1.
Le
gouvernement allemand veut renforcer les CE européens
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L’accord de coalition contient
une clause pour les CEE et les SE
Le 27 novembre 2013, le
programme de gouvernement de la grande coalition entre
chrétiens-démocrates et
sociaux-démocrates a été
signé à Berlin pour les quatre prochaines
années. Le nouveau gouvernement est en place depuis le 17
décembre 2013. La révision de la directive
européenne sur les comités
d’entreprises européens (voir rapport dans
CEE-News 4/2008) tombait sous la dernière grande
coalition de 2005 à 2009. À
l’époque, le ministère allemand du
Travail avait activement appuyé l'amendement. Les textes
suivants sont uniquement disponibles en allemand :
Le chapitre 6 de l'accord de
coalition décrit la responsabilité politique
européenne de l'Allemagne. Sous le titre «
Renforcement de la dimension sociale », on peut lire le
passage suivant :
De même, il faut
veiller à ce que les droits sociaux de la Charte des droits
fondamentaux de l'Union européenne soient égaux
à la liberté des marchés du
marché unique européen. Le dialogue social entre
les partenaires sociaux au niveau européen a
également un rôle important qui devrait
être renforcé, tout comme les comités
d'entreprise européens et la participation dans les
entreprises européennes.
Ces formulations ne sont
cependant que des simples déclarations d'intention et ne
contiennent aucun élément concret. Tant pour la
participation dans les entreprises européennes et la mise en
œuvre de la directive SE, que pour la modification de la loi
allemande sur comités d’entreprises
européens les partenaires de la coalition d'aujourd'hui ont
eu des opinions complètement contraires dans le
passé.
Un conflit par rapport
à transposition de la directive SE
La transposition de la
directive SE en droit allemand, n’a pas pu avoir lieu avant
la fin de l'automne 2004. À cause d’un appel
interjeté par la chambre haute (Bundesrat), le processus
législatif avait duré plus longtemps que
prévu.
- Les
entreprises allemandes,
selon l’argumentation de la Chambre haute, dominée
à l’époque par les conservateurs, se
retrouveraient désavantagées par une
réglementation complète de la participation et
n’entreraient plus en considération en tant que
partenaire au niveau européen. Selon le point de vue actuel,
ce fut une erreur de jugement, parce que la moitié de toutes
les conversions en SE en Europe revient aux entreprises allemandes.
- Selon
le gouvernement SPD-Verts
de l’époque, cette loi avait pu
défendre avec succès la cogestion
allemande face à la pression de
l’opposition. Ce fut également une erreur de
jugement, car une acceptation supérieure à la
moyenne de la SE par les entreprises allemandes, découle
justement de la possibilité de restreindre ou de geler la
participation.
Les
mois à venir vont montrer si le gouvernement mettra un frein
à la transformation en SE pour éviter la
codétermination. La solution la plus simple serait une
dynamisation des accords SE: si l'entreprise se développe
au-delà d’un certain seuil, les
employés pourraient disposer d’un droit
à renégocier la représentation des
employés au sein du conseil de surveillance. Cependant on
pourrait observer une réduction du nombre de conversions en
SE en Allemagne pour atteindre un niveau plus bas courant en Europe.
Le conflit sur la transposition
de la directive CEE
Les
appels du SPD à des sanctions plus
sévères en cas de violation flagrante des droits
du CEE, notamment un ancrage de la demande d'injonction dans
la loi, ont été rejetés par la
majorité conservatrice-libérale au Parlement en
avril 2011 (voir rapport
dans CEE-News 1/2011). Alors qu'il y a eu une
première action devant la Cour du travail de Cologne
à peine quelques
semaines plus tard (voir rapport dans
CEE-News 3/2011), même les avocats à la
Cour européenne à Luxembourg se montrent
maintenant sceptiques quant à une transposition en droit
allemande conforme au droit européen. Une amende de 15.000
€ contre une multinationale n'est pas une sanction,
« efficace, dissuasive et proportionnelle à la
gravité de l'infraction » comme l'exige la
directive. Il s'agit de savoir si une directive européenne
en Allemagne peut ne mener à rien, alors qu’en
France et en Belgique on veut pérenniser la même
directive.
Une grande coalition aussi en
Autriche
Le 12 décembre 2013,
les sociaux-démocrates et les
chrétiens-démocrates se sont accordés
à Vienne sur la poursuite de leur grande coalition existante
depuis janvier 2007. Le chapitre 5 de l'accord de coalition
définit les objectifs de politique européenne.
La section « sécuriser les normes
salariales et sociales » dit :
Garantir les droits à
la participation des salariés par rapport à
l'intégration progressive du marché
intérieur, en particulier par rapport à la
création de nouveaux statuts juridiques européens
pour les sociétés.
Il n’y a pas de
référence explicite au renforcement des
comités d'entreprise européens. Toutefois, la
république alpine a déjà la meilleure
transposition de la directive CEE de tous les pays de l'UE (voir rapport dans
CEE-News 1/2011). Sous l'article 15, la directive mentionne
une date qui correspond au mandat des deux grandes coalitions :
Pour au plus tard le 5 juin
2016, la Commission européenne fait rapport au Parlement
européen, au Conseil et au Comité
économique et social européen sur la mise en
œuvre des dispositions de la présente directive et
soumets des propositions appropriées.
Une formulation similaire dans
l'ancienne directive a été le point de
départ de la révision de 2009.
