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28
décembre 2015
| 1. Informations de base au
sujet des CEE et des SE
| Un observatoire
présente de nouveaux faits et chiffres
Il y a une base juridique sur les
comités d’entreprise européens
depuis une vingtaine d’années et une
directive européenne sur l’implication des
travailleurs dans la société
européenne (SE) depuis quinze ans. Dès le
début, les scientifiques de l'Institut syndical
européen (ETUI) à Bruxelles ont
examiné l'élaboration. Une évaluation
a été publiée en septembre 2015. Selon
l’étude il y a 1.071 CE européens,
environ 25 nouveaux sont créés chaque
année. 9 % de tous les comités
d’entreprise européens sont basés sur
la directive SE, le reste fonctionne comme un CEE classique. Il y a des
comités restreints dans 86 % des cas, mais seulement 18 %
des accords sur les CEE prévoient un droit de visites des
établissements. Au fil des ans, 240 comités
d'entreprise européens ont été
dissolus, dont 74 % après une fusion. Près de 40
% de tous les organes du CEE travaillent toujours sur la base d'un
accord « volontaire » et sont non soumis
à la directive CEE. 20 % de tous les CE
européens ont été formés
dans les entreprises allemandes, suivies de près par les
groupes français et britanniques. En dehors de l'Europe, ce
sont les entreprises américaines qui sont
numériquement bien représentées, 151
d'entre elles ont déjà un CEE. Elles doivent
désigner un pays européen dans lequel le CEE
est légalement implanté. Les groupes
non européens et suisses choisissent pour un quart
l'Allemagne et le Royaume-Uni et dans 20 % des cas la Belgique, suivie
de la France. Dans plus de la
moitié de tous les comités d'entreprise
européens, c’est l'employeur qui assure la
présidence, comme il est habituel dans le comité
d’entreprise en France. Ce modèle est cependant
non seulement pratiqué dans les entreprises
françaises, mais également choisi pour le CEE par
les employeurs finlandais, britanniques et japonais. En revanche, les
CEE allemands et néerlandais sont pour la plupart des purs
organes des salariés. Deux tiers de tous les CEE ont droit
à des experts payés, dans 14 % des cas, il y a un
budget fixe. Parmi les 102 comités d'entreprise SE, les
sociétés allemandes représentent 80 %
et environ la moitié d'entre eux peut envoyer des
administrateurs salariés au conseil de surveillance.
Un travail de
précision juridique avant la révision de la
directive CEE En
septembre 2015 l’Institut syndical européen a
publié un recueil juridique de 200 pages concernant la
directive CEE. Il est en relation avec les travaux
préparatoires à la révision de la
présente directive, entamé par la Commission
européenne en avril 2015 (voir rapport dans
les CEE-News 1/2015). L'étude examine la mise en
œuvre de la directive CEE de 2009 dans tous les pays de l'UE
selon des critères précis. Parmi les questions se trouve
par exemple, le droit à la formation qui a
été réglementée de
façon spécifique dans chaque pays. Quelles sont
les règles pour les experts? Quel est le devoir de
confidentialité sur les données sensibles de
l'entreprise? Comment la compétence transnationale du CEE
est-elle définie dans les différentes
législations? Le quatrième chapitre est
d’un intérêt particulier,
il analyse en détail l'application des droits du
CEE dans chaque pays. Un CE européen peut-il engager une
procédure judiciaire? Quelles sanctions peuvent imposer les
tribunaux? Qui supporte les coûts? Les textes suivants sont
uniquement disponibles en langue anglaise : Annonce d’un
événement Lors de la
conférence pour les comités d'entreprise
européens du 7 avril 2016 à Londres seront
présentés les premiers résultats
intermédiaires de l'évaluation de l'application
de la directive CEE. | 2. Des directives
européennes traitant des restructurations
|
Les réformes
reportées à Bruxelles
Comment et dans quelle mesure,
l'information et la consultation des CE locaux doivent-elles se faire
en cas de restructuration? Il s’agit là
d’une question clé pour la
représentation des salariés. Trois directives
européennes sont actuellement en discussion (licenciements
collectifs, transfert d'entreprise, information et consultation au
niveau national). En avril 2015, la Commission européenne
avait officiellement consulté les partenaires sociaux
européens (voir rapport dans
les CEE-News 1/2015). La
Confédération européenne des syndicats
(CES) avait rendu son avis le 18 juin 2015. Il comprend les
propositions suivantes: - La définition de
« l’information » devrait mieux
s’inspirer de la directive révisée sur
les comités d'entreprise européens.
- Les sanctions sont
insuffisantes. En cas de violation des trois directives, la mise en
œuvre des mesures devrait être suspendue
jusqu'à ce que toutes les procédures
d'information et de consultation soient terminées.
- Les trois directives devraient
inclure la chaîne de création de valeurs: les
fournisseurs, les sous-traitants et les sociétés
dépendantes.
- Le droit des
représentants locaux des salariés à
faire appel à des experts et la prise en charge des
coûts par l'employeur devraient être inclus dans
les directives.
L'organisation des employeurs
BusinessEurope a présenté sa position le 29 juin
2015. Elle souligne : - Les trois directives
fonctionnent bien et ne devraient pas être
modifiées. Les changements pourraient conduire à
une plus grande incertitude et les charges pesant sur les entreprises
et ralentiraient les processus de prise de décision.
- L'ouverture d'une nouvelle
discussion sur la définition d' « information
» et de « consultation » apporterait une
longue période d'incertitude et le risque de nouvelles
interprétations juridiques.
