1.
Meilleure consultation par jugement du tribunal?
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Des procédures
judiciaires dans six pays
Il n'y a jamais eu autant de
conflits juridiques concernant les droits des comités
d'entreprise européens et des SE qu'en automne 2012. Sous
l'ancienne directive CEE l'implication des tribunaux
était exceptionnelle, seule la France a connu un
nombre notable (bien que mineur) de jugements. Le plus important
était le référé introduit
en novembre 2006 par le CEE de Gaz de France, pour arrêter la
fusion avec Suez. Une fois la procédure de consultation
terminée, la fusion a pu être
réalisée en mars 2008, accompagné
cependant d'importantes garanties sociales pour le personnel des deux
entreprises concernées (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Un
facteur déclenchant : la réduction des effectifs
et/ou la délocalisation
Les comités
d'entreprise européens ne vont pas au tribunal sans raison :
à la base des cas actuels se trouvent
généralement des mesures prises par la direction
centrale qui ont été communiquées
à court terme ou sans respecter des délais. La
transformation d'une « séance cinéma
» en comité d'entreprise européen
complet, étant partie prenante de la gouvernance
d'entreprise européenne s'est sensiblement
accélérée par l'action en justice,
même si une décision du tribunal n'est pas
forcement nécessaire. Les cas récents montrent
que le simple dépôt d'une plainte peut
déclencher des dynamiques qui conduisent rapidement
à une amélioration de la base de travail pour le
CEE.
L'équipementier
automobile américain Visteon (plainte de juillet 2011)
Le 13 novembre 2012, la
procédure pour non-respect des droits de consultation du CEE
préalable à la fermeture d'une usine en Espagne
(voir rapport
dans CEE-News 3/2011) s'est achevée par un
compromis devant le tribunal du travail de Cologne. La direction
centrale a accepté de respecter intégralement la
nouvelle directive CEE. En pratique, elle le faisait
déjà depuis le début du conflit. La
question quant à savoir si le CEE est soumis au droit
allemand ou anglais n'a toujours pas été
tranchée et reste un sujet à controverse
(voir rapport
dans CEE-News 1/2012).
Visteon va être
divisé en trois entités, qui seront partiellement
ou complètement externalisées du groupe. Une
longue procédure judiciaire n'aurait pas
été une option raisonnable dans ce cas de
restructuration européenne. La nouvelle structure du CEE
sera négocié dans les semaines à
venir. Il est envisageable de créer trois comités
d'entreprises européens indépendants ou de mettre
en place une structure telle qu'elle existe pour le groupe de
défense et aéronautique EADS, avec des
comités sectoriels (voir rapport
dans CEE-News 1/2012). C'est la EWC Academy qui conseille le
comité d'entreprise européen depuis mars 2011.
La Donata Holding SE (plainte
de février 2012)
Le 31 octobre 2012, le tribunal
du travail de Ludwigshafen, c'est déclaré non
compétent dans ce cas. La raison en est le transfert du
siège social de la société
européenne de Ludwigshafen à Vienne en juillet
2011. Le comité d'entreprise SE doit déposer
plainte devant un tribunal en Autriche, ce qui est prévu
pour début 2013. Il s'agit du deuxième
procès en matière de
société européenne en Autriche. La
première procédure avait
été entamée dans le cadre de la
transformation en SE de l'entreprise de construction Strabag et s'est
terminé sans verdict en 2006 (voir rapport dans
CEE-News 3/2006).
La Donata Holding SE est la
société mère de la
société de cosmétiques Coty. Le
comité d'entreprise SE revendique son droit à la
consultation dans le cadre d'une restructuration
transfrontalière (voir rapport dans
CEE-News 1/2012). Il avait récemment mis au point
un système de reporting des données
économiques avec le soutien de la EWC Academy (voir rapport dans
CEE-News 3/2012).
Le groupe américain
de technologie Hewlett-Packard (plainte d’octobre 2012)
Le 27 novembre 2012 a eu lieu
devant la Cour du travail de Bruxelles l'audience sur la plainte
déposée par le CEE de Hewlett-Packard
(voir rapport
dans CEE-News 3/2012). Il s'est avéré
que la procédure allait être très
longue et l'issue difficile à prévoir pour les
deux parties. Par conséquent, la direction centrale et le
CEE ont convenu d'un règlement du différend le 18
décembre 2012. La direction centrale a rencontré
la revendication clé et a confirmé à
la réunion plénière du CEE
à Amsterdam de vouloir arriver à un accord
complet CEE conforme à la nouvelle directive
européenne d'ici un an. L'insécurité
juridique d'un accord « volontaire » a ainsi pu
être enlevée. En retour, les
représentants des salariés ont dû
accepter que le CEE ne sera plus soumis à la loi belge, mais
britannique. Lors d'une réunion à Berlin le 19
octobre 2012, une alliance syndicale européenne a
été crée contre les suppressions
d'emplois. Les textes suivants sont seulement disponibles en anglais :
Le groupe d'emballage
norvégien Elopak (plainte de novembre 2012)
Le 26 novembre 2012, le
comité d'entreprise européen de l'entreprise
d'emballage Elopak a déposé une plainte
auprès du « Bedriftsdemokratinemnda »
à Oslo. Il s'agit d'une instance d'arbitrage sous la tutelle
du ministère du Travail, qui agit à titre de
première instance de la juridiction du travail. La
Norvège ne fait pas partie de l'UE, mais en tant que membre
de l'Espace économique européen, elle a
dû se conformer à la directive CEE. Une plainte
similaire n'avait jamais été
déposée en Norvège avant.
La délocalisation de
la production de l'usine allemande de Spire vers les Pays-Bas et le
Danemark, qui entraîne le licenciement d'un tiers de la
main-d'œuvre se trouve à la base de la plainte
déposée. La direction centrale qui nie
l’enjeu transnational a néanmoins
entamé la procédure d'information et de
consultation lors d'une réunion extraordinaire du CEE
à Oslo le 19 décembre 2012. C'est la
renégociation de l'accord CEE qui est également
à l'ordre du jour pour Elopak. Les représentants
des salariés sont conseillés par la EWC Academy.