Un nouveau commentaire juridique
Au tournant de 2013/14 a
été publiée la 4e édition
de l’ouvrage standard concernant la Loi constitutionelle de
l’entreprise allemande. Dans l'annexe de l’ouvrage,
se trouve 170 pages de commentaire détaillé sur
la législation CEE et l'implication juridique des
salariés dans la SE. Y compris les dernières
décisions de justice, telles que celles pour le CEE de
Visteon devant le tribunal du travail de Cologne ou de Donata Holding
SE devant le tribunal du travail de Ludwigshafen (voir rapport dans
CEE-News 4/2012).
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2.
Les
tendances actuelles au Royaume-Uni
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Moins de droits pour les
employés en cas de transfert d’entreprise
Après un processus
de consultation publique, le gouvernement de Londres a
annoncé le 5 septembre 2013 qu’il allait limiter
la réglementation sur les acquis sociaux des
salariés en cas de changement de propriétaire de
la société. La réglementation de 2006
« Transfer of Undertakings and Protection of Employment
(TUPE) », qui transposait une directive européenne
de 2001, sera révisée le 1er janvier 2014.
L’objectif déclaré de l'amendement est
de réduire les charges des employeurs et de faciliter le
transfert du personnel vers d'autres sites.
Selon
le gouvernement
conservateur-libéral actuel, la transposition de la
directive par le précédent gouvernement
travailliste avait été plus trop favorable aux
employés que le règlement européen.
Cette « dorure » des droits acquis des
salariés devrait maintenant être
inversée. Selon la Confédération
britannique des syndicats TUC ceci facilitera davantage
l'externalisation des services telle que les services de nettoyage,
sociaux, et de gestion des cantines, ce qui fait craindre des
inconvénients, en particulier les femmes et les personnes
à faible revenu. Cet amendement fait partie d'un ensemble
complet de réformes du droit du travail du gouvernement
britannique. En avril 2013, la période de consultation a en
cas de licenciements collectifs avait déjà
été fortement restreint (voir rapport dans
CEE-News 2/2013).
Le capitalisme de Manchester en
Écosse
Les
récents
événements à la raffinerie de
Grangemouth près d'Édimbourg, la plus grande
usine du groupe Ineos, sont une parfaite illustration d’une
direction qui agit comme dans l’Europe du 19e
siècle. Le groupe Ineos basée en Suisse est la
propriété d’un milliardaire britannique
qui depuis 1998 a racheté, les entreprises
pétrochimiques de BP et d'autres groupes. L'usine de
Grangemouth fournit 70 % de l'essence pour les stations-service en
Écosse et représente 8 % de l'industrie
productive en Écosse. La main-d'œuvre est
syndicalement très bien organisée.
Le
conflit a
débuté en été 2013, quand
un représentant syndical détaché (ce
qui équivaut en France a
un secrétaire du comité
d'entreprise) a été accusé par
l'employeur d'utiliser une partie de ses heures de
délégation à faire du travail
politique pour le parti travailliste. C’est ainsi que ses
e-mails ont été fouillés par un avocat
de la société et qu’il a
été suspendu de son poste. En signe de
protestation contre cette violation du « recognition
agreement » (l'accord d'entreprise sur la
représentativité syndicale), la
fédération Unite a appelé
à un vote sur une grève. Les conventions
collectives au Royaume-Uni ne sont pas juridiquement contraignantes,
leur application peut uniquement être assurée par
une action collective.
La
véritable cause
de l'escalade du conflit a cependant été la
question du régime de retraite de la compagnie, auquel
voulait mettre fin l'employeur. Les négociations avec
l’assistance de l’organisme d'arbitrage ACAS
n’ont pas apporté de résultat. Par
conséquent, l'employeur avait procédé
à un lock-out le 16 octobre 2013 en menaçant de
fermer complètement et définitivement
l’usine. Seule l’acceptation d’une
convention collective modifiée pourrait le faire changer
d’avis. Vu que l'approvisionnement en pétrole de
la mer du Nord était menacé en Écosse,
le gouvernement écossais s'est impliqué dans le
conflit. Le chantage a été payant pour le
milliardaire : les salaires seront gelés pendant trois ans,
il a été mis fin au régime de retraite
dans sa forme actuelle, il y a une interdiction à faire
grève pour une période de trois ans et il n'y a
plus de représentants syndicaux
détachés. En outre, le gouvernement
écossais mettra à disposition des fonds pour
rendre l'entreprise déjà très rentable
encore plus rentable. Les textes suivants sont uniquement disponibles
en anglais :
Campagne pour la participation
dans les conseils d’administrations britanniques
Le
22 octobre 2013, le TUC britannique a lancé sa campagne
« la gouvernance d'entreprise ». La participation
des salariés au sein du conseil d'administration devrait non
seulement permettre de limiter les salaires des directeurs, mais
également améliorer le succès
à long terme des entreprises du Royaume-Uni. Le TUC
renvoyait vers des pays comme l' Allemagne et la Suède, qui
se sont mieux sorties de la crise financière que le
Royaume-Uni et ceci grâce à la cogestion. La
participation au conseil d’administration ou de surveillance
a également été renforcée
en France en juin 2013 (voir rapport dans
CEE-News 2/2013). Pour renforcer l’argumentation
durant la campagne, le TUC a présenté deux
études. La première étude «
Workers on Board » formule des suggestions pour
l'intégration des salariés britanniques dans les
organes de gouvernance d'entreprise. Une deuxième
étude examine la perspective européenne. Les
textes suivants sont uniquement disponibles en anglais :
Troisième
conférence CEE à Londres
Pour la troisième
fois a eu lieu le 24 et 25 octobre 2013, le colloque annuel de la EWC
Academy à Londres. En plus de l'évolution
actuelle du droit du travail ont été
présentées des activités exemplaires
de comités d'entreprise européens de droit
britannique: la société d'emballage DS Smith
(voir rapport
dans CEE-News 1/2013) et la compagnie aérienne
easyJet (voir rapport
dans CEE-News 3/2012). Parmi les participants de la
réunion se trouvaient des membres CEE d’Allemagne,
du Royaume-Uni et de quatre autres pays.