Ni les syndicats, ni les
organisations patronales ne veulent réunir ces directives
dans un seul texte. Les deux se sont clairement prononcés
contre une initiative législative de la Commission
européenne pour des raisons différentes
cependant. La CES veut négocier des modifications au texte
des trois directives avec les organisations patronales, BusinessEurope
ne souhaite pas de changements. Par conséquent, la
Commission européenne a exclu le sujet de son
programme de travail 2016, présenté le
27 octobre 2015. À court terme il ne faut donc pas
s’attendre à une révision des trois
directives. Les textes suivants sont uniquement disponibles en langue
anglaise :
Les
juges ont décidé des sanctions Le 31 août 2015, le
tribunal de district de la capitale lituanienne Vilnius a
annulé la décision d'un employeur de
créer unilatéralement une nouvelle structure de
l'entreprise avec un nombre réduit de salariés.
Le Code du travail de la Lituanie a déclaré
inefficaces les licenciements si l’information et
la consultation des représentants des salariés ne
se font pas correctement. L'ordonnance du tribunal est
fondée sur la directive européenne sur
l'information et la consultation nationale de 2002, bien qu'il n'y ait
pas de déclaration sur les sanctions. Le verdict constitue
une étape importante pour le renforcement du droit
à l'information et à la consultation. En avril 2013, la Cour
suprême du pays voisin, la Lettonie a pris une
décision exactement à
l’opposé. Les juges ne voyaient aucune raison
d'annuler les licenciements en raison d'une consultation incomplet ou
non effectué (voir rapport dans
les CEE-News 2/2013). La question des sanctions sera
probablement
traitée en dernier lieu devant la Cour européenne
de justice à Luxembourg. Cela aurait non seulement des
conséquences pour les deux cas dans les pays baltes, mais
également pour tous les comités d'entreprise
européens. Seul un cas sur le déroulement correct
d’une procédure de consultation a
été jugé jusqu’à
présent (voir rapport dans
les CEE-News 3/2009). Annonce
d’un événement Une fois par an, l'EWC Academy
organise un séminaire sur la consultation pour les
élus au
château de Montabaur. Prochain rendez-vous : 29 mars au 1er
avril 2016. | 3. Un
aperçu de différents pays
| Tchéquie
: la fin du travail bon marché ? Lors d’une
conférence le 16 septembre 2015, à laquelle
près de 1.500 participants de toutes les régions
du pays étaient venus à Prague, la
Confédération tchèco-morave des
syndicats ČMKOS avait lancé sa campagne « La fin
du travail bon marché ». Elle revendique une
augmentation annuelle de 5 % pour combler rapidement l'écart
salarial avec l'Allemagne et l'Autriche. Par rapport à
l'Allemagne, la productivité en République
tchèque est de 66 %, le produit intérieur brut a
déjà dépassé 80 % de la
moyenne européenne. La Tchéquie, un pays
industriel traditionnel avec une forte industrie d’automobile
et de métaux, a déjà
dépassé le Portugal. Mais le niveau de salaire
correspond a seulement 28 % des salaires allemands ou autrichiens. Le
salaire brut moyen est de 900 € et de 1.700 € pour
les professions techniques. Si l’augmentation des salaires se
poursuivait dans le rythme actuel, le retard serait comblé
dans une centaine d'années. Les
sociétés étrangères
– de nombreuses venant d’Allemagne – ont
enregistré une marge bénéficiaire
importante qu’ils transfèrent dans leur patrie.
Les bas salaires empêcheraient également les
investissements dans les nouvelles technologies, selon les syndicats
tchèques. Un
taux de chômage très bas Les chances pour une hausse des
salaires sont bonnes, parce que la Tchéquie avait un taux de
chômage de 4,7 % en octobre 2015, le taux le plus bas en
Europe après l’Allemagne. L'économie
est en plein essor et de nombreuses entreprises ont du mal à
trouver suffisamment de travailleurs qualifiés. Cela vaut
particulièrement pour la capitale Prague, qui avec 2,5 %, a
enregistré le taux de chômage le plus bas de
toutes les régions de l'UE et qui partage cette position
avec la zone métropolitaine de Munich. Le gouvernement
social-démocrate au pouvoir depuis janvier 2014 se montre
coopératif envers les syndicats, malgré leur
degré d'organisation de seulement 17 %.
Une nouvelle approche du dialogue
social en Pologne Le
22 octobre 2015, les 59 membres du nouveau Conseil du dialogue social
ont été nommés par le
Président de la République. Le Conseil se compose
de représentants des syndicats, des organisations patronales
et du gouvernement. Il y avait une Commission tripartite des affaires
économiques et sociales depuis 1994, à laquelle
les syndicats n’avaient plus participé depuis
l'été 2013 – comme protestation contre les réformes
de l'ancien gouvernement libéral-conservateur. Le parti au pouvoir de 2007
à novembre 2015, la Plate-forme civique avait
porté à 67 ans l'âge de la retraite et
flexibilisé le droit du travail. Après quoi en
septembre 2013, 100.000 personnes avaient participé
à une des plus grandes manifestations contre un gouvernement
en Pologne depuis les années 1980. Fin 2012, pour la
première fois depuis la fin du communisme, avait eu lieu une
grève générale en Silésie.
Avant les élections qui ont conduit à un
changement de gouvernement, la formation du nouveau Conseil a
été adoptée par le Parlement en juin
2015. La présidence a
été attribuée à Piotr Duda,
allié politique du nouveau Président
national-conservateur de la République, et
secrétaire général de la
confédération syndicale catholique Solidarność
depuis 2010. Avec ses 650.000 membres, elle est la plus grande
organisation syndicale de Pologne. Les deux
confédérations concurrentes, l'OPZZ
social-démocrate et le forum FZZ, politiquement neutre, ne
sont que légèrement plus petites. La lutte
commune contre la politique néo-libérale du
gouvernement précédent a fait de nouveaux
alliés des anciens ennemis acharnés.
