propriétaire à Hong Kong ne mette
en question leurs droits d'information et de consultation. À
l'avenir les standards sociaux minimums convenus pour EdF en 2005, ne
seront plus valables pour eux. Depuis le 5 août 2010, des
discussions sont en cours entre les syndicats britanniques et le
nouveau propriétaire. Les textes suivants n'existent qu'en
langue anglaise :
Le CEE
critique la prime de départ du président La démission surprenante du P.-D.G.
d'UniCredit provoque une agitation considérable chez les
représentants des travailleurs. Elle poussait les syndicats
italiens à publiquement prendre position après
une rencontre avec la direction intérimaire le 23 septembre
2010. L'activité du CEE avait particulièrement
été encouragée par le
président sortant. Cela avait abouti à la
conclusion de deux accords transnationaux (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Lors de sa séance à
Munich le 28 septembre 2010, le comité restreint du CEE a
exigé une poursuite du dialogue social comme celui en cours
dans tous les pays européens. Les dédommagements
excessivement élevés, comme c'est le cas
actuellement, ne devraient plus être possibles. Avant les
événements actuels, le CEE avait
déjà critiqué le manque de
sensibilité de la direction en matière de primes
de départ lors d'une séance
régulière à Milan le 26 mai 2010. Les
textes suivants n'existent qu'en langue anglaise :
Les
travailleurs « au régime » -
malgré des meilleurs résultats La politique de
personnel incohérente a été fortement
critiquée le 20 octobre 2010 après la
séance plénière du comité
d'entreprise européen du groupe d'électronique
Alcatel-Lucent. Après la fusion des deux entreprises en 2006
(voir rapport
dans CEE-News 3/2006), le «European Committee for
Information and Dialogue» (ECID), nom officiel du CEE, a
régulièrement été
confronté à de nouveaux programmes de
restructuration. Rien qu'en 2009, un emploi sur huit a
été supprimé en Europe ce qui a
provoqué des protestations massives (voir rapport dans
CEE-News 4/2009). Le manque de politique
d’information de la direction avait provoqué un
jugement de tribunal à Paris qui avait
déjà fait sensation en avril 2007. À
l’époque, les juges avaient fixés pour
la première fois des critères précis
pour le rapport à remettre au comité d'entreprise
européen (voir rapport dans
CEE-News 2/2007).
Envoi
d'observateurs électoraux en Espagne En Octobre 2010, l'élection des
délégués espagnols au
comité d'entreprise européen de la
chaîne française de détail Carrefour a
été entaché
d'irrégularités massives. Afin d'assurer une
élection démocratique, plusieurs membres du CEE
de Belgique, d'Italie et de France se sont
déplacés à Madrid. Ils ont
visités les supermarchés et rencontrés
les élus locaux et la direction en Espagne. Lors de leur
visite, ils ont constatés que les candidats ont
été intimidés et retirés
leur candidature par la suite. La direction avait envoyés
des instructions écrites aux gérants pour assurer
l'élection d'une liste proche d’employeur.
Philips
aussi sous le feu
Des
problèmes similaires sont rapportés pour la
société néerlandaise
d'électronique Philips, ou cinq des 23 membres du CEE
n’ont pas été élus, mais
nommés par la direction. En Hongrie et en Suède
des représentants des travailleurs ont
été licenciés par Philips.
|
7. Médias
d'information pour les élus européen
|
Les actualités de la
politique européenne en matière de travail et du
social Toutes les deux
semaines, la Direction générale Emploi, Affaires
sociales et Égalité des Chances de la Commission
Européenne à Bruxelles, envoie un bulletin en
anglais. Il informe sur ses travaux, des initiatives
législatives et des événements.
Les
nouvelles statistiques des comités d'entreprise
européens L'Institut syndical européen (ETUI)
à Bruxelles gère une base de données
en matière de CEE. Il vient de publier de nouvelles
statistiques sous forme de graphiques. Selon les chiffres, il y a au
total 969 comités d'entreprise européens en
octobre 2010. Les négociations pour la création
d'un CEE sont en cours dans 49 autres sociétés.
Les graphiques sont disponibles en sept langues.