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3. Ryanair sent le souffle des tribunaux
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Les juges
français imposent des
pénalités de plusieurs millions d’euros
Le 2 octobre 2013, le tribunal
d'Aix-en-Provence a condamné la compagnie à bas
coût irlandaise à verser 9 millions € en
dommages-intérêts et à payer une amende
de 200.000 € pour dumping social. Pendant de nombreuses
années, Ryanair n’avait pas payé des
cotisations sociales en France pour ses 127 salariés
à l'aéroport de Marseille. Pour cette raison,
l'Office central de lutte contre le travail illégal avait
déposé une plainte en octobre 2009. Le parquet a
même demandé au tribunal de confisquer quatre
avions.
Ryanair
a également
refusé de créer des comités
représentant le personnel selon le droit français
en argumentant que tous les salariés seraient soumis au
droit irlandais indépendamment de leur lieu de travail. Un
syndicat français il a pu convaincre le tribunal de
l'application du droit du travail français et a ainsi obtenu
raison. Ryanair a fait appel contre le verdict et, si
nécessaire, ira à la Cour européenne
de justice à Luxembourg.
Le Tribunal du travail belge
donne un avis juridique différent
Le
4 novembre 2013, le tribunal
du travail de Charleroi s'est déclaré
incompétent pour statuer sur les recours introduits par six
anciens employés de Ryanair. Ils réclamaient des
dommages et intérêts vu que les conditions de
travail irlandaises restent en deçà des normes
légales minimales belges. La cour jugeait que les contrats
n’étaient pas soumis à la loi belge,
même si les plaignants étaient
stationnés à l'aéroport de Charleroi.
Un syndicat belge a entretemps fait appel contre l'arrêt.
Le tribunal norvégien
se déclare compétent
Auparavant,
il y a eu un cas
similaire en Norvège. Où pour la
première fois, une ancienne employée a eu le
courage d'aller au tribunal contre Ryanair. Une cour d'appel a
statué le 21 août 2013 sur la demande de
licenciement abusif. Comme son poste de travail se trouvait en
Norvège, la compétence relève des
tribunaux norvégiens et non des tribunaux irlandais. La
compagnie aérienne a déjà introduit un
recours auprès de la Cour suprême de
Norvège. Les textes suivants sont uniquement disponibles en
anglais :
L'Irlande veut
réformer le droit de négociation collective
L’opiniâtre
politique du personnel de Ryanair va également avoir des
répercussions dans le pays d'origine de la compagnie
aérienne. L’Irlande est dirigée par une
grande coalition pro-européenne depuis 2011, qui -
contrairement au Royaume-Uni - vise à renforcer le droit de
négociation collective par voie légale. Le 17
décembre 2013, le gouvernement a adopté un projet
de loi qui obligera à l’avenir des entreprises
comme Ryanair à de véritables
négociations collectives. En février 2007, en
utilisant des trucs et ficelles juridiques, la compagnie
aérienne avait pu l’empêcher une
première fois devant la Cour suprême à
Dublin (voir rapport dans
CEE-News 3/2007). Depuis cet arrêt, la
Confédération des syndicats irlandais (ICTU)
revendique une modification des bases juridiques pour les
négociations collectives.
Une
autre raison de
l'initiative législative, en plus de l’affaire
Ryanair, est un arrêt de la Cour européenne des
droits de l'homme d’avril 2009 (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Cet arrêt contre la Turquie
définit le droit à la négociation
collective et le droit de grève comme étant
partie intégrante de la Convention européenne des
droits de l'homme. Dans le même contexte, une plainte est
actuellement traitée à Strasbourg contre les lois
Thatcher (voir rapport dans
CEE-News 4/2012), ce qui pourrait rendre
nécessaires des réformes dans le pays voisin le
Royaume-Uni. Les textes suivants sont uniquement disponibles en anglais
:
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4. Les nouvelles des autres
pays
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Les entreprises «
boîtes à lettres » permettent
l'évasion fiscale et évitent la cogestion
Les
Pays-Bas sont une localisation
préférée pour les holdings
étrangers. À côté de
considérations purement fiscales, c’est aussi pour
éviter la cogestion. Ouvrir un petit bureau ou
créer une « boîte à lettres
» à l'aéroport d'Amsterdam permet
d’éviter de manière
élégante d’éviter toute
forme de représentation des salariés au conseil
de surveillance, s’il n’y a que quelques
employés aux Pays-Bas. Des groupes comme Ikea ou EADS
s’en servent déjà.
En
outre, environ 23.500
sociétés « boîtes
à lettres » ont été
créées pour des raisons
d’économies fiscales. Il n’y a que peu
ou pas de taxes qui sont prélevées sur les droits
de licences des noms de marque d’une
société holding aux Pays-Bas. C’est de
cette manière que des entreprises comme Google, Apple,
Volkswagen ou les chemins de fer allemands peuvent
légalement transférer leurs
bénéfices. Les entreprises
étrangères peuvent en outre prendre des
dispositions spéciales avec les autorités
fiscales néerlandaises. Elles sont alors soumises
à la confidentialité.