Y
aura-t-il Brexit? Nouvelles propositions de Londres Le 10 novembre 2015, le premier ministre
britannique a présenté ses propositions de
réforme pour la relation entre son pays et l'UE. Les
négociations sur ces points seront suivies d’un
référendum sur l’adhésion
à l’UE. Les employeurs et les syndicats veulent
rester dans l'Union européenne, mais avec des approches
différentes. D’une parte l'organisation des
employeurs CBI veut traiter le droit du travail que comme une question
nationale, mais d'autre part appelle le gouvernement a cibler une
« stratégie d'engagement de l'UE » pour
étendre l'influence britannique à Bruxelles. Les syndicats craignent un
nouvel « opt-out » de la politique sociale
européenne comme avant 1997. Le gouvernement conservateur
vise à renforcer la compétitivité de
l'UE en réduisant les formalités administratives,
mais a aussi explicitement souligné le rôle
important de l'UE dans la protection des droits des travailleurs. La
réduction des charges des entreprises devrait être
effectuée dans tous les 28 pays de l'UE, non par un
« opt-out » du Royaume-Uni. Le 20 novembre 2015, la
Confédération syndicale allemande (DGB) et le TUC
britannique ont publié une déclaration commune au
sujet des exigences du gouvernement britannique. Leur devise: l'Europe
est plus qu'une zone de libre-échange.
| 4. Des questions brûlantes de cogestion
devant les cours
|
Un accord de participation SE contesté en cour Fin août 2015, le
syndicat ver.di a déposé une plainte contre le
détaillant de mode en ligne Zalando au tribunal du travail
de Berlin. La société a été
fondée en 2008 par des investisseurs financiers et emploie
aujourd'hui 9.400 salariés dans 15 pays
européens. L'accord SE, qui prévoit une
participation de tiers dans le conseil de surveillance, a
été conclu en mars 2014. Il reste
considérablement en deçà des
réglementations pour les comités d'entreprise SE
dans des sociétés comparables (voir rapport dans
les CEE-News 2/2014). Selon ver.di, Zalando aurait
ignoré les droits des salariés lors du changement
en forme juridique de SE (Societas Europaea). A l'époque de
la transformation, la société avait
déjà considérablement plus de 2.000
salariés en Allemagne, le conseil de surveillance aurait
été paritaire selon le droit allemand.
Même après la transformation en SE le banc des
salariés aurait eu droit à la moitié
des sièges au conseil. La raison pour le non-respect des
droits de participation viendrait de la composition du GSN (groupe
spécial de négociation). ver.di
soupçonne que « des salariés proches de
l'employeur auraient été impliqués
». En général, les membres allemands du
GSN sont élus par le comité
d’entreprise. Comme il n’y avait pas de CE pour
Zalando, le processus électoral n’aurait pas
été transparent. C’est ainsi que tous
les résultats de négociation du GSN pourraient
être passibles d’annulation. Les textes suivants
sont uniquement disponibles en langue allemande : L’action judiciaire en
Autriche a abouti à une solution extrajudiciaire Il y a juste eu un seul cas
judiciaire en Europe dans le cadre d'une transformation en SE. Lorsque
la société de construction Strabag
s’était transformée en SE en octobre
2004, elle avait conclu un accord de participation seulement avec les
représentants des travailleurs autrichiens. Il n’y
avait ni implication du CE européen, ni création
d’un GSN. C’est seulement après
dépôt d’une plainte en novembre 2005 que
le GSN a été créé. Il a
signé un accord de participation SE en mai 2006 (voir rapport dans
les CEE-News 3/2006).
La
Cogestion allemande devant la Cour européenneLe
16 octobre 2015, la Cour d'appel provinciale de Berlin (photo) en
deuxième instance a décidé de faire
vérifier par la Cour européenne à
Luxembourg la composition du conseil de surveillance
cogéré dans le groupe de tourisme
allemand TUI. La question est de savoir si les règles de la
cogestion allemande sont contraires au droit européen parce
que seuls les salariés en Allemagne peuvent voter pour la
composition du conseil de surveillance. 40.000 salariés
étrangers sont exclus de la cogestion au sein de TUI,
seulement 10.000 salariés en Allemagne peuvent en
bénéficier. Cependant, le conseil de surveillance
prend des décisions non seulement pour l'Allemagne, mais
également pour l’ensemble de l'entreprise dans le
monde entier. Le demandeur veut assimiler les salariés
allemands avec les salariés étrangers et ainsi
abolir la cogestion. En février
2015, le tribunal régional de Francfort-sur-le-Main avait
pris une décision complètement
différente. Elle avait tenu compte de la
main-d'œuvre étrangère pour la
détermination des valeurs de seuil. En
conséquence, le conseil de surveillance de la bourse
allemande aurait dû être paritaire. Actuellement,
seul la participation de tiers s’applique
(voir rapport
dans les CEE-News 1/2015). Pour éviter un conseil
de
surveillance paritaire, la bourse allemande a annoncé la
transformation en une société
européenne (SE) en septembre 2015. La
question sera maintenant débattue par les experts juridiques
en Allemagne. En fin de compte, la Cour européenne pourrait
confirmer la cogestion allemande, il pourrait la limiter (comme le
plaignant le demande) ou l’étendre (au sens de la
décision du tribunal régional de Francfort). En
France, la participation a dernièrement
été étendue et
européanisée en juin 2013. Dans des grands
groupes français, le comité d'entreprise
européen peut désigner des
représentants au conseil de surveillance ou d'administration
(voir rapport
dans les CEE-News 2/2013). Depuis octobre 2014, la
Confédération européenne des syndicats
(CES) appelle à l'introduction de la participation des
salariés au conseil de surveillance ou d'administration dans
tous les pays de l'UE (voir rapport dans
les CEE-News 4/2014). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en langue allemande :
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5. Des moments critiques dans
la politique d'entreprise
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La construction navale en hausse
au Luxembourg Alors qu’il
n’y a qu’un seul cours d'eau pour la navigation
intérieure au Luxembourg, la Moselle, un des plus grands
chantiers navals pour les navires de croisière y est
installé depuis le 3 septembre 2015. Dû
à la réticence du propriétaire du
groupe à créer un conseil de surveillance
codéterminé, le groupe allemand Meyer-Neptun a
déménagé le siège social de
Rostock à l'aéroport de Luxembourg. L'affaire
rappelle celle du groupe de logistique Kühne + Nagel de
Hambourg, qui avait pris la fuite pour la Suisse pour des raisons
similaires fin des années 1970. Au
siège du chantier naval Meyer à Papenbourg sur la
rivière Ems (photo) fondé en 1795 se trouve la
plus grande cale sèche couverte au monde. Le
siège de la société y avait
été transféré en 1997
après la reprise du chantier naval Neptun à
Rostock, jadis réputé en RDA.