Les textes suivants sont seulement disponibles en allemand :
D'autres procédures
Il y avait eu en 2012 au
Royaume-Uni, un différend juridique sur les droits du
comité d'entreprise européen d'easyJet
(voir rapport
dans CEE-News 3/2012). La compagnie aérienne a
finalement rencontré les revendications du CEE, sans verdict
préalable.
C'est pour la
première fois qu'une action en justice sur une question de
CEE est en attente en Finlande. L'instance d'arbitrage du
ministère finlandais du Travail (« Co-operation
Ombudsman ») examine les délais pour l'information
du CEE et la confidentialité des informations. Une
décision est attendue pour printemps 2013, elle aura une
influence en matière d'application de la nouvelle directive
CEE sur toutes les entreprises finlandaises. À la base se
trouve une procédure de consultation insuffisante dans une
entreprise des technologies de l'information et de la communication.
L'instance d'arbitrage est une institution relativement nouvelle, elle
a seulement été fondée en juillet 2010.
Annonce d'un
éventement consacré à ce sujet
Les procédures
judiciaires en cours feront l'objet de la conférence
annuelle pour les comités d'entreprises européens
et
SE qui se déroulera à Hambourg le 28 janvier
2013. L'un des éléments clés
concernera Hewlett-Packard.
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2.
Astuce pratique : Quelle durée du processus de consultation ?
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Le
législateur parle d'un « délai
raisonnable »
Dans l'ancienne loi, il n'y
avait pas d'indications de temps pour la consultation, il
s’agissait simplement d'un échange de vues et de
dialogue. Ceci pouvait se faire en une seule séance entre le
petit déjeuner et le déjeuner. La nouvelle loi
cependant définit clairement la procédure et la
subdivise en plusieurs étapes.
- Étape
1 : Phase
d'information (Direction → CEE)
- Étape
2 : Phase de
consultation (CEE ↔ Direction)
- Étape
3 :
Élaboration d'un avis et prise de décision au
sein du CEE
- Étape
4 : Mise en œuvre des
mesures par la direction centrale après
la présentation de l'avis du comité d'entreprise
européen
Comme
le comité
d'entreprise européen ne dispose pas d'un droit de
cogéstion, il peut jouer son rôle qu'en amont
de l'adoption définitive d'un avis. L'employeur est
obligé d'attendre cet avis s'il veut respecter la loi. Le
passage de la phase 1 à la phase 2 est donc
déterminant pour le CEE. Il est important d'analyser en
profondeur et de contrôler les chiffres avancés
par la direction. C'est seulement quand toutes les informations ont
été fournies que l'on peut
« procéder à une
évaluation en
profondeur de l’incidence éventuelle
et de préparer,
le cas échéant, des consultations avec
l’organe compétent » (Article 2
f de la nouvelle directive CEE) et envisager la fin de la phase 1. La
législation ne
définit pas
de délais. Si la direction centrale retient des
informations, la procédure est prolongée.
La
force du CEE est dans la phase de consultation profonde
Une
fois la phase 2
commencée, elle doit être utilisée pour
confronter longuement et de manière
détaillée la direction centrale avec les
idées des représentants des salariés.
Des groupes de travail analysant des données
économiques peuvent être utiles, mais
également l'élaboration des alternatives
à la restructuration avec l'aide d'experts. Tant que l'avis
n'a pas encore été adopté, l'employeur
doit tenir compte des concepts proposés. S'il a besoin de
plus de temps pour étudier les propositions, la
procédure se prolonge.
Si
l'employeur veut mettre en
œuvre ses décisions rapidement, il a
intérêt à impliquer rapidement les
membres du CEE dans la planification et de les considérer
non seulement comme étant des complices et
vérificateurs, mais également comme acteurs
à part entière de la gouvernance d'entreprise
européenne. C'est là que réside la
véritable clé à la
compréhension de la notion de consultation, originaire des
relations industrielles françaises (voir rapport dans
CEE-News 3/2011). Le vote sur l'avis est non seulement une
prise de position, mais aussi un acte juridique. Il donne le feu vert
aux projets de la direction et met fin à toute
possibilité d'influence du CEE.
On peut en déduire les
conseils suivants :
- Astuce
n° 1 : Pas
d’avis sans d'importantes concessions de l'employeur.
- Astuce
n° 2 : Ne pas
fixer de délais pour la consultation dans l'accord CEE,
sinon les représentants des salariés renoncent a
tout moyen de pression.
- Astuce
n° 3 :
Créer la transparence, pour déterminer avec
précision les différentes phases de la
procédure d'information et de consultation. Il est
préférable de voter le passage d'une
étape à l'autre.
- Astuce
n° 4 :
Établir des règles claires pour la
réalisation de votes dans le règlement d'ordre
intérieur du CEE.
Annonce
de séminaire : Comment bien consulter ?
Une fois par an, la EWC Academy
réalise un séminaire à ce sujet au
château de Montabaur, le prochain
événement aura lieu du 2 au 5 avril 2013.
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3. Un focus sur les actions de protestation
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L'usine belge de Ford
doit fermer
Plus
que d'autres constructeurs
automobiles, Ford a longtemps été
considéré comme étant une entreprise
socialement responsable. Le 24 octobre 2012, la fermeture de
l'usine à Genk (4.300 salariés) a
été annoncée pour fin 2014,
à la grande surprise du public. À peine deux ans
avant, la Belgique avait déjà
été confrontée à la
fermeture de l'usine Opel à Anvers avec 2.600 emplois
à l'époque (voir rapport dans
CEE-News 3/2010).
La
production sera
déplacée de Genk à Valence (Espagne),
et l'usine allemande de Sarrelouis pourrait se voir
renforcée. Le comité d'entreprise
européen de Ford s'est réuni à Cologne
le 7 au 8 novembre 2012. Environ 200 salariés
étaient venus de Genk, pour protester contre la fermeture de
l'usine. Ceci avait donné lieu à des
scènes violentes, comme c'est plutôt une habitude
dans les pays latins. La production est actuellement à
l'arrêt à Genk. Les salariés ont
bloqué l’expédition des voitures
finies. Le 19 décembre 2012, après 24 heures de
négociations, une solution permettant la reprise de la
production a pu être trouvée à l'aide
d'un conciliateur. Mais d'abord, c'est le personnel qui devra se
prononcer le 7 janvier 2013 sur l'issue de l'arbitrage. Les textes
suivants sont seulement disponibles en allemand :
Des mesures
d'austérité ont pu être
évitées
À
la compagnie
aérienne espagnole Iberia, tout le travail aurait du
être à l'arrêt pendant la semaine avant
Noël pour protester contre les mesures d'économies
annoncées par la direction. Le 9 novembre 2012, ils avaient
annoncé, de vouloir supprimer 4.500 de 20.000 emplois dans
les trois années à venir et de réduire
les salaires des employés restants jusqu'à 35%.