Les taxes portugaises
disparaissent dans les polders néerlandais
Le
9 septembre 2013,
l’Institut de recherche SOMO d’Amsterdam a
publié une étude sur les entreprises portugaises.
Ces dernières années, 19 parmi les 20 plus
grandes entreprises ont délocalisé leurs
activités liées à la
fiscalité aux Pays-Bas. L'OCDE considère les
Pays-Bas comme étant le plus grand centre de blanchiment
pour l'impôt des sociétés portugaises.
Cet argent manque dans le budget de l'État, qui
est en cours d’assainissement à coup
d’économies douloureuses pour les retraites,
l'emploi public et le secteur de la santé. Les entreprises
déplacent leur argent aux Pays-Bas et la population
portugaise en paie les frais. En juin 2013, le SOMO avait
déjà présenté une autre
étude du genre qui présentait le cas de huit
entreprises mondiales. Les textes suivants sont uniquement disponibles
en anglais :
Annonce d’un
évènement
Du
23 au 25 juin 2014 aura lieu
un séminaire CEE à Doorn (près
d'Utrecht). Les conditions du travail pour les CEE dans des groupes
dont le siège est aux Pays-Bas seront un des sujets du
séminaire. Le programme est en cours de
préparation.
Élections sociales
au Luxembourg
Le
13 novembre 2013, 430 000
employés au Luxembourg étaient invités
à élire leurs représentants dans les
comités d’entreprise pour les cinq prochaines
années. C'était la dernière
élection en vertu de l'ancienne loi, car une
réforme fondamentale de la loi sur le dialogue social dans
l’entreprise est imminente. À l'avenir, les
comités d’entreprise au Luxembourg auront des
droits similaires au comité d'entreprise allemand
(voir rapport
dans CEE-News 1/2013).
Les
voix pour les listes de
candidats non syndiqués ont augmenté de trois
pour cent et dépassent pour la première fois 50 %
des voix. Les syndicats sociaux-démocrates de la
confédération OGBL atteignent 29 % et la
Confédération chrétienne LCGB 14 % des
voix, tous les deux affichent de légères pertes.
Des secteurs particulièrement importants au Luxembourg sont
les banques et les compagnies d'assurance, où 12 %
des emplois ont été perdus au cours des
cinq dernières années. ALEBA, le syndicat des
employés de banque, avec plus de 65 % est très
clairement en tête. L’OGBL reste le leader dans
l'industrie de l'acier, le commerce et la santé.
La
Lettonie devient le 18 membre de la zone euro
À partir du 1er
janvier 2014, les deux millions lettons vont avoir l'euro comme moyen
de paiement. Depuis 2005 leur monnaie est déjà
liée au taux d’échange de l'euro. Le
petit pays balte connait la plus forte croissance économique
de l'UE avec plus de 5 %, et remplit de manière
exemplaire les critères de Maastricht. La crise
financière avait pourtant beaucoup affecté la
Lettonie. L'économie avait chuté de 18 % en 2009.
Les critiques craignent que la Lettonie puisse devenir une
deuxième Chypre du Sud. Même le pays
voisin, la Lituanie prépare son
adhésion à l’euro, qui pourrait
déjà avoir lieu en 2015. L’Estonie
avait déjà adopté l'euro en 2011. Les
textes suivants sont uniquement disponibles en anglais :
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5.
Création de
nouveaux CE européens
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Une
ancienne filiale de Siemens crée un CEE
Le
17 septembre 2013 a été signé un
accord CEE pour la société Unify à
Vienne. La société avait
été séparée du groupe
Siemens en 2006 sous le nom de Siemens Enterprise Communications (SEN).
La majorité des actions avait été
acquise par un investisseur financier américain en 2008. Les
négociations pour la création d'un
comité d'entreprise européen ont
commencé à l'automne 2010 et ont
achevé avec succès juste avant la fin de la
période de trois ans. Le CEE est soumis au droit allemand et
intègre les normes d'information et de consultation de la
nouvelle directive de l'UE. Ses 19 membres, dont trois de l'Allemagne,
viennent de 17 pays européens et se réunissent
deux fois par an. Le bureau est composé de quatre membres:
deux venant d’Allemagne, un représentant
d'Autriche et un de Belgique.
Les stations-services «
Jet » ont leur propre CEE maintenant
Après la scission
des activités d'aval (les stations-services en particulier)
du troisième grand groupe pétrolier
américain ConocoPhillips en mai 2012 et
l’entrée en bourse de la nouvelle
société Phillips 66 (selon la
célèbre Route 66 aux États-Unis), il a
fallu créer un nouveau CEE. L'accord a
été signé le 29 septembre 2013 sur
base de la nouvelle directive européenne. Il
s’agit d’un accord de droit britannique.
Le
CEE compte des représentants de cinq pays : le Royaume-Uni
dispose de trois sièges, l'Irlande, l'Allemagne, l'Autriche
et la Belgique ont chacun un représentant. Le bureau compte
trois membres de pays différents. À chaque
réunion, le CEE peut se faire accompagner de trois experts
payés. Les autres dispositions se basent sur
l’accord CEE de l'ancienne société
mère ConocoPhillips qui disposait déjà
d’un accord volontaire de droit norvégien depuis
1996.
Le neuvième
établissement d’un CEE en Espagne
Le 15 novembre 2013 a
été signé à Madrid un
accord CEE pour le groupe de sécurité Prosegur.