Malgré une augmentation des effectifs à plus de
3.000 travailleurs, il n’y a pas eu de création
d’un conseil de surveillance
codéterminé. Il y avait un moratoire entre la
direction et le syndicat IG Metall. Après la reprise du
chantier naval finlandais STX à Turku en septembre 2014
(voir rapport
dans les CEE-News 2/2014), le groupe Meyer-Neptun ne pouvait
plus
éviter de créer un conseil de surveillance de
droit allemand. Le déménagement de la
société holding au Luxembourg était la
seule façon de l’éviter, mais a mis les
salariés devant un fait accompli. La critique
exprimée publiquement a abouti au licenciement du
président-élu du comité
d’entreprise. Les faits de fuite de la
cogestion augmentent L’exemple
n’est pas un cas isolé. Si en 2000, seules trois
entreprises en Allemagne utilisaient une forme juridique
étrangère pour écarter les
salariés du conseil de surveillance, le nombre est
passé à 94 en 2014. Parmi elles se trouvaient 51
entreprises, qui normalement devraient être soumises
à la cogestion paritaire comme le chantier naval Meyer. En
février 2015, la Fondation Hans Böckler avait
déjà publié ces chiffres
(voir rapport
dans les CEE-News 1/2015). La délocalisation de la
société holding Meyer-Neptun devait
été réalisée tellement vite
que la conversion en société
européenne (SE) n’était plus possible.
S’il y avait maintenant un comité d'entreprise
européen, il serait obligé de négocier
en vertu de la loi luxembourgeoise.
Seule la menace du tribunal rend
publique la fermeture de l'usine C’est seulement sous la menace de
poursuites judiciaires que la direction centrale de Reckitt Benckiser a
rendue public début octobre 2015, ses plans de transfert
d’Allemagne en Pologne de la production des tablettes
lave-vaisselle de la marque Finish. En conséquence, l'usine
de Ladenburg sur Neckar sera fermée au 30 juin 2016. La
société britannique avec racines allemandes est
bien connue pour ses produits de nettoyage et ménagers, elle
emploie 36.000 salariés au monde, dans plus de 60 pays.
Le
président-élu du CE
européen, créé en 2001 en
vertu de la loi britannique, travaille à Ladenburg. Durant
les cinq dernières années, les effectifs ont
été réduits de 500 à 240.
Plusieurs installations ont été
démontées et transportées vers
l'Italie ou le Pologne. Les propositions du syndicat IG BCE pour
obtenir une sauvegarde du site à travers des sacrifices pour
la main-d’œuvre, n’ont pas
été retenues par la direction. Pour les
élus il ressemble à « une
stratégie à long terme pour augmenter la marge
». Pour mener à bien la procédure de
consultation et présenter une alternative, le
président-élu du CEE a demandé les
informations permettant de comprendre les raisons sous-jacentes de la
fermeture et les calculs à la base. Les
négociations d'un plan social sont cependant
déjà en cours. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en langue allemande :
Petite avancée dans le
sud des États-Unis L’usine de Volkswagen
à Chattaanooga (Tennessee) créera
bientôt un premier comité
de représentation des salariés. Une
majorité de 71 % des travailleurs de l’entretien
s’était prononcée le 3 et 4
décembre 2015 pour la représentativité
du syndicat des travailleurs américains de l'automobile
(UAW) comme négociateur lors d’un
référendum organisé par
l'autorité nationale du travail (NLRB). La direction de
l'usine avait tenté de l'empêcher par tous les
moyens et engagé l'un des plus
célèbres cabinets d'avocats «
antisyndicaux » du pays. Seulement
11 % de l'effectif de l’usine étaient
appelés à se prononcer. Mais ce petit pas est
d’une haute valeur symbolique. D'une part, les
États-Unis sont le seul pays dans le groupe Volkswagen,
à ne pas avoir de représentation des
salariés. D'autre part, pour la première fois
depuis de nombreuses années, l'UAW a réussi
à se tailler une place dans un État du sud
traditionnellement antisyndical. L'UAW avait perdu la
première tentative lors d'un vote pour le site entier en
février 2014 suite à l’intervention des
groupes de pression conservateurs (voir rapport dans
les CEE-News 1/2014). Annonce d’un
événement Du 2 au 4 mai 2016 se tiendra
pour la quatrième fois une réunion des
élus dans les entreprises américaines. Il
permettra un échange sur le thème «
conformité » et la culture de gestion
anglo-saxonne.