La
menace de grève a
rapidement amené la direction à
négocier. Le 17 décembre 2012, les deux parties
ont déclaré devant une instance d'arbitrage de
vouloir entamer des négociations sur le plan de redressement
et de s'abstenir temporairement de toute action industrielle. Les
réductions d'effectifs seront prolongées
jusqu'à la fin de 2017 et mises en œuvre
principalement par le biais de la retraite anticipée.
L'entretien des avions et la manutention ne seront pas
externalisés du groupe.
Un syndicat espagnol poursuivi
à Londres
En
janvier 2011, Iberia a
fusionné avec British Airways. Le siège
d'International Airlines Group (IAG) qui en résulte est
à Londres. Le 30 novembre 2012, il a
été annoncé que l'AIG allait
poursuivre en justice pour dommages-intérêts le
syndicat des pilotes d'Iberia en raison d'une grève de
décembre 2011. La plainte n'a pas été
déposée à Madrid, mais
auprès d'un tribunal à Londres, où la
direction du groupe espère avoir plus de succès.
Le choix du tribunal à Londres avait
déjà fait sensation dans le cas de la
société finlandaise de ferries Viking Line en
2004 (voir rapport
dans CEE-News 4/2007).
Un
prestataire de
Catering et de services au bâtiment stoppe les licenciements
Le 25 septembre
2012, le groupe britannique Compass a annoncé des
licenciements collectifs sur les sites italiens. 824 sur les 7.941
emplois auraient du être supprimés. La
procédure de consultation n'avait pas
été correctement lancée et les
syndicats avaient réclamé des
négociations sur base des conventions collectives
applicables. Suite à des manifestations nationales du
personnel de Compass, le 30 novembre 2012, le ministère du
Travail à Rome est intervenu et une réunion a
été programmée pour le 5
décembre 2012. Lors de cette réunion, la
direction a accepté de suspendre temporairement les
licenciements et de chercher des alternatives avec les syndicats. Les
textes suivants sont seulement disponibles en anglais :
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4. La législation
nationale du travail en mouvement
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Droit de grève
Thatcher, atteinte aux droits de l'homme ?
Plus
de vingt ans
après la retraite de la « Dame de fer »,
les lois qui restreignent le droit de grève sont
examinées pour la première fois par une
juridiction internationale comme étant une atteinte aux
droits de l'homme. Le 27 août 2012, la Cour
européenne des droits de l'homme s'est penchée
sur la plainte déposée il y a deux ans par le
syndicat britannique RMT (National Union of Rail, Maritime et Transport
Workers). Le gouvernement britannique devra fournir des informations
complémentaires à Strasbourg pour pouvoir
commencer la procédure.
Le
syndicat RMT
considère que la liberté d'association est
abusivement limitée par deux règles : 1.
l'obligation d'informer avant le scrutin l'employeur sur les
salariés et leurs qualifications appelés
à voter et 2. l'interdiction des grèves de
solidarité (secondary action). En mars 2011, le syndicat RMT
était parvenu en troisième instance à
casser un jugement imposant l'interdiction de la
grève dans les transports londoniens (voir rapport dans
CEE-News 1/2011). Le syndicat Unite a également
déposé une plainte à Strasbourg.
Après une grève à British Airways en
2009, les grévistes se sont fait priver de leurs concessions
de voyage. Le droit du travail britannique ne protège pas
contre de telles discriminations ce que Unite considère
comme étant une atteinte à la liberté
d'association.
Le débat politique
fait des vagues sur la Tamise
En
cette période de
mécontentement vis-à-vis de la politique
d'austérité du gouvernement de Londres, l'affaire
est d'une grande sensibilité. Les politiciens conservateurs
voudraient davantage restreindre le droit de grève, et si
nécessaire, le pays devrait se retirer de la Charte
européenne des droits fondamentaux. L'affaire pourrait se
révéler explosive pour le gouvernement
britannique, si au cours de l'année 2013 une audience
complète devait avoir lieu à la Cour. Le Parti
travailliste s'est distancié publiquement de l'action en
justice, vu que les lois Thatcher n'avaient pratiquement pas
été changées pendant ses
années au gouvernement entre 1997 et 2010. Le parti
travailliste se trouve ainsi également sur le banc des
accusés.
Si
la Cour suivait
l'argumentation du syndicat, ce serait une gifle de première
classe pour toute la classe politique au Royaume-Uni, des conservateurs
aux travaillistes. Les lois Thatcher devraient ainsi être
modifiées par ordonnance de Strasbourg. Même un
retrait de l'UE ne permettrait pas d'éviter cette situation,
vu que la Cour des droits de l'homme n'est pas une institution de l'UE,
mais du Conseil de l'Europe. Un cas similaire de plainte
déposée contre la Turquie avait
été confirmé en avril 2009
(voir rapport
dans CEE-News 2/2009). Selon les calculs de l'Institut
syndical européen à Bruxelles, le Royaume-Uni se
trouve à la dernière place en Europe occidentale
en matière de participation. Seule en Bulgarie et dans les
États baltes, la participation des salariés est
encore plus faible que dans la patrie du capitalisme de Manchester
(voir rapport
dans CEE-News 2/2009).