Il a fallu moins d'un an pour l'élaboration du texte par le
groupe spécial de négociation, sur base de la
nouvelle directive. Les droits à l'information et
à la consultation ainsi que le droit à la
formation correspondent aux standards actuels. Le CEE compte dix
membres: six de l'Espagne, deux du Portugal, un de France et un de
l'Allemagne.
L'Espagne connait toujours un
retard important dans la mise en place de comités
d'entreprise européens. Jusqu'à
présent, il y a juste huit autres entreprises avec un CEE,
la dernière création pour la
société d'infrastructures Abertis datait de
juillet 2012 (voir rapport dans
CEE-News 3/2012).
|
6.
Actualisation des accords CEE
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Une
nouvelle répartition des mandats après scission
Le 23 juillet 2013 est
entré en vigueur l’accord de CEE
révisé pour le groupe
énergétique français GDF Suez.
Après la cession du secteur de l'eau et des
déchets à l'entreprise Suez Environnement, un
comité d'entreprise européen
indépendant avait été
créé quelques jours avant (voir rapport dans
CEE-News 3/2013). Le personnel de GDF Suez avait
été réduit d’un tiers
environ, ce qui a nécessité une modification du
CEE existant.
Il
est composé de 45 délégués
maintenant (65 auparavant), ils se réunissent deux fois par
an. Les douze membres (anciennement 14) du bureau, dont cinq
représentants français de cinq syndicats
différents, se réunissent tous les deux mois. Le
budget du CEE a également été
réduit de 80.000 € à 62.000
€ par an, tout comme le nombre possible de visites d'usines
dans les autres pays (de 35 à 25 par an). L'accord CEE de
GDF Suez qui a été signé en mai 2009
est considéré comme étant l'un des
meilleurs en France (voir rapport dans
CEE-News 2/2009). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Un groupe
d'électronique français adapte la nouvelle
directive CEE
Le
20 septembre 2013 a été signé au
siège de Legrand à Limoges un accord CEE
actualisé de droit français. En 2000, le
fabricant de composants électriques pour la construction
avait déjà créé un CEE. Il
est composé de délégués de
18 pays qui se rendent en France une fois par an pour se
réunir sous la présidence de
l’employeur. Le comité restreint a
été augmenté de trois à
quatre membres et se réunit quatre fois par an, dont deux
fois avec la direction centrale.
Le
CEE est compétent pour les questions transnationales, quand
il y a au moins deux pays avec 20 employés qui sont
touchés. Dans le cadre des procédures de
consultation, les membres du comité restreint peuvent aller
voir deux fois par an les sites dans les autres pays. Un budget de
60.000 € est disponible pour les experts chaque
année. Un point particulièrement faible de
l'accord est le délai pour les procédures
d'information et de consultation qui ne sont pas définies
dans la directive. Un avis du CEE doit être
déposé dans les 90 jours. La direction centrale
dispose ensuite de 15 jours pour répondre, après
quoi elle peut appliquer ses plans sans entrave.
L’opérateur
espagnol de téléphonie mobile continue sans aucun
représentant espagnol
Le 29 novembre 2013 a été
signé un nouvel accord de CEE au siège de
Telefónica Allemagne à Munich (photo).
L’accord reste soumis à la législation
du Royaume-Uni et concerne les sièges dans cinq pays
(Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, République
tchèque et Slovaquie). La société
mère espagnole n'est pas impliquée, vu que le CEE
a été créé en 2004 avant
l'acquisition par Telefónica.
La
révision de l'accord a eu lieu ces derniers mois, avec le
soutien de l'EWC Academy (voir rapport
dans CEE-News 1/2013). Il contient des dispositions
ambitieuses par rapport aux normes standards au Royaume-Uni. Une
réunion a eu lieu à Hambourg le 21 et 22 novembre
2013 avant la signature de l’accord pour discuter de
l'application des nouvelles normes d'information et de consultation.
Une
compilation de textes d’accords CEE sur une page de
téléchargement.
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7.
De
nouveaux accords de participation SE
|
Une conversion en SE juste
après la création du CEE
Depuis le 5 juillet 2013, le
groupe Norma à Maintal (Hesse) est une
société européenne (SE).
L'équipementier automobile qui emploie environ 2.500
salariés en Europe - dont 1.000 en Allemagne - fabrique des
connecteurs. Le comité d'entreprise
européen avait commencé ses travaux le 17 janvier
2013. Il a été dissolu pour être
remplacé par un nouveau comité
d’entreprise SE. Comme il n’y avait pas de
représentants des salariés au conseil de
surveillance du groupe allemand, la SE reste exempté de
cogestion.
Le
18 juin 2013, le groupe
spécial de négociation a conclu un accord SE
basé en grande partie sur les normes minimales de la Loi
allemande sur la participation dans la SE. Le futur comité
d’entreprise SE représente neuf pays
européens, auxquels il faut ajouter deux
représentants (Suisse et la Serbie) sans droit de vote. Tant
le comité d'entreprise SE que le comité restreint
de cinq membres se réunissent deux fois par an. La direction
centrale s'est engagée à ne pas mettre en
œuvre les mesures de restructuration avant que le processus
de consultation ne soit pas achevé. Cependant, on a
défini des délais, ce qui n'est pas
prévu dans la Loi SE. La réunion de constitution
est prévue pour le 15 janvier 2014. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en anglais :
Le
nouveau comité d’entreprise de la SE
complète le CEE existant
Depuis
début 2013, le groupe d'énergie RWE à
Essen exploite la production transnationale
d'électricité classique à travers sa
nouvelle filiale RWE Generation SE. Il compte environ 50 centrales en
Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. La participation des
salariés dans la nouvelle société a
été développée par un
groupe spécial de négociation, qui a
signé l'accord de participation le 10 septembre
2013 à Essen. Selon l’accord, le nouveau
comité d'entreprise de la SE est composé de huit
membres de ces trois pays, il se réunit deux fois par an.