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6. Création de nouveaux
comités d'entreprise européens
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Un constructeur italo-néerlandais de camions avec un CEE par force de loi
Du
24 au 26 novembre 2015 a été constitué
à Turin le comité d'entreprise
européen de CNH Industrial. La période de trois
ans pour la négociation d'un accord de CEE était
expirée en mars 2014, sans résultat. La
convocation du CEE sur base des prescriptions subsidiaires de la
législation néerlandaise avait
été retardée, parce que le choix des
délégués britanniques et italiens ne
s’était pas fait en temps opportun (les deux pays
mis ensemble ont 25 % des mandats). Il y avait eu un
différend entre les syndicats italiens, pour la
répartition des mandats du groupe spécial de
négociation, un différend qui n’a pu
être réglé par décision du
tribunal en mai 2014 (voir rapport dans
les
CEE-News 2/2014). CNH
Industrial a son siège à Amsterdam et emploie
41.000 travailleurs sur 34 sites en Europe. Le groupe est le
résultat de la fusion de Fiat Industrial avec la
société néerlandaise CNH Global (Case
et New Holland). La formation d'un CEE de force de loi en cas de
négociations infructueuses, aurait été
plutôt défavorable pour les salariés
selon l’ancienne directive, mais les prescriptions
subsidiaires applicables depuis 2011 sont plus qu'acceptables. Parmi
les exemples positifs se trouve easyJet, la compagnie
aérienne (voir rapport dans
les CEE-News 3/2012). Et en mai 2015, les
représentants des salariés de plusieurs pays, ont
revendiqué la création d'un CEE de force de loi
pour le fabricant de papier Sofidel en Toscane (voir rapport dans
les CEE-News 2/2015). Le fabricant de robinetterie
finlandais crée un CEE Le 1er octobre 2015, un accord
CEE a été signé au siège
d’Oras à Rauma (Finlande occidentale). Le groupe
familial avec 1.400 salariés possède des
sites de production en Finlande, en Allemagne, en Tchéquie
et en Pologne. Avec l'acquisition de la société
allemande Hansa Armaturen à Stuttgart, le groupe Oras
tombait en septembre 2013 sous le champ d'application de la directive
sur les CE européens. Un groupe spécial de
négociation (GSN) avait été
installé par la suite. Il a tenu plusieurs
réunions dans plusieurs pays selon le principe la rotation.
Le futur CEE (« Oras Group European Forum ») se
réunira une fois par an. La Finlande et l'Allemagne ont
quatre sièges, il y aura deux Polonais et un
Tchèque. Ils désigneront chacun un membre
d’un groupe de travail, qui se réunit semestriel
et dans des cas extraordinaires. Tous les règlements (au
sujet de la consultation, des heures de
délégation, de formation, experts) correspondent
aux dernières normes de l'UE.
La troisième
société sud-coréenne crée
un CEE Le
24 novembre 2015 a été signé
à Kerpen (près de Cologne) un accord de CEE selon
le droit allemand pour le groupe sous-traitant automobile Hanon
Systems. Jusqu'en juin 2015, le fabricant de technologie de
conditionnement d'air avec siège à Daejeon,
était une filiale de la société
américaine Visteon. En tant que
société indépendante, Hanon Systems
sera doté de son propre CEE. Le résultat a
été réalisé en un temps
record, puisque le groupe spécial de négociation
(GSN) s’était seulement constitué le 24
septembre 2015. Seulement en novembre 2014, un accord CEE de droit
belge avait été conclu pour le
conglomérat sud-coréenne Doosan de
Séoul (voir rapport dans
les
CEE-News 1/2015). Samsung a également un
comité d'entreprise européen qui a
été fondée en 1996 et qui
opère sous la loi britannique. Une date limite pour la
procédure de consultation L'accord
CEE de Hanon Systems est largement basé sur les normes de la
nouvelle directive CEE. La consultation en cas de restructuration a
cependant été clarifié, il devrait de
préférence faire dans un laps de temps de deux
à trois mois et en trois séances au maximum. Les
neuf membres du CEE proviennent de sept pays, deux sièges
sont pour la Tchéquie et la Hongrie. La
plénière se réunit une fois par an et
élit les trois membres du bureau. Les coûts des
experts sont limités, ils ne sont payés que pour
les jours de la réunion à laquelle ils assistent,
ce qui est assez exceptionnel pour les accords CEE allemands. Le budget
annuel pour les analyses a été fixé
à 6.000 €. En matière de formation, la
direction centrale se réserve le droit de veto, les
coûts sont toujours attribués à la
société du pays concerné. Le
comité d'entreprise européen de Visteon, qui ne
comprend plus que la division de l'électronique, continue
à fonctionner sur base de l’accord en cours. Un
groupe spécial de négociation a
également été formé, vu que
la restructuration est un « changement structurel »
au sens de l'article 13 de la directive CEE. En juillet 2011 avait eu
lieu une action en justice pour protéger les droits du CEE
du groupe Visteon (voir rapport dans
les
CEE-News 4/2012).
| 7. Actualisation d’accords CEE
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Un fabricant français
de véhicules ferroviaires réorganise son CEE Le 15 juillet 2015, la
révision de l'accord CEE d'Alstom a
été signée à Paris. Elle
est entrée en vigueur le 2 novembre 2015 après
l'achèvement de la vente à General Electric de la
division « énergie ». L'effectif de
l’ancien groupe publique Alstom a diminué de deux
tiers avec ce changement. Il fut également question de la
structure du « European Works Forum » (EWF)
établi en 1996. En octobre 2014, le
procédé de consultation sur cette restructuration
du groupe s’était réalisé
avec des engagements importants de la part de la direction
(voir rapport
dans les CEE-News 4/2014).
Aucune limite de temps pour les
futures procédures de consultation En
premier lieu, l'accord CEE reprend littéralement la
définition de l'information et la consultation de la
nouvelle directive. Il est intéressant à noter
que la procédure de consultation nationale ne peut
uniquement être arrêtée que si la
consultation du CEE a été
réalisée. Une date limite n'a pas
été fixée pour cela. Les
séances plénières seront
organisées régulièrement trois fois
par an, les cinq membres du Comité restreint se rencontrent
sur base trimestrielle. Il y a aussi des sessions spéciales
à la demande des représentants des
salariés. En outre, peuvent être formés
des groupes de travail spéciaux. L'accord contient non
seulement des thèmes pour la consultation et
l’avis, mais il leur attribue également un
délai de réalisation. Comme il s’agit
d’un accord français, la présidence
incombe à l'employeur. Les 19.000 salariés
européens seront à l'avenir
représentés par 18
délégués de dix pays, dont cinq de
France et deux d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne et du Royaume-Uni. Neuf
autres pays avec des effectifs réduits
n’obtiennent pas de siège.