Virement
social-démocrate en Roumanie
Le changement politique
à Bucarest a un impact significatif sur la
législation du travail. Depuis le 7 mai 2012, la Roumanie
est dirigée par un premier ministre
social-démocrate, dont la coalition a obtenu la
majorité absolue lors des élections
législatives du 9 décembre 2012. Le nouveau
ministre du Travail avait présenté un projet
d'amendement de la loi sur le dialogue social le 10 mai 2012. Il
améliore la protection contre le licenciement des
représentants des salariés, oblige les employeurs
à fournir des locaux et des équipements de
travail et facilite les grèves par la suppression de la
médiation obligatoire avant le début des
conflits. En mai 2011, le gouvernement conservateur
précédent avait initié la
réforme la plus ambitieuse du système de
négociation collective depuis la chute du communisme. Il
avait conduit à une rupture entre le gouvernement d'une part
et les syndicats et les organisations patronales de l'autre ainsi d'une
plus grande autonomie des interlocuteurs sociaux (voir rapport dans
CEE-News 4/2011).
Annonce d'un
événement: Conférence internationale
des élus
Du 20 au 22 mars 2013 aura lieu
à Bucarest une conférence pour les
comités d’entreprise européens. La
participation est particulièrement intéressante
pour les élus des pays de l’Europe de
l’Ouest ayant des filiales en Roumanie.
Virement
social-démocrate également en Slovaquie
Un
nouveau code du travail plus
favorable aux syndicats va entrer en vigueur en Slovaquie le 1er
janvier 2013. Il remplace les règles très
controversées de l'ancien gouvernement conservateur et
reflète la nouvelle majorité parlementaire.
Depuis avril 2012, comme c'était
déjà le cas jusqu'en 2010, le pays est
gouverné par un gouvernement social-démocrate.
Un
règlement sur la représentativité
syndicale datant de septembre 2011 sera supprimé : le seuil
de compter au moins 30% des salariés de l'entreprise comme
adhérants et l’obligation d’apporter la
preuve sur demande de l'employeur (voir rapport dans
CEE-News 3/2011). La réintroduction des
indemnités de licenciement, les périodes de
préavis plus longs et plus de droits pour les
intérimaires font également partie de
l'amendement. Les élus reçoivent un droit de
cogestion dans la mise en place d'horaires de travail flexibles.
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5. Les
développements récents au niveau
européen
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Une
majorité
étonnamment large exige une initiative législative
Le 19 novembre 2012, le
Comité Emploi et des affaires sociales du Parlement
européen à Bruxelles a approuvé
à une large majorité de 35 voix (avec deux contre
et trois abstentions) le rapport du socialiste espagnol Alejandro
Cercas sur les droits des salariés en cours de
restructuration d'entreprises. L'objectif est d'arriver à
une directive européenne relative aux normes minimales pour
l’anticipation de changement, la planification proactive des
effectifs, les plans sociaux et le règlement des conflits
d'intérêts.
L’initiative
sera à l'ordre du jour de la session
plénière du Parlement européen le 14
janvier 2013 à Strasbourg. Si elle y trouvait
également une majorité (ce qui est à
prévoir, compte tenu du résultat
évident du vote du comité), la Commission
européenne devrait présenter dans les trois mois
un projet de directive ou de justifier leur inaction. Le Commissaire
chargé de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion,
László Andor, un social-démocrate
hongrois (voir rapport dans
CEE-News 1/2010), avait déjà
révélé lors d'une
conférence le 15 novembre 2012 à Bruxelles qu'il
allait soutenir l'initiative. Une résistance massive vient
des associations patronales. Il s'agit probablement de l'initiative
législative la plus importante au niveau européen
pour les comités d'entreprises depuis la révision
de la directive CEE en 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
Négociations sur la
directive temps de travail échouent
La
Confédération européenne des syndicats
(CES) avait lutté depuis an un avec les associations
patronales sur les détails d'une révision de la
directive sur le temps de travail. Les négociations ont
échoué le 14 décembre 2012. Le
désaccord principal touche au temps d'attente, aux
permanences et pauses ainsi qu’à la question s'ils
peuvent être considérés comme
étant du temps de travail? La Cour de justice
européenne avait déjà
prononcé plusieurs jugements à ce sujet.
La
directive temps de travail actuelle est en vigueur depuis 2004. Elle
fixe des normes minimales qui
doivent être respectées dans tous les pays de l'UE
(les pauses, les congés annuels, la durée
maximale hebdomadaire de travail, le travail de nuit, le travail
posté). Le processus de révision a
commencé en 2008 et se poursuit actuellement. Les
socialistes au Parlement européen appellent maintenant
à une proposition législative de la Commission
européenne - une procédure également
appliquée avec succès en 2008, elle avait
donné lieu à la révision de la
directive CEE de 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008).
Annonce d'un séminaire
à ce sujet
Les dernières
évolutions dans le droit du travail de l'UE seront au
programme d'un séminaire à Strasbourg du 15 au 19
avril 2013. En plus de la visite du Parlement européen, il y
aura lieu un débat avec une
députée européenne.
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6. Des
accords d'entreprise transnationaux
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La
gestion de la santé se retrouve renforcée
À l'occasion d'une
réunion à Vienne le 20 juin 2012, la direction
centrale et le comité d'entreprise européen du
groupe allemand d'automobile et de défense Rheinmetall ont
signé un accord sur la protection de la santé. Il
prévoit la mise en place de comités de pilotage
pour la gestion de la santé dans chaque usine du
paramètre de l'accord CEE.
Les
conditions-cadres seront négociées entre
l'employeur et les représentants des salariés sur
le terrain et mises par écrit. Le comité de
pilotage définira et surveillera les indicateurs pour le
site, des mesures de qualification sont financées et il y
aura un suivi systématique. La direction centrale fournit
des rapports semestriels au bureau du CEE, qui peut être
activé par les instances locales en cas de divergences. Le
CEE avait déjà formé un groupe de
travail sur la gestion de la santé il y a quelque temps.
Volkswagen limite le travail
intérimaire
Le
30 novembre 2012, la direction centrale de Volkswagen, le
comité d'entreprise mondial, le comité
d'entreprise européen et la fédération
syndicale internationale IndustriALL ont signé une
« Charte du travail temporaire » à
Munich. Elle définit les principes du « salaire
égal pour un travail égal » pour tous
les sites du groupe automobile allemand au monde. Le travail temporaire
doit être utilisé avec parcimonie et pas
être utilisé comme un moyen pour
réduire les coûts. En octobre 2009, Volkswagen
avait déjà signé une charte mondiale
des relations de travail (voir rapport dans
CEE-News 4/2009).