Les autres dispositions se basent sur les prescriptions subsidiaires de
la Loi allemande sur la participation dans la SE. Comme au conseil de
surveillance du groupe, le conseil de surveillance de la
SE connait
und cogestion paritaire. Avec ses 20 membres (dont dix
représentants des salariés), il est le plus grand
conseil
de surveillance d'une SE jamais fondé.
Étant
donné que le SE ne concerne qu’une seule filiale
et trois pays, le comité d'entreprise européen de
RWE demeure en fonction. Il se compose de nombreux
délégués d'Europe orientale. Il a
été installé au niveau du
groupe en 2007, après avoir connu une structure
représentative européenne par secteur
(voir rapport
dans CEE-News 1/2008). RWE suit un chemin similaire
à la compagnie pétrolière britannique
BP qui avait externalisé en avril 2010 toutes les
stations-services et les activités de raffinage en
créant une nouvelle SE de droit allemand. BP avait cependant
décidé de ne pas créer un
comité d'entreprise SE à part et mis en place une
commission SE au sein du CEE existant (voir rapport dans
CEE-News 1/2010).
Un
comité d’entreprise SE obtient des
compétences mondiales
Le
24 octobre 2013 a
été signé un accord SE pour
Inros-Lackner à Rostock. La société
d'architecture et immobilière avait
été créée en 2004
à travers une fusion de plusieurs groupes de
l’Allemagne de l'Ouest et de l'Est. Elle est en pleine
expansion au niveau mondial. L'accord SE ne s'applique qu’au
marché unique européen et à la Suisse,
il contient une clause spéciale concernant les succursales
dans d'autres parties du monde.
Dans
des circonstances
exceptionnelles, qui pourraient déclencher un processus de
consultation en Europe, le comité d'entreprise SE dispose
d’un droit à l'information. Actuellement, cela
s'applique à la Russie et à cinq bureaux en
Afrique et deux en Asie. Au défaut de
représentation du personnel au conseil d'administration, la
direction a accepté de se réunir tous les deux
mois avec le comité d’entreprise SE. Pour
répondre à des questions avant ou
après chaque réunion du conseil
d’administration. Un cas similaire à
l’arrangement trouvé en décembre 2012
pour le groupe informatique français Atos (voir rapport dans
CEE-News 1/2013). La EWC Academy avait conseillé
le groupe spécial de négociation
d’Inros–Lackner.
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8. Obtenir des procédures correctes de consultation
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Le schéma
organisationnel à l'épreuve
Le 26 septembre 2013, le
comité d'entreprise européen de la
société néerlandaise
d'études de marché Nielsen, a lancé la
première « vraie » procédure
de consultation. En juillet 2013, il s’était
accordé avec la direction à mettre en place un
schéma organisationnel muni de lignes directrices afin de
transposer correctement les nouvelles normes selon le modèle
français (voir rapport dans
CEE-News 3/2013).
Un
plan de la direction pour
une restructuration était à la base de
l’idée. Pour mener à bien la
consultation, le CEE a créé un groupe de travail
et a demandé à la EWC Academy d’assurer
le rôle d'expert. Actuellement, les effets possibles sur les
conditions de travail seront étudiés dans la
cadre d'une analyse financière.
Annonce d’un
événement
La présidente du CEE
de Nielsen sera présent au colloque de la EWC Academy du 27
au 28 janvier 2014 à Hambourg et parlera de leur
expérience.
Le comité
d'entreprise SE veut
approfondir le processus de consultation
Le comité
d'entreprise SE du fabricant de colle tesa a tenu sa réunion
plénière semestrielle du 16 au 18 octobre 2013
à Hambourg. À l'ordre du jour figurait une
meilleure utilisation des droits à l'information et
à la consultation prévues dans l'accord de
participation SE de 2008 (voir rapport dans
CEE-News 4/2008). La EWC Academy avait
été chargée à donner un
aperçu des activités dans d'autres
comités d'entreprise SE et d’informer sur la
manière d’utiliser les droits d'initiative pour
les négociations transfrontalières. Les mesures
supplémentaires vont être
développées dans le cadre d’un atelier
au printemps 2014 organisé avec le soutien de la EWC Academy.
Une société
d'ingénierie électrique suisse
développe un schéma organisationnel
Du 5 au 8 novembre 2013
s’est réuni le comité d'entreprise
européen d'ABB à Regensdorf, près de
Zurich. Après l’adaptation de l'accord CEE aux
nouvelles normes européennes en avril 2013 (voir rapport dans
CEE-News 3/2013), les 22
délégués de 17 pays veulent maintenant
optimiser le processus de consultation selon le modèle
français. Avec l'appui technique de la EWC Academy,
plusieurs groupes de travail ont développé des
principes de base pour les futures activités du CEE. Le
bureau du CEE va faire avancer le développement d'un
organigramme suivant l'exemple de Nielsen (voir ci-dessus).