Un
confiseur italien actualise son accord CEE Un accord CEE
révisé pour Ferrero a été
signé le 7 octobre 2015 lors d'une réunion du
comité d'entreprise européen à
Marche-en-Famenne, à proximité du site de
production belge, dans les Ardennes. Depuis 1996, le groupe familial
piémontais avait déjà un CEE dit sur
base « volontaire ». L’information et la
consultation s’appuient maintenant sur la nouvelle directive,
mais restent légèrement en
deçà. Contrairement
à la loi italienne, la présidence du CEE de
Ferrero revient à l'employeur. Les réunions
plénières annuelles ont toujours lieu
à proximité des sites de production selon un
principe de rotation. Les 16 représentants des
salariés proviennent de six pays : cinq viennent d'Italie (y
compris le secrétaire). L'Allemagne compte quatre
délégués. Trois
représentants coordonnent le travail entre les sessions et
se réunissent si nécessaire. Un groupe de travail
permanent sur la santé et la sécurité
au travail a été formé, il compte un
membre par pays. 35.000 personnes travaillent pour Ferrero dans le
monde entier.
Une banque
néerlandaise avec des règles obligatoires
Le 26 novembre 2015, a été
signé à Francfort-sur-le-Main un nouvel accord de
CEE pour le groupe ING. Il entrera en vigueur le 1er février
2016. Bien que le CEE ait été
constitué en 1996 sur une base d'un accord «
volontaire », il sera à l’avenir soumis
à la législation CEE néerlandaise. En
juillet 2014, la banque, dont le siège est à
Amsterdam, avait sorti du groupe les secteurs de l'assurance et de
l'investissement. Il l’avait introduit en bourse comme
étant une entreprise indépendante avec 11.500
employés. Ce « changement structurel »
au sens de l'article 13 de la directive CEE a permis aux
représentants de modifier fondamentalement le statut
juridique du comité d’entreprise
européen. Trois
comités permanents
Après
la scission, ING emploie toujours 53.000 personnes dans 40 pays
à travers le monde et est la plus grande banque commerciale
aux Pays-Bas. Le CEE sera à l'avenir composé de
27 membres de 15 pays, dont cinq des Pays-Bas, quatre de Belgique et
trois de Pologne. La présidence des élus est
actuellement détenue par l’Allemagne. Tant la
plénière que les quatre membres du bureau se
réunissent deux fois par an. Le CEE a mis en place trois
groupes de travail permanents, qui tiennent des réunions
internes semestrielles avec les responsables concernés :
direction des opérations (Chief Operations Office), la
banque commerciale (Commercial Banking) et la banque de
détail (Retail Banking). La compétence
transnationale du CEE est assez large, vu que le considérant
16 de la directive de l'UE a été
intégré, il n'y a aucune limite de temps
prescrite pour la consultation. Une
sélection de textes d'accords CEE ont
été compilés sur une page de
téléchargement.
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8. Accords d’entreprise européens
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Les normes sociales minimales
aux chemins de fer allemands Le 28 octobre 2015, la direction centrale et le
comité d'entreprise européen de la Deutsche Bahn
ont signé lors d'une réunion à
Rotterdam, un accord sur les normes minimales à appliquer
à l'avenir dans des cas de délocalisation
transfrontalière d'emplois. La discussion avait
commencé en octobre 2013 quand la direction centrale a
informé le CEE de la création d'un centre de
services à Bucarest (voir rapport dans
les
CEE-News 3/2014). Ce qui avait amené la
suppression de 250 emplois en Allemagne. Les règles convenues
prévoient désormais la création
d’un marché d’emploi interne
à l'échelle européenne, la
primauté du maintien de l'emploi dans le pays, des
programmes de formation, un fonds d'aide d'urgence et la
possibilité d'une retraite anticipée. Afin de
régler les différends découlant de
l’accord, il sera créé un centre
paritaire de médiation. Le comité d'entreprise
européen de la Deutsche Bahn a été
créé en 2005. Les droits du CEE ont
été élargis après le rachat
de la société de transport britannique Arriva en
mars 2012 (voir rapport dans
les
CEE-News 2/2012). Les textes suivants sont uniquement
disponibles en langue anglaise :
Les normes sociales pour l'assurance
suisse après la fusionLe
2 décembre 2015, la direction centrale et le CE
européen de la société d'assurance
Helvetia à Francfort-sur-le-Main ont signé un
accord européen sur les normes minimales. Il contient des
règles de dialogue social, en matière de la
protection des données, de l'égalité
des chances et de la santé au travail. Un point important
est également de garantir des solutions socialement
acceptables pour les acquisitions d'entreprises. En mai 2015, Helvetia
avait élargi son effectif de 5.000 à 7.000
employés grâce à l'acquisition de son
rival Nationale Suisse. L'accord fait
explicitement référence au programme de travail
des partenaires sociaux adopté en 2010 à
Bruxelles et à leur déclaration commune sur les
défis démographiques dans le secteur
européen de l'assurance. Ils comprennent des questions
telles que l'équilibre travail-vie, la conception des
horaires de travail flexibles, temps partiel, travail à
domicile et télétravail. En février
2015, une nouvelle déclaration des partenaires sociaux sur
le télétravail dans le secteur de l'assurance a
été adoptée.