Les
actualités de la négociation collective
Par
intermédiaire de son bulletin mensuel en anglais, l'Institut
syndical européen (ETUI) de Bruxelles donne les actuelles
tendances de la négociation collective dans les
différents pays européens. Le bulletin est
réalisé en collaboration avec
l'Université d'Amsterdam. Il est également
disponible en ligne.
Les clips vidéo d'Autriche Le centre de
formation syndicale autrichien VÖGB a produit des clips
vidéo pour l'éducation syndicale. Ils expliquent
en langue allemande la création et les fonctions d'un CEE,
le dialogue social et la législation en UE.
|
8. Pas d'arrêt pour échapper à la
participation par la SE
|
Une entreprise du
métal évite la participation
Depuis le 27 octobre 2010,
Impreglon à Lüneburg est une SE. En se transformant
en Société européenne, l'actuel
comité de directeurs et le conseil de surveillance du
fournisseur des systèmes de revêtement va
être remplacé par un conseil
d’administration de trois personnes. La participation des
représentants des salariés est exclue suite
à la transformation en SE. Un total de 340
employés travaille sur les sept sites en Allemagne,
l’usine de Landsberg est la seule à avoir un
comité d’entreprise. L’entreprise a
également des succursales en France, Italie, Hongrie,
Pologne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
L'exemple d'Impreglon est similaire a ce qui s’est
passé à Mensch und Maschine Software AG, qui
avait été convertie en SE en 2006 (voir rapport dans
CEE-News 2/2007). Une
entreprise de négoce évite la participation Aussi le Berner Holding
à Künzelsau (Wurttemberg) peut écarter
les représentants des travailleurs du conseil de
surveillance grâce à sa conversion en SE. Avec
environ 1.400 travailleurs en Allemagne, l'entreprise familiale se
situe juste en dessous du seuil de 25% du total des travailleurs en
Europe. La cogestion ne s'applique donc pas. Le groupe Berner est actif
dans le secteur du commerce de technologies d'assemblage et de
l'industrie chimique, le groupe s’est fortement agrandi par
des acquisitions ces dernières années.
À l'heure actuelle, il emploie près de 6.000
travailleurs dans 20 pays du marché intérieur
européen. La conversion en une « des statuts
juridiques les plus modernes », dit l’entreprise
dans un communiqué de presse, a eu lieu en Novembre 2010. Le
terme « moderne » semble être la
définition pour toute action empêchant la
participation des travailleurs.
La Commission
européenne est peu sensible à la question Le
19 Novembre 2010, la Commission européenne a sorti un
rapport sur le statut de la Société
européenne (SE), préparé pour la
révision de la législation SE. C'était
déjà prévu pour 2008 (voir rapport dans
CEE-News 3/2008). Le rapport est basé sur une
audition publique et une conférence à Bruxelles
en mai 2010 (voir rapport
dans CEE-News 2/2010). Les changements des textes juridiques
devraient être élaborées d'ici
à 2012. Les passages les plus
intéressants pour les représentants des
travailleurs concernent l’élection du groupe
spécial de négociation et l'axe de temps pour les
négociations sur la participation. Le
procédé est décrit comme
étant trop complexe et coûteux en temps,
particulièrement pour les filiales
étrangères avec des effectifs réduits.
C'est en vain cependant que l'on cherche une critique par rapport
à la tentative d'éviter la participation
à l'aide de la directive SE. |
9. Un regard
au-delà de l'Europe
|
Compagnie
pétrolière espagnole soigne le dialogue social
dans le monde entier Le
« comité d’entreprise mondial
» de Repsol qui a été
créé en 2008, s’est réuni du
16 au 20 octobre 2010 à Séville (Espagne).
L’ancienne compagnie publique de pétrole et de gaz
est le leader du marché en Espagne et en Argentine. Elle est
également la plus grande société
d'énergie du secteur privé en Amérique
hispanique. Le conseil est composé de
représentants de l'Espagne et de quatre pays
d'Amérique latine, d'autres quatre pays suivront
bientôt. Repsol a aussi un CEE depuis 1997.