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9. Une vue
au-delà de l'Europe
|
Une compagnie aérienne
franco-néerlandaise renforce la responsabilité
sociale
Le 10 juillet 2013, la
direction et le comité d'entreprise européen
d'Air France KLM ont signé la révision
d’une Charte portant sur l’éthique et la
responsabilité sociale. Elle remplace un accord de 2008
(voir rapport
dans CEE-News 1/2008). Bien qu'officiellement elle ne
concerne que l'Europe uniquement, elle sert expressément
comme « source d'inspiration » dans le monde
entier. Le comité d'entreprise européen est
responsable pour le suivi de la Charte, le comité restreint
devra rédiger un rapport de suivi chaque année.
Le CEE d'Air France KLM a été
créé en 2006 après la fusion
(voir rapport
dans CEE-News 1/2006).
Annonce d’un
événement
Un membre du CEE d'Air France
KLM interviendra au colloque de la EWC Academy le 27 et 28 janvier 2014
Hambourg.
Un
groupe de travail sur l'égalité de traitement
Un « Gender Equality
Working Group » sera formé par Unilever et deux
fédérations syndicales internationales. Ceci a
été rendu public le 9 octobre 2013. Le groupe de
travail a pour objectif de définir des critères
pour la promotion des femmes et à la réduction
des inégalités pour toutes les filiales du groupe
des biens de consommation anglo-néerlandais à
travers le monde. En Australie, l'objectif d’une
répartition des sexes de 50/50 a déjà
été atteint. Par la signature d’un
accord de non-discrimination en 2007, le groupe alimentaire Danone a
également soutenu cette évolution (voir rapport dans
CEE-News 4/2007). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Un
plan directeur pour la
négociation collective en Chine
Le 11 octobre 2013 à
Hong Kong, plusieurs groupes indépendants de
défense des droits des travailleurs ont publié un
« code de la négociation collective »
pour la République populaire de Chine. Le même
jour, le gouvernement communiste de la province du Guangdong
à la frontière avec Hong Kong a adopté
de nouvelles règles sur les conventions collectives. Sur le
plan économique, Guangdong est devenue la province la plus
importante de la République populaire, l'ouverture
à l’économie de marché avait
déjà commencé avant 1980. Bien que les
militants de Hong Kong soient critiques par rapport au
régime communiste, les nouveaux règlements de la
province voisine sont explicitement salués comme
étant un pas important vers un véritable
système de négociation collective. Les textes
suivants sont uniquement disponibles en anglais :
|
10.
Des sites Web intéressants
|
L’évolution
salariale dans les pays de l'UE
La
Fondation
européenne pour l'amélioration des conditions de
vie et de travail à Dublin, une agence de recherche de l'UE,
publie des informations sur l'évolution de la
négociation collective et les revenus du travail depuis
1999. Les données permettent de retracer les
évolutions annuelles sur des cartes en couleur et ceci pour
chaque pays et certains secteurs clés. Le site permet
également de voir s’il y a une
prédominance des conventions collectives sectorielles et des
négociations centralisées ou des
négociations parcellisées par entreprises. En
juillet 2013, l'Institut syndical européen (ETUI)
à Bruxelles avait déjà
publié sur son site Internet ses propres infographies sur
l'évolution des salaires dans les pays de l'UE
(voir rapport
dans CEE-News 3/2013).
Projets
européens et des séminaires sur la participation
des salariés
Le Centre européen
pour les travailleurs (EZA) à Königswinter
près de Bonn s’occupe de la formation
internationale dans une perspective sociale-chrétienne. Elle
effectue régulièrement des séminaires
et des projets financés par l'UE en matière du
dialogue social en Europe de l'Est et de l'avenir du modèle
social européen. Les comités d'entreprise
européens sont également un thème de
travaux du Centre.
Une base de données du
vocabulaire spécialisé européen
Depuis 2004, les institutions
de l'UE disposent d’une base de données de
vocabulaire spécialisé qui joue un rôle
dans la coopération européenne. Depuis 2007, la
base de données est disponible gratuitement au public.
Elle est en constante évolution. Actuellement, 8,4
millions de termes dans les 24 langues officielles de l'UE ont repris,
dont 540 000 abréviations et 130 000 fragments de phrases.
Campagne européenne
pour le chocolat équitable
Plusieurs organisations ont
réalisé avec le soutien financier de l'UE un site
dédié au chocolat équitable. La
campagne vise à améliorer les conditions de
travail et de vie des cultivateurs de cacao, mettre fin à
l'exploitation des enfants, renforcer l'agriculture durable et
diversifiée et protéger l'environnement. Les
normes sociales et environnementales doivent non seulement
être appliqués à la culture de cacao,
mais tout le long de la chaîne de création de
valeur.
Beaucoup
d'autres liens
intéressants ont été
rassemblés sous une compilation de liens.
|
11.
Les nouvelles publications
|
Étude
sur le dialogue social sectoriel
Depuis
le milieu des années 80, il y a à Bruxelles des
forums institutionnalisés de dialogue entre les syndicats,
les organisations patronales et la Commission européenne
pour un échange de vues sur les questions de politique
sociale. Ce « dialogue social » a
été introduit au niveau des différents
secteurs en 1998, il y a des comités pour plus de 40
secteurs économiques aujourd'hui. Une thèse qui a
été publiée en juillet 2013, examine
les résultats du dialogue social et son impact dans les
États membres de l'UE, notamment en Allemagne, au Danemark
et au Royaume-Uni. Une illustration qui se fait à travers
l’exemple de l'industrie électrique et du
commerce. Le livre est seulement disponible en allemand.