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9. Un regard
au-delà de l'Europe
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Accord-cadre mondial pour la
chaîne française de supermarchés En
marge d'une réunion du comité
d’entreprise européen à
Boulogne-Billancourt dans la banlieue parisienne le 30 septembre 2015,
la direction centrale de Carrefour et la
fédération syndicale UNI ont signé un
accord-cadre sur le dialogue social et l'égalité
de traitement ainsi que les normes fondamentales du travail et de la
sécurité du travail. Il s’applique
à 380.000 salariés dans 35 pays et remplace une
ancienne convention datant de 2001. Carrefour a pris la
deuxième place dans le secteur de la distribution en Europe
(après Lidl) et la troisième place dans le monde
entier. Sur bas du nouvel accord, l'alliance mondiale des syndicats
d'UNI de Carrefour, précurseur d'un comité
mondial, a développé un plan d'action, lors d'une
réunion du 20 au 21 octobre 2015 à Nyon (Suisse).
Le directeur des relations sociales de Carrefour a également
participé à la réunion.
Accord renouvelé
pour le transformateur belge de métaux non ferreux Le 20 octobre 2015, un
accord-cadre international sur le développement durable a
été renouvelé à Bruxelles
au siège d'Umicore. La société
coopère avec les syndicats au niveau international depuis
2007 et est considérée comme étant un
exemple positif du respect des normes sociales minimales. Ceci
s’est confirmé une fois de plus en
février 2015 lors de la visite d'une
délégation aux Philippines. Le groupe a 14.000
travailleurs dans 38 pays.
Réseau mondial du
groupe français de matériaux de construction Le 27 et 28 octobre 2015 se
sont rencontrés à Paris les
représentants syndicaux de France, de Belgique, d'Inde, de
la Thaïlande, d'Indonésie et du Brésil
pour créer un réseau mondial pour Saint-Gobain.
La secrétaire du comité d'entreprise
européen et le directeur des ressources humaines du groupe
ont également participé à cette
réunion. Bien que Saint-Gobain ait été
un des pionniers au niveau européen en créant un
CE européen en 1992, la direction centrale refuse toujours
de conclure un accord-cadre international pour les autres parties du
monde. Les délégués ont rendu publics
que les directions locales avaient enfreint les normes fondamentales du
travail de l'Organisation internationale du Travail (OIT).
Créé en 1665 en tant que fabricant de verre pour
équiper la galerie des Glaces du château de
Versailles, Saint-Gobain est l'une des plus anciennes entreprises
industrielles dans le monde. Aujourd'hui, le groupe emploie 190.000
travailleurs dans 64 pays à travers le monde. |
10.
Des sites web intéressants
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Détachement dans
l’industrie de la construction Avec soutien financier
de l'UE, un site Web a été lancé
conjointement par les partenaires sociaux européens du
secteur de la construction. Des informations en matière de
détachement importantes pour les employeurs et les
travailleurs seront désormais disponibles pour 27 pays de
l'UE. On y trouve le salaire minimum, les règles sur le
temps de travail maximal, la santé, etc.
Pôles industriels Le «
Industrial Hub Programme » a été
lancé en octobre 2015 dans le cadre d’une
conférence au port écossais Grangemouth.
À l'origine du projet se trouvent le syndicat britannique
Unite et deux confédérations internationales.
L’objectif est de créer un réseau entre
les secteurs qui se concentrent autour des dix ports à
conteneurs les plus fréquentés. Le projet sera
étendu plus tard aux aéroports et aux terminaux
intérieurs de fret. Les textes suivants sont uniquement
disponibles en anglais :
Newsletter du droit du travail
européen Depuis 2013, l'Institut du
droit de travail Hugo Sinzheimer (HSI) à
l'Université de Francfort-sur-le-Main publie un bulletin
d'information sur le droit du travail qui rend compte des affaires
pertinentes devant la Cour européenne de justice (CEJ) et la
Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Il est
disponible sur le site Web de l'Institut et publié plusieurs
fois par an, mais seulement en langue allemande.
Pas de partenariat sans normes
sociales Différentes
organisations religieuses et de développement
de la région, ainsi que la
Confédération
des syndicats allemands et la fédération
syndicale IG BCE, coopèrent au sein du groupe de travail
Rhénanie-Palatinat - Fujian. Le groupe accompagne de
manière critique le partenariat économique entre
la Rhénanie-Palatinat et la province chinoise du Fujian
existant depuis 1989. L'accent est mis sur les normes sociales. Le site
donne également des informations actuelles sur la Chine et
la situation dans la province du Fujian. Divers autres liens
intéressants ont été
compilés sous une collection
de liens.
| 11.
Nouvelles publications
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Brochure sur la
responsabilité sociale des entreprises (RSE)
En juin 2015, la
Confédération européenne des syndicats
(CES) à Bruxelles a présenté une
boîte à outils en matière de
responsabilité sociale des entreprises pour aider les
membres des comités d'entreprise européens. La
brochure décrit les normes applicables en matière
de RSE et contient un nombre de listes de contrôle
pour vérifier, par exemple, le rapport RSE de la direction.
L'objectif est d’obtenir une plus grande transparence dans la
chaîne de valeur. Des exemples de
sociétés où des accords-cadres
internationaux ou des accords
d’entreprise européens à ce sujet ont
été conclus,
complètent la boîte à outils. La
brochure est disponible en sept langues.
Les administrateurs
salariés, ont-ils une base de pouvoir?
En octobre 2015, la Fondation
Hans Böckler a publié un
résumé des résultats d'un sondage
effectué sur leurs expériences dans le conseil de
surveillance auprès des représentants des
salariés de seize pays. Il en ressort que le manque de
pouvoir pour la plupart des cas ne peut pas être
expliqué par un manque d'information. C'est plutôt
la base juridique pour les représentants des
salariés et la question de savoir si les
décisions stratégiques (par exemple dans les
filiales dépendantes) sont réellement prises par
le conseil de surveillance, qui sont plus décisifs.
L'étude doit être placée dans le
contexte de la résolution de la
Confédération européenne des syndicats
en octobre 2014, quand tous les syndicats européens se sont
exprimés pour la première fois positivement sur
la cogestion au sein des conseils de surveillance (voir rapport dans
les
CEE-News 4/2014).
Quel est le
rôle des comités d'entreprise au Royaume-Uni ?