L'annonce d'un
événement consacré à
l'intérim
Un accord européen
relatif à l'intérim est également
d'application pour le groupe chimique belge Recticel depuis mai 2010
(voir rapport
dans CEE-News 4/2010). Cet exemple sera traité le
28 janvier 2013 lors de la conférence CEE
à Hambourg.
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7.
Actualisation des accords CEE
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Une
entreprise de sécurité britannique
intègre les nouvelles normes européennes
Le 13 juin 2012 a été
signé à Londres un accord CEE
actualisé pour G4S. La société compte
625.000 travailleurs dans 130 pays, il s'agit de l'un des plus
importants fournisseurs de transit de fonds et de technologie de la
sécurité au monde. Le CEE qui fonctionne sur base
d'un ancien accord « volontaire » de droit
britannique a totalement intégré les dispositions
relatives à l'information et à la consultation de
la nouvelle directive européenne. Ceci inclut le droit
à la formation pour chaque membre du CEE, des cours de
langue en particulier.
Le CEE sera
aggrandi de 30 à 33 membres
provenant de 23 pays, la Slovénie et Malte obtiennent
également un siège. Le rôle du
comité de pilotage est également
renforcé. S'il y a des irrégularités
dans l'élection des
délégués ou licenciement de membres du
CEE, le comité de pilotage peut vérifier cela.
Pour la première fois, les coûts de voyage pour
les réunions du CEE seront payés en l'avance, ce
qui est un soulagement surtout pour l'Europe de l'Est.
Un groupe de
construction français avec un processus de consultation
élargi
L'accord CEE de Bouygues a
été actualisé le 16 octobre 2012
à Paris. Il reprend les définitions de la
nouvelle directive en matière d'information et de
consultation, ainsi que de la compétence transnationale. La
distribution des mandats et la structure du CEE restent
inchangées par rapport à l'accord de 2008
(voir rapport
dans CEE-News 2/2008). La France fournit la moitié
des 24 délégués. Ils se
réunissent une fois par an sous la présidence de
l'employeur et ont droit à quatre jours de formation.
Le CEE a le
pouvoir de
déléguer des tâches au
comité restreint de cinq membres. Dans des circonstances
exceptionnelles, le comité peut demander une
réunion avec l'employeur dans les six jours et de
décider par soi-même de tenir une
réunion extraordinaire du CEE dans un délai de
douze jours. L'accord CEE exclut expressément que les
organes de représentation des salariés locaux ou
nationaux puissent déléguer leur droit de
participer au CEE, ce qui empêche une
solidarité à l'échelle
européenne et un renforcement du CEE.
Le
comité d'entreprise
européen de Bouygues existe depuis 1995. Après le
dépôt d'une plainte par la CGT, l'ancien accord
CEE a été déclaré invalide
en 2006 par un tribunal français (voir rapport dans
CEE-News 1/2007). Un groupe spécial de
négociation a été formé,
qui a négocié un nouvel accord jusqu'en
février 2008. C'est grâce à ce fait que
l'entreprise est maintenant intégralement soumise
à la nouvelle directive européenne.
Premier
accord CEE en Italie sur base de la nouvelle loi
Le 21 novembre 2012, lors d'une
réunion à Robilante dans les Alpes maritimes
italiennes, l'accord CEE de Buzzi Unicem a été
adapté aux normes de la nouvelle directive
européenne. En 2004, le fabricant de ciment avait repris le
groupe allemand Dyckerhoff et fondé un comité
d'entreprise européen en 2008 mettant la priorité
sur l'Allemagne et l'Italie. C'est le premier accord CEE
signé sur la base de la nouvelle loi italienne en vigueur
depuis août 2012 (voir rapport dans
CEE-News 3/2012).
La
répartition des sièges au
sein du CEE ne change pas, mais à partir de 2014 tous les
délégués ont droit à deux
journées de formation par an. La
référence à la nouvelle loi italienne
contient les dispositions raffinés de la
procédure de l'information et de consultation. Entre 1996 et
2008, il y avait déjà un comité
d'entreprise européen en vertu du droit allemand pour
Dyckerhoff, il a été dissout après la
fusion (voir rapport dans
CEE-News 2/2008).
Une
sélection de textes d'accords CEE
ont été compilés sur une page de
téléchargement.
|
8. Les comités d'entreprise européens modifient
leur structure
|
Création
d'un CEE après la fusion
Le 16
juillet 2012, un accord CEE de droit français pour Veolia
Transdev a été signé à
Issy-les-Moulineaux en banlieue de Paris. En conséquence, le
comité d'entreprise européen de Transdev,
créé en 2006 a été dissous
et les représentants de la division Transport ont
quitté le CEE de Veolia Environnement (voir rapport dans
CEE-News 1/2011). Veolia Transdev avait
été formé par la fusion des deux
partenaires français en mars 2011 (voir rapport dans
CEE-News 4/2009). Comme Veolia Environnement ne
détient plus qu'une part minoritaire dans la nouvelle
société depuis octobre 2012, la
création d'un CEE propre pour Veolia Transdev
était devenue inévitable. Les
sociétés de chemins de fer Bayerische
Oberlandbahn, NordWestBahn et plusieurs compagnies de bus
régionales font partie de Veolia Transdev en
Allemagne.
L'accord
CEE va
au-delà des règles de base de la nouvelle
directive CEE en précisant la définition de la
compétence transnationale. Les sessions
plénières ont lieu deux fois par an. Chaque
membre du CEE a droit à une semaine de formation par an, en
plus d'une formation linguistique dans une de quatre langues.
Le secrétaire du CEE et son adjoint ont 100 heures de
délégation par an, en plus des 30 heures pour
chaque réunion extraordinaire (la durée de la
réunion pas comprise). Le CEE a un budget propre
à hauteur de 8.000 euros par an, pour les communications
internes et les petits travaux de traduction. Comme plus de la
moitié des 77.000 collaborateurs européens
travaillent en France, le pays a neuf sièges. Les Pays-Bas
comptent cinq délégués et les onze
autres pays ont chacun un siège.