Les
banques ignorent les droits des travailleurs dans les Caraïbes Alors
que les Etats insulaires des Caraïbes sont une destination de
délocalisation très prisée pour les
banques d'Amérique du Nord et d’Europe (du moins
pour des raisons fiscales), il y a des raisons sérieuses de
s’occuper des droits des travailleurs. La
fédération syndicale mondiale UNI a rendu public
ces pratiques lors d'une conférence à Kingston
(Jamaïque) le 3 novembre 2010. La conférence a
réclamée le respect des droits fondamentaux des
travailleurs des banques des Caraïbes et la fin d'une
politique de gestion fixant des objectifs impossibles à
atteindre. Un vaste accord-cadre pour le
groupe
d’énergie français Le 19 novembre 2010, un accord
mondial sur les droits fondamentaux, le dialogue social et le
développement durable a été
signé à Paris entre GdF Suez et trois
fédérations syndicales internationales.
L'entreprise s’est engagée envers ses 200.000
travailleurs dans 40 pays à respecter non seulement les
principes définis, mais d’également de
prendre en compte les aspects sociaux dans la sélection de
ses fournisseurs. GdF Suez avait conclu aussi un important accord CEE
en mai 2009 (voir rapport
dans CEE-News 2/2009).
Une entreprise
transformatrice du bois accepte les normes sociales mondiales Le
30 novembre 2010, un accord cadre international a
été signé à Francfort sur
Main pour l'entreprise bavaroise de traitement de bois Pfleiderer. A
l'avenir, les normes sociales et le développement
d'entreprise durable s’appliqueront à
l'intérieur de l'UE et également en Russie, au
Canada et aux États-Unis. L'accord-cadre a
été élaboré avec le soutien
du comité d'entreprise européen
constitué en 2007 (voir rapport dans
CEE-News 3/2007).
|
10.
Des sites web intéressants
|
Baromètre mondial de
la vie professionnelle La
base de données « WorkBarometer »
fournit des données clés sur le marché
du travail et les relations professionelles pour 175 pays du monde. A
l’heure actuelle, 26 indicateurs y sont
présentés, y compris le chômage, les
quotas entre les sexes, la sécurité sociale, les
heures de travail et les conditions de travail, le taux de
syndicalisation et le nombre de conflits du travail. La base de
données est maintenue par l'équipe de
l'indicateur des salaires (« Wageindicator ») crée en 2004.
Anticiper les
restructuration des entreprises
La
Commission européenne a lancé, en mars 2005, une
consultation des partenaires sociaux sur la restructuration des
entreprises - un aspect essentiel de l'activité des
comités d'entreprise européens. Afin
d'élargir les connaissances sur le sujet, le projet ARENAS a
tenu des séminaires de « bonnes pratiques
» en matière de travail et d'affaires sociales
dans les 27 pays européens. Depuis octobre 2010, les
résultats sont disponibles dans le rapport final et sur le
site Web du projet.
Observation de la
privatisation
Le
portail Internet d’un organisme de recherche de Milan fait
état des privatisations en cours en Europe. La France et les
Pays-Bas se trouvent actuellement en tête de classement. Le
site est disponible en anglais.
Les nouvelles de
Finlande Un site Web en anglais donne
les dernières nouvelles sur la politique sociale et de
l’emploi, ainsi que sur les syndicats en Finlande.
D'autres
liens ont été compilés dans une collection de liens.
|
11. Des nouvelles
publications |
Actes de colloque en
matière de relations industrielles Une anthologie qui
examine plusieurs aspects du travail et de la politique sociale
européenne a été publiée en
juin 2010. Les auteurs y résument les
présentations faites lors d'une conférence sur
« la représentation des travailleurs et la
participation dans le cadre du modèle social
européen » organisée par la section
« Collège pour les étudiants
diplômés » de la Fondation Hans
Böckler. Outre la présentation de l'Union
monétaire et des systèmes de
sécurité sociale dans l'UE, il faut mettre en
évidence les contributions sur le dialogue social au niveau
sectoriel et la participation dans la Société
européenne (SE).Une analyse de la situation actuelle des
relations industrielles dans les pays baltes, en Roumanie et la Pologne
sont particulièrement recommandés pour les
membres de CEE. Le livre n'est disponible qu'en langue allemande.