Rapport
de projet : les cadres
dans le travail des CEE
Eurocadres, l'organisation
européenne des cadres, représentant cinq millions
d’employés à des postes
intermédiaires et supérieurs. En tant
qu’association intersectorielle d’une
catégorie particulière
d’employés, il est membre associé de la
Confédération européenne des syndicats
(CES). C’est avec le soutien financier de l'UE
qu’il a examiné le rôle
spécifique des cadres dans le travail des CEE. Les
résultats du projet sont disponibles en trois langues depuis
juillet 2013. La brochure traite des accords CEE, de la composition, du
fonctionnement des comités d'entreprise européens
ainsi que des procédures de l’information et de la
consultation et la coordination des membres du CEE.
Guide du lobbying
syndical au niveau de l'UE
En septembre 2013, a
été publié ce guide
démontrant les possibilités des syndicats
à influencer la prise de décision au sein des
institutions de l'UE. La brochure décrit les
différentes étapes du processus
législatif de l'UE et des activités
concrètes des syndicats dans des exemples tels que les
dossiers de Port Package ou de REACH, le règlement sur les
produits chimiques de l'UE. Y sont également
traitées les conditions générales pour
les campagnes en ligne. La brochure est disponible en anglais et en
français.
La
responsabilité sociale des entreprises
En octobre 2013, la Fondation Hans
Böckler a présenté une nouvelle
étude sur l'aspect contractuel de la
responsabilité sociale des entreprises (RSE). Un total de 56
accords d'entreprises, d'accords-cadres internationaux et lignes
directrices en matière d'éthique ont
été évalués afin d'analyser
les tendances actuelles des acteurs dans les entreprises. Si jadis les
accords n’étaient que des lettres d'intention non
contraignantes et ne servaient généralement
qu’à des fins de marketing, les textes plus
récents intègrent un contrôle et une
plus grande implication des sous-traitants, fournisseurs ou
prestataires de services. Dr. Reingard Zimmer, coauteur de
l'étude, a déjà
étudié ce sujet dans sa thèse
(voir rapport
dans CEE-News 3/2008). Elle a rejoint le groupe des
conseillers juridiques de la EWC Academy depuis des années.
D'autres
documents ont été
compilés sous une liste de
littérature.
|
12. La EWC Academy
: plus d'exemples de notre travail
|
Une société
avionique américaine renforce le travail du CEE
Le 7 et 8 octobre 2013, le comité
restreint du CEE de Rockwell Collins s’est réuni
à Paris. Le cadre pour la renégociation de
l'accord CEE développé avec les conseils de la
EWC Academy, a été décidé
lors de la session plénière du 25 au 28 novembre
2013 à Toulouse. La signature est prévue au
printemps de 2014. La EWC Academy avait organisé
à Toulouse une formation juridique sur le traitement des
« informations confidentielles », et un acteur du
terrain expérimenté expliquait la mise en
œuvre de procédures de consultation.
La
division Espace d'EADS face aux bouleversements
Le comité européen Espace
d'Astrium, un CE européen de branche du groupe EADS,
représente les 15.000 employés de la division
Espace de l'Allemagne, de France, d'Espagne, du Royaume-Uni et des
Pays-Bas. Il s'est réuni le 8 à 10 octobre 2013
au centre de formation de la société
près de Bordeaux, comme déjà le CEE
d'Airbus (voir rapport
dans CEE-News 4/2012). La EWC Academy a donné des
conseils pour l'utilisation des nouvelles normes en matière
d'information et de consultation..
Une formation
aux nouvelles
normes européennes
Lors de la réunion du comité
d'entreprise européen de Schibsted du 23 au 25 octobre 2013
à Bruxelles, la EWC Academy réalisait une
formation concernant les procédures de consultation et la
définition et la communication des « informations
confidentielles ». Le comité d'entreprise
européen du groupe de médias norvégien
a été fondé en 2004. Les 34 membres
provenant de huit pays se réunissent deux fois par an.
Séminaire
de base auprès du fabricant de Nivea Beiersdorf
Le
20 et 21 novembre 2013, les représentants des
salariés du forum européen du groupe de
cosmétiques Beiersdorf se sont rencontrés
à Hambourg. La EWC Academy organisait la formation
dispensant les connaissances de base sur les systèmes de
relations industrielles dans l'UE et le fonctionnement d'un
comité d'entreprise européen. L’accord
dit « volontaire » de Beiersdorf qui date de 1996 a
été actualisé en mars 2012. Le Forum
européen se compose à moitié de
représentants patronals et des employés.
|
13.
Les
séminaires actuels
|
Depuis janvier 2009, la EWC
Academy et son
prédécesseur organisent des
conférences techniques et des colloques pour les membres des
comités d'entreprise européens, les
comités d'entreprises SE et les groupes spéciaux
de négociation. Quelque 533 représentants des
salariés de 209 entreprises ont à ce jour
participé, nombreux sont ceux qui y ont
déjà participé plusieurs fois. Cela
correspond à environ 18 % de toutes les entreprises avec un
comité d'entreprise européen ou un
comité d'entreprise SE en Europe sans compter les nombreux
événements intra-maison.
|
Les
CEE-News sont publiés par :
EWC Academy
GmbH
Rödingsmarkt 52, D-20459 Hamburg
www.ewc-academy.eu
Ont
collaboré
à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Rainer Appel, Manfred Bobke, Rita da Luz, Reingard Zimmer
Distribution
de
l'édition allemande : 19.783 destinataires
Distribution
de
l'édition anglaise : 3.080 destinataires
Distribution
de
l'édition française : 2.997 destinataires
Des
archives de la Newsletter : www.ewc-news.com
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