Un groupe
pétrolier
français fusionne le CEE et le comité de groupe
Le 8 octobre 2012 a
été signé un accord CEE
révisé pour Total, l'accord rassemble le
comité de groupe français et le comité
d'entreprise européen. Lors de sa dernière
réunion, le 7 novembre 2012, le comité de groupe
a accepté son auto-dissolution, mais cela a
déclenché des protestations parmi les syndicats
les plus radicaux. La fusion du CEE et du comité de groupe
avait déjà été
considérée comme une option viable en 1996 lors
de la transposition de la directive CEE en droit français,
mais avait été abandonnée par le
législateur. En France, ceci serait tout à fait
possible vu que toute la philosophie de la directive CEE est fortement
influencée par l'esprit du modèle
français de consultation.
Pour les
représentants des salariés de Total, les
nouvelles règles constituent un renforcement de
l'échelon européen et français. Le CEE
travaillera non seulement selon les normes de la nouvelle directive de
l'UE, mais aura également une structure par secteurs et son
propre comité économique. Les trois branches
Upstream, raffinage et vente vont obtenir leurs propres «
commissions stratégiques » composées de
17 à 23 membres, une sorte de comité sectoriel
européen, comme ils existent pour le groupe
aéronautique et de défense EADS (voir rapport
dans CEE-News 1/2012). Le comité
économique du comité d'entreprise
français sera ouvert à d'autres pays et se
compose de 16 membres à l'avenir. Il existe en outre un
comité de responsabilité sociale et de
développement durable. La France reçoit la
moitié des sièges du CEE et dans tous les
comités, bien que 64% de la main-d'œuvre
européenne travaille en France. 23 des 46 membres du CEE
viennent de France, l'Allemagne et la Belgique ont quatre
sièges et le Royaume-Uni trois. Le secrétaire du
comité d'entreprise européen assure cette
tâche à temps plein.
Un groupe
énergétique allemand avec un
comité SE à l'avenir
Depuis le
15 novembre 2012, le
groupe E.ON fonctionne comme une société
européenne (SE). Un accord SE avait
déjà été signé
entre la direction centrale de l'entreprise de Düsseldorf et
le groupe spécial de négociation (GSN) le 10
octobre 2012. Au total 25 représentants des
salariés de 19 pays ont formé le groupe
spécial de négociation, dont six d'Allemagne et
deux du Royaume-Uni. En mai 2009, la filiale E.ON Energy Trading avait
déjà été
transformée en SE (voir rapport dans
CEE-News 2/2009).
Fondé
en 1996, le comité d'entreprise européen d'E.ON
est remplacé par un comité d'entreprise SE. Tous
les pays européens seront représentés
dans cet organe, même ceux qui n'ont pas eu de
siège au sein du récent CEE. À
côté de l'information et de la consultation sur
les questions transnationales le comité
d’entreprise SE élit les six
représentants des salariés au conseil de
surveillance. Quatre des futurs sièges sont
attribués à l'Allemagne (y compris un permanent
syndical de ver.di) et un mandat à la Roumanie et aux
Pays-Bas. La réduction de la taille du conseil de
surveillance de 20 à 12 places avait
déjà été fortement
critiquée par les syndicats, mais est chose courante en cas
de conversion en SE de grandes sociétés, comme
dans le dernier cas de l'entreprise de construction Bilfinger Berger
(voir rapport
dans CEE-News 3/2010).
Les querelles
au sein de la
représentation des salariés d'E.ON
Au
sein du comité de groupe allemand, il y avait eu des
différends sur la bonne stratégie à
adopter face à l'annonce de la réduction des
effectifs de 11.000 de 75.000 emplois au monde (dont 6.000 en
Allemagne). Lors d'une réunion spéciale du
comité de groupe le 11 octobre 2012, la confiance avait
été retirée au
président-élu jugé trop combatif et il
avait été procédé
à l'élection d'un nouveau bureau,
prônant davantage le dialogue avec l'employeur. Le
coordinateur syndical de la fédération ver.di
pour le groupe E.ON a également été
remplacé.
|
9. De
l’accord-cadre au comité d'entreprise mondial
|
Un groupe de médias
français convient de normes minimales mondiales
Le 10 octobre 2012 a
été signé à
Boulogne-Billancourt dans la banlieue parisienne, un accord-cadre
international pour la chaine de télévision
Eurosport qui fait partie du groupe de médias
privés TF1. Eurosport émet en 20 langues et dans
59 pays, principalement en Europe et en Asie. Depuis des
années, il y a de bonnes relations avec l'association
mondiale des syndicats des services UNI. L'accord-cadre ne garantit pas
seulement des normes minimales pour les employés de la
chaîne, mais intègre également les
fournisseurs et sous-traitants.
La
responsabilité sociale d'un équipementier
d'automobile
L'accord-cadre
international qui a été signé le 17
octobre 2012 en marge de la réunion du comité
d'entreprise européen de ZF Friedrichshafen devrait avoir
des effets positifs au Brésil en particulier. Il s'agit
d'une promotion des principes de la responsabilité sociale
convenus en 2011 par la direction centrale de
l'équipementier automobile basé au lac de
Constance. Les représentants des salariés
allemands s'efforcent déjà depuis 2007
à créer un réseau qui
s'étend au-delà de l'Europe. Deux
représentants du Brésil ont
déjà trouver une place permanente au sein du CEE.
ZF est le troisième plus grand fournisseur de l'automobile
en Allemagne et emploie 72.000 travailleurs dans 27 pays. Les textes
suivants sont seulement disponibles en allemand :
Un
fabricant d'appareils
ménagers italien crée un comité
d'entreprise mondial
Indesit est déjà une
étape plus loin. Le troisième plus grand
fabricant d'appareils électroménagers en Europe a
signé le 15 novembre 2012 à son siège
à Fabriano (Italie centrale), un accord qui transforme le
CEE créé en 1993 en comité
d'entreprise mondial. À partir du 1er janvier 2013, quatre
représentants de Russie et un de Turquie vont s'ajouter aux
16 membres du CEE d'Indesit. Déjà en 2001, la
société s'était fait remarquer en
signant un accord-cadre international sur les normes sociales minimales
avec les syndicats. Le respect de l'accord était
surveillé par le comité d'entreprise
européen. Les deux fonctions vont maintenant être
réunis en un seul organe, sans restreindre les droits de
l'accord CEE italien.
|
10.