Mise en question des
moteurs de la mondialisation Il y a plus de 3.000 zones
économiques spéciales dans 130 pays du monde. Les
gouvernements veulent ainsi attirer les investisseurs
étrangers et des entreprises transnationales qui produisent
en général pour l'exportation. Ils en attendent
des effets sur l'emploi, des impulsions pour l'économie
locale et un accès aux nouvelles technologies. Cette analyse
du département confédéral de formation
du DGB publiée en juillet 2010 jette un coup d'œil
critique sur les zones économiques spéciales. Le
document de travail examine si ce « concours de
beauté » pour attirer des investisseurs ne cache
pas les effets sur le social, l'économie et le
développement.
Manuel de communication pour
les représentants des travailleurs La
Fédération européenne des
métallurgistes (FEM) à Bruxelles a
publié en septembre 2010 un manuel qui n'explique pas
seulement sa propre stratégie de communication, mais offre
également un soutien aux représentants des
travailleurs. Les chapitres sur la communication interne, externe et de
crise ne sont pas seulement utiles pour l'industrie
métallurgique. D'autres chapitres sont consacrés
à l'Internet et aux médias audiovisuels.
Malheureusement le manuel de 92 pages n'existe qu'en langue anglaise.
La
situation actuelle des syndicats tchèques Le 13 décembre 2010,
l'Institut syndical européen (ETUI) à Bruxelles a
présenté la première étude
sur les syndicats en Europe centrale et de l'Est. Le livre
décrit l'histoire et le paysage syndical actuel en
République tchèque. Si 80% des travailleurs
étaient syndiqués au début des
années 90, il n'en restent plus que 10% en ce moment. Comme
en France, les syndicats tchèques sont cependant toujours
capables de mobiliser presque un million de personnes, par exemple lors
de la grève générale en juin 2008. Le
pays a développé son propre «
modèle tchèque » de
représentation des travailleurs dans l'entreprise (voir rapport dans
CEE-News 1/2007).
Une liste
bibliographique a été
compilée sur une page spéciale.
|
12. Le
réseau de formation et de conseil « euro-ce.org
» :
Des exemples de notre travail |
Troisième conférence
européenne du secteur graphique
Du
29 novembre au 2 décembre 2010, a eu lieu à
Hambourg une conférence de 50 représentants des
travailleurs de 30 entreprises du secteur de l'imprimerie de dix pays.
Au centre de la troisième conférence
internationale du secteur, organisée par la
fédération syndicale UNI Graphique,
étaient les restructurations et le travail des CEE du
secteur. Dr Werner Altmeyer (photo) du réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » a donné
des renseignements généraux sur les
systèmes de représentation dans l'entreprise, la
nouvelle directive CEE et le développement des CEE au
delà de l'information et de la consultation.
Évaluation
du projet Rediter
Le
20 décembre 2010, les organisations partenaires du projet
Rediter ont rencontrés à Bruxelles les
représentants de la fédération
syndicale UNI pour évaluer la série de colloques
communs. Dans le courant des derniers mois, des ateliers
consacrés à la nouvelle directive CEE avaient eu
lieu dans cinq pays : à Madrid en mai 2010 (voir rapport dans
CEE-News 2/2010), à Sibiu (Roumanie) et Berlin en
octobre 2010 (voir rapport dans
CEE-News 3/2010). Partenaire allemand du projet soutenu par
l'UE était le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ». Au début de 2011 un
rapport sur le projet sera rédigé et
publié.
Le compte rendu d'un
congrès à Paris dans une revue
spécialisée allemande
Le congrès
franco-allemand que le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » avait organisé pour la
première fois à Paris en juillet 2010, a
trouvé un écho favorable dans la presse
spécialisée allemande. La revue « der
betriebsrat » (« le comité
d’entreprise ») a publié un compte rendu
détaillée dans son édition de novembre
2010.