En novembre 2015, le bureau londonien de la
Fondation Friedrich Ebert et l’institut britannique IPA ont
présenté une analyse de plus de 10
années d'expérience avec l'information et la
consultation dans les entreprises. Sur base d’une directive
européenne de 2002, les « ICE Regulations
» avait introduit une forme de CE
allégé dans le droit du travail britannique (voir
rapport
dans les CEE-News 2/2006). Dans la pratique, la
représentation reste faible : 25 % de tous les
salariés du Royaume-Uni sont
représentés par un tel comité. Il y a
également eu des cas où les employeurs ont
refusé de mettre en place un comité, comme le
montre un aperçu des procédures judiciaires
(voir rapport
dans les CEE-News 2/2012). Annonce d’un
événement Les récents
développements du droit de travail britannique sont
à l’ordre du jour de la conférence
annuelle de l'EWC Academy le 7 et 8 avril 2016 à
Londres.
Comment travaillent
les conseils syndicaux interrégionaux ?
En
décembre 2015, a été
publiée une étude qui examine la
coopération syndicale dans les régions
frontalières. En 1976 avait été
fondée dans la région Sarre-Lor-Lux, le premier
des 45 Conseils Syndicaux interrégionaux (CSI). Sa
création et ses activités font l'objet d'une
étude financée par la Fondation Hans
Böckler. Même les problèmes de
communication interculturelle et l'interaction entre les syndicats
concernés sont pris en compte par l'enquête. Des
études de cas supplémentaires
éclaircissent les activités des conseils
syndicaux interrégionaux Euregio (Bade-Alsace-Palatinat),
Elbe-Neisse et Burgenland-Ouest de la Hongrie. Les auteurs
présentent également le potentiel de
développement de ces organes. Les textes suivants sont
uniquement disponibles en langue allemande : D’autres informations ont
été rassemblées dans une liste
bibliographique.
| 12. EWC Academy : des
exemples de notre travail
| Séminaire d'automne
à l'hôtel de port d'Hambourg
Du 28 au 30 octobre 2015 a eu
lieu le séminaire annuel sur les questions juridiques pour
les CE européens. Y étaient traités la
jurisprudence actuelle, y compris les cas récents du groupe
de transport Transdev selon le droit français et du groupe
d'emballage Amcor du droit allemand (voir rapport dans
les
CEE-News 3/2015), ainsi que l'application des
règles européennes en cas de doutes juridiques. En parallèle se
tenait pour la deuxième fois un séminaire portant
sur les réseaux des systèmes d'information et la
protection des données dans les entreprises internationales.
L'accent était mis sur la question des
possibilités du comité d’entreprise
pour contrôler ou restreindre la transmission des
données sur l'emploi à l'étranger.
Avec plus de 30 participants au total, les deux séminaires
d'automne ont bien été suivis et seront de
nouveau proposés en 2016.
Une
formation intra sur le droit du travail européen
Le 16 novembre 2015, le
comité d'entreprise de la société Wall
à Berlin a suivi une formation de l’EWC Academy
au sujet du droit de travail européen et de son
impact sur le droit du travail allemand. Avec 1.000
employés, Wall est spécialisée dans le
développement et la production de mobilier urbain et la
commercialisation de l'espace publicitaire extérieur. Depuis
2009, Wall fait partie du groupe français JCDecaux, qui n'a
pas encore établi de CEE.
Équipementier
automobile belgo-américain veut fermer des sites Depuis le 18 novembre 2015, le
cabinet de conseil EWC Academy soutient le comité
d'entreprise européen de Wabco dans un processus de
consultation. Le fabricant de systèmes de freinage pour
camions prévoit de supprimer 320 des 6.000 emplois en
Europe. Le 23 septembre 2015, la direction centrale à
Bruxelles avait annoncé la fermeture de deux usines aux
Pays-Bas et en France. Depuis lors les conseillers d’EWC
Academy ont participé à plusieurs
réunions à Hanovre et à Bruxelles et
analysent des données économiques que la
direction centrale a fournie pour justifier les fermetures. Le
comité d'entreprise européen a
été créé en octobre 2008
après la sortie de Wabco de la société
américaine American Standard. Il est soumis au droit belge
(voir rapport
dans les CEE-News 3/2008).
Un fabricant d'aliments
congelés en voie pour la création d’un
CEE Les 24 et 25 novembre 2015, réuni au
siège de l’entreprise dans le port de
pêche de Bremerhaven (photo), le comité central
d’entreprise du groupe Frosta a discuté des
premiers pas vers la création d'un CE européen.
EWC Academy a fourni les informations de base. Avec 1.500
salariés, Frosta est le leader du marché des
aliments congelés en Allemagne. Un tiers du chiffre
d'affaires est actuellement généré en
Europe orientale. En plus des trois sites de production allemands il y
a une usine en Pologne et des bureaux de vente dans six autres pays.
| Depuis janvier 2009, la EWC Academy et son
prédécesseur organisent des
conférences techniques et des colloques pour les membres des
comités d'entreprise européens, les
comités d'entreprises SE et les groupes spéciaux
de négociation. Quelque 644 représentants des
salariés de 238 entreprises ont à ce jour
participé. Nombreux sont ceux qui y ont
déjà participé plusieurs fois. Cela
correspond à environ 20 % de toutes les entreprises avec un
comité d'entreprise européen ou un
comité d'entreprise SE en Europe, sans compter les nombreux
événements intra-maison et les interventions
après d’autres organisateurs. | Les CEE-News sont
publiés par :
Ont
collaboré à ce numéro :
Werner
Altmeyer, Katharina Barrie, Reingard Zimmer
Distribution
de l'édition allemande : 20.287 destinataires
Distribution
de l'édition anglaise : 3.449 destinataires
Distribution
de l'édition française : 3.388
destinataires
Des
archives de la Newsletter: www.ewc-news.com
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