Des sites web intéressants
|
Un projet CEE italien publie
les résultats du projet
Avec le soutien financier de l'UE, le syndicat CGIL
de la Lombardie a réalisé au cours de
l'année 2012, un projet visant à
accroître l'utilisation des droits à l'information
et à la consultation des comités d'entreprises
européens (ICARUS). Les résultats des
enquêtes empiriques auprès des membres du CEE sont
publiés sur le site Web. Des syndicats d' Allemagne, de
France, d'Espagne, de Roumanie et du Royaume-Uni étaient
impliqués dans le projet ICARUS. Les matériaux
sur le site sont disponibles en plusieurs langues.
Campagne
auprès des opérateurs mondiaux de livraison
Un site
créé à l'origine pour les
salariés de DHL (voir rapport dans
CEE-News 3/2009) a été
étendu aux sociétés FedEx, TNT et UPS.
Chacune de ces sociétés a son propre blog. Un
bulletin d'information sur les événements actuels
est publié en huit langues. L'objectif de la campagne est le
respect des droits syndicaux et des normes du travail.
Glossaire du
détachement des salariés
L'envoi dans un autre pays
soulève une série de questions pour les
salariés. Quelles taxes payer? Que prévoit le
droit de travail? Quelle est la réglementation sociale? La
loi de mon pays d'origine s’applique-t'elle toujours? Ce sont
les questions traitées dans le glossaire du
détachement des salariés
édité par la société
Raphaël-Service qui fait partie de l'organisation catholique
Caritas.
Les vacances scolaires dans
d'autres pays de l'Union européenne
Sur
son site Web, la Commission européenne fournit une liste
actualisée des vacances scolaires dans 34 pays, y compris la
Turquie. Les caractéristiques régionales, comme
par
exemple en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni, y sont
également reprises. Il y a aussi un calendrier des
périodes de cours dans les universités, les deux
calendriers en langue anglaise uniquement.
De
nombreux autres liens
intéressants ont été
compilés sous une collection de liens.
|
11.
Les nouvelles publications
|
La
sécurité au travail dans le secteur de la
construction
En
juin 2012 a été publié un guide
élaboré dans un projet commun par les syndicats
et les
employeurs du secteur de la construction au niveau européen.
Il
fournit une liste de contrôle pour la mise en place d'un
système de gestion de la sécurité et
douze fiches
de travail permettant d'utiliser et de développer un
système existant. Ce guide peut être
particulièrement utile pour les membres de CEE, parce
qu’il est disponible en douze langues.
Manuel des procédures
en cas de délocalisation
Déplacer
des parties d'entreprise vers l'étranger pour
réduire les
coûts est une pratique courante dans de nombreuses
entreprises.
Mais les projets de délocalisation ne répondent
pas
toujours aux attentes. En septembre 2012, la Fondation Hans
Böckler a publié un manuel à destination
des
élus dans les petites et moyennes entreprises, leur
permettant
d'avoir une discussion éclairée avec l'employeur
et de
proposer des alternatives valables à la
délocalisation.
Le premier volume contient les résultats empiriques des
entretiens qui mettent en évidence les processus de prise de
décision. Le volume 2 explique les étapes, les
méthodes et le cadre de la décision de
délocalisation. Des propositions pour la
négociation
clôturent la présentation.
Les
syndicats au Japon
En
novembre 2012, la Fondation Friedrich Ebert a publié une
étude de 13 pages sur la situation actuelle des syndicats au
Japon. Elle contient un aperçu historique, décrit
les
principaux éléments de la législation
du travail
et de la négociation collective. Elle démontre
l'approche
des syndicats face à la crise économique et ses
relations
avec le Parti démocrate au gouvernement de 2009 à
2012.
Même si le taux de chômage est à 4,5%
seulement,
plus d'un tiers des contrats de travail sont des contrats
précaires – un chiffre qui augmente rapidement. En
2010,
18,5% seulement des salariés étaient
syndiqués,
une nouvelle baisse a pu être arrêté au
cours des
dernières années.
Annonce d'un
événement: Les comités d'entreprise
dans les sociétés japonaises
Les
représentants des salariés des entreprises dont
la
société mère est japonaise se
rencontrent lors
d'un séminaire à Hambourg du 15 au 17 mai 2013,
pour
discuter de leurs expériences respectives. Peuvent y
participer
les membres du CEE et les membres des comités d'entreprises
locaux.
Les
relations de travail en Suisse
Cette
thèse a été publiée en
décembre
2012, elle présente l'évolution historique des
relations
de travail et l'impact du processus d'intégration
européenne. Aujourd'hui, moins de la moitié des
salariés en Suisse sont couverts par des conventions
collectives, les salaires sont fixés par
négociation
collective pour moins d'un tiers. Depuis mai 1994, la loi sur la
participation règle la création d'une
représentation des salariés. Les obstacles sont
aussi
élevés qu’au Royaume-Uni.
Même si
l'adhésion à l'Espace économique
européen a
été rejetée par
référendum en 1992,
l'adoption de la législation européenne avance
à
travers d'accords bilatéraux. La Suisse est
déjà
représentée dans la plupart des
comités
d'entreprise européens. Une initiative en faveur de
l'adoption
de la directive CEE n'a cependant pas eu une majorité au
Parlement en juin 2012 (voir rapport dasn
CEE-News 2/2012).
Annonce d'un
événement: Réunion des
comités d'entreprise à Zurich
Les
représentants des salariés des entreprises ayant
leur
siège ou des activités importantes en Suisse,
vont se
rencontrer du 11 ai 13 septembre 2013 à Zurich.
|
12. La EWC Academy
: quelques exemples de notre travail
|
Deuxième
conférence CEE à Londres
Avec 44
participants venant de neuf
pays, la conférence de la EWC Academy qui a eu lieu
du 25
au 26 octobre 2012 à Londres comptait plus de participants
que
l'an dernier. Les relations de travail au Royaume-Uni et les sujets
pour les CEE traités du point de vue britannique ont fait
l'objet de la conférence. À la demande
générale, il y aura à nouveau une
conférence à Londres l'année
prochaine. En outre,
la EWC Academy proposera un séminaire à l'automne
2013
pour les représentants des salariés anglophones
pour
qu'ils puissent mieux faire usage de leurs droits de consultation. Les
textes suivants sont seulement disponibles en anglais :
Cinq
jours en séminaire interne
à Airbus
Les
membres du CEE d'Airbus se sont réunis au centre de
formation de
l'entreprise à proximité de Bordeaux de 10 au 14
décembre 2012. Les participants du séminaire
organisé par la EWC Academy ont discutés en
détail
les relations du travail dans les quatre pays participants (Allemagne,
France, Espagne, Royaume-Uni). Un autre objectif était
d'améliorer les procédures de consultation. Les
membres
du CEE ont développé à cet effet un
organigramme
qui devraient être discutés avec la direction
centrale
lors de la prochaine session. Airbus a un CE européen
sectoriel travaillant sous l'égide de la
société holding d'EADS (voir rapport
dans CEE-News 1/2012).