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13. Les
dates actuelles de colloques
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Dépliant
du programme de formation 2011
Depuis
janvier 2009, le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org » organise des conférences
techniques et des colloques pour les membres de comités
d'entreprise européens, de comités d'entreprise
SE et des groupes spéciaux de négociation. Au
total 191 représentants des travailleurs de 97 entreprises y
ont participé jusqu'à présent (cela
correspond à environ 10% de toutes les entreprises avec CEE
en Europe). La majorité des participants venaient
d'Allemagne et de la France, et neuf autres pays étaient
représentés. Pour l'année 2011 on a
produit un dépliant qui donne un aperçu des
événements prévus :
Conférence
technique de Hambourg pour les comités d'entreprise
européens Transposition de la directive CEE,
état actuel 24/01/2011
à Hambourg La
représentation des travailleurs au Royaume-Uni après le changement de
gouvernement 25/01/2011
à Hambourg (Les
deux dates peuvent être réservées
séparément, des interprètes de langue
française disponibles)
Colloque CEE: aspects juridiques et
économiques La
nouvelle directive CEE entrera en vigueur le 5 juin 2011. Nous voulons
par conséquent donner l'occasion d'examiner en
détail la dernière version du texte
transposé en Allemagne. Un séminaire à
cette fin sera organisé au château de Montabaur du
6 au 7 juin 2011. Le colloque CEE qui suit examine la nouvelle
situation juridique sous l'aspect des restructurations. Comment un
comité d'entreprise européen peut-il
élaborer un avis économique correctement pour
terminer le procédure de consultation? Le colloque qui aura
lieu du 7 au 9 juin 2011 au château de Montabaur s'adresse
également aux comités d'entreprise SE. La
participation aux évènements peut être
réservé séparément. Des
interprètes de langue française sont disponibles
sur demande.
Conférence
technique franco-allemande à Paris
Du 29 juin au 1er juillet 2011, aura lieu pour
la deuxième fois à Paris une
conférence technique pour des élus d'Allemagne et
de la France. On y présentera la nouvelle loi CEE
française, les praticiens de CEE venant d'Allemagne et de
France y présenteront leur travail.
Pourquoi
tenir une conférence technique à Paris ?
La philosophie de
l'information et de la consultation de la directive CEE ainsi que celle
de la participation des travailleurs dans la
Société européenne (SE), est fortement
marquée par la philosophie du système de
représentation français. Pour cette raison, une
connaissance des subtilités du modèle
français est indispensable pour transformer un
comité d'entreprise européen d'une «
vitrine de présentation » en plein organe de
représentation des travailleurs. Une
interprétation simultanée est prévue
(allemand - français - anglais). Le programme sera
prochainement disponible en téléchargement. Les
textes suivant ne sont que disponibles en langue allemande :
Négociation de nouveaux
accords CEE
Après
l'entrée en vigueur de la nouvelle législation
CEE, il est opportun de renégocier l'accord CEE dans
beaucoup d'entreprises. Nous offrons un atelier à ce sujet.
Il permet un échange d'expérience et soumet les
textes d'accords CEE pour lecture critique aux participants. L'atelier
aura lieu du 10 au 12 octobre 2011 au château de Wartburg
à Eisenach (photo). Des interprètes de langue
française sont disponibles sur demande.
Des formations de l'institut de formation continue
des comités d'entreprise (ifb)
Depuis 1998, l’ifb offre des
formations pour des comités d'entreprise
européens. Les contenus de la formation ont
été élaborés en
collaboration avec le réseau de formation et de conseil
« euro-ce.org ».
Formation de base : La voie
vers le comité d'entreprise européen
11
au 15/04/2011 à Berlin 07 au 11/11/2011 à
Munich Atelier d'approfondissement et
Bourse d'idées 02 au 06/05/2011 à
Cologne 21 au 25/11/2011 à Stuttgart
Des manifestations intra
Vue d'ensemble des sujets
traités lors des colloques intra :
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Les
CEE-News sont publiés par :
Réseau de formation
et de conseil « euro-ce.org » GbR
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Sandro Maier,
Rudolf Reitter
Distribution
de
l'édition allemande : 14.491 destinataires Distribution
de l'édition anglaise : 1.978 destinataires Distribution
de l'édition française : 2.001 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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suggestions pour la
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