Équipementier
automobile américain : nouveau mandat du CEE
Du
10 à 14 décembre 2012, le comité
d'entreprise
européen de Dana a commencé un nouveau mandat
avec une
réunion à Essen. La EWC Academy avait
réalisé une formation de plusieurs jours sur les
relations industrielles dans l'UE et travaillé avec des
délégués de sept pays sur les points
clés
de la renégociation de leur accord CEE. Il n'a pas
été mis à jour depuis la
création du CEE en
2000. Le nombre de sièges du CEE pourrait presque doubler,
en
vertu de la nouvelle directive.
Impressions
d'autres
séminaires
- À
gauche: le 10 octobre 2012, Prof. Dr. Wolfgang Däubler
explique au
château Rheinfels à St Goar, quels sont les
aspects
importants de la renégociation des accords CEE.
- Milieu:
Les représentantes des salariés se sont
réunis
à Hambourg du 15 au 16 novembre 2012 pour
échanger des
idées sur les pratiques du CEE en matière de
gender
mainstreaming.
- À
droite: Les participants aux séances de coaching avec Klaus
Franz, ancien président-élu du CEE de General
Motors, sur
le toit de l’hôtel à Hambourg le 22
novembre 2012.
|
Le
programme des séminaires en 2013
Depuis
janvier 2009, la EWC Academy et son prédécesseur
organisent des conférences techniques et des colloques pour
les
membres de comités d'entreprise européens, de
comités d'entreprises SE et des groupes spéciaux
de
négociation. Au total 450 élus de 183 entreprises
y ont
participé jusqu'à présent (cela
correspond
à environ 18 % de toutes les entreprises avec CEE en
Europe).
Pour l’année 2013, il y a un dépliant
en langue
anglaise donnant un aperçu des
évènements
prévus. Autres dates et sujets de séminaire sont
en
préparation.
5e conférence
à Hambourg pour les comités
d’entreprises SE et européens
Comme chaque année
au mois de janvier aura lieu une conférence de deux jours
à Hambourg. Les thèmes :
Lundi 28
janvier 2013 :
Les tendances actuelles du paysage CEE – la nouvelle
jurisprudence et des exemples d'activités de CEE
Mardi 29
janvier 2013 :
visite de l'usine d’Airbus à Hambourg et
présentation par les membres du CEE d'Airbus
Des
interprètes simultanés (anglais –
allemand – français) assurent la communication
fluide pendant la conférence. Les documents suivants sont
seulement disponibles en langue anglaise :
L'utilisation
des médias sociaux dans les comités d'entreprises
De
4 au 6 février 2013 aura eu lieu à Hambourg, un
séminaire international en matière du Web 2.0. La
mise en
réseau des comités d'entreprises avec les
collègues dans leur pays et à
l'étranger, ainsi
que la communication directe avec la direction et les experts favorise
l'accès aux informations pertinentes et un
échange
rapide. Quelles devraient être les règles ?
Quelles sont
les expériences en dehors de l'Allemagne ?
Principes de
l'analyse des bilans
dans les entreprises internationales
Les
élus doivent vérifier les chiffres, la
comptabilité interne et les analyses de
rentabilité. Cela
n'est possible que s'ils connaissent le 1x1 des affaires. Le
séminaire de base microéconomique du 18 au 22
février 2013 n'est pas seulement recommandé aux
membres
du CEE, mais aussi aux représentants des salariés
dans la
commission économiques et au conseil de surveillance.
Séminaire
international des comités d'entreprises à Bucarest
Du
20 au 22 mars 2013, les élus dans les entreprises allemandes
et
d'autres pays d'Europe occidentale avec filiales en Roumanie ont la
possibilité d'avoir un aperçu des relations
industrielles
locales et de la situation économique, ainsi que de discuter
avec les représentants des salariés roumains.
L'exemple
de Nokia sera présenté: après la
fermeture d'une
usine en Allemagne, Nokia avait ouvert un site en Roumanie qui a
été fermée quatre ans plus tard
(voir rapport
dans CEE-News 3/2011).
«
Matinée
cinéma » ou comité d'entreprise
européen à part entier ?
Du
2 au 5 avril 2013 aura lieu un séminaire pour les
élus au
château de Montabaur (photo), il sera consacré au
nouveau
cadre juridique de l’information et de consultation en cas de
restructuration. Comment un comité d'entreprise
européen
peut-il mettre en place une procédure de consultation et
donner
un avis juridiquement correct? Ce séminaire
s’adresse
aussi aux comités d’entreprise des
Sociétés
européennes.
Séminaire
de base CEE
En
parallèle, il y aura également un
séminaire de
base. Il est destiné aux membres des comités
d'entreprise
européens nouvellement élus et les membres de
comités d’entreprise qui veulent en apprendre
davantage
sur les différentes étapes pour la
création
d’un CEE.
Cours
d'anglais pour les membres
de comités d’entreprise
Deux
cours sont prévus en 2013 : du 4 au 7 février
2013
à Hambourg et du 2 au 8 juin 2013 à Eastbourne.
Des
manifestations
intra
Vue
d'ensemble des sujets traités lors des colloques intra :
|
Les
CEE-News sont publiés par :
EWC Academy
GmbH
Rödingsmarkt 52, D-20459 Hamburg
www.ewc-academy.eu
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Rita da Luz, Rudolf Reitter, Bernhard Stelzl
Distribution
de
l'édition allemande : 18.642 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 2.826 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.884